Marco Poingt et Carolina Alabau, un pianiste virutose et une voix critalline pour une ambiance soul funk aux accents cubains
Pianiste virtuose, naviguant tant dans le répertoire classique que dans les compositions jazz ou les musiques latino-américaines, voire plus si affinités, cumulant les expériences variées, parfois audacieuses, avec talent, Marco Poingt, après avoir gravi le sommet du Kilimandjaro avec son piano électrique, en mars dernier, sera sur la grande scène de Jazz Ô Château samedi 10 mai à 22 h, avant d'être présent à Royan cet été pour un concert symphonique dans le cadre du festival Un Violon sur le Sable.

Supposons que je n’ai rien lu sur vous, que je ne vous connaisse pas, comment pourriez-vous vous présenter ?
Marco Poingt : Je suis pianiste compositeur. J'ai commencé très tôt le piano, dès l'âge de trois ans. Mon parcours musical se trouve être autant classique que jazz. Pour moi, la musique n'a pas de frontières et je n'ai pas de barrières. J'aime puiser dans ces différents univers, ainsi que dans les différentes sonorités latino-américaines, même dans les musiques de film, et mêler tout cela ensemble pour façonner des compositions riches et métissées.
J'ai étudié et fait mon master au prestigieux Berklee College of Music (Boston) et c'est dans cette école que j'ai rencontré mon trio avec lequel je joue maintenant depuis quelques années : Pedrinho Augusto (Brésil) à la batterie et Brandon Atwell (États-Unis) à la basse… Notre formation s'enrichit de la présence de la chanteuse espagnole Carolina Alabau.
Si vous en avez, comment pourriez-vous définir ou parler de vos influences principales ?
M.P. : Je dirais tout d'abord que c'est déjà tout le répertoire de musique classique, de Bach à Chopin, mais également Rachmaninov… entre autres. Ensuite, je suis influencé par les sons, les rythmes latinos, les ambiances cubaines, la salsa, des musiciens comme Roberto Fonseca ou Omar Sosa. Ce que j'apprécie avec ces derniers, c'est qu'ils associent la culture cubaine à d'autres références musicales. C'est ce type de ligne directrice que j'essaie de suivre, que je veux explorer.
Marco Poingt : Je suis pianiste compositeur. J'ai commencé très tôt le piano, dès l'âge de trois ans. Mon parcours musical se trouve être autant classique que jazz. Pour moi, la musique n'a pas de frontières et je n'ai pas de barrières. J'aime puiser dans ces différents univers, ainsi que dans les différentes sonorités latino-américaines, même dans les musiques de film, et mêler tout cela ensemble pour façonner des compositions riches et métissées.
J'ai étudié et fait mon master au prestigieux Berklee College of Music (Boston) et c'est dans cette école que j'ai rencontré mon trio avec lequel je joue maintenant depuis quelques années : Pedrinho Augusto (Brésil) à la batterie et Brandon Atwell (États-Unis) à la basse… Notre formation s'enrichit de la présence de la chanteuse espagnole Carolina Alabau.
Si vous en avez, comment pourriez-vous définir ou parler de vos influences principales ?
M.P. : Je dirais tout d'abord que c'est déjà tout le répertoire de musique classique, de Bach à Chopin, mais également Rachmaninov… entre autres. Ensuite, je suis influencé par les sons, les rythmes latinos, les ambiances cubaines, la salsa, des musiciens comme Roberto Fonseca ou Omar Sosa. Ce que j'apprécie avec ces derniers, c'est qu'ils associent la culture cubaine à d'autres références musicales. C'est ce type de ligne directrice que j'essaie de suivre, que je veux explorer.

