Orléans : qui se cache derrière les autocollants néonazis ?
Enquête sur ces nouvelles actions islamophobes et néonazies décomplexées
Un professeur a repéré plusieurs autocollants dans la ville, portant le message « Zone interdite aux musulmans ». Reflets a pu corroborer qu’un nouveau groupuscule néonazi orléanais colle, depuis plusieurs mois, des autocollants vendus sur le même site.

Le14 mai, Sophie Brocas, préfète du Centre-Val de Loire et du Loiret a condamné « avec la plus grande fermeté », dans un message publié sur Twitter (devenu X), l’affichage de messages incitant à la haine, à la violence ou à la discrimination envers la communauté musulmane. Elle a également saisi la procureure de la République en application de l’article 40 du Code de procédure pénale. La veille, un professeur d’histoire-géographie avait découvert des stickers indiquant «Zone interdite aux musulmans» et prévenu la France Insoumise du Loiret qui s’en était émue sur les réseaux sociaux.
Selon le journal La République, la municipalité d’Orléans a annoncé son intention de porter plainte et souhaite désormais identifier les personnes qui auraient apposé cet autocollant dans l’espace public. L’université d’Orléans où ont été retrouvé des stickers a également annoncé avoir porté plainte.
Les autocollants portaient la mention du site « Black Sun & Co » qui les produit et les vend. Ce dernier a été mis en place par Sylvain P. D’après les informations qu’il a lui-même partagées sur le canal Telegram de son site, il aurait déjà fait l’objet d’une perquisition : la police aurait saisi l’ensemble du matériel de production ainsi que tous les stocks, destinés à être détruits. Sylvain P. a été jugé en comparution immédiate devant le tribunal d’Évreux et condamné à cinq mois de prison sous bracelet électronique, à cinq ans d’inéligibilité, ainsi qu’à un stage de citoyenneté . Black Sun...