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Nom d’établissement Google Business Profile : ce qu’il faut faire, ou pas.

Choisir le bon nom pour sa fiche Google Business Profile, c’est un peu comme choisir l’enseigne de sa boutique. Mal fait, ça passe inaperçu. Bien pensé, ça attire, ça convertit... et ça grimpe dans les résultats. Mais attention, la frontière entre bonne optimisation et risque de suspension est plus fine qu’on ne le croit.

Ce qu'il faut retenir :

  • Le nom de l’établissement joue un rôle majeur dans le référencement local
  • Ajouter un mot-clé peut améliorer la visibilité… mais Google le déconseille officiellement
  • Modifier le nom d’une fiche ancienne ou bien notée comporte un vrai risque de suspension
  • Observer les pratiques des concurrents locaux reste la meilleure boussole
  • Sur une fiche neuve, une légère optimisation peut parfois passer (avec prudence)

Le nom de l’établissement : un levier trop souvent négligé

Dans le petit monde du SEO local, le nom affiché sur votre fiche Google Business Profile (GBP) peut peser lourd. Très lourd, même. C’est l’un des premiers éléments que voit l’internaute, c’est aussi l’un des premiers que Google lit pour comprendre qui vous êtes… et ce que vous faites.

Certains vous diront que c’est juste un nom. Ce n’est pas faux. Mais dans les faits, c’est bien plus que ça. C’est un signal fort — parfois trop fort.

Le mot-clé dans le nom : arme de précision ou jeu dangereux ?

Alors, faut-il glisser son mot-clé principal dans le nom de la fiche ? Exemple : “Le P’tit Plus - Agence Web La Rochelle” au lieu de “Le P’tit Plus”. La tentation est grande. Et pour cause : les résultats sont souvent très visibles. Sur certaines requêtes locales, les établissements avec mots-clés dans le nom ressortent largement devant les autres.

Mais.

Google l’a dit (et répété) : ce n’est pas conforme à ses consignes. Le nom indiqué doit refléter le nom réel de l’établissement, tel qu’il est connu “dans la vraie vie” — vitrine, signalétique, mentions légales, etc.

Ceux qui enfreignent la règle ? Ils prennent un risque. Suspension de la fiche. Suppression des avis. Et dans certains cas, retour à la case départ.

Alors, on fait quoi ?

La vraie réponse ? Comme bien souvent, ça dépend. Et c’est là que ça devient intéressant.

Fiche récente ou fiche ancienne : deux stratégies à ne pas confondre

Le contexte joue un rôle énorme. Une fiche fraîchement créée, sans avis, sans historique, peut se permettre plus de flexibilité. Modifier son nom pour y glisser un mot-clé métier ? C’est parfois toléré. À condition d’y aller doucement, et de s’aligner sur ce que font les autres dans la même zone géographique.

Mais une fiche ancienne, bien notée, avec 150 avis cinq étoiles ? Là, le moindre changement de nom peut suffire à alerter Google. Et il ne fait pas dans la demi-mesure. Alors oui, on peut tenter… mais risquer ça sur une fiche que vous avez construite patiemment au fil du temps ? Franchement, non. En tout cas, je ne le recommande clairement pas.

Petit rappel : une suspension, c’est parfois des semaines de galère à prouver que votre établissement existe bien, sous ce nom-là. Et pendant ce temps, plus de visibilité, plus d’appels, plus de trafic. Autant dire que ça pique.

Regarder ce que font les concurrents : un réflexe sain

Avant toute modification, un bon réflexe : jeter un œil à ce que font vos concurrents.

  • Utilisent-ils des mots-clés dans leur nom ?
  • Sont-ils bien positionnés dans les résultats ?
  • Leurs fiches semblent stables, sans signalements ?

Si tout le monde triche, on pourrait presque dire que ne pas le faire, c’est se tirer une balle dans le pied. Mais attention : tricher n’est pas la même chose que s’aligner intelligemment.

Quelques bonnes pratiques à garder en tête

Vous hésitez à modifier le nom de votre fiche ? Voici quelques pistes pour rester dans les clous (ou pas loin).

  • Si votre enseigne physique comporte déjà votre mot-clé métier, utilisez-la telle quelle. Vous êtes couvert.
  • Pour une nouvelle fiche, testez une version “optimisée” si le contexte concurrentiel le justifie, mais gardez une copie d’écran de tous les éléments justificatifs.
  • Ne touchez jamais à une fiche bien établie sans raison valable (fusion, déménagement, rebranding). Surtout si elle est performante.
  • Évitez les répétitions artificielles (“Plombier Paris - Plomberie Parisienne”) : Google n’est pas dupe.
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Le mot de la fin ? Restez malin

Il n’y a pas de formule magique. Pas de règle unique. Juste des cas par cas à examiner, avec bon sens et un œil avisé.

Google dit une chose, l’algorithme en récompense parfois une autre. Et vous, vous êtes là au milieu, à jongler entre visibilité et conformité.

