Les institutions européennes ont fini par reconnaître qu’une forme de simplification était nécessaire pour donner une chance au vieux continent dans la course à l’innovation, mais elles ne veulent pas lâcher prise pour autant. Continuant de croire qu’elles peuvent jouer un rôle dans ce dossier, Parlement, Commission et Conseil concluent qu’une planification stratégique pourrait souffler un vent de renouveau sur la technologie made in Europe.
Malgré le plan Juncker, le plan de reprise post-Covid, des mesures ciblées dans le cadre du budget européen, et de très nombreux discours affirmant l’inverse jusqu’à il y a peu, l’Europe accuse un retard persistent en matière d’innovation technologique. Pour les spécialistes et observateurs avisés, ce triste constat a été formulé il y a 20 ans, et s’est confirmé depuis. Il y a quelques semaines, la Cour des Comptes européenne pointait la mauvaise tenue des mesures du plan Covid en faveur du numérique. La semaine dernière, les mêmes auditeurs publiaient un rapport très critique sur le « European Chips Act », censé soutenir le déploiement des superconducteurs. Depuis quelques mois, ce retard technologique - désormais abyssal, est enfin admis par les institutions européennes...