Les « villes sans peur » : un mouvement municipaliste mondial né à Barcelone
Né à Barcelone en 2017 sous l’impulsion d’Ada Colau et du mouvement Barcelona en Comú, le réseau des « villes sans peur » fédère des municipalités du monde entier autour de la démocratie locale, de la justice sociale et de la gestion des communs. De Barcelone à Naples, Grenoble ou Valparaíso, une nouvelle politique par la base s’invente. #FearlessCities #Municipalisme @odile31@mamot.fr

Le mouvement des « villes sans peur » (Fearless Cities) est né à Barcelone en juin 2017, porté par la maire Ada Colau et la plateforme citoyenne Barcelona en Comú. Cette initiative a rassemblé plus de 700 participants venus de plus de 40 pays, représentant plus de 180 villes et villages, lors d’une première rencontre internationale qui a marqué un tournant pour le municipalisme progressiste[6][7][8][11].
L’objectif : réinventer la politique locale en mettant la justice sociale, la démocratie participative et l’écologie au cœur de l’action publique. Inspiré des mouvements citoyens comme les Indignados, ce réseau entend changer la façon de faire de la politique en partant du bas, en misant sur la proximité, la participation directe des habitants et la gestion collective des biens communs[2][8].
Les « villes sans peur » se sont imposées comme un forum international pour les municipalités qui refusent la logique néolibérale, l’austérité et la fermeture des frontières. Elles promeuvent :
- la démocratie du proche (assemblées citoyennes, budgets participatifs),
- la réappropriation des services publics et des ressources (eau, énergie, logement),
- l’accueil des réfugiés,
- la lutte contre la spéculation immobilière et la précarité,
- et une diplomatie des villes, solidaire et transnationale[5][7][12].
Des villes comme Naples, Valparaíso, Grenoble, Madrid, Berkeley, ou encore Derik au Kurdistan syrien, participent à ce réseau, qui s’étend aujourd’hui sur tous les continents[12]. Même si le mouvement n’est pas encore formalisé, il offre une plateforme d’échange, de soutien mutuel et d’expérimentation démocratique pour celles et ceux qui veulent transformer la société à partir du local.
En résumé, les « villes sans peur » démontrent que la commune peut redevenir le laboratoire vivant de la démocratie, de la solidarité et de l’innovation sociale, face à l’impuissance ou à l’autoritarisme des États-nations.
Citations:
[1] https://commonspolis.org/fr/blog-fr/el-viento-que-impulsa-el-oleaje-de-las-ciudades-sin-miedo-marcelo-exposito/
[2] https://mouvements.info/fearless-cities/
[3] https://vecam.org/2014-2021/Barcelone-a-la-croisee-des-communs.html
[4] https://www.lemonde.fr/attentat-a-barcelone/article/2017/08/26/sans-peur-barcelone-se-rassemble-contre-le-terrorisme_5177047_5173500.html
[5] https://aitec.reseau-ipam.org/Rencontre-municipaliste-des-Fearless-Cities-a-Barcelone-vers-un-maillage
[6] https://docs.eclm.fr/pdf_extrait/409GuideDuMunicipalisme_sommaire_preface.pdf
[7] https://etopia.be/blog/2021/09/22/fearless-cities-les-villes-ces-catalyseurs-du-changement/
[8] https://www.demainlaville.com/qui-sont-les-instigateurs-des-villes-sans-peur/
[9] https://etopia.be/wp-content/uploads/2022/12/20210809_EcologieDesCommuns-169-185.pdf
[10] https://www.mediapart.fr/journal/international/130617/barcelone-une-alliance-des-villes-contre-les-nouveaux-monstres-politiques
[11] https://fearlesscities.com/en/file/29/download?token=s06lu2cK
[12] https://blogs.mediapart.fr/francois-bernheim/blog/050519/si-tu-timagines-grenoble-22
[13] https://www.right2city.org/fr/events/la-pgdv-au-fearless-cities-2021/