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TÉMOIGNAGES. "C'est un travail titanesque" : malgré la menace d'Internet, ces deux femmes font vivre leur librairie indépendante avec passion
Comment survivre à tant de poison ? | 42 - La réponse à presque tout | ARTE
La chimie rend nos pulls plus doux, notre monde plus coloré, et elle peut même sauver des vies. Le revers de la médaille : nous avons libéré tellement de produits chimiques toxiques que nous avons causé des dommages existentiels à notre écosystème. Et ces substances sont de plus en plus nombreuses. Où sont les limites ?
Série documentaire scientifique (Allemagne, 2023, 28mn)
Photo de la miniature par Arek Socha (Pixabay).
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LANDMVRKS "The Darkest Place I've Ever Been"
En 2021, en plein cœur d’une pandémie qui n’était pas encore finie, sortait l’excellent « Lost In The Waves », le troisième album des Marseillais LANDMVRKS, qui marquait déjà une avancée majeure pour le groupe, après deux albums (« Hollow » en 2016 et « Fantasy » en 2018) de très bonne facture. L’arrivée au sein du groupe de Kévin D’Agostino au poste de batteur a en effet joué un rôle certain dans son évolution musicale. Des centaines de milliers de kilomètres plus tard, après avoir parcouru le globe en long, en large et en travers pour défendre ses créations sur les scènes internationales et acquérir ainsi une expérience ô combien précieuse, le quintet nous revient avec un album on ne peut plus attendu, le bien nommé « The Darkest Place I’ve Ever Been ». Et Grands Dieux, quel bond de géant !
Une monumentale claque vous attend. Croyez-moi, vous n’êtes pas prêts. Parce que sa créativité n’a pas de frontière, LANDMVRKS ne peut plus être simplement catalogué dans le style metalcore, ce serait bien trop réducteur. Parce que la cohérence, l’intensité et la puissance que dégage cet album prouvent, s’il était encore besoin, que ces musiciens sont définitivement les fers de lance d’une nouvelle génération d’artistes français biberonnés tant au metal qu’au rap, au street-art, à la variété et la pop, et qui ont réussi à sortir de ces racines multiculturelles une identité propre, bien à eux. Un peu à l’image de la Cité Phocéenne dont ils sont originaires, à la croisée des mondes, au sein de laquelle toutes les racines se mêlent pour n’en former qu’une seule. Une vraie personnalité qui fédère bien au-delà du territoire national.
« The Darkest Place I’ve Ever Been » est fait de ce mixage d’influences diverses et variées, qui pourrait sembler improbable sur le papier, mais son talent a fait que le groupe a tiré du chaudron une recette à la saveur unique qui la rend totalement irrésistible. On y trouve du metal moderne, du rap ("Creature", "Blood Red", "Sombre 16"), des gros riffs et des breaks efficaces, du punk-hardcore ("Creature"), du metalcore teinté pop-punk groovy ("The Great Unknown"), des blastbeats teintés death/black ("Requiem"), de la valse ainsi que de la chanson française poétique et traditionnelle ("La Valse du Temps"), du piano ("Funeral"), des refrains qui buttent ("A Line In The Dust", "Creature", "Blood Red") ainsi qu’une montagne d’émotions poignantes véhiculées par la voix incroyablement versatile de Florent Salfati, qui se paye le luxe de se balader dans des styles diamétralement opposés avec une aisance bluffante, tant en français qu’en anglais.
On se prend d’emblée un parpaing dans les gencives avec le morceau-titre qui, après un démarrage délicat, nous hurle sa rage en pleine face. Puis vient "Creature", ultra puissant avec son rap d’intro et son cri qui explose et vous prend à la gorge. C’est aussi le premier single à avoir été dévoilé début 2024 et qui se révèle être le fil conducteur de l’album. Tout est ici matière à développer l’histoire de la "créature", ce monstre enfoui au fond de l’être qui peu à peu ressurgi lorsque la santé mentale vacille, les dégâts provoqués en soi, autour de soi, l’impact sur l’entourage peu à peu contaminé, jusqu’à ce que le noir recouvre tout de son sombre linceul. Sombre effectivement, cet album l’est sans aucun doute. Plus mature et plus dense aussi.
