Vue normale

Reçu hier — 14 mai 2025POLITIQUE

Pourquoi il faut en finir avec les jets privés

14 mai 2025 à 17:50

Dérèglements climatiques, responsabilité écrasante des plus riches, besoin de politiques structurelles et ciblées... Autant de raison de se mobiliser et de mener des actions de désobéissance civile contre les jets privés !

Le réchauffement climatique est en cours

Chaque mois, chaque année qui passe nous le montre toujours plus intensément : nous sommes en train de vivre un changement climatique d'une ampleur sans précédent. Les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère n'ont jamais été aussi élevées d'après l'Organisation Météorologique Mondiale, avec une augmentation de plus de 10% en 20 ans [1]. L'année 2024 , comme l'année 2023 avant elle, a été l'année la plus chaude enregistrée sur le globe avec une température supérieure d'environ 1,55°C par rapport aux valeurs pré-industrielles. Ce n'est pas une exception car les 10 dernière années ont été également les plus chaudes jamais enregistrées. L'objectif de 1,5°C maximum a donc été dépassé et il va falloir des politiques ambitieuses et efficaces pour espérer respecter la limite de 2°C.

La responsabilité écrasante des plus riches

Pour cela, il est nécessaire d'analyser les responsabilités dans la catastrophe climatique en cours. Cela a été fait à plusieurs reprises, comme dans ce rapport d'Oxfam « Les inégalités carbone tuent » ou par cette étude dans Nature Climate Change. Le constat est sans appel : les 10% les plus riches de la planète ont un impact carbone deux fois plus important que tout le reste de la population mondiale ! Cela signifie que les deux tiers du réchauffement climatique sont dus au mode de vie et aux investissements d'une minorité de fortunés.

Des politiques qui doivent être structurelles...

Il est donc tout à fait illusoire d'imaginer que nous pourrons contenir le réchauffement planétaire en ciblant uniquement les 90% restants à coup de mesures incitatives (aides financières), coercitives (interdiction du recours aux fossiles) ou contributives (taxe carbone) sans agir structurellement sur l'organisation et le modèle de société. En effet, les personnes les moins aisées sont celles qui ont le moins de marge de manœuvre pour réduire leur empreinte carbone qui est d'ailleurs en grande partie constituée des émissions des services sociétaux dont la part augmente à mesure que le niveau de vie diminue. On comprend donc que les investissements dans la bifurcation écologique et sociale doivent aller en priorité dans la transformation de nos infrastructures collectives (en particulier pour le transport).

...et ciblées !

Mais il est également urgent d'engager des mesures beaucoup moins coûteuses et très efficaces ciblant le mode de vie des principaux émetteurs de gaz à effet de serre [2], non seulement pour leur effet direct, mais également pour renverser le modèle que cette minorité promeut, à savoir une vie luxueuse débarrassée des contraintes matérielles liées aux limites planétaires. Si toute la population vivait comme les 50 personnes les plus riches du monde, le budget carbone mondial serait épuisé en seulement 2 jours [3] ! Une part importante de ces émissions liées au mode de vie des ultra-riches vient de leur mode de déplacement en yacht ou en jets privés, principalement pour le loisirs, comme l'a montré l'analyse de la saisonnalité des vols en jets privés et de la destination dans une récente étude publiée dans la revue Nature. Or ce mode de déplacement échappe complètement aux réglementations climatiques comme par exemple l'interdiction de certains vols intérieurs pour lesquels une alternative ferrée existe [4].

L'importance des actions de désobéissance civile

Face à ces injustices et face à l'urgence de la situation, nous avons tout tenté : les marches pour le climat bien sûr, mais également les pétitions [5], l'accompagnement du processus législatif, mais également les actions de désobéissance civile qui nous permettent de mettre ce concentré d'injustices sociales, fiscales et environnementales sur le devant de la scène médiatique. Et malgré la répression grandissante envers les activistes écologistes, nous ne cesserons jamais de dénoncer le séparatisme des ultra-riches qui mettent en danger l'avenir des générations futures sur cette planète.


Pourquoi il faut en finir avec les jets privés

14 mai 2025 à 17:57

La responsabilité des ultra-riches dans le dérèglement climatique est écrasante. Et ce sont les mêmes qui participent le moins aux efforts de transition alors que ce sont ceux qui en ont le plus les moyens. On vous explique pourquoi il faut interdire les jets, qui sont au croisement de la lutte pour la justice fiscale, sociale et environnementale.

