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Questembert. Energie : comment la municipalité grignote son autonomie

Etre autonome dans sa consommation énergétique… C’est le défi que s’est lancée la municipalité de Questembert dirigée. C’est un objectif de très long terme, mais à la conquête duquel la ville se lance projet après projet. L’inauguration officielle ce lundi après-midi d’une ombrière de 1000 m2 recouverte de 495 panneaux solaires en est un exemple, comme l’explique Boris Lemaire, le maire de Questembert qui prône une stratégie pragmatique. Ainsi, le projet inauguré ce lundi trouve son origine dans la nécessité de réaliser un abri pour les véhicules des services techniques avec la possibilité d’installer des panneaux photovoltaïques. La 2è étape de la réflexion a été technique puisque l’électricité produite voyage très mal. D’où l’idée d’optimiser la consommation locale de cette électricité qui sera injectée dans le circuit basse tension mais pour alimenter 24 bâtiments communaux en circuit court, le surplus étant revendu à EDF via le dispositif d’obligation d’achat. Cette installation produira 223 kWc (kilowatts crêtes) par an.

Une stabilité des prix sur 20 ans

C’est le syndicat intercommunal Morbihan Energies qui a porté le projet d’un coût total de 350 000 euros et en a financé 75%, le reste étant à la charge de la commune. Morbihan Energie a développé une expertise technique et financière reconnue dans de domaine, au service des collectivités et établissements publics qui sont ses adhérents. Il a mis en service une centaine de centrales photovoltaïques dans le département sous différentes formes : en ombrière, en toiture, au sol et en trackers comme à la Vraie Croix ou à Sérent. L’avantage de ce soutien de Morbihan Energies, c’est surtout qu’il garantit une stabilité financière du prix de l’électricité sur 20 ans, la durée de l’amortissement de l’investissement, une protection contre un prix qui ne cesse d’augmenter sur le marché de l’électricité.

Des batteries pour alimenter la piscine

Cette centrale solaire géante de 110 mètres de long produira 245 000 kWh par an, dont 178 000 seront utilisés par la commune. C’est presque 18% des 900 000 kWh que consomment l’ensemble des bâtiments communaux. C’est un pourcentage non négligeable, mais Boris Lemaire veut aller encore plus loin vers l’autonomie énergétique. Pour cela, les panneaux photovoltaïques vont se multiplier sous différentes formes dans la ville. Mais le maire s’intéresse désormais au stockage de l’électricité, c’est à dire à l’utilisation de batteries pour accumuler l’énergie non utilisée et la restituer lorsque le soleil fait défaut. C’est une nouvelle piste en plein essor sur laquelle travaille déjà Morbihan Energies qui devrait être mise en oeuvre pour la piscine de Questembert, grosse consommatrice d’énergie, explique le maire.

Ce marathon vers l’autonomie emprunte des chemins multiples et ne se limite pas à l’électricité. Ainsi l’ombrière inaugurée ce lundi a été connectée à une cuve de 20 m3 permettant de récupérer l’eau de pluie. « On essaye d’être cohérent et le plus malin possible… », conclut Boris Lemaire.

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Taupont. Le collectif mobilise contre les antennes-relais

Le collectif « S’taupont les antennes » qui s’oppose à la construction d’une antenne-relais au lieu-dit Le Tertre Folia à Taupont organise ce lundi soir un rassemblement sur le site concerné. Plusieurs dizaines de personnes étaient présentes à cette manifestation destinée à montrer la détermination du collectif. Ils rappellent que « l’opérateur a prévu d’installer une antenne de 38 mètres sur un terrain situé au Tertre de Folia, dans le village de Bodiel, terrain qui lui-même est à 72 mètres d’altitude. Une déclaration préalable de travaux a été déposée en mairie, et faute d’opposition municipale dans les délais légaux, le projet a été automatiquement validé ».

Pour autant, les porte-parole du groupe insistent sur le fait qu’ils ne sont pas contre l’antenne-relais, mais « pas là ». Ils dénoncent « le manque de transparence du maire sur un tel projet qui ne s’est pas ébruité, l’absence totale de concertation avec le conseil municipal et les riverains ».  « Nous avons appris l’implantation par hasard, en découvrant le panneau sur le terrain, le dimanche 30 mars 2025 », écrivent les riverains pour qui, à moins de 250 mètres des habitations, l’antenne suscite des craintes sanitaires. « Nous ne disons pas que les ondes tuent, mais pourquoi implanter une antenne si près des maisons alors que des alternatives existent ? », font-ils valoir, pointant du doigt la dépréciation de la valeur immobilière des maisons qui, selon eux, est « une certitude estimée à 30 % par les professionnels de l’immobilier ». Une pétition lancée par le collectif le 1er avril a rassemblé, selon ses représentants « plus de 210 signatures en 8 jours ».

« Interpellé à plusieurs reprises, le maire indique ne rien pouvoir empêcher. Alors que des alternatives auraient pu être pensées, puisque l’opérateur lui-même indique que 12 parcelles communales avaient été pensées et proposées au maire en mai 2023. A cette époque, le maire n’ayant pas répondu aux propositions de l’opérateur, celui-ci s’est donc tourné vers des propriétaires privés pour positionner son projet d’antenne, auquel l’un d’entre eux a répondu favorablement », souligne encore le collectif. Contacté, Jean-Charles sentier, le maire de Taupont confirme qu’un projet a été déposé en 2023 qu’il a refusé parce qu’il s’agissait d’implanter l’antenne à proximité du complexe sportif. Il affirme avoir découvert le projet actuel, contesté par le collectif, « après que la signature entre le propriétaire de la parcelle et l’opérateur ait eu lieu », expliquant que s’agissant d’un terrain privé, il n’avait pas à être informé. « Nous avons juste à vérifier que le dossier est conforme à la réglementation et il l’est et nous avons une obligation d’équité dans le traitement des dossier. Il faut savoir que les opérateurs ont une obligation légale d’installer des antennes pour éviter notamment les zones blanches. Ils peuvent construire n’importe où et ne sont soumis à aucune obligation de distance par rapport aux habitations », souligne-t-il, expliquant avoir reçu plusieurs reprises les opposants. Ces derniers confirment une réunion le 10 avril dernier avec le maire à la suite de laquelle « des échanges ont eu lieu avec l’opérateur, qui ne s’est pas opposé à réfléchir un autre emplacement », affirment-ils. Or, toujours selon eux, lors d’une autre réunion le 28 avril, « le maire a fait savoir qu’il n’envisagerait pas de nouveau site sans la signature de tous les riverains concernés. Pourquoi cette précaution du maire n’a t’elle pas été pensé pour les habitants de Bodiel ? ».

« On ne veut pas que ce soit la guerre à Taupont. On est constructif et on a envie d’avancer », avancent encore les opposants qui « ne réclament pas l’arrêt du projet mais demandent une concertation avec la mairie et tous les riverains Taupontais pour penser un ailleurs, loin de toute habitation sur la commune ». Pour le maire, le dossier est conforme à la législation. Il rappelle que les opposants ont toujours la possibilité d’engager un recours. Justement, « un recours juridique se réfléchit, un avocat a été approché dans ce sens », confirme le collectif qui a lancé une cagnotte en ligne pour parer aux dépenses à venir. Il souligne que la constitution de ce collectif répond à la possibilité, évoquée par le maire, qu’un autre opérateur cherche à s’implanter sur la commune.

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