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Laurent Prévot dans Le Vieil Homme et la mer

Alors que la Conférence des Nations Unies sur l’Océan 2025 se tient à Nice en ce mois de juin, Muriel Mayette-Holtz, directrice du TNN, tient à faire résonner avec force les vagues d’une histoire intemporelle, celle d’un homme et de la mer, celle d’un combat qui dépasse la simple lutte pour la survie.

Le Vieil Homme et la mer n’est pas seulement une épopée maritime, c’est un chant d’amour, un hymne à la dignité, au courage et au respect que nous devons à cet horizon mouvant, à cette Méditerranée nourricière et impitoyable.
Hemingway a reçu le prix Nobel de littérature en 1954, notamment pour cette œuvre magistrale, qui a ému le monde entier. La lutte du vieux pêcheur contre l’immensité, contre ce poisson gigantesque qui incarne à la fois l’adversité et la grandeur, est une quête presque mystique : défendre sa vie, son pain, mais aussi son honneur. Pourtant, sous les muscles tendus et la fatigue d’un corps usé, c’est bien autre chose qui se joue : un face-à-face avec la solitude, avec l’immensité d’une mer qui donne et qui reprend, avec l’orgueil d’un homme dont le seul trésor est sa volonté inébranlable.

 » Ce projet, je veux l’offrir à Laurent Prévot. Immense acteur qui vient de rejoindre la Troupe du TNN, et je rêve de creuser avec lui les sillons du temps, de sculpter dans ses gestes la lassitude d’une vie de labeur, d’explorer dans son regard la ténacité et l’espoir d’un homme qui n’a jamais cédé » explique Muriel Mayette-Holtz. « Je veux, avec lui, pleurer des larmes d’eau salée, ressentir la morsure du vent et la brûlure du soleil, partager le vertige d’un homme qui s’élance, seul, vers son destin.
Il y a aussi l’enfant, ce jeune garçon qui le suit, qui l’admire et l’écoute, ce fils de cœur, cette flamme fragile qui réchauffe un monde austère. Deux générations que tout oppose et que tout réunit, unies par la mer, par la misère, par une tendresse pudique qui dit l’essentiel.
Nice est une ville de lumière et de rivages pourtant portée par des âmes montagnardes, façonnées par le roc et le vent. Et la mer, la mare comme dit le vieux pêcheur, reste un territoire à protéger, un trésor que l’on ne saurait plus prendre pour acquis.
Sur scène, il y aura la flaque d’eau, mémoire des marées. Il y aura la proue d’un pointu, brisée par les ans, vestige d’une vie passée à se battre contre l’oubli. Il y aura un enfant, qui erre entre les carcasses, et un acteur-conteur, passeur d’histoires et d’émotions. Il y aura un coucher de soleil sur l’espoir, un dernier geste d’amour, et la fatigue infinie d’un homme qui a tout donné. Il y aura la musique d’une grande âme. Et, au bout du chemin, une heure de récit pour entrer dans le cœur d’un homme qui, dans l’épreuve, a trouvé la paix. »

Le Vieil Homme et la mer
d’après le roman d’Ernest Hemingway
Traduction Philippe Jaworski
Mise en scène, scénographie & costumes Muriel Mayette-Holtz
Avec Armand