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Reçu avant avant-hierLa Revue du Spectacle

"Larzac !" Un cri de ralliement autour d'une utopie qui vit et fait vivre toute une communauté sous des lois différentes

7 mai 2025 à 09:44
Il serait vain de vouloir résumer, raconter, ici, la trame et les personnages qui font vivre ce spectacle. Une page ne suffirait pas à en contenir une infime partie qui, donnée ainsi hors de son contexte, hors de sa forme, hors de l'univers et de l'histoire dont elle dépend, serait incompréhensible. Un univers parfaitement concret, historique avec un grand H même. Le Larzac. Un bout de terre au sud du Massif central, un haut-plateau peuplé seulement de paysans et d'une base militaire.
L'histoire commence bien avant nos jours, bien avant ce qui va nous être dévoilé dans le spectacle. Elle débute en 1902, lorsque l'État français crée un camp militaire dans le Larzac-nord (au sud de Millau). Elle se poursuit en 1971 lorsque l'État annonce le projet d'extension de la base militaire (une superficie multipliée par six). Six mois plus tard, 103 paysans touchés par les expulsions publient le "serment des 103". Ils y annoncent leur intention de ne pas quitter leurs terres. Un appel qui déclenchera un mouvement de désobéissance civile parmi la population française, surtout des jeunes, qui mobilisera près de 100 000 personnes durant la décennie qui suivit. Une mobilisation qui repoussera le projet jusqu'en 1981, date à laquelle François Mitterrand y mit fin.

Voici donc le contexte de "Larzac !". Un contexte qui va engendrer la création d'un collectif original, sans doute unique au monde, qui a inventé et continue d'inventer une nouvelle organisation de la vie paysanne. C'est de cela dont il est question dans le spectacle de Philippe Durand : l'histoire de ce collectif qui a arraché son existence à l'État français par une volonté farouche et déterminée de garder la main sur l'avenir et préserver un territoire.

Le premier acte fut de négocier avec l'État un bail emphytéotique avec la Société Civile des Terres du Larzac (la SCTL, détentrice du bail jusqu'en 2085). C'est sous cette forme, la SCTL, que vont être créées ces nouvelles organisations sociales, paysannes qui perdurent aujourd'hui, et même s'agrandissent et prospèrent. Philippe Durand s'est longuement rendu sur le plateau du Larzac, il y a rencontré des dizaines d'habitants qui font partie de ce projet. Certains y vivent depuis quarante ans, ils ont participé à l'invention de la SCTL et de sa philosophie communautaire. Ce sont ces personnages, tous incarnés avec une force narrative fascinante par Philippe Durand, qui vont nous ouvrir une fenêtre sur leur manière de vivre.

Oui, il y a un souffle d'utopie dans les vies de ces personnages. Un ordre différent règne. Des règles qui paraissent bizarres, étranges, presque impossibles et qui pourtant sont la source d'une réelle sécurité, d'une réelle implication dans les règles communes. Ici, personne n'est propriétaire, ni de sa maison, ni de ses terres. Pas de spéculation. Lorsque l'un d'entre eux part à la retraite, il laisse sa ferme au suivant, (sans contrepartie sinon une valeur d'usage) un suivant choisi par le conseil de gérance sur audition, car il s'agit d'un véritable choix de vie. Bref, l'organisation du territoire n'est pas juste un assemblage de règles différentes des règles usuelles dans le reste du pays, mais d'un esprit d'implication dans le travail et de partage de l'outil de travail différent.

En un peu moins d'une heure trente, Philippe Durand campe plusieurs dizaines de ces habitants des hauts-plateaux du Larzac. Des témoignages, tous, particuliers, personnels, emprunts de gouaille, d'accents forts comme ceux de l'Aveyron, de points de vue différents. Voilà la force et l'honnêteté que développe l'auteur-comédien dans cet exercice. Rien de manichéen. Son texte (édité chez Libertalia) se veut autant chair qu'esprit, il recèle un langage rugueux et poétique qui donne, avec son interprétation, une vibrante incarnation de chacun de ces personnages.