"A Line In The Dust" voit la participation de Mat Welsh, le guitariste et second chanteur de WHILE SHE SLEEPS, qui vient poser sa voix éraillée aux côtés de celle de Flo. Un mariage idéal, tant les deux voix s’accordent dans une mélodie hyper catchy et accrocheuse. "Blood Red" navigue entre rap/hip-hop et riffs metal puissants pour l’un des morceaux les plus poignants de l’album : « Et j’ai pansé des plaies, j’ai tenté des choses / J’ai samplé la douleur, j’ai crié des proses. / J’ai cherché le sens, j’ai défié le temps, / J’ai teinté la couleur de larmes de sang » Puis, alors que "Sulfur" se veut résolument metal avec ses guitares agressives, "Sombre 16" est quant à lui, un pur produit de la culture rap des années 90 avec ses scratchs et ses samples, crées par Kévin D’Agostino. On admire d’ailleurs le travail de tous les musiciens, que ce soit les guitares vindicatives de Nicolas Exposito et Paul Cordebard, ou bien la section rythmique en béton armé avec la basse de Rudy Purkart et la batterie de Kévin. Tous forment ainsi un socle solide sur lequel la voix de Florent Salfati peut s’appuyer pour délivrer toute les nuances de sa palette vocale. Partant du principe que l’on est jamais mieux servi que par soi-même, Flo et le groupe ont assuré une production aux petits oignons faite maison, comme de coutume, pour une mise en son admirable.
Alors que "The Great Unknown", avec son groove dansant façon pop-punk est le morceau qui rappelle le plus les précédents travaux du groupe, "La Valse du Temps" prend le contrepied de ce relatif confort en prenant possession de territoires jusqu’alors inexplorés par le quintet. Une valse à trois temps au son délicat du piano, comme une image quelque peu désuète jaunie par les années sur laquelle on aperçoit des silhouettes grisées, qui se mue en un corps à corps électrisant, violent et sans pitié. Une lutte entre soi et soi, entre ce monstre venu du passé et l’innocence que l’on aimerait retrouver. Avec cet art des mots, de la poésie, de la rime, cette maîtrise de la plume qui fait danser les phrases comme des gouttes de pluie, des notes suspendues dans l’air : « Rien d’important, c’était seulement deux grands enfants qui se jouaient des choses. / Un air d’antan, juste un instant, arrêter le temps pour te cueillir des roses. / Avec le temps, j’ai peur de t’oublier. / Tout est défait, mais pourtant tout est lié. / Rien d'important, souvenir de l'enfance et les feuilles dansent au son de mes névroses. » Puis ce hurlement de rage : « BROKEN » (« Cassé »). Morceau épatant de bout en bout, sans doute le meilleur de LANDMVRKS à ce jour, qui déploie ses ailes dans une danse infernale, insensée et fascinante, où tout est à sa place, tout fait sens, même les mariages les plus improbables. C’est un instantané de l’âme humaine, dans toute sa splendeur bordélique, étalé au grand jour. Pas de rédemption pour celui qui est divisé. Il plonge ensuite dans les profondeurs terrifiantes de "Deep Inferno", jusqu’au "Requiem" final. Ces deux chansons sont menées tambours battants, dans une cadence infernale, la spirale d’un puits sans fond. Comme une excursion sur les terrains du black metal, les hurlements de Flo sur "Requiem" sont exceptionnels... et glaçants ! Tout comme la rythmique en ébullition qui ne laisse aucun répit.
Ce sont les notes de piano, telles des gouttes de pluie qui ruissellent sur la fenêtre, qui introduisent le dernier morceau, ô combien poignant, "Funeral". Douce mais douloureuse ballade dont la moindre lueur d'espoir est absente. En moins de 40 minutes, LANDMVRKS vient de délivrer l’un des albums les plus marquants de ce début d’année, immensément riche de nuances et de subtilités, qui déverse autant de rage que de délicatesse, de puissance que de profondeur. Intense de bout en bout. En ayant ouvert la porte à l’inspiration venue de divers horizons, LANDMVRKS a ainsi trouvé une liberté absolue : celle de créer une musique à son image, bien loin des schémas classiques et des sons génériques dont les ondes sont inondées. Travailleurs acharnés, les cinq musiciens avancent à pas de géant, et il ne fait désormais plus aucun doute que leur chemin les mènera encore plus loin. Beaucoup plus loin.
