Le documentaire Chaluts en péril nous embarque une semaine durant à bord d’un chalutier breton, au rythme d’un équipage qui travaille sans répit à pêcher, trier, étriper les raies, lottes, merlus... qui se trouveront sous peu sur nos étals.Le réalisateur enquêteur Mathurin Peschet saisit cette vie qui roule et qui tangue, et où les marins alternent entre les moments sur le pont, sous les assauts du vent, et les moments à l’intérieur, l’intérieur où les écrans se sont multipliés : ceux qui assistent le capitaine dans sa navigation, ceux qui le connectent à des réunions de concertation, et ceux qui divertissent lors des rares moments de repos.Les conversations tournent ici autour des errements de la politique communautaire, qui favorise les gros bateaux au détriment de la pêche artisanale telle qu’elle est pratiquée sous nos yeux, une orientation qui pourrait bien sonner le glas de cette activité qui, toutes unités confondues, cumule les handicaps sur le plan environnemental.

Insuffler de la vie à un nouveau quartier, cela ne va pas de soi, surtout quand il est situé en périphérie d’une ville. L’écueil sur lequel beaucoup de ces opérations se sont abîmées c’est la cité-dortoir, le lieu que les habitants quittent pour aller vivre leur vie active ailleurs, à moins qu’ils ne soient, vieillissants, confinés entre leur télé et leur lit.À Beauregard, bien des efforts ont été mobilisés pour qu’il n’en soit pas ainsi. L’installation de commerces de proximité au cœur du quartier et une omniprésence du végétal y contribuent. Un plan de circulation qui minimise la place de la voiture au profit du piéton y sont bien sûr aussi pour quelque chose, avec pour couronner le tout un parc urbain qui rend hommage au passé agricole de ce territoire désormais résolument urbain.L’urbanité, c’est ce qui ressort du témoignage des habitants recueillis par Laura Rochette. Ils ont apparemment su en apprécier les qualités. Puisse leur sérénité être contagieuse !une page KuB en coédition avec Territoires Rennes