Le réchauffement climatique est en cours

Chaque mois, chaque année qui passe nous le montre toujours plus intensément : nous sommes en train de vivre un changement climatique d'une ampleur sans précédent. Les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère n'ont jamais été aussi élevées d'après l'Organisation Météorologique Mondiale, avec une augmentation de plus de 10% en 20 ans. L'année 2024 , comme l'année 2023 avant elle, a été l'année la plus chaude enregistrée sur le globe avec une température supérieure d'environ 1,55°C par rapport aux valeurs pré-industrielles. Ce n'est pas une exception car les 10 dernières années ont été également les plus chaudes jamais enregistrées. L'objectif de 1,5°C maximum a donc été dépassé et il va falloir des politiques ambitieuses et efficaces pour espérer respecter la limite de 2°C.

La responsabilité écrasante des plus riches

Pour cela, il est nécessaire d'analyser les responsabilités dans la catastrophe climatique en cours. Cela a été fait à plusieurs reprises, comme dans ce rapport d'Oxfam ou par cette étude dans Nature Climate Change. Le constat est sans appel : les 10% les plus riches de la planète ont un impact carbone deux fois plus important que tout le reste de la population mondiale ! Cela signifie que les deux tiers du réchauffement climatique sont dus au mode de vie et aux investissements d'une minorité de fortunés.

Des politiques qui doivent être structurelles...

Il est donc tout à fait illusoire d'imaginer que nous pourrons contenir le réchauffement planétaire en ciblant uniquement les 90% restants à coup de mesures incitatives (aides financières), coercitives (interdiction du recours aux fossiles) ou contributives (taxe carbone) sans agir structurellement sur l'organisation et le modèle de société. En effet, les personnes les moins aisées sont celles qui ont le moins de marge de manœuvre pour réduire leur empreinte carbone qui est d'ailleurs en grande partie constituée des émissions des services sociétaux dont la part augmente à mesure que le niveau de vie diminue. On comprend donc que les investissements dans la bifurcation écologique et sociale doivent aller en priorité dans la transformation de nos infrastructures collectives (en particulier pour le transport).

...et ciblées !

Mais il est également urgent d'engager des mesures beaucoup moins coûteuses et très efficaces ciblant le mode de vie des principaux émetteurs de gaz à effet de serre, non seulement pour leur effet direct, mais également pour renverser le modèle que cette minorité promeut, à savoir une vie luxueuse débarrassée des contraintes matérielles liées aux limites planétaires. Si toute la population vivait comme les 50 personnes les plus riches du monde, le budget carbone mondial serait épuisé en seulement 2 jours ! Une part importante de ces émissions liées au mode de vie des ultra-riches vient de leur mode de déplacement en yacht ou en jets privés, principalement pour le loisirs, comme l'a montré l'analyse de la saisonnalité et de la destination des vols en jets privés dans une récente étude publiée dans la revue Nature. Or ce mode de déplacement échappe complètement aux réglementations climatiques comme par exemple l'interdiction de certains vols intérieurs pour lesquels une alternative ferrée existe.

L'importance des actions de désobéissance civile

Face à ces injustices et face à l'urgence de la situation, nous avons tout tenté : les marches pour le climat bien sûr, mais également les pétitions, l'interpellation des parlementaires, l'accompagnement du processus législatif, mais également les actions de désobéissance civile qui nous permettent de mettre ce concentré d'injustices sociales, fiscales et environnementales sur le devant de la scène médiatique. Et malgré la répression grandissante envers les activistes écologistes, nous ne cesserons jamais de dénoncer le séparatisme des ultra-riches qui mettent en danger l'avenir des générations futures sur cette planète.

Pour info :
Rendez-vous le 23 mai 2025 au tribunal de Bobigny dès 12h30 et aux Amarres (Paris 13e) pour soutenir les 13 activistes anti-jets privés d'Attac et d'Extinction Rebellion.

Pourquoi il faut en finir avec les jets privés

14 mai 2025 à 17:57

Dérèglements climatiques, responsabilité écrasante des plus riches, besoin de politiques structurelles et ciblées... Autant de raison de se mobiliser et de mener des actions de désobéissance civile contre les jets privés !

