Le bureau et le conseil d’administration de l’ACIM 2025-2028

Photo Christophe Raynaud de Lage
Le co-directeur du Théâtre 14 pousse les feux du huis clos carcéral de Jean Genet où, pour s’extirper de la chape de plomb sociale sous laquelle elles croupissent, Claire et Solange explosent les frontières du réel.
Dans le parcours de Mathieu Touzé, Les Bonnes revêt une dimension particulière. Jusqu’ici, le jeune metteur en scène et co-directeur du Théâtre 14 s’était exclusivement emparé de textes ultra-contemporains. De Fabrice Melquiot (Autour de ma pierre, il ne fera pas nuit) à Olivia Rosenthal (Que font les rennes après Noël ?, On n’est pas là pour disparaître), en passant par Philippe Besson (Un Garçon d’Italie) et Pascal Rambert (LAC), il semblait cultiver un goût pour les autrices et les auteurs vivants, y compris lorsqu’ils appartiennent à la sphère romanesque. Avec ce qui reste, sans doute, comme la plus célèbre des pièces de Jean Genet, l’artiste paraît donc sortir de sa zone de confort, faire un pas de côté pour tenter de franchir une nouvelle étape et célébrer à sa manière ses dix ans de carrière. Symbolique, ce cap n’en est pas moins périlleux ; d’autant que, sous ses airs de ne pas y toucher, Les Bonnes est une oeuvre retorse, fourbe et piégeuse, sur laquelle, comme Katie Mitchell l’a, à son corps défendant, récemment prouvé, il est aisé de se casser les dents. Heureusement pour lui, Mathieu Touzé a, au contraire, su en détecter les récifs et en apprivoiser les courants pour conduire Claire, Solange et Madame sur des rivages où la frontière entre dure réalité et bouffées délirantes serait plus poreuse que jamais.
Car, à leur manière, Claire et Solange incarnent, d’entrée de jeu et à elles deux, un dégradé de méchanceté. Domestiques au service de Madame, une très grande bourgeoise aux habits clinquants et aux manières détestables, ces deux soeurs passent moins de temps à dépoussiérer le mobilier qu’à singer la maîtresse des lieux qui, à travers leurs regards et, selon leurs dires, passe pour la pire des garces tyranniques. À bien les observer, on comprend vite que le jeu de rôles auquel elles s’adonnent – l’une incarne Madame pendant que l’autre entre dans la peau de sa soeur – s’inverse à qui mieux mieux, qu’elles réalisent grâce à lui leur pulsion inassouvie : tuer Madame, qu’elles ne peuvent plus voir en peinture, ce qui leur permettrait d’empocher, dans la foulée, l’héritage qui, en pareil cas, leur est promis. Passant des paroles aux actes, les bonnes ont déjà mis une partie de leur plan à exécution : encouragée par sa soeur, Claire a écrit à la police une lettre de dénonciation pour mettre l’amant de Madame, qu’elles appellent Monsieur, derrière les barreaux. Alors qu’elles comptent poursuivre sur leur lancée et assassiner leur maîtresse en glissant dix cachets de Gardénal dans son tilleul, Claire et Solange sont prises de panique. Remis en liberté conditionnelle par le juge, Monsieur vient de les appeler et leur demande de faire savoir à Madame qu’il l’attend au Bilboquet, tandis que cette dernière ne tarde pas à faire son entrée.
Comme souvent chez Jean Genet (Splendid’s, Haute surveillance), Les Bonnes constitue un huis clos, dont Mathieu Touzé, avec un immense respect pour l’oeuvre et sans renverser la table, a décidé de pousser les feux. Sous sa houlette, la maison de Madame prend des airs de cage de verre où l’enfermement et ses conséquences se font clairement sentir sur ses occupantes. Bel et bien au bord de la folie, ses Claire et Solange ne sont pas victimes d’une pathologie dure, mais plutôt d’un soupçon de paranoïa, d’un éloignement progressif de la réalité et d’un délire qui leur permet d’élucubrer un nombre colossal d’histoires. Ses bonnes ont alors tantôt l’allure de petites filles complices et apeurées, qui craindraient avant toute chose de se faire réprimander, tantôt celle de monstres en puissance, et en sommeil, prêts à bondir sur la première cible venue et à tout réduire en cendres – « Après, j’aurais mis le feu », s’emporte d’ailleurs Solange. Machiavel à leur échelle, elles paraissent étouffer dans leur prison dorée, où elles sont pieds et poings liés, où leurs moindres faits et gestes sont épiés – « Je vois une foule de traces que je ne pourrai jamais effacer. Et elle, elle se promène au milieu de cela qu’elle apprivoise », s’alarme Claire à propos du retour de sa maîtresse –, et sous cette chape de plomb sociale où le regard et l’attitude de Madame les cloîtrent, et dont elles tentent de s’extirper grâce à leurs pensées macabres.