Ce que réalise là Philippe Durand est du pur miel, du souffle chaud, de l'abondance intelligente, du sensible, du vrai, et une tonne et demie de connaissances révélées à la plupart d'entre nous. On y apprend, on y goûte les accents, on y savoure les émotions sensibles, on y aime tous ces personnages qui prônent l'intelligence collective plus que l'individuelle, et cela fait du bien.

Il n'en est pas à son coup d'essai, Philippe Durand. Il y a quelques années, il avait déjà créé un spectacle à partir d'éléments recueillis dans une autre sphère de nos sociétés, l'industrie. Cela s'appelait 1336 (Parole de FRALIB). Déjà une expérience d'autogestion qui, cette fois, avait opposé les ouvriers d'une usine de fabrique de Thé Éléphant à la direction du groupe (UNILEVER), et la victoire du collectif (une reprise de l'outil de production qui continue encore sous l'excellente marque de thé et d'infusion 1336 – le nombre de jours de grèves…).
◙ Bruno Fougniès

Vu au Théâtre des Halles dans le cadre d'Avignon Off 2024.

"Larzac !"
Texte : Philippe Durand.
Mise en scène : Philippe Durand.
Interprétation : Philippe Durand.
À partir de 13 ans.
Production Cie Treize-Trente-Six.
Durée : 1 h 25.

21 et 22 mai 2025.
Mercredi et jeudi à 20 h.
Théâtre Jean Vilar, Virty-sur-Seine (94), 01 55 53 10 60.
Courriel : contact@theatrejeanvilar.com
>> theatrejeanvilar.com

Dans le cadre de "Commune Utopie" du 17 au 25 mai 2025.
Un temps fort présenté par la Constellation (Compagnie Les Filles de Simone et 5 théâtres du Val de Marne : le Théâtre Chevilly Larue, l’ECAM, le Théâtre Jean Vilar, le Centre des bords de Marne et le Théâtre Antoine Watteau).
>> Infos Commune Utopie

•Off 2025• "T. I. N. A." Un cocktail d'humour explosif qu'on boit jusqu'à l'ivresse

12 mai 2025 à 18:58
Un titre énigmatique pour un spectacle hors normes construit comme un fantastique mécano où s'assemblent les éléments épars de l'humour, de la volonté de réveiller les consciences et d'un discours politique et social d'autant plus intense qu'il n'impose rien. Tout cela grâce à un subterfuge de mise en scène des plus efficaces : l'art du clown venu intercéder pour nous raconter notre histoire et nous ouvrir les yeux et le cœur, comme un émissaire lointain venu témoigner notre réalité avec une lucidité décapante.
•Off 2025•
Tout est dans l'instant suspendu où le sourire du clown se fige sous ses yeux qui vous fixent. Cet instant donne le frisson, un peu comme si le masque blanc s'effaçait d'un coup pour laisser voir un abîme périlleux. Un clown, ce n'est pas un clown fait uniquement pour le rire. Celui-ci porte tous les stigmates de la réalité sous sa face hilare et une profonde tristesse égale sa profonde lucidité lorsque son regard se porte sur les humains, et sur la vie en général.

C'est inquiétant, ce clown qui diffuse tour à tour du rire et de l'angoisse. C'est chaleureux puis tout à coup glacé. Et on voit bien que ça n'a peur de rien : ni des mots, ni des cris, ni des silences, ni des regards, il nous fixe parfois à faire peur.

Inquiétant aussi car son visage est très mal passé au blanc. Les lèvres à peine colorées. On voit très bien les traits de la comédienne Garance Legrou. Et on ne sait plus trop qui joue le personnage. Le clown blanc joue à Garance Legrou ou le contraire ?

•Off 2025•
Et puis sur le plateau, on cherche en vain son contrepoint, son acolyte, Auguste, le clown potache est naïf qui fait rire les enfants avec ses facéties de gamin. Non, il est tout seul ce clown blanc avec son habit impeccable, son pantalon bouffant, son plastron plat, sa collerette immaculée. Pas trace d'Auguste, ses habits trop grands, sa perruque multicolore, ses tatanes démesurées et son nez rouge, largement ridicule, outrancier et naïf. Naïf a un point ! Non, il n'y a que nous, public, face à ce clown blanc sympathique et inquiétant. Alors c'est nous, le public, qui sera l'Auguste du spectacle. Celui qui rit tout le temps puisqu'un rire agrandit sa bouche, celui à qui on fait croire n'importe quoi et dont on botte les fesses impunément.

