Loin du consensus espéré, la proposition de loi visant à lutter contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur a déchiré les députés, avant d’être adoptée. Macronistes et RN ont ciblé LFI comme seule responsable de la montée de la «haine des juifs». La gauche a dénoncé une instrumentalisation d’un texte sans engagement de financement et hostile aux mobilisations étudiantes.
Sur fond de conflit à Gaza et de profonde désunion entre les partis de gauche, l’unité des cortèges contre la réforme des retraites est bien loin quand approchent les manifestations antiracistes. À la veille de la manifestation contre l’islamophobie, l’ambiance délétère inquiète le mouvement social.
Plusieurs personnalités de la communauté juive, avançant qu’elles s’étaient jusqu’ici faites discrètes pour ne pas alimenter l’antisémitisme, ont décidé de dénoncer publiquement les crimes israéliens en Palestine. Certains défenseurs de la cause palestinienne jugent ce revirement courageux, d’autres un mea culpa hypocrite.
Le cortège parisien a fait converger des collectifs de soutien à la Palestine, des associations antifas et LGBTQI+, mais peu d’organisations politiques et syndicales. Si tout le monde s’inquiète du «climat nauséabond» ayant conduit à l’assassinat d’Aboubakar Cissé, chacun appelle à un sursaut de mobilisation.
Le maire de Grenoble est accusé d’avoir fait transiter 400 euros en" "cash chaque mois, pendant près de trois ans, à sa première adjointe d’alors, Élisa Martin, désormais députée LFI. Révélée l’an dernier mais invisibilisée par la dissolution, l’affaire embarrasse aujourd’hui Les Écologistes, alors que le parti vient d’élire Éric Piolle comme porte-parole.