Si la mise en scène de Mathieu Touzé souffre d’une entrée en matière et d’un intermède musical, prélude à l’entrée de Madame, qui mériteraient, à tout le moins, d’être resserrés, ce parti-pris est servi par deux comédiennes, Elizabeth Mazev et Stéphanie Pasquet, qui confèrent aux bonnes leurs multiples facettes. L’une comme l’autre, et chacune à leur endroit, elles manient les nuances et les variations imposées par Genet et révèlent cette fluidité comportementale qui rend Claire et Solange si insaisissables, jusqu’à conduire à l’épuisement de leur propre catharsis théâtrale. Surtout, ce pas de deux profite de la présence de Yuming Hey, exquis, diabolique et magnétique dans la peau de Madame. Perché sur des talons aiguilles, fardé jusqu’aux ongles, débordant de bijoux, le comédien s’en donne à coeur joie et prend un plaisir visible à incarner ce rôle à qui il donne tout son relief. Devenue une créature archétypale, sa Madame adopte un comportement à ce point excessif qu’il devient permis de douter de son existence. Et si, en définitive, la maîtresse n’était que la projection imaginée par ses deux servantes, prises dans le jeu du théâtre ou perdues dans leur folie ? Les paris sont ouverts.
Vincent Bouquet – www.sceneweb.fr
Les Bonnes
de Jean Genet
Mise en scène Mathieu Touzé
Avec Yuming Hey, Elizabeth Mazev, Stéphanie Pasquet, Thomas Dutay
Eclairagiste Renaud Lagier
Scénographie, chorégraphie et costumes Mathieu Touzé
Régisseur général Jean-Marc L’Hostis
Régie Stéphane Fritsch
Assistante à la mise en scène Hélène ThilProduction Collectif Rêve Concret
Coproduction Théâtre 14 ; Théâtre de Sartrouville et des Yvelines – CDN ; Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine ; Théâtre de la Manufacture – CDN Nancy Lorraine ; CDN de Normandie-Rouen
Avec le soutien de la Comédie-Française pour le prêt des costumes
Action financée par la Région Île-de-FranceDurée : 1h35
Vu en février 2024 au Théâtre 14, Paris
Théâtre 14, Paris
du 6 au 24 mai 2025
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L’ultime opéra de Mozart n’a pas été présenté à Rennes depuis 1999 ! 25 ans plus tard, aux côtés du Chœur de chambre Mélisme(s), une très prometteuse distribution s’empare de ce conte merveilleux, portée par le chef d’orchestre Nicolas Ellis et le metteur en scène Mathieu Bauer. Un événement.
Dans son opéra testament et féérique, Mozart joue des contrastes et des oppositions entre la nuit et la lumière, autant qu’il met en musique le parcours initiatique vers la sagesse et le sacré d’un couple d’amoureux. Mais La Flûte enchantée appartient à la culture populaire. Ses airs, parmi les plus célèbres du répertoire, conduisent les spectatrices et spectateurs dans les aventures de deux couples Pamina/Tamino et Papageno/Papagena armés leurs instruments magiques.
Un spectacle d’autant plus attendu qu’il est dirigé, à l’Opéra de Rennes mais aussi en tournée à Nantes et Angers, par le nouveau directeur musical de l’Orchestre National de Bretagne Nicolas Ellis.
Pour partager ce rendez-vous avec de nombreux habitants et habitantes de Bretagne, cette production donnera lieu à une nouvelle édition d’Opéra sur écran(s) !
La flûte enchantée de Mozart
Nicolas Ellis Direction musicale
Mathieu Bauer Mise en scène
Chantal de la Coste – Messelière Scénographie et costumes
William Lambert Lumières
Florent Fouquet Vidéo
Gregory Voillemet Assistant mise en scène
Anne Soissons Assistante préparation
Décors et costumes fabriqués par les ateliers de l’Opéra deRennes
Avec
Maximilian Mayer Tamino
Elsa Benoit Pamina
Damien Pass Papageno
Amandine Ammirati Papagena
Nathanaël Tavernier Sarastro
BenoîtRameau Monostatos
Florie Valiquette La Reine dela nuit
Élodie Hache Première Dame
Pauline Sikirdji Deuxième Dame
Laura JarrellTroisième Dame
Thomas Coisnon Premier prêtre / Deuxième hommed’arme
Paco Garcia Deuxième prêtre / Premierhomme d’arme
Nicholas Crawley L’Orateur
Orchestre National de Bretagne direction NicolasEllis
Chœur de chambre Mélisme(s) direction Gildas Pungier
Maîtrise de Bretagne directionMaud Hamon-Loisance
Opéra chanté et parlé en allemand et surtitré en français
Dès 10 ans
Durée 3h15 environ entracte compris
Opéra de Rennes
du 7 au 15 mai 2025
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Dès le 2 juin et jusqu'au 3 juillet 2025, toute entité – labels, distributeurs, espaces culturels, professionnels du secteur – souhaitant recycler ses disques (CDs et vinyles, hors merchandising et K7) pourra participer à la 4ème collecte.
PIM + est un programme interdépartemental d'accompagnement de projets de musiques actuelles de la région PACA.
La Capsule (04), La School (06), la Gare de Coustellet (84) et L'AGESCA PIM (13) unissent leurs forces et leurs savoirs faire pour proposer un accompagnement complet à des artistes émergents du territoire durant une année.