Rien de méchant là-dedans. Garance Legrou nous invite juste à être du spectacle, à le faire avec elle, à participer en quelque sorte, activement, comme il serait bon de participer activement à la vie sociale et politique. Et cela commence comme cela, comme un tâtonnement, une errance vers "on ne sait quoi" et l'illusion est belle, et chaque instant se clôt et ouvre sur un autre instant, inattendu. Partie de rien, d'un plateau nu, elle nous entraîne dans une ballade au travers du monde sur un demi-siècle, le demi-siècle de sa vie, une ballade qui est plus un trekking qui traverse toute la vie sociale et politique de cette période, depuis les paysages tragi-comiques des souvenirs d'adolescence jusqu'aux vertigineuses pentes abyssales du néolinéralisme en passant par une escapade dans l'art moderne vu à travers une nappe en toile cirée et un medley hilarant de la chanson populaire.

•Off 2025•
Mais ces dizaines de zigzags entre les souvenirs, aussi drôles, décalés, déstabilisants qu'ils soient, ne sont pas uniquement rire et distraction. La puissance du propos de T.I.N.A. tient à une juste colère, une profonde quête, une véritable angoisse face à la course effrénée de nos sociétés vers cette sorte d'inhumanité. Et cette soif politique qui teinte tout le spectacle est un cri touchant, émouvant, tragique, à la hauteur que sont les modèles libres-penseurs de Garance Legrou : Pierre Desproges, Romain Gary, Gotlib, Franquin.

"T. I. N. A. (There Is No Alternative)"
•Off 2025•
Texte : Garance Legrou.
Mise en scène : Alexandre Pavlata.
Assistante à la mise en scène : Lucie Reinaudo.
Avec : Garance Legrou.
Création lumière : Fabrice Peineau.
Création costume : Agathe Laemmel.
Création sonore : Judicaël Denecé.
Production Théâtre des Béliers en accord avec la Compagnie (ETC).
Coproduction Théâtre des Bains-Douches (Le Havre).
Durée 1 h 15.
À partir de 10 ans.

•Avignon Off 2025•
Du 5 au 26 juillet 2025.
Tous les jours à 15 h 20. Relâche le mardi.
Séances supplémentaires les mercredis 9, 16 et 23 à 10 h.
Théâtre des Béliers, Salle 1, 53 rue du du Portail Magnanen, Avignon.
Réservation : 04 90 82 21 07.
contact@beeh.fr
>> theatredesbeliers.com

Reçu hier — 13 mai 2025La Revue du Spectacle

•Off 2025• "Les Hommes du Président" Quand le talent de deux comédiens, chaque soir renouvelé, embarque le public avec virtuosité

13 mai 2025 à 17:31
Interrogé sur le moral des Français, le président de la République a eu une révélation : "Moi, j'improvise tout le temps, et ça me réussit… Les Français doivent faire pareil". Il confie alors à l'Agent K., commandante de la DGSE, assistée de Ducci, la mission d'aller à la rencontre de ses concitoyens(es) avec comme seul objectif : leur remonter le moral grâce aux vertus ludiques et humanistes de l'improvisation théâtrale. Assistés du public, l'Agent K. et Ducci, que tout oppose, vont mener leur mission pour "sauver" la France !
•Off 2025•
Nous nous sommes toujours demandés pourquoi le théâtre d'impro n'a jamais été davantage au sommet de l'affiche, et pourquoi il n'est pas enseigné dans les établissements scolaires (tout comme le théâtre tout court, d'ailleurs…), même si l'improvisation, c'est encore autre chose !

Nous sommes certains que des carrières de comédiennes et de comédiens pourraient naître par ce biais, car il s'agit là d'une discipline extrêmement polyvalente, complète, ludique et exigeante, réclamant de la part des artistes une grande "mobilité", tant réflexive que gestuelle et corporelle.
Nous en savons quelque chose ! Les matchs d'impro, les cafés-théâtres d'impro, les ligues amateures, ou encore le catch impro existent pourtant déjà, mais cela reste bien trop dans les coulisses !