Alors soyez stratège. Soyez observateur. Et surtout : n’allez pas casser une fiche qui marche juste pour tenter un coup de poker.

L’article "Nom d’établissement Google Business Profile : ce qu’il faut faire, ou pas." a été publié sur le site Abondance.

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Bientôt la fin de Google sur iPhone ? Apple mise sur l’IA dans Safari

Les déclarations d'Apple au procès Antitrust de Google aux États-Unis font l'effet d'une bombe : Apple songe à intégrer des moteurs de recherche IA dans Safari, mettant fin au monopole de Google. Une révolution se profile dans le monde des navigateurs web, avec des conséquences majeures pour les deux géants de la tech.

Ce qu'il faut retenir :

  • Apple envisage de refondre Safari pour y intégrer des réponses générées par IA.
  • Alors que la firme constate des recherches en baisse sur Safari pour la première fois en 22 ans, Google dément en indiquant une augmentation des recherches provenant d'Apple.
  • Perplexity serait pressenti pour s'intégrer à l'écosystème Apple mais la porte est ouverte aux autres IA.

Apple déjà en discussion avec les IA conversationnelles

Lors de son témoignage au procès antitrust de Google, Eddy Cue, vice-président senior des services d'Apple, a indiqué envisager une refonte de Safari (le navigateur d'Apple) pour y intégrer la recherche alimentée par l'intelligence artificielle.

"Cue a révélé qu’Apple avait eu des discussions avec Perplexity et examinait également d'autres fournisseurs d'IA tels qu’OpenAI, Anthropic PBC, DeepSeek et Grok, développé par xAI d’Elon Musk."

Cue précise : "Nous allons les ajouter à la liste — mais probablement pas en tant que moteur par défaut".

Si les propos de Cue se confirment, c'est un véritable séisme qui s'annonce : depuis 2007 et les débuts de l'iPhone, Google est la porte d'entrée vers le Web pour des millions d'utilisateurs Apple. Demain, taper une requête dans Safari pourrait afficher des résultats générés par une IA, et non plus uniquement ceux de Google.

Bien sûr, tout cela ne se fera pas du jour au lendemain. Comme le souligne Cue, ces IA doivent encore s'améliorer pour être à la hauteur de l'expérience que propose Google, notamment au niveau de la qualité et de l’indexation des résultats.

La fin d'un partenariat à 20 milliards

Depuis des années, Google verse à Apple des sommes astronomiques (on parle de 20 milliards de dollars par an !) pour être le moteur de recherche par défaut sur iPhone et autres appareils de la marque. Or, lors du procès antitrust contre Google aux États-Unis, la justice américaine a estimé que l’accord entre Google et Apple est anticoncurrentiel et contribue à maintenir le monopole de Google sur la recherche en ligne.

Apple anticipe donc une décision de justice qui mettrait à mal la recherche sur les produits Apple.

Les premiers signes d’un basculement vers l’IA

Au delà de la décision de justice, les signes avant-coureurs sont là : Eddy Cue a révélé que, pour la première fois en 22 ans, les recherches sur Safari ont baissé le mois dernier, qu'il attribue à l'essor de l'IA. Ces déclarations ont provoqué une chute des actions d'Alphabet (la maison mère de Google) de 7,3 % ce mercredi. (L’action Apple a également reculé de 1,1 %).

Avec l'accélération de l'innovation due à l'IA, Cue envisage un monde de demain radicalement différent :

"Vous n’aurez peut-être même plus besoin d’un iPhone dans 10 ans, aussi fou que cela puisse paraître", a-t-il dit. "Ce sont les mutations technologiques qui créent la vraie concurrence. L’IA en est une."

La réponse de Google... à la Google

À la suite des articles parus dans la presse américaine cette semaine, Google a posté un très court communiqué :

« Nous continuons d’observer une croissance globale du nombre de requêtes dans la Recherche. Cela inclut une augmentation du volume total de requêtes provenant des appareils et plateformes d’Apple. Plus généralement, à mesure que nous enrichissons Google Search avec de nouvelles fonctionnalités, les utilisateurs constatent que la recherche Google est de plus en plus utile pour un plus grand nombre de requêtes — et ils y accèdent pour de nouveaux usages et de nouvelles façons, que ce soit depuis un navigateur, l’application Google, à la voix ou via Google Lens. Nous sommes ravis de poursuivre cette innovation et impatients d’en partager davantage lors de Google I/O. »

Google vise ici à rassurer sans confronter : en minimisant l’impact des déclarations d’Apple et en affirmant que les recherches continuent de croître, Google cherche à montrer qu’il reste pertinent en 2025. Une réponse typiquement diplomate, sûrement plus destinée aux investisseurs qu'à vous et moi.

Rdv donc dans 12 jours, le 20 mai à 10h, pour la Google Keynote de Google I/O !

L’article "Bientôt la fin de Google sur iPhone ? Apple mise sur l’IA dans Safari" a été publié sur le site Abondance.

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