Rock'Spell vous propose un moment hors du temps rempli de joie et d'énergie. Le partage et l'esprit de famille fait battre ce chœur de 40 choristes dirigé par Capucine Trotobas.
Sur une même pulsation, les voix s'entremêlent à travers un répertoire mélangeant la puissance du gospel et la force des musiques actuelles pop-rock.
Martin Mey et Cy seront invités spécialement pour cet événement unique, entourés des choristes ils vous feront plonger leur univers artistique sous une forme innovante.
Quels parcours, quelles trajectoires pour les auteurs et autrices qui écrivent et créent des oeuvres pour la scène ? Souvent à cheval entre plusieurs formes d’activité, jonglant avec les statuts, leur rôle dans la production de spectacles est parfois invisibilisé.
Comment distinguer les principes de cumul et de répartition entre revenus d’auteur et intermittence ? Comment s’y retrouver en termes de statut et de déclarations ? Quelles ressources, quels réseaux mobiliser dans leurs trajectoires ? Comment repérer les aides ?
Sélection de ressources pour appréhender les trajectoires professionnelles des auteurs et autrices et les différents aspects juridiques de ce métier.
L’article Auteurs pour la scène : aspects juridiques et trajectoires professionnelles est apparu en premier sur Auvergne Rhône-Alpes Spectacle Vivant.
Ce répertoire a vocation à répertorier les aides spécifiques aux auteurs du spectacle vivant : écritures dramatiques, écritures pour le cirque ou pour l’espace public…
D’autres dispositifs, concernant les artistes-auteurs de façon plus large, peuvent être mobilisés mais ne figurent pas dans ce répertoire.
Son propos est d’aider les auteurs et autrices de la scène à travers un panorama des ressources, aides et soutiens portés par différents acteurs en Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi que de recenser quelques dispositifs, lieux ou comités de lecture structurants hors région, sans chercher l’exhaustivité sur le plan national.
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C’était pas gagné tant le didactisme auraient pu les noyer. Mais les comédiens Alice Vannier et Sacha Ribeiro, en s’alliant au journaliste Antoine Chao pour consacrer le 11e épisode de Grand ReporTERRE à une radio pirate, berceau des luttes actuelles, livrent un vrai spectacle, hautement politique et matière de théâtre étonnante.
Le contrat de la série Grand ReporTERRE mise en place par Éric Massé et Angélique Clairand dès leur arrivée à la tête du théâtre lyonnais du Point du Jour en 2019 est simple et basique : une semaine de répétition entre un journaliste et un ou des artistes sur un sujet qu’ils choisissent ensemble pour aboutir à une sorte de performance entre théâtre et documentaire. One shot pour rester là-haut sur la colline qui prie de Lyon, certains épisodes ont depuis trouvé un écho au-delà comme le 5e épisode, Comment séparer l’homme de l’artiste ? d’Étienne Gaudillère et Giulia Foïs qui a beaucoup tourné.
Ce sera le cas aussi pour ce n°11 qui commence doucement par ce préambule contextuel des règles resserrées de ce jeu. Raconter la fabrique de ce qui déroule au plateau va même s’avérer être la grande force de ce spectacle si proche de ce que Sacha Ribeiro et Alice Vannier ont toujours fait jusque-là. Nous voilà donc dans le studio de Radio lapin, au logo calqué sur celui de France Inter. La lampe vigie rouge s’allume au sommet d’un piquet qui permet d’émettre en pirate sur une fréquence empruntée, le 107.8
Objectif : faire l’histoire des vaincus ou des luttes (c’est selon chacun), ce qui s’illustre dans le fait d’entendre l’histoire du point de vue de ces animaux à grandes oreilles car tant qu’ils ne s’expriment pas, « leur histoire est racontée par les chasseurs » rappelle le trio citant l’historien américain Howard Zinn cité lui-même par Daniel Mermet dans Là-bas si j’y suis.
Vous y êtes ? En fait, c’est un spectacle gigogne résolument en connivence avec les auditeurs-détracteurs de France Inter et celles et ceux qui luttent pour le bien commun. Mais ne bascule pas dans l’entre-soi, d’une part parce qu’il s’agit de la première radio de France, ici largement brocardée, et de mouvements (Extinction rébellion, Soulèvements de la terre…) qui mobilisent des milliers de citoyens et citoyennes sur le territoire français. Le spectre est donc large et l’empilement des exemples bâtit une édifiante photographie de la situation actuelle des endroits idéologiques et géographiques de combats.
Dans son rôle de journaliste et activiste, Antoine Chao rappelle l’histoire de ces radios pirate dans l’après 68 (radio klaxon, radio évasion, radio debout, radio verte Fessenheim… ou à Bologne radio Alice), sa présence dans les ZAD de Notre-Dame-des-Landes, de Sivens, à Sainte-Soline et auprès des Gilets jaunes ou le piratage d’Inter en 2022 à l’annonce des résultats du 1er tour des élections présidentielles depuis la butte de Belleville… où il vit ! En était-il à l’origine ou pas ? Blague ? Manifeste ultra politique ? C’est tout cela à la fois à l’image de cette création qui alterne entre grands faits historiques et un humour irrésistible tant la mécanique de jeu entre Alice Vannier et Sacha Ribeiro qui ont co-fondé la compagnie Courir à la catastrophe à leur sortie de l’ENSATT en 2018, est fluide.