Le réchauffement climatique est en cours

Chaque mois, chaque année qui passe nous le montre toujours plus intensément : nous sommes en train de vivre un changement climatique d'une ampleur sans précédent. Les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère n'ont jamais été aussi élevées d'après l'Organisation Météorologique Mondiale, avec une augmentation de plus de 10% en 20 ans [1]. L'année 2024 , comme l'année 2023 avant elle, a été l'année la plus chaude enregistrée sur le globe avec une température supérieure d'environ 1,55°C par rapport aux valeurs pré-industrielles. Ce n'est pas une exception car les 10 dernière années ont été également les plus chaudes jamais enregistrées. L'objectif de 1,5°C maximum a donc été dépassé et il va falloir des politiques ambitieuses et efficaces pour espérer respecter la limite de 2°C.

La responsabilité écrasante des plus riches

Pour cela, il est nécessaire d'analyser les responsabilités dans la catastrophe climatique en cours. Cela a été fait à plusieurs reprises, comme dans ce rapport d'Oxfam « Les inégalités carbone tuent » ou par cette étude dans Nature Climate Change. Le constat est sans appel : les 10% les plus riches de la planète ont un impact carbone deux fois plus important que tout le reste de la population mondiale ! Cela signifie que les deux tiers du réchauffement climatique sont dus au mode de vie et aux investissements d'une minorité de fortunés.

Des politiques qui doivent être structurelles...

Il est donc tout à fait illusoire d'imaginer que nous pourrons contenir le réchauffement planétaire en ciblant uniquement les 90% restants à coup de mesures incitatives (aides financières), coercitives (interdiction du recours aux fossiles) ou contributives (taxe carbone) sans agir structurellement sur l'organisation et le modèle de société. En effet, les personnes les moins aisées sont celles qui ont le moins de marge de manœuvre pour réduire leur empreinte carbone qui est d'ailleurs en grande partie constituée des émissions des services sociétaux dont la part augmente à mesure que le niveau de vie diminue. On comprend donc que les investissements dans la bifurcation écologique et sociale doivent aller en priorité dans la transformation de nos infrastructures collectives (en particulier pour le transport).

...et ciblées !

Mais il est également urgent d'engager des mesures beaucoup moins coûteuses et très efficaces ciblant le mode de vie des principaux émetteurs de gaz à effet de serre [2], non seulement pour leur effet direct, mais également pour renverser le modèle que cette minorité promeut, à savoir une vie luxueuse débarrassée des contraintes matérielles liées aux limites planétaires. Si toute la population vivait comme les 50 personnes les plus riches du monde, le budget carbone mondial serait épuisé en seulement 2 jours [3] ! Une part importante de ces émissions liées au mode de vie des ultra-riches vient de leur mode de déplacement en yacht ou en jets privés, principalement pour le loisirs, comme l'a montré l'analyse de la saisonnalité des vols en jets privés et de la destination dans une récente étude publiée dans la revue Nature. Or ce mode de déplacement échappe complètement aux réglementations climatiques comme par exemple l'interdiction de certains vols intérieurs pour lesquels une alternative ferrée existe [4].

L'importance des actions de désobéissance civile

Face à ces injustices et face à l'urgence de la situation, nous avons tout tenté : les marches pour le climat bien sûr, mais également les pétitions [5], l'accompagnement du processus législatif, mais également les actions de désobéissance civile qui nous permettent de mettre ce concentré d'injustices sociales, fiscales et environnementales sur le devant de la scène médiatique. Et malgré la répression grandissante envers les activistes écologistes, nous ne cesserons jamais de dénoncer le séparatisme des ultra-riches qui mettent en danger l'avenir des générations futures sur cette planète.

Pour info

  • Rendez-vous le 23 mai 2025 au tribunal de Bobigny dès 12h30 et aux Amarres (Paris 13e) à partir de 18h30 pour soutenir les 13 activistes anti-jets privés d'Attac et d'Extinction Rebellion.
  • Encore plus de ressources et d'arguments contre l'usage des jets privés en cliquant ici.
  • Soutenir la mobilisation d'Attac en faisant un don et rejoindre la lutte en adhérant à l'association.

❌