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Cap Corse, le mystère des anneaux | ARTE
Au large du cap Corse, d’étranges anneaux parsèment les fonds marins. Comment sont-ils apparus ? Récit d’une enquête scientifique pluridisciplinaire doublée d’une expédition sous-marine hors du commun, menée par le plongeur et naturaliste Laurent Ballesta.
C’est un curieux phénomène observé en 2011 sur l'écran d’un sonar lors d’une campagne océanographique dans le parc naturel marin du cap Corse et de l’Agriate. À une vingtaine de kilomètres au large de l’île de Beauté, sur une vaste plaine de sable, à plus de 100 mètres de profondeur, 1 417 formes circulaires régulières se dessinent sur près de 15 km². Des anneaux presque parfaits, de 20 mètres de diamètre, qui semblent dessinés sur le fond marin.Ces motifs géométriques inhabituels éveillent la curiosité de la communauté scientifique. Longuement préparée, une expédition de grande ampleur va tenter d'en percer le secret. Elle est menée par Laurent Ballesta, plongeur, photographe, naturaliste et spécialiste des plongées extrêmes, qui s’entoure d’une équipe pluridisciplinaire d'une quarantaine de chercheurs – biologistes, géologues, écologues, paléoclimatologues. Pour cela, il mobilise une technologie déjà expérimentée lors de Planète Méditerranée : une station bathyale pressurisée qui permet à quatre plongeurs d’explorer les grandes profondeurs sans limite de temps, tout en vivant confinés pendant vingt et un jours dans un habitacle de 5 m². Une prouesse rendue possible grâce au soutien logistique de la Marine nationale, qui met à disposition un navire militaire pour assurer leur sécurité. À l’aide de cette station sous-marine, d’un sous-marin d’observation et de nombreux protocoles scientifiques, l’équipe, d'analyses en hypothèses, relève peu à peu le mystère de l’origine de ces étranges anneaux et la biodiversité exceptionnelle qu’elles abritent.
Écosystème à part
Ce film documentaire retrace trois années d’une enquête scientifique pleine de rebondissements qui, après les premières plongées de repérage, dévoilant un paysage sous-marin surprenant, enchaîne découvertes majeures, bonnes surprises et déconvenues. Aussi passionnantes pour les spécialistes que pour le profane, les conclusions des investigations révèleront un écosystème unique en son genre. Contre toute attente, ces étranges anneaux nous renseignent sur la dernière période glaciaire qu’a vécu la terre. Au fil des plongées, les photographies de Laurent Ballesta nous font découvrir un foisonnement d’espèces, certaines photographiées pour la première fois, rappelant l’étendue de notre méconnaissance de la mer la plus proche de nous, la Méditerranée.
Cap Corse, le mystère des anneaux
Documentaire de Yann Rineau (France, 2024, 1h32mn)
#corse #documentaire #ocean
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Tax Wars, la bataille pour la justice fiscale | ARTE
Dans les pas d'experts militant pour la taxation des profits des multinationales, ce documentaire explore façon "Star Wars" les enjeux planétaires du combat pour la justice fiscale qui gagne du terrain, de l’Union européenne à la Zambie en passant par l'Inde et le Chili.