Ça joue ô combien ! Et notamment dans ces phases méta dont ils émaillent leurs créations : nous faire entrer dans la fabrique du spectacle (ici ce sont des discussions chez les unes et les autres attablés dans leur mini appart). Pour dire ainsi ce qu’ils ne pourraient pas dire car on ne peut évoquer tous les malheurs du monde sur scène. Et de fait c’est fait dans un numéro de duettiste irrésistible. Et infiniment militant.
Mais ce 11e Grand ReporTERRE n’est pas un tract. C’est aussi une analyse du langage et de la dialectique politique et médiatique, cette bataille culturelle que mène désormais l’extrême-droite en s’accaparant Gramsci (!) et Jeanne d’Arc (« cette gauchiste, butch, lesbienne… ») ici réhabilitée avec quelques accessoires soigneusement choisis (faire du théâtre toujours, pas juste un discours).
Grimé en Gramsci et en lapin, entre citations de Daniel Bensaïd et chanson de Chantal Goya au ukulélé, entrecoupé d’extraits sonores de faits d’actualités plus ou moins récentes, le trio sait aussi laisser la place à un témoignage en direct chaque soir renouvelé d’un ou une militante d’un mouvement local comme le fait Antoine Chao dans son travail radiophonique habituel. Ce soir-là, il est question des PFAS et des polluants éternels rejetés par la vallée de la chimie au sud de Lyon.
Ajuster la focale sur les maux du monde, penser et jouer le plus sérieusement possible jusqu’à provoquer le rire. L’assemblage fonctionne à plein et ce nouvel opus de «Grand ReporTERRE dépasse brillamment le cadre de son format réduit.
Nadja Pobel – www.sceneweb.fr
Conception et mise en pièce de l’actualité Alice Vannier et Sacha Ribeiro
Avec le journaliste Antoine Chao
Avec Antoine Chao, Sacha Ribeiro et Alice Vannier
Collaboration artistique Angélique Clairand
Scénographie Benjamin Hautin
Régie générale et son Marine Iger
Régie lumière Quentin Chambeaud
Collaboration technique Thierry Pertière et Christophe Reboul
Production Théâtre du Point du Jour, Lyon
Durée 1h30
Théâtre du Point du Jour, Lyon
les 5 et 6 mai 2025
Festival Contre-courant, CCAS La Barthelasse, Avignon
le 16 juillet
Théâtre des Célestins, Lyon
du 3 au 4 novembre
Théâtre de la Cité Internationale, Paris
du 10 au 14 novembre
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Oscar Emch, artiste, chanteur et producteur (Luidji, Prince Waly), est un amoureux de R&B et de chanson française. Né à Toulouse dans un milieu peu musical, il découvre la guitare à 13 ans, influencé par Jimi Hendrix et Django Reinhardt, avant d'étudier la musicologie et d'intégrer les Conservatoires de Jazz et de Musiques Actuelles. En 2012, la découverte de Flying Lotus le pousse à apprendre la production et à devenir multi-instrumentiste. Il se lance dans le chant et sort en 2019 son premier single Haut-Parleur avec Bolides. Sa collaboration avec Enchantée Julia et Luidji l'impose peu à peu sur la scène R&B francophone, avec la sortie de son premier EP Portrait Craché en 2020, suivi de Respire (Bye Bye) en 2022. À travers une voix suave et intense, Oscar Emch explore des thèmes comme l'enfance et l'amour, affirmant un groove unique (Mumu, Ma Voix) et s'imposant comme un artiste incontournable de la scène R&B et pop française.
(Lauréate du Quart2Tour 2025)
Baby Sharon allie force et douceur grâce à sa voix soul, tout en intégrant des influences jazz, house et reggaeton. Que ce soit en art graphique, en vidéo ou dans ses textes, l'objectif de l'artiste est clair : nous faire ressentir les émotions les plus universelles, portées par une nostalgie touchante et sincère. Elle a grandi en écoutant sa mère lui chantonner « Je serais là » de Teri Moïse. Aujourd'hui, elle puise ses inspirations chez des figures comme Lauryn Hill, Amy Winehouse, Yseult ou encore Novembre Ultra. Ses titres reflètent cette volonté de nous faire voyager. Ils s'incarnent comme un étendard d'espoir, où les rêves auxquels on a tant cru se chantent, devenant des inspirations assumées, prêtes à devenir réalité.
La Plateforme Dynamo de l'AMI est un dispositif dédié à l'accompagnement des entrepreneur·euse·s culturel·le·s, des professionnel·le·s du secteur de la culture et des artistes. Un ensemble de formations sont accessibles à la carte en dehors des parcours complets d'accompagnement proposés au sein de la couveuse CADO.
