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Taxe d’habitation et taxe foncière en Bretagne

7 mai 2025 à 08:21

Suppression de la taxe d’habitation : attention, l’arnaque fiscale arrive par la petite porte

La France a le génie de transformer une bonne nouvelle en mauvaise surprise.
Suppression de la taxe d’habitation ? En apparence, c’était un progrès. Dans la réalité, c’est une opération habile pour transférer l’impôt autrement. Et qui va trinquer ?

On supprime pour mieux piéger

Supprimer la taxe d’habitation, tout le monde en rêvait.
Cet impôt local, parfois injuste, pesait lourdement sur les familles, même modestes. Alors évidemment, quand l’État central a annoncé sa disparition progressive, beaucoup y ont vu un signe d’espoir.
Moins d’impôts, plus de pouvoir d’achat, qui dirait non ?

Mais derrière ce beau discours, la machine fiscale de l’État le plus centralisé du monde n’a jamais cessé de tourner.
Parce que l’État central, lui, ne supprime jamais sans prévoir comment récupérer son dû, souvent au centime près.

La taxe foncière explose en douce

Pas de mystère : si l’État central baisse sa ponction d’un côté, il laisse aux collectivités locales le soin d’aller chercher ailleurs. Résultat ? Depuis quelques années, la taxe foncière grimpe en flèche. +10 %, +20 %, parfois jusqu’à +40 % dans certaines communes bretonnes. Et record absolu à plus de 50% à Nantes / Naoned et communes périphériques, dans le sud du pays.

Les propriétaires, nombreux en Bretagne rurale comme en Bretagne littorale, voient leur feuille d’impôts s’alourdir dangereusement. Et ce n’est qu’un début. Car les communes, privées d’une partie de leurs recettes, n’ont souvent pas d’autre choix que d’augmenter la fiscalité locale.

Le plus ironique ?
Même ceux qui étaient censés « gagner » à la suppression de la taxe d’habitation sont aujourd’hui rattrapés par la hausse de la taxe foncière. La Bretagne, pays de petites propriétés et d’attachement familial à la terre, est particulièrement vulnérable à cette mécanique infernale.

Une « contribution modeste », vraiment ?

Qui aurait pu prédire ?

Le clou du spectacle arrive : pour financer les services publics locaux, l’État envisage d’instaurer une « contribution modeste« .
Le terme est choisi avec soin : « modeste », pour éviter d’effrayer. Mais ne soyons pas naïfs.

Il s’agira ni plus ni moins que d’un nouvel impôt. Un impôt supplémentaire qui touchera, au nom de la solidarité locale, tous ceux qui, jusqu’ici, avaient échappé à la taxe foncière. Sous couvert d’équité, c’est une ponction déguisée qui s’annonce.

En Bretagne, où la solidarité communautaire existe déjà naturellement, sans qu’on ait besoin d’une nouvelle taxe pour y croire, cette annonce a de quoi faire grincer des dents. Surtout que l’on connaît déjà la suite du scénario…

Petit impôt deviendra grand

Aujourd’hui « modeste« , demain écrasant : voilà le véritable projet.
Car cette « contribution », une fois installée, suivra la même trajectoire que d’autres prélèvements créés par le passé, comme la CSG. Une petite hausse ici, une indexation sur l’inflation là… et au bout de quelques années, l’impôt qui ne devait presque rien coûter deviendra un fardeau lourd et inévitable.

Le danger, c’est l’habitude.
On finit par accepter l’inacceptable à force de petites augmentations successives.
Jusqu’à ce que la charge devienne insupportable.
C’est exactement ce que le pouvoir central est en train de nous préparer.

Taxe d’habitation et taxe foncière en Bretagne : la Bretagne en première ligne

Notre pays sera parmi les premières touchés.
Non seulement parce que la Bretagne compte de nombreux foyers propriétaires, mais aussi parce que le tissu communal est encore très vivant ici. Chaque commune bretonne, chaque bourg, chaque village est un trésor de lien social. Leur financement est essentiel, mais pas au prix d’une nouvelle tromperie fiscale.

Si nous ne dénonçons pas cette dérive dès maintenant, si nous n’imposons pas des choix clairs, notre fierté locale sera une fois de plus écrasée par des décisions prises loin, trop loin, de chez nous.