"Les Hommes du Président", qui se jouera au Nouveau Théâtre de l'Étincelle lors d'Avignon Off 2025 et qui a déjà remporté un vrai succès, fait littéralement "des étincelles". On ne pouvait pas trouver mieux comme lieu pour ce moment de spectacle enthousiaste, inventif, finement comique, interactif et hors norme, remarquablement interprété par Nelly Béchêtoille et Didier Landucci.

•Off 2025•
On sent la comédienne et le comédien très complices, et tous deux dominent si remarquablement les situations proposées par le public que c'en est littéralement."bluffant". Nelly Béchêtoille y est sidérante de générosité et sait à merveille "manipuler nos émotions et les siennes, surtout, avec la justesse d'une cheffe d'orchestre" (sic). Ce sont des virtuoses. Purement et simplement.

"L'impro m'a toujours accompagné dans mon parcours professionnel, souvent rigoureux et classique. Dans notre spectacle, deux styles d'art théâtral se côtoient et s'entremêlent : théâtre exigeant de précision, proche du travail clownesque, et un théâtre libre basé sur la résonance avec le public qui participe à l'écriture", précise Didier Landucci, dont on sait qu'il a créé "Les Bonimenteurs" en 2021 avec Jean-Marc Michéangeli et avec lequel il a joué sur la scène avignonnaise pendant dix ans.

Chaque soir, le spectacle est différent, forcément, le public n'étant pas le même… à moins de faire partie des inconditionnels. Nous en connaissons !. "Accepter de mettre en scène ce spectacle, c'était pour moi l'occasion de partager mon expérience dans le domaine de l'improvisation avec deux comédiens talentueux, et de me lancer dans un travail approfondi sur la vérité de la situation théâtrale au travers de personnages écrits par eux, pour eux", souligne Elric Thomas.

Mais comment mettre en scène un spectacle différent chaque soir ? Un spectacle dans lequel les réactions et, surtout, les suggestions du public varient ? Cela nous interpelle… Disons que c'est un métier ! Un vrai !

Au terme de la représentation, nous sommes comme galvanisés par l'explosion du jeu de Nelly Béchêtoille et de Didier Landucci, reboostés, bardés d'une foi certaine en les pouvoirs du Théâtre, et notamment de l'impro.

Vous l'aurez compris, nous sommes des inconditionnels de cette discipline si particulière.
À votre tour de vous y essayer ! Pourquoi pas ?
◙ Brigitte Corrigou

"Les Hommes du Président"
Texte : Nelly Béchêtoille, Didier Landucci, Bruno Ginoux.
Mise en scène : Elric Thomas.
Avec : Nelly Béchêtoille et Didier Landucci.
Régie et lumières : Éric Valentin.
Boulegue Production.
Tout public à partir de 8 ans.
Durée : 1 h 20.

Ce spectacle a obtenu le prix du public et du jury au Festival d'humour de Vienne 2023.

•Avignon Off 2025•
Du 5 au 26 juillet 2025.
Tous les jours à 12 h 50. Relâche le mercredi.
Théâtre la Nouvelle Etincelle, 14, Place des Études, Avignon.
Réservation : 04 90 85 43 91.
public@lanouvelleetincelle.fr
>> lanouvelleetincelle.fr

Reçu aujourd’hui — 14 mai 2025La Revue du Spectacle

"Qui Ne Dit Mot"… une expérience immersive totale, totalement ludique, une archi totale expérience du Consentement