Prochaines formations :
Son objectif : mettre en valeur le dynamisme de réseaux culturels qui échappent aux radars des circuits habituels.
En soutenant l'émergence d'artistes afin de lutter contre certaines formes d'exclusion, le Prix des Musiques d'ICI propose une action concrète qui montre la richesse des musiques de France, dans la diversité de leurs origines.
Accompagnement professionnel et artistique sur mesure – Temps de résidence – Soutien à la promotion – Appui à la diffusion, etc.
Le Prix des Musiques d'ICI fait partie de Transversales, les 7 dispositifs d'accompagnement d'artistes soutenus par le Ministère de la Cultures et le Centre national de la Musique.
Ce dispositif est soutenu par le ministère de la Culture et de la Communication (DGCA), le Centre National de la Musique (CNM), la SACEM, l'Institut français, la FAMDT, le Collectif Musiques & Danses du Monde en Île-de-France et Zone Franche.
Candidatures du 29 avril au 20 mai 2025
Elle vise l'ensemble de la communauté de soin : personnes hospitalisées, personnes âgées, familles, professionnels de la santé et du médico-social.
En 2025, la Direction Régionale des Affaires Culturelles, l'Agence régionale de santé et la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur déclinent le programme Culture et Santé avec l'objectif de soutenir la mise en œuvre de résidences favorisant les démarches artistiques et culturelles participatives conduites par des artistes professionnels.
Dossiers à déposer avant le 16 juin 2025 à 23h59.
La Scala Provence présentera 13 spectacles dans le Off 2025, du 5 au 27 juillet avec en tête d’affiche, Philippe Torreton dans La Folle journée ou Le Mariage de Figaro dans une mise en scène de Lena Bréban.
Pour la première fois à Avignon :
Ouverture en fanfare et en avant-première du Mariage de Figaro avec Philippe Torreton dans le rôle-titre, mise en scène par Léna Bréban, metteuse en scène flamboyante de Comme il vous plaira, spectacle auréolé de 4 Molières en 2022.
Pour la première fois aussi,
Face aux murs de Damien Droin, un spectacle de nouveau cirque, plébiscité par la presse et le public lors de sa création à la Scala Paris en mars 2025.
Pour la première fois encore,
Yongoyely, le nouveau spectacle de Circus Baobab, en résidence depuis 3 ans dans nos murs. Après Yé ! (l’eau), cette création a conquis le public parisien de la Scala avant d’arriver cet été chez nous.
Pour la première fois toujours,
nous accueillerons conjointement avec le festival In, la prestigieuse Comédie-Française : alors que nos murs vibreront au rythme des Serge, l’inénarrable spectacle-hommage au regretté Gainsbourg, dans la cour d’honneur, on célébrera le grand retour de Paul Claudel et de son Soulier de satin.
Et pour la première fois enfin,
Ariane Ascaride sera Touchée par les fées dans une « ultima verba » bouleversante et vitaminée. Hervé Pierre et Clotilde Mollet nous livreront comme un cadeau Nous sommes vivants, un texte inédit de Clotilde elle-même.
Robin Ormond, mettra en scène deux acteurs magnifiques, Marilyne Fontaine et Assane Timbo dans Peu importe, un texte virtuose sur le couple de Marius von Mayenburg, dramaturge allemand consubstantiel à l’histoire contemporaine de la Schaubühne de Berlin.
Leïla Slimani déflorera par la voix d’Anne-Élodie Sorlin sur nos plateaux l’adaptation de son premier roman, le sulfureux Dans le jardin de l’ogre.
Samuel Churin et Céline Roux nous feront vivre le grand amour épistolaire et caché d’Anne Pingeot avec François Mitterrand, entre gravité et légèreté, humour et emportements sans jamais forcer le trait.
Xavier Guelfi, jeune artiste incontestablement doué, présentera pour la première fois à Avignon Brasser de l’air et s’envoler, son spectacle qui « veut sauver le monde ».
Elsa Adroguer nous fera vivre les 37 Heures les plus dérangeantes de sa vie de jeune femme tandis que Bruno Abraham-Kremer rendra un hommage poignant à son père dans Parle, envole-toi !
Et puis, comme on ne se passe pas de danse à la Scala, nous vous donnons rendez-vous…
…pour voir Edouard Hue dans son magnifique Dive et Le Prélude majeur de Kader Attou.
L’humour sera également de la fête avec de belles surprises qui nous feront perdre notre sérieux.
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Les récentes annonces de baisse des moyens dédiés à la culture provenant de l’État et des collectivités territoriales plongent notre secteur dans une situation d’incertitudes budgétaires et d’inquiétude pour la pérennité des actions et le maintien des emplois. Dans ce contexte, et dans le cadre de sa mission d’observation de l’emploi dans le secteur culturel […]
L’article Quel est le montant des baisses budgétaires pour vos projets culturels ? est apparu en premier sur Métiers Culture.
En réponse à la montée du fascisme et à l’instrumentalisation des réseaux sociaux du groupe Meta comme arme de propagande d’idées violentes (misogynie, transphobie, fascisme), la Fracama et ses adhérent·es vous invitent à les retrouver sur des réseaux sociaux alternatifs.
