Consultez le rapport d’activité de Nantes Jazz Action sur l’année 2024.

Il est rare que l’on revienne à brûle-pourpoint sur un concert, mais une grosse vague a déferlé sur nous samedi soir. Venant autant de Nantes que de Recife, elle nous a toutes et tous pris avec elle et nous étions debout pour saluer ce qui fut une première. Au sein de l’équipe, on avait senti le vent venir depuis le début de leur résidence mardi dernier, mais tout de même, Amaro Freitas, Joachim Florent, Henrique Albino et Marie-Pascale Dubé nous ont bluffé·es et nous n’étions pas les seul·es :

« Samedi 10 mai 2025, la soirée Brésil/France avec Freitas, Albino, Dube et Florent a été pour moi un grand moment de bonheur musical. L’échange entre les artistes, dont le talent individuel est remarquable, a communiqué au public une joie collective qu’Henrique Albino a révélée en chant chorale. A tel point, que les artistes quittant la scène ont été rappellés par le public qui chantait en choeur. Quellle joie, quel bonheur, quand on arrive à celà, c’est vraiment qu’on est BON. »  • Un spectateur fidèle

CRÉDIT PHOTO © J-CHRISTOPHE GUARY 

Le vendredi 9 mai à la salle Paul Fort, le duo 20syl (machines) et Christophe Panzani (flûte traversière, saxophone, clarinette, électronique) a présenté la première de la version live de son projet « Sula Bassana ».

Sula Bassana c’est le nom latin du fou de Bassan, un élégant oiseau marin à l’œil bleu et au crâne jaune. C’est aussi le nom du nouveau projet de 20syl, leader nantais du groupe Hocus Pocus et du Grenoblois Christophe Panzani qui l’avait rejoint au sein du collectif il y a presque vingt ans. Le duo a produit en 2024 un album, dont la superbe pochette renferme une musique soyeuse et ensoleillée, suscitant des critiques élogieuses tant sur la forme que sur le fond.

Si le fou de Bassan est réputé pour son impeccable plastique, sa qualité de fou lui vient de sa spectaculaire technique de pêche, à base de plongeons vertigineux. Connaissant le tempérament scénique des deux oiseaux, on attendait avec curiosité la première de la version live du projet. Sur fond de rap old school, des tee-shirts et des casquettes un peu usées évoquant l’âge d’or des débuts du mouvement hip-hop remplissent progressivement la salle Paul Fort nous rappelant qu’en une quarantaine d’années le mouvement a beaucoup évolué et s’institutionnalise peu à peu.