14 mai 2025 à 17:51
Animal social, ainsi parfois définit-on l'être humain, deux termes qui associés donnent vaguement l'idée de liens, fluctuants ou rigides, entre les individus de cette espèce. Des individus à la fois indépendants, capables de solitude et pourtant très interdépendants entre eux. C'est en allant questionner les réflexes sociaux qui nous façonnent que la compagnie Wao invente pour le public un spectacle à la fois troublant et dynamique qui pose, par une série de jeux de rôles offerts à tous, l'occasion de tester ses limites, ses sensibilités, ses ressorts sociaux intimes.
Nous voilà, public, un groupe qui varie entre dix et quarante personnes qui ne se connaissent pas, debout face à cinq personnages étranges. Vêtus de noir, portant un large couvre-chef qui occulte leurs yeux, ceux-ci vont être les maîtres du jeu durant le temps de la représentation. Un jeu dont les règles nous sont expliquées à la fois verbalement et chorégraphiquement, règles dont la principale est de rester muet jusqu'à la fin. Premier palier de : Qui ne dit mot…

Et puis commence la danse, la course, la quête, la joute, la compétition, le jeu dont nous faisons intégralement partie. Car il s'agit d'une immersion totale. De spectateurs, spectatrices, nous devenons actrices, acteurs et sans pour cela jouer la comédie, nous allons devenir joueuses et joueurs pour une série d'énigmes où le groupe, les groupes, les individus vont être sans cesse confrontés à la participation, à la compréhension du jeu proposé d'abord, puis au choix d'y participer ou non. Sans un mot eux-mêmes, les cinq danseurs, maîtres des jeux, par des gestuelles, des mises en places spatiales, des déplacements ou des chorégraphies, indiquent les règles. Mimétisme, esprit de compétition, cohésion de mini-groupes rivaux, toutes sortes de comportements sont ainsi convoqués, titillés, provoqués.

Si tout cela semble gratuit dans le descriptif que j'en fais, il n'en est pourtant rien et même si dans le temps et l'espace de la représentation, le ludique reste roi, toutes sortes de sentiments parcourent les esprits et les corps des participants. Car, en participant, c'est bien de consentement qu'il s'agit. L'ingéniosité de cette recherche mise en place par la compagnie Wao réside dans l'aspect "presque" inhumain des cinq meneurs de ce jeu étrange et perturbant.

À aucun moment, nous ne voyons leurs yeux. Leurs gestes, parfois très mécanisés, toujours très chorégraphiés, les distinguent et leur donnent un côté autoritaire, une sévérité que nos pauvres carcasses reconnaissent de façon quasi-inconsciente. Et ce sont de temps en temps des dilemmes provoqués par ces attitudes intransigeantes, qui se nouent dans nos esprits, nos ventres, provoquant par contraste une solidarité pleine de compassion avec les autres spectateurs.

Le but avoué de "Qui Ne Dit Mot" est d'aller fouiller très profondément cette idée de Consentement mise au jour depuis quelques années suite à l'affaire Weinstein et au mouvement Metoo. Ici, rien de dogmatique (aucune parole n'est prononcée), mais une mise en acte des comportements, des sensations, des émotions. Du coup, le dispositif, tout ludique qu'il soit, permet de mettre au jour les parfois étranges réactions provoquées soit par le jeu et l'esprit de la gagne, soit par l'appartenance, même très éphémère, à un groupe face à un autre groupe. Mais également des mouvements de compassion, ou non, dans certaines situations proposées.

Avec ce spectacle, la compagnie Wao propose une expérience riche, ludique, collégiale, capable d'illuminer les parts d'ombres qui dominent de temps en temps nos comportements face au groupe, aux individus et finalement à la société. Un moment très intense et vivant.
◙ Bruno Fougniès

Vu au Conservatoire d'Ivry-sur-Seine le 9 novembre 2024.

"Qui Ne Dit Mot"
Quintête - expérience immersive tout public - Création en cours.
Chorégraphes, metteurs-en-scène et interprètes : Lisa Delolme, Claire Bouillot, Angélique Verger, Maxim Campistron, Jeanne Lullier.
Vidéaste : Freddy Ayen.
Décors et Accessoires : Angélique Verger.
Par la Compagnie Wao.
Durée : 1 h.
À partir de 13 ans.

6 juin 2025.
Dans le cadre du "Spectacle des Artistes de la Glacière".
Mairie du 13e, 1, place d'Italie, Paris 13e.
Entrée libre sans réservation (soirée partagée entre six compagnies).

Été 2026 : Qui Ne Dit Mot, la performance, Champigny-sur-Marne (94).

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