Nous avons conscience que nous ne pourrons pas nous passer de ces réseaux du jour au lendemain pour faire connaître nos projets au plus grand nombre, néanmoins, nous voulons proposer de nouveaux canaux de communication à celleux qui partagent ce malaise récent et recherchent des espaces plus sécurisés et respectueux des droits humains.
Nous portons donc ce message ensemble afin de vous proposer de nous rejoindre, si vous le désirez, sur les réseaux Mastodon et Pixelfed.
Mastodon et Pixelfed sont des alternatives à Facebook, Instagram ou encore X (que la Fracama a quitté en décembre dernier ainsi que certaines structures de la fédération).
Ces réseaux dits alternatifs sont basés en Europe, codés de manière libre et accessible (Open Source), ils sont indépendants, modérés de manière équitable et n’utilisent pas de publicités invasives. Ils ne peuvent ainsi pas être manipulés par des individus qui imposeront leurs volontés unilatéralement sans respecter les droits humains.
Pourquoi l’endroit où j’écoute, fais, vis la musique devrait avoir un mot à dire sur l’actualité de Meta, la politique ou encore les canaux de communication communément utilisés ?
Parce que nos structures sont par essence porteuses de découverte, de partage, de création, de rencontre et d’ouverture à l’autre. Nos espaces et nos événements se veulent sécurisés, inclusifs, équitables, accessibles, libres, où peuvent s’exprimer pleinement les droits culturels.
Les récentes positions de Mark Zuckerberg et de son groupe vont à l’encontre de ces valeurs que nous portons et il nous semble donc naturel de commencer à investir de nouveaux moyens de communication. Bien que nous continuerons d’utiliser les outils Meta, c’est en participant à cette dynamique ensemble que nous pourrons peut-être nous en passer demain.
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Le 30 avril dernier sortait les Linceuls, le dernier film de David Cronenberg. Malgré un accueil relativement frais à Cannes, celui-ci a bénéficié depuis sa sortie d’une critique un peu plus positive – bien qu’encore divisée. Beaucoup ont mis l’accent sur le caractère personnel du film et ont fait le lien avec un événement terrible de la vie de Cronenberg : le décès de sa femme en 2017. Et s’ils faisaient fausse route sur son véritable sens ?
Attention ! Cet article contient des spoilers.
Les indices nous incitant à faire le lien entre le film et le drame personnel de Cronenberg sont nombreux. Tout d’abord, le pitch du film : un entrepreneur qui, ne pouvant faire son deuil, en vient à inventer un linceul lui permettant de rester symboliquement dans le cercueil avec sa femme. Ensuite, Vincent Cassel est largement grimé en sosie de Cronenberg et il est filmé pour accentuer cet effet avec un résultat impressionnant. Enfin, la promotion du film a nourri cette lecture, avec des interviews de Cronenberg où lui-même fait le lien entre ce film et sa vie personnelle.
La confusion entre le personnage de Karsh et Cronenberg est facile. Peut-être trop ? Ne nous a-t-on pas avertis, maintes fois, de ne pas surinterpréter une œuvre au prisme de la vie de son créateur ? Lacan a qualifié cette attitude de « goujaterie » dans son article sur Duras et Deleuze et Guatari ont formulé une critique équivalente dans leur essai sur Kafka. À y regarder de plus près, nous trompons-nous de deuil ?
Le film de David Cronenberg a largement été présenté comme un récit « ouvert », avec une fin laissée à l’interprétation du spectateur. Pourtant, le scénario propose une lecture possible, presque discrètement glissée dans les dialogues : Karsh dit être l’assassin de l’amant de sa femme. Il l’évoque sur le ton de la plaisanterie, mais s’il disait la vérité ? Partons de cette hypothèse : le meurtre a eu lieu juste avant le début du film. Ce postulat donne une cohérence nouvelle à l’ensemble du récit, en réorientant les symboles qui le parsèment.
Reprenons donc le film à cette aune. Tout commence par une visite chez le dentiste, où Karsh apprend que ses dents pourrissent à cause du chagrin. On peut y voir une métaphore de la mort intérieure (le chagrin), mais la pourriture est aussi plus classiquement associée à la culpabilité. Dans la tragédie antique comme chez Shakespeare, la pourriture du corps ou du royaume signale souvent un crime non reconnu : chez Sophocle, la peste s’abat sur Thèbes parce qu’Œdipe ignore son geste, chez Shakespeare, c’est l’assassinat du roi qui « pourrit » le Danemark.
La scène du saccage du cimetière montre la volonté de Karsh de ne pas prévenir la police, et ce, même lorsqu’il « découvre » le cadavre de l’amant de sa femme dans sa propre tombe. Lorsqu’on lui propose d’exhumer le corps, il dit qu’on ne peut « pas sortir un corps comme ça ». Une déclaration étonnante, d’autant qu’il l’a permis pour d’autres tombes possiblement vandalisées plus tôt ? Et qui, sinon lui, aurait pu donner l’ordre aux employés d’ensevelir un corps dans sa tombe ?