Refusons la double peine

On nous a promis la fin d’un impôt.
En réalité, on nous prépare une double peine : explosion de la taxe foncière et création d’une nouvelle contribution.
Une fois de plus, on joue sur les mots pour mieux nous faire avaler la pilule.

Les Bretons ne sont pas dupes.
Nous avons traversé l’Histoire avec fierté et résistance. Aujourd’hui encore, nous devons faire entendre notre voix : nous refusons d’être les vaches à lait d’un système incapable de réduire ses dépenses, mais toujours prompt à inventer de nouveaux prélèvements.

À nous de rester vigilants.
À nous de défendre nos communes, nos familles, notre avenir breton.

Taxe d’habitation et taxe foncière en Bretagne

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Jean-Jacques Monnier et Olivier Caillebot : transmettre l’Histoire de Bretagne avec passion

8 mai 2025 à 08:12

Jean-Jacques Monnier et Olivier Caillebot : deux figures majeures de la culture bretonne

Jean-Jacques Monnier et Olivier Caillebot sont deux noms incontournables pour celles et ceux qui s’intéressent à l’Histoire de Bretagne. Depuis près de vingt ans, ces deux passionnés mettent leur savoir-faire au service de la mémoire collective bretonne. L’un est historien, l’autre réalisateur. Ensemble, ils forment un tandem unique, mêlant rigueur scientifique, pédagogie vivante et engagement territorial.

Une Histoire de Bretagne accessible à tous

Jean-Jacques Monnier est historien, docteur d’État, spécialiste de la Bretagne contemporaine. Il est né à Londres en 1944, de parents engagés dans les Forces Françaises Libres. Élevé à Saint-Brieuc / Sant Brieg, il a enseigné de longues années, notamment à l’IUT de journalisme de Lannion / Lannuon. Il est l’auteur ou co-auteur de nombreux ouvrages de référence sur l’histoire nationale bretonne, dont Toute l’Histoire de la Bretagne, une série en 27 volumes, La Grande Histoire de la Bretagne, ou encore Bretagne : l’essentiel. Il publie également de nombreux articles historiques dans la presse bretonne.

À ses côtés, Olivier Caillebot, vient du monde de la musique et de la radio. Olivier Caillebot, réalisateur et vulgarisateur breton, s’est imposé comme l’un des meilleurs passeurs d’images historiques en Bretagne. Son travail audiovisuel, toujours précis et accessible, fait découvrir au grand public les grands moments et les grandes figures de l’histoire bretonne. Parmi ses réalisations majeures : Nominoë et les Rois de Bretagne, La Bretagne en Histoire ou encore Connaissance de la Bretagne, en collaboration avec Jean Jacques Monnier.

Livres, films, CD et capsules vidéos pour raconter la Bretagne

Ensemble, ils ont conçu de nombreux supports pour rendre l’Histoire de Bretagne plus vivante et compréhensible.
En 2006, ils lancent Histoire de Bretagne pour tous, un coffret de quatre CD audio (également disponible en breton). Ce format immersif de cinq heures retrace quinze siècles de luttes, de répressions, de renaissances et d’espoirs. Ce projet est aujourd’hui utilisé par de nombreux enseignants, médiathèques, familles et associations.

Leur collaboration a également donné naissance à une série de capsules vidéos diffusées sur les chaînes bretonnes comme Télénantes, TVR, Brezhoweb ou la plateforme KUB. Ces vidéos courtes sont largement relayées sur les réseaux sociaux bretons. Elles rencontrent un franc succès, notamment auprès des jeunes générations.

Au-delà de cette étroite collaboration, Jean Jacques Monnier et Olivier Caillebot conservent chacun une action personnelle : livres et articles pour Jean Jacques Monnier, films pour Olivier Caillebot.

Des conférences sur l’Histoire de Bretagne dans les cinq départements

Depuis 2012, Jean-Jacques Monnier et Olivier Caillebot sillonnent la Bretagne pour animer un cycle de conférences historiques. Ils interviennent partout : dans des médiathèques, des écoles, des festivals, des centres culturels, les universités du temps libre ou à la demande de simples particuliers.

Leur démarche ?
Transmettre une histoire bretonne juste, documentée, critique, et surtout vivante. Chaque conférence est illustrée de documents rares, de cartes, de photos et de vidéos. Leur ton est clair, jamais universitaire, toujours passionné. Le public est souvent conquis, jeunes comme anciens.