Comment s'est passé la rencontre avec Carolina Alabau ?
M.P. : Eh bien, nous étions étudiants au même moment à l'école de musique de Boston. Quand je l'ai rencontré, je cherchais une manière de développer mon trio et d'étendre le champ de mes compositions. Après l'avoir écouté chanter, j'ai trouvé sa voix très cristalline, presque insouciante. Cela m'a vraiment touché et il m'a semblé que le côté angélique de sa voix coïncidait bien avec la musique que j'écrivais. Sa présence est un apport artistique aux couleurs latines – entre Espagne, Cuba et Brésil – d'une très grande valeur pour le trio.
Afin de mieux appréhender votre univers musical, pouvez-vous nous parler de vos autres formations ou participations en dehors de KLT ?
M.P. : Oui, j'ai beaucoup de projets différents qui vont du piano solo au trio, quartet, jusqu'à l'orchestre symphonique. J'aime aussi avoir des collaborations avec des artistes venus d’horizons variés, de Béatrice Uria Monzon à Omar Sosa, en passant par Lee Ritenour ou Gilberto Gil, ou encore Pablo Fagundès, harmoniciste brésilien, avec qui je viens d'enregistrer un disque intitulé "Harmonia". D'une manière générale, je suis très curieux et j'ai un goût affirmé pour le dialogue entre les cultures.
Vos projets ont parfois un aspect un peu plus sportif. Est-ce exact ?
M.P. : En fait, je ne m'arrête pas à la scène. Étant profondément respectueux de la nature et en quête de dépassement, je pratique aussi les randonnées en haute montagne. Après avoir gravi le Vignemale (3 298 m) avec mon piano électrique pour y donner un concert suspendu dans le temps, je viens d'effectuer l'ascension du Kilimandjaro (5 895 m) avec mon piano sur le dos (du 16 au 21 mars dernier), en collaboration avec l'association Mécénat chirurgie cardiaque. L'objectif de cet exploit est de récolter des fonds pour opérer des enfants atteints de malformations cardiaques qui ne peuvent pas être soignés dans leur pays d'origine, faute de moyens financiers ou techniques. D'ailleurs, je jouerai à Jazz Ô Château l'un des morceaux que j'ai composé là-haut.
Ce type d'action fait véritablement partie de mon identité artistique. Je veux aller aux sources de mon inspiration, dévoiler les choses qui m'inspirent. Je suis un esprit libre qui fonctionne beaucoup aux coups de cœur, à l'instinct… Je n'ai pas de limites sur mes projets, il suffit que l'un d'entre eux me touche, me parle pour que je fonce.
À noter qu'à travers son spectacle audiovisuel "Voyage sans frontière", Marco raconte ces expéditions hors normes – entre musique, altitude et introspection – mêlant récits, images documentaires, compositions originales et témoignages. Ce projet total, à la fois artistique, écologique et humaniste, retrace ses grandes traversées, ses rencontres, mais aussi ses “ascensions” intérieures. La musique devient un fil rouge, un langage universel, capable d'unir les cimes et les cœurs.
◙ Propos recueillis par Gil Chauveau
M.P. : Eh bien, nous étions étudiants au même moment à l'école de musique de Boston. Quand je l'ai rencontré, je cherchais une manière de développer mon trio et d'étendre le champ de mes compositions. Après l'avoir écouté chanter, j'ai trouvé sa voix très cristalline, presque insouciante. Cela m'a vraiment touché et il m'a semblé que le côté angélique de sa voix coïncidait bien avec la musique que j'écrivais. Sa présence est un apport artistique aux couleurs latines – entre Espagne, Cuba et Brésil – d'une très grande valeur pour le trio.
Afin de mieux appréhender votre univers musical, pouvez-vous nous parler de vos autres formations ou participations en dehors de KLT ?
M.P. : Oui, j'ai beaucoup de projets différents qui vont du piano solo au trio, quartet, jusqu'à l'orchestre symphonique. J'aime aussi avoir des collaborations avec des artistes venus d’horizons variés, de Béatrice Uria Monzon à Omar Sosa, en passant par Lee Ritenour ou Gilberto Gil, ou encore Pablo Fagundès, harmoniciste brésilien, avec qui je viens d'enregistrer un disque intitulé "Harmonia". D'une manière générale, je suis très curieux et j'ai un goût affirmé pour le dialogue entre les cultures.
Vos projets ont parfois un aspect un peu plus sportif. Est-ce exact ?
M.P. : En fait, je ne m'arrête pas à la scène. Étant profondément respectueux de la nature et en quête de dépassement, je pratique aussi les randonnées en haute montagne. Après avoir gravi le Vignemale (3 298 m) avec mon piano électrique pour y donner un concert suspendu dans le temps, je viens d'effectuer l'ascension du Kilimandjaro (5 895 m) avec mon piano sur le dos (du 16 au 21 mars dernier), en collaboration avec l'association Mécénat chirurgie cardiaque. L'objectif de cet exploit est de récolter des fonds pour opérer des enfants atteints de malformations cardiaques qui ne peuvent pas être soignés dans leur pays d'origine, faute de moyens financiers ou techniques. D'ailleurs, je jouerai à Jazz Ô Château l'un des morceaux que j'ai composé là-haut.
Ce type d'action fait véritablement partie de mon identité artistique. Je veux aller aux sources de mon inspiration, dévoiler les choses qui m'inspirent. Je suis un esprit libre qui fonctionne beaucoup aux coups de cœur, à l'instinct… Je n'ai pas de limites sur mes projets, il suffit que l'un d'entre eux me touche, me parle pour que je fonce.
À noter qu'à travers son spectacle audiovisuel "Voyage sans frontière", Marco raconte ces expéditions hors normes – entre musique, altitude et introspection – mêlant récits, images documentaires, compositions originales et témoignages. Ce projet total, à la fois artistique, écologique et humaniste, retrace ses grandes traversées, ses rencontres, mais aussi ses “ascensions” intérieures. La musique devient un fil rouge, un langage universel, capable d'unir les cimes et les cœurs.
◙ Propos recueillis par Gil Chauveau
Marco Poingt et Carolina Alabau

Samedi 10 mai 2025 à 22 h.
Au Château de Pommorio (Tréveneuc),
dans le cadre du 10e festival Jazz Ô Château.
>> jazzochateau.fr
● Marco Poingt "Intuition".
Label : Not on label.
Sortie : 16 décembre 2023.
Piano et composition : Marco Poingt.
Basse : Brandon Atwell.
Batterie : Pedrinho Augusto.
Voix : Carolina Alabau.
Au Château de Pommorio (Tréveneuc),
dans le cadre du 10e festival Jazz Ô Château.
>> jazzochateau.fr
● Marco Poingt "Intuition".
Label : Not on label.
Sortie : 16 décembre 2023.
Piano et composition : Marco Poingt.
Basse : Brandon Atwell.
Batterie : Pedrinho Augusto.
Voix : Carolina Alabau.