Un autre point mérite attention : le médecin de Becca était aussi son premier amant. Cela a nourri la rancœur et la méfiance de Karsh. Ce sentiment de trahison antérieur semble motiver le fait qu’il finisse par coucher avec la sœur de sa femme – comme si la découverte de l’infidélité passée de Becca avait affranchi Karsh de son engagement envers elle. C’est, en tous cas, l’argument qu’il avance à sa femme.
Cronenberg joue aussi sur un terrain plus symbolique. Si Becca a trompé Karsh, de quelle sexualité s’agit-il ? Les scènes de rêve laissent entrevoir la difficulté – ou l’impossibilité – d’une sexualité partagée entre Karsh et Becca. Ça n’est peut-être pas la maladie qui barre leur sexualité mais la présence d’un autre homme : son médecin et ancien amant. Cronenberg nous dit dans Crimes of The Future, son précédent film que « la chirurgie, c’est le nouveau sexe ». Et si les opérations subies par Becca représentaient pour Karsh une forme d’union charnelle entre elle et son médecin, une sexualité dont il serait exclu ? Les amputations successives de Becca figurent alors le délitement de leur relation et le sentiment de perte qui y est associé. C’est cette perte d’une relation totale dont il fait le deuil durant le film. Le saccage du cimetière et les complots chinois ne sont que des diversions pour nous emmener sur de fausses pistes.
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Si l’on s’en tient à cette hypothèse narrative, on peut noter que la perte du personnage est singulière. Elle n’est pas tant celle de la mort de sa femme, que la perte d’une croyance en une fusion totale qui n’a pas existé. Mais cette révélation qui vient à la fin du film n’a l’effet d’un twist narratif que si nous avons adhéré au préalable à l’hypothèse d’un deuil plus classique. Les éléments narratifs dirigeant vers cette lecture sont intéressants, mais ce qui l’est encore plus, de mon point de vue, c’est la façon dont le film a été présenté et vendu avant sa sortie.
Le lien entre ce film et la mort de la femme de Cronenberg a été largement mis en avant. Aussi tragique que soit cette disparition, Carolyn Cronenberg n’avait pas la notoriété de son mari et cet événement intime aurait largement pu être ignoré du grand public. D’ailleurs, combien sont les spectateurs de The Brood à savoir que le film traite de l’enlèvement de la fille de Cronenberg ?
En informant massivement le public du caractère personnel du film, au travers des interviews et des présentations, on l’a formaté pour croire que le deuil de Karsh était celui de Cronenberg. Une grille de lecture renforcée dès le début du film par la ressemblance frappante entre Karsh et Cronenberg.
Ainsi, la promotion du film a été intégrée dans la narration, comme une préface au film, non pour informer le spectateur sur ce qu’il allait voir, mais pour l’entraîner sur une fausse piste et rendre le twist final d’autant plus éclatant que l’on a commencé à le croire bien avant d’avoir vu le film.
En resituant le deuil de Karsh, on se rend compte que les Linceuls s’intègre avec cohérence dans l’œuvre de Cronenberg. Celle-ci met presque toujours à l’écran une tentative de fusion avec un autre féminin, qui reste éternellement avortée. Les Linceuls se démarquent en ne répétant pas le schéma classique que l’on retrouve dans ses autres films : ici, la fusion n’est pas la finalité impossible mais le point de départ. Elle est prise pour acquise dès les premières minutes du film où, dans un fantasme de possession, Karsh admet avoir réussi à être en permanence dans le cercueil de sa femme.
Mais cette fusion est un leurre, car elle repose sur la croyance d’un désir commun entre sa femme et lui ; désir dont il finit par comprendre qu’il n’existe pas pour elle. Dans les autres films de Cronenberg, cela se serait traduit par la volonté de s’approprier le savoir du médecin sur le corps de sa femme, c’est-à-dire le savoir qui lui permet d’être séduisant pour elle. Après quoi le personnage aurait péri dans une énième tentative de fusion ratée.
Mais Karsh se démarque ici largement des héros classiques de Cronenberg en ne cherchant pas un savoir qui lui aurait manqué, mais en acceptant, petit à petit, que la relation totale qu’il a cru avoir avec sa femme n’était qu’une illusion. Ainsi, le film ne se termine pas dans un énième coup de feu suspendu où le héros ne cesse pas de ne pas mourir, mais dans une fin presque mielleuse.
Maxime Parola ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.
J’ai la chance de vivre à Brest, ville du Festival Astropolis. Grâce à lui, et à l’engouement qu’il a suscité pour les musiques électroniques, une vingtaine de collectifs ont émergé à partir de 2013 ! On ne manque pas d’événements. Ma première soirée techno remonte à cette époque : c’était un Astropolis Hiver où j’ai vu Bambounou, French Fries et Wankelmut. Une vraie claque. Après ça, j’ai passé des heures à digguer pour me familiariser un peu plus avec cette musique. Peu après, je suis rentrée dans le collectif WestSound, où je me suis découvert une passion pour l’organisation de soirées. Plus tard, en 2019, j’étais frustrée de ne pas comprendre la partie technique alors les gars de mon asso m’ont appris à mixer. Et je me suis dit : pourquoi pas moi ? Depuis mon adolescence, la musique électronique fait partie intégrante de ma vie. Elle m’a aidé à savoir ce que je voulais faire : partager la musique, que ce soit en organisant des événements ou en mixant. Elle m’a aussi portée dans des moments plus sombres, et aujourd’hui j’espère, à mon tour, pouvoir offrir cette échappatoire à d’autres.