Ce n'est pas un parti révolutionnaire qui le proclame, mais le Fonds monétaire international : les multinationales priveraient chaque année les États de près de 600 milliards de dollars d'impôts légitimes en profitant de l'absence d'une régulation mondiale. Le social-démocrate danois Jepp Koford, lui, alors eurodéputé, estimait en 2019 que l'évasion fiscale dans son ensemble coûtait à la seule Union européenne (UE) quelque 1 000 milliards d'euros par an, alors que l'argent public manque pour lutter contre le réchauffement climatique et ses conséquences, l’insécurité alimentaire, les pandémies, l’accroissement abyssal des inégalités. Les pays en développement, dont les ressources sont pillées sans contrepartie équitable, constituent les premières victimes de ce "hold-up du siècle". Pourtant, la crise financière de 2008, puis la succession des scandales fiscaux, des "Lux Leaks" aux "Panama Papers", ont fini par entamer la toute-puissance des quelque 120 000 entreprises mondialisées qui profitent du "moins-disant fiscal". En 2021, 140 pays ont ainsi adopté un accord que l'on aurait, dix ans plus tôt, qualifié d’utopique, et qui est entré en vigueur dans l'UE au 1er janvier 2024 : les bénéfices des entreprises doivent être taxés à hauteur de 15 % minimum, quel que soit le lieu où elles déclarent leurs profits. La Commission indépendante pour la réforme de la fiscalité internationale des entreprises (ou Icrict, son acronyme en anglais), coprésidée par les économistes Joseph Stiglitz et Jayati Ghosh, qui a bataillé pour cette "taxation unitaire" des multinationales, y voit une première victoire, insuffisante mais porteuse d'espoir
Chevaliers et forces obscures
L'empire de l'évasion fiscale est-il réellement menacé ? La bataille présidentielle américaine à venir contient une partie de la réponse, puisque l'élection de Joe Biden s'est avérée décisive pour l'adoption de cet accord. Filant avec humour et pédagogie la métaphore des chevaliers Jedi dressés contre les forces obscures de la mondialisation, Hege Dehli, Lamia Oualalou et Xavier Harel exposent les grandes étapes et les coulisses de ces "Tax Wars" dont l'issue pourrait changer la face du monde. Surtout, avec les experts de l'Icrict (dont aussi Eva Joly, Thomas Piketty, Gabriel Zucman…), ils en explorent avec une éblouissante clarté les enjeux et les mécanismes planétaires. Des bénéfices de l'ex-entreprise Alstom exfiltrés en Suisse par General Electric, la multinationale américaine qui l'a rachetée, aux fonctionnaires des impôts zambiens impuissants à contrôler les montages fiscaux sophistiqués des grandes compagnies minières qui exploitent le cuivre du pays, quatre incursions de terrain, menées aussi au Chili et en Inde, illustrent leur éloquent plaidoyer pour la justice fiscale, gage de services publics renforcés.
Documentaire de Hege Dehli et Xavier Harel (2024, 1h34mn)
#économie #finance #arte
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Une nouvelle ère | L'odyssée de l'écriture (3/3) | ARTE
Du début du XXe siècle à nos jours, de l'usage de l'écriture à des fins politiques jusqu'à la révolution numérique. Une passionnante plongée dans l’histoire de la plus grande des inventions humaines.
Au début du XXe siècle, le monde se divise en deux. D’un côté l’Occident, qui vit sa révolution industrielle, de l’autre l’Orient, dont le mode de vie demeure inchangé depuis des siècles. Mais une nouvelle génération de dirigeants – Atatürk, Staline et Mao –, réformateurs et révolutionnaires, utilisent l’écriture à des fins politiques. Ils mettent en place, avec plus ou moins de succès, une réforme ayant pour objectif de démocratiser son accès. Qu’arrive-t-il à l’identité et à l’histoire d’un peuple lorsque sa façon d’écrire change ? À l’ère de la numérisation, une nouvelle révolution est en cours. Permettra-t-elle de créer un langage universel ?
Secrets d’écriture
Réalisée par le Britannique David Sington, cette extraordinaire saga dans les trois principaux foyers de civilisation (Occident, Orient et monde arabo-musulman) nous emporte dans un formidable voyage à travers le temps et le monde pour comprendre la manière dont l’écriture a façonné les sociétés humaines au cours des millénaires. On y découvre l’histoire fascinante des origines, avec de nouvelles révélations d’archéologues et de philologues, mais aussi les secrets de fabrication des supports et des matériaux d’écriture du passé. Riche d’images d’archives illustrant les grandes réformes du siècle dernier, étayé par des témoignages de neuroscientifiques, d’artistes et de spécialistes, le dernier épisode de cette passionnante série documentaire interroge aussi nos usages contemporains à l’ère du numérique.
L'odyssée de l'écriture
Série documentaire de David Sington (France, 2020, 53mn)
#ecriture #documentaire #histoire
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