Solidarités ! (https://www.syndeac.org/solidarites/)
Solidarités !
En élaborant la charte des bonnes pratiques professionnelles, en la soumettant à un débat approfondi avec consultation des associations de labels, des scènes conventionnées d’intérêt national, et des équipes artistiques, nous avons voulu élaborer un texte solide, consensuel et applicable par tous et toutes.
Le long processus de maturation, puis de mise au vote, a permis une large mobilisation des adhérents et adhérentes, aboutissant à une quasi-unanimité en faveur des engagements adoptés. La charte a ainsi trouvé sa force par la légitimité de son élaboration et de son adoption.
Le long processus de maturation, puis de mise au vote, a permis une large mobilisation des adhérents et adhérentes, aboutissant à une quasi-unanimité en faveur des engagements adoptés. La charte a ainsi trouvé sa force par la légitimité de son élaboration et de son adoption.
Trois mois plus tard, la situation demeure critique.
La loi de finances a été adoptée seulement en février et promulguée mi-mars. Les notifications et les acomptes ont tardé. Les villes, agglomérations, départements et régions ont voté leur budget, quasi partout en baisse, avec, ici et là, des coupes budgétaires d’une violence inouïe qui portent atteinte au service public de la culture et détruisent les emplois. À ces mauvaises nouvelles qui découlent toutes, exclusivement, d’une politique fiscale initiée dès 2017, s’en ajoutent d’autres.
La loi de finances a été adoptée seulement en février et promulguée mi-mars. Les notifications et les acomptes ont tardé. Les villes, agglomérations, départements et régions ont voté leur budget, quasi partout en baisse, avec, ici et là, des coupes budgétaires d’une violence inouïe qui portent atteinte au service public de la culture et détruisent les emplois. À ces mauvaises nouvelles qui découlent toutes, exclusivement, d’une politique fiscale initiée dès 2017, s’en ajoutent d’autres.
La part collective du Pass culture est gelée depuis le début d’année, stoppant net de nombreux projets. Alors que cette part « collective » est née notamment des nombreuses critiques que nous avons formulées sur la part individuelle dès sa création, elle reste insatisfaisante à bien des égards, quoique appréciée et bien appropriée par les enseignants et les artistes. Le budget du programme transmission est lui en forte baisse, de l’ordre de 20 %, ce qui impacte nombre de nos structures adhérentes.
Nous agissons avec force sur tous les fronts : au cabinet de la ministre pour débloquer les crédits déconcentrés et sauvegarder le Fonpeps ; auprès des maires de France et de Régions de France, pour défendre les budgets, poursuivre nos chantiers communs, préparer Avignon et les élections municipales de l’an prochain. Mais inutile de se mentir : tout se tend. La situation devient critique. Le plan social est en œuvre. Dans les compagnies où on renonce à produire et où on licencie. Dans les salles de spectacle, où les départs de salariés ne sont plus remplacés.
Tout cela nous ramène à notre charte. Et au-delà à notre convention collective. Plus la situation se complexifie, plus les solidarités doivent se concrétiser. C’était bien le sens de la charte ! Elle doit s’appliquer et les directions des salles de spectacle doivent mettre en oeuvre des engagements simples : ne pas négocier à la baisse les cachets, ne pas négocier les cessions, ne pas renoncer aux frais d’approche et faciliter autant que faire se peut les engagements de co-productions, fussent-ils sous réserve des budgets à venir !
Le bureau en appelle vraiment au sens des responsabilités de tous et toutes. Nous avons été concrètement solidaires pendant le Covid, nous devons retrouver ce sens d’être ensemble.
Le Syndeac en est le symbole.
Pour le bureau,
Claire Guièze et Joris Mathieu,
coprésidente et coprésident du Syndeac
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