Une quarantaine de conférences déjà disponibles

Leur catalogue est riche. Il s’adapte aux attentes du public local. Voici quelques thèmes très demandés :

  • Les grandes dates de l’Histoire de Bretagne
  • L’histoire des combats bretons
  • Bretagne et Révolution française
  • Bretagne et Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale
  • Les figures marquantes : Nominoë, Anne de Bretagne, Pontcallec
  • Les âges d’or de la Bretagne
  • Le réveil culturel des XIXe et XXe siècles
  • Les Seiz Breur
  • La francisation de la Bretagne et la disparition programmée de sa mémoire
  • La Grande Histoire de la Bretagne, des origines à nos jours

Chaque intervention se termine par un temps d’échange avec le public.
Les débats sont souvent animés et nourris. Car écouter ces deux conférenciers, c’est commencer à regarder la Bretagne avec d’autres yeux.

Un appel à toutes les initiatives locales

Vous faites partie d’une association culturelle, d’une école, d’un comité de quartier ou d’un conseil municipal ?
Vous pouvez les inviter à intervenir chez vous.
Jean Jacques Monnier et Olivier Caillebot se déplacent dans les cinq départements bretons. Ils participent aussi à des festivals, à des événements citoyens ou à des cycles pédagogiques.

NHU Bretagne relaie volontiers les propositions d’accueil.
Car transmettre l’Histoire de Bretagne est un acte culturel, mais aussi politique au sens noble : il s’agit de se réapproprier un héritage que l’école oublie trop souvent.

Une démarche honnête, engagée et bretonne

Jean-Jacques Monnier et Olivier Caillebot ne prétendent pas à une neutralité illusoire. Ils revendiquent une approche honnête, lucide, bretonne. Ils s’appuient sur les sources historiques les plus solides, tout en défendant une lecture critique de l’histoire officielle, trop souvent centralisée et réductrice.

Leur travail rencontre un écho croissant en Bretagne.
De plus en plus de jeunes découvrent, grâce à eux, l’histoire de leur pays. Des parents redécouvrent ce que leurs grands-parents n’ont pas pu leur transmettre. Et des enseignants utilisent leurs livres et vidéos en classe pour proposer une autre vision de l’Histoire.

Où les retrouver ?

Voici où découvrir leurs travaux :

  • Le coffret CD Histoire de Bretagne pour tous – disponible aux éditions Skol Vreizh
  • Le coffret DVD Connaissance de l’Histoire de la Bretagne – également chez Skol Vreizh
  • Leurs films – disponibles en ligne sur le site Becedia, sur KUB, TVR, Brezhoweb, Télénantes, etc.
  • Leurs ouvrages – en librairies bretonnes et sur internet
  • Leurs conférences – régulièrement annoncées sur NHU Bretagne, ABP et les réseaux sociaux

Vous souhaitez organiser une conférence dans votre commune ?

Contactez-les via leur réseau personnel ou via NHU Bretagne, qui relayera volontiers votre demande.
Inviter Jean-Jacques Monnier et Olivier Caillebot, c’est poser un acte fort pour la Bretagne.
C’est faire entendre la voix de son Histoire. Et c’est offrir au public un moment rare, profond, qui réveille les consciences.

Contact Jean Jacques Monnier : jean-jacques.monnier373@orange.fr
Contact Olivier Caillebot : oliviercaillebot@yahoo.fr

Photo header : Gwenaël Saliou, magazine Bretons

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Reçu aujourd’hui — 10 mai 2025NHU | Votre Média Breton

Qui furent les vrais collabos en Bretagne en 39-45 ?

10 mai 2025 à 11:18

Des collabos en Bretagne.
A l’occasion des commémorations du 08 Mai 1945, quatre-vingt ans après la signature de l’acte de capitulation nazie à Berlin devant les dirigeants français, américains, britanniques et soviétiques; revenons sur les faits de collaboration en Bretagne durant cette période.

Arrestations et déportations en Bretagne : le rôle clé des autorités françaises

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Bretagne n’a pas échappé à la répression nazie. Mais contrairement à une idée répandue, cette répression n’a pas été orchestrée uniquement par les Allemands. En réalité, les administrations françaises, la police, la gendarmerie, les préfectures et la Milice ont joué un rôle central dans les arrestations qui ont mené à la déportation de milliers de personnes. Cette complicité directe, active et souvent zélée a concerné l’ensemble des cinq départements bretons : Loire-Atlantique, Ille-et-Vilaine, Finistère, Morbihan et Côtes-d’Armor.