Au début, je voulais m’appeler June mais je trouvais ça trop simple. Alors je l’ai tenté en phonétique et ça donnait dʒuːn. Mais c’était vraiment pas pratique à écrire pour les orga et les graphistes. Finalement, je l’ai stylisé en Dju:n, en gardant l’idée de départ. Et ça tombe bien : ça sonne comme “DJ”, ce sont les initiales de mon nom et prénom, et je suis née en juin. Tout s’est aligné naturellement !
J’ai construit un set assez orienté Bass Music, teinté de sonorités latines et de beaucoup de percussions. J’avais envie de mettre en avant des artistes que j’aime particulièrement, comme Cardozo, QAHÖG ou Girl Tool. J’ouvre avec un morceau d’Antilogic, récemment sorti sur mon label, et qui fait toujours son petit effet. J’ai aussi glissé deux de mes propres productions, dont une en collaboration avec KSU, qui sortiront très bientôt.
On a bien avancé ces dernières années sur des sujets comme l’inclusivité ou la mixité, mais le travail est loin d’être terminé. Il faut continuer à s’éduquer, à éduquer les autres, et garder ces valeurs en tête à chaque set, chaque événement. J’aimerais aussi qu’on donne plus de visibilité aux artistes émergent·es. Il ne faut pas se contenter des réseaux sociaux, il faut aller chercher, creuser, écouter. Le rôle d’un·e organisateur·ice, c’est aussi ça : faire découvrir les talents de demain. Côté public, il faut oser faire confiance aux line-ups moins « bankables ». Aujourd’hui, les headliners prennent toute la place et deviennent l’unique référence. Avant le Covid, avec WestSound, on pouvait programmer des artistes moins connus, les gens venaient sans poser de questions. Aujourd’hui, c’est plus compliqué. Il est essentiel de soutenir les petits collectifs, ceux qui maintiennent la scène locale vivante. En résumé : évoluons ensemble, dans le respect, la solidarité et la conscience que la scène techno est bien plus qu’un simple dancefloor. C’est un espace politique, porteur de valeurs. Alors prenez soin de vous, et des autres !
En ce moment, je penche pour le peak time. J’avoue ressentir une certaine frustration sur les closings : à la dernière track, les lumières s’allument, le public s’éparpille, les orgas commencent à ranger… L’adrénaline redescend d’un coup. Cela dit, j’adore aussi l’intensité particulière de la toute dernière track, ce moment suspendu. Mais globalement, le pic de la soirée me correspond mieux aujourd’hui.
Je me suis beaucoup consacrée à la production en ce début d’année. Trois morceaux vont sortir prochainement : une track sur le label Cane Corso, une collaboration avec KSU chez Dürüm Records, et une autre sur Les Chiennes de l’Hexagone. Quelques belles dates qui se profilent aussi dont le Petit Bain en mai, le Dox’Art en juin et Ohm Town en juillet ! Je continue aussi à développer Purple Records, que ce soit le volet label, agence ou événementiel. Il y a plein de projets en cours… et j’ai hâte de les partager !
MEWEM revient avec un nouveau MEWEM TALK ! Un cycle de conférences avec des expert·es pour décrypter, questionner et avancer ensemble sur des enjeux clés.
Pour cette deuxième édition, place à un sujet encore trop peu abordé : le handicap et la maladie dans l’entrepreneuriat, avec une réflexion sur les leviers à activer pour une inclusion professionnelle plus concrète.
La table ronde réunira :
– Zinée, Artiste
– Lily Fischer, Directrice du Zenith de Paris – La Villette (Mentore 2021)
– Sarah Minski, Psychologue du travail & responsable accompagnement des parcours professionnels à Audiens
La modération sera assurée par Thérèse, Artiste et Fondatrice du podcast « T’as mal où ? »
Mardi 20 mai
19h – 21h
75006 Paris
Cet événement est réservé à nos adhérent·es.
Le Centre national de la musique publie l’édition 2025 du Focus « Le rap dans l’écosystème musical français ».
A l’occasion du OFF des Flammes, pour la deuxième année consécutive, la Fédérap et le Centre national de la musique se sont associés pour proposer un temps de présentation autour du Focus : Le rap dans l’écosystème musical français- Édition 2025.
Réalisée par le CNM, ce focus dresse un état des lieux du rap en France en 2023, en s’appuyant sur des données issues de la production, de la diffusion, de la consommation et de la structuration du secteur.
Cette étude s’inscrit dans une volonté de renforcer l’accompagnement des actrices et acteurs du secteur, en matière de professionnalisation, d’export et de développement.
L’article Focus Rap – Édition 2025 est apparu en premier sur Le CNM : Centre national de la musique.