OBC. Coût des déchets : l’exécutif s’explique

La flambée du coût des déchets est un sujet sensible qui suscite de nombreuses réactions et l’incompréhension des citoyens. L’exécutif de l’OBC souhaite s’expliquer et apporte un certain nombre de précisions, de justifications que nous publions ci-dessous afin d’alimenter un débat le plus équilibré possible.
« Si je ne peux pas garantir aujourd’hui que cette augmentation sera la dernière, je peux en revanche vous affirmer que nous faisons tout notre possible pour limiter les coûts sur les prochaines années, en déployant des dispositifs qui nous permettront, je l’espère, de récompenser tous les efforts fournis »
Jean-Luc Bléher, président de l’OBC
« Neuf collectivités sur dix ont constaté, en 2023, une hausse de gestion des déchets. Engagée en 2024 par De l’Oust à Brocéliande Communauté, l’évolution des modes de collecte et de tarification (harmonisés sur les secteurs de Malestroit et de la Gacilly) a pour objectif de rationaliser significativement les coûts de ce service aux habitants. Ainsi, le nombre d’agents va passer de 32 à 24, et le nombre de camions de 6 à 4. Par ailleurs, la mise en place de points d’apport volontaire pour la collecte des ordures ménagères résiduelles et l’automatisation du calcul de leur taux de remplissage permet d’optimiser les coûts de transport et de logistique de collecte (tournées des camions). Néanmoins, ce nouveau dispositif permettra seulement de limiter l’augmentation de la facture.
Un budget déchets qui doit s’équilibrer par ses propres ressources
La redevance déchets finance 75% du coût global du service, tandis que les 25% restants sont principalement couverts par la revente de matériaux, des subventions, les soutiens des éco-organismes. Dans un contexte d’explosion des coûts, et sachant que le budget déchets doit s’équilibrer par ses propres ressources, des augmentations de la redevance déchets ont été nécessaires. Lesquelles ont été plus conséquentes lors des dernières années, d’autant que de 2017 à 2020, le conseil communautaire a
décidé de ponctionner les réserves financières afin de financer les surcoûts.
Pour faire en sorte que cette répercussion soit la plus équitable possible, De l’Oust à Brocéliande Communauté a décidé, pour 2025, de rééquilibrer ses grilles tarifaires en augmentant moins fortement les foyers déjà plus proches du coût réel du service.
Ainsi, pensées en fonction du nombre de personnes dans le foyer, les nouvelles grilles impliquent une augmentation plus importante pour les personnes seules et pour les familles nombreuses.
Des charges qui ne cessent d’augmenter
En quatre ans, le coût du traitement des ordures ménagères résiduelles (OMR) a quasiment doublé, passant de 428 769€ en 2020 à 824.776€ en 2024, alors que le tonnage a légèrement diminué (4 949 à 4 815 tonnes). Cette envolée des dépenses est principalement due aux coûts de traitement, à l’inflation et à l’augmentation de la Taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) imposée par la loi aux collectivités ayant recours à l’enfouissement et à l’incinération. Ainsi, la TGAP est passée, entre 2020 et 2025, de 9€ à 24€ pour les ordures ménagères résiduelles incinérés et de 17€ à 65€ pour les encombrants enfouis. Pour cette dernière, il est envisagé une nouvelle augmentation à 100€ pour 2026… La hausse des coûts de l’énergie et les mises aux normes des plateforme de traitements a impacté fortement le budget déchets. Par exemple, la hausse du prix du carburant représente un surcoût des collectes, avec une consommation de gazole en 2024 de 113 991 litres (235 000 €).
Aujourd’hui, les collectivités sont de plus en plus impactées financièrement par un renchérissement des divers coûts de gestion des déchets. Ainsi, contenir les dépenses qui pèsent sur les usagers et faire évoluer les pratiques dans une réflexion environnementale globale, tel est le casse-tête auquel est confronté l’ensemble des collectivités.
Chaque année, les erreurs de tri dans les « poubelles jaunes » ont des répercussions financières à travers les refus de tri, synonymes de perte de recettes au niveau du tri des emballages et coûts supplémentaires pour leur incinération. Ainsi, en 2024, les erreurs de tri des « poubelles jaunes » ont coûté plus de 80 000€ au budget déchets et donc aux usagers (5€/foyer).
De plus, un emballage trié coûte 40% moins cher que s’il est traité dans le flux des ordures ménagères résiduelles.
Quelles perspectives ?
Pour contenir les coûts, à 45% imputables au traitement des déchets, l’objectif est clair : réduire le volume de déchets produits et faire en sorte que chaque déchet soit traité au bon endroit. En priorité, nous devons agir sur les incivilités et les erreurs de tri. Par ailleurs, une transition vers des achats responsables et sans emballage est à encourager. Il est également possible de déposer ses suremballages dans les supermarchés de plus de 400 m2, lesquels sont tenus de mettre en place un dispositif permettant aux clients de se débarrasser des emballages à la sortie des caisses. L’ensemble des supermarchés d’OBC a été informé par la collectivité de cette réglementation. »
Comment joindre le service déchets
Je peux apporter ma contribution en ce qui concerne la relation entre le service déchets et les usagers. Habitant sur le territoire de l’OBC, comme tout un chacun, j’ai voulu créer mon compte pour vérifier le nombre de levées de conteneurs et de dépôts de déchets ménagers. Sauf que, le numéro donné sur la facture qui donne normalement accès au dossier ne fonctionne pas. J’ai posé la question directement en marge d’une réunion publique et on m’a répondu -en résumé- que c’était une mauvaise manipulation de ma part et qu’il suffisait d’appeler le service déchets pour obtenir de l’aide.
C’est là où ça se complique. J’ai passé 5 appels téléphoniques qui n’ont débouché sur… rien. Ou plutôt sur un répondeur qui laconiquement diffuse le message suivant : « en raison d’un grand nombre d’appels, merci de rappeler ultérieurement ». Depuis, j’ai laissé tomber…
En marge de son communiqué, l’exécutif de l’OBC conseille aux usagers de contacter le service via le fameux numéro. J’ai donc alerté le service communication pour expliquer ma mauvaise expérience et surtout ma volonté de ne pas vous communiquer un numéro inaccessible dans le souci de vous apporter un service le plus efficace possible.
On m’a assuré qu’il y avait désormais -depuis peu- une personne dédiée aux usagers et que ce genre d’incident ne doit plus se produire à condition de respecter les horaires précisés. Voila, vous savez tout. En ce qui me concerne, je retenterai ma chance la semaine prochaine…
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