4 000 déportés bretons, victimes des collabos en Bretagne.

Entre 1940 et 1944, environ 4 000 personnes ont été déportées depuis la Bretagne vers les camps nazis.
Parmi elles, on compte près de 500 femmes et une cinquantaine d’enfants. Environ 1 850 d’entre elles n’ont jamais pu revenir. Les victimes étaient de profils divers : résistants, opposants politiques, syndicalistes, otages, mais aussi 462 Juifs, raflés puis envoyés vers Auschwitz ou Drancy.

Ces chiffres, bien qu’effrayants, ne sont pas qu’un rappel historique. Ils montrent l’ampleur de la participation française en Bretagne à la machine de déportation. Car sans la collaboration active des services français, ces arrestations n’auraient jamais été aussi efficaces.

La police française : bras armé de la collaboration en Bretagne

Dans toute la Bretagne, les rafles et les arrestations ont été majoritairement effectuées par la police française et la gendarmerie. Les forces d’occupation nazies s’appuyaient sur l’appareil administratif de Vichy pour traquer les Juifs et les résistants.

Qui furent les vrais collabos en Bretagne ?

Les commissariats, les brigades de gendarmerie, les préfectures, mais aussi les services des Renseignements généraux, ont participé aux enquêtes, aux perquisitions, aux transferts de prisonniers. Les rafles n’étaient pas improvisées : elles étaient planifiées, administrées, coordonnées par des Français.

Les collabos en Bretagne, département par département.

Loire-Atlantique : une administration zélée

En Loire-Atlantique, dans le sud du pays, 236 Juifs ont été arrêtés puis déportés entre 1941 et 1944. La quasi-totalité d’entre eux a été exterminée. Les autorités préfectorales de Nantes / Naoned, totalement soumises à la politique antisémite de Vichy, ont dressé les listes. La police locale a arrêté hommes, femmes et enfants. À Saint Nazaire / Sant Nazer , plusieurs familles juives ont été livrées à la Gestapo par les gendarmes eux-mêmes.

Les résistants locaux, notamment les cheminots, les enseignants, les syndicalistes, ont également été visés. Là encore, les premières arrestations ont été effectuées par des Français. Les Allemands n’intervenaient souvent qu’au moment de l’interrogatoire ou de la déportation.

Ille-et-Vilaine : les rafles de Rennes / Roazhon/ Roazhon

Dans le département d’Ille-et-Vilaine, 128 Juifs ont été raflés, notamment lors des grandes opérations de 1942. À Rennes / Roazhon, la police française a mené l’essentiel des arrestations. La préfecture transmettait directement les noms, issus des fichiers de recensement. Les agents arrêtaient les personnes à domicile, y compris les enfants.

Mais les résistants n’étaient pas épargnés. Les réseaux gaullistes, FTP et Libé-Nord ont payé un lourd tribut. Là encore, la gendarmerie locale a souvent coopéré, livrant ses prisonniers à la Gestapo ou aux services de la Feldgendarmerie.

Finistère : moins de Juifs, mais de nombreux résistants

Dans le Finistère, la population juive était peu nombreuse. Toutefois, plusieurs familles ont été arrêtées à Brest, Kemper et Douarnenez. Les arrestations ont été menées par les gendarmes, sur ordre de la préfecture. Les services français se sont chargés de toutes les étapes : perquisitions, transferts, fichage.

Mais c’est surtout la Résistance finistérienne qui a été lourdement touchée. Les arrestations dans les réseaux de Brest, dans le pays bigouden ou dans les monts d’Arrée, ont été facilitées par la collaboration d’agents français avec la Gestapo. Des dénonciations locales, souvent suivies d’arrestations par la police, ont mené à des exécutions ou à des déportations.

Morbihan : terre de résistance et de répression

Le Morbihan a compté 643 déportés, en grande majorité des résistants. Le département a été un haut lieu de l’action des FTPF et du réseau Alliance. Mais cette résistance bretonne a aussi entraîné une répression brutale. La police française et la gendarmerie ont arrêté de nombreux maquisards bretons, parfois après avoir infiltré les réseaux.

Concernant les Juifs, 50 personnes ont été arrêtées et déportées. Seules quatre ont survécu. Là encore, les arrestations ont été faites par la gendarmerie, parfois avec la complicité de certaines municipalités.

Côtes-d’Armor : le rôle des gendarmes

Dans les Côtes-d’Armor, peu de Juifs vivaient de manière stable.
Mais la répression contre les résistants a été intense, notamment dans les zones rurales et sur la côte. Les brigades de gendarmerie, souvent bien implantées localement, ont mené de nombreuses arrestations de militants, de saboteurs ou de porteurs de tracts.

Des transferts vers Rennes / Roazhon, où la Gestapo centralisait les interrogatoires, étaient organisés par les autorités françaises elles-mêmes. Des dizaines de résistants des Côtes-d’Armor ont fini dans les camps, victimes d’une chaîne de répression largement orchestrée par Vichy.

Une mémoire encore trop floue

Malgré ces faits établis, la mémoire collective a longtemps minimisé le rôle actif des autorités françaises.
Le récit dominant opposait Français résistants et nazis occupants. Or, la réalité bretonne – comme ailleurs dans l’Hexagone – est bien plus complexe.

Les arrestations en Bretagne ont été routinières, administratives, efficaces.
Elles ont été rendues possibles par la coopération des services français avec les nazis. Par choix, par opportunisme, par soumission ou par conviction, des milliers de fonctionnaires ont contribué à cette machine de mort.

collabos bretons
Oui les Bretons ont collaboré … avec le Général de Gaulle, contre le pouvoir central collabo pro-nazi de Pétain, de sa police, de ses ministres … tous drappés dans une banderole tricolore

Le rôle démesuré d’une poignée de nationalistes bretons

En Bretagne, le roman national français s’en empressé dès la fin de la guerre de mettre en exergue la collaboration, parfois très active, de quelques dizaines de nationalistes bretons. Oui, ces collabos bretons ont existé. Mais leur rôle odieux fut tellement minime par rapport au rôle des autorités françaises de l’époque en Bretagne.
On parle d’environ quatre-vingt Bretons nationalistes contre 5000 à 10000 Français collabos en Bretagne.
Le pouvoir central d’alors appliqua une méthode vieille comme le monde, qui consiste à montrer l’arbre pour cacher la forêt. Ce que d’autres nomment un « hochet ».
Nous ne défendons pas ici l’indéfendable, mais souhaitons simplement remettre en ordre les vraies responsabilités dans la collaboration avec les nazis en Bretagne durant la dernière guerre mondiale.

Ne pas oublier, jamais

Aujourd’hui, de nombreux historiens bretons, associations mémorielles et enseignants œuvrent pour transmettre cette réalité historique sans filtre. Car comprendre ce qu’il s’est réellement passé, c’est empêcher que cela se reproduise.

Dans les cinq départements bretons, les responsabilités françaises dans la déportation ne peuvent plus être ignorées. Rendre hommage aux victimes, c’est aussi regarder en face les complicités de l’époque.

Qui furent les vrais collabos en Bretagne en 39/45 ?

Nos sources :

Association Les Amis de la Résistance du Morbihan • Détail sur les 643 déportés du Morbihan, leur profil, les arrestations, et les survivants. • lesamisdelaresistance56.com
Arbre d’Erlen – Carnets d’histoire en Bretagne (projet universitaire Hypothèses.org) • Informations détaillées sur les arrestations de Juifs à Rennes / Roazhon • arbrezel.hypotheses.org
Unidivers.fr – Hommage aux déportés juifs bretons • Chiffres sur les 462 Juifs déportés de Bretagne. • unidivers.fr
La Baule – Maville.com • Cérémonies en mémoire des Juifs de Loire-Atlantique. Chiffres : 236 déportés, 99 % exterminés. • labaule.maville.com

ainsi que :

Travaux de Serge Klarsfeld • Notamment ses listes nominatives des déportés juifs de France, une référence sur les rafles et la collaboration policière.
“La police de Vichy” – Maurice Rajsfus • Ouvrage fondamental sur le rôle de la police française dans les arrestations de Juifs.
“La Déportation des Juifs de France” – Michel Laffitte, CNRS Éditions • Étude sur la participation des préfectures, gendarmerie et services français dans la Shoah.

    Photo header : prestation de serment d’agents de police au palais de Chaillot, Paris, France, janvier 194, agence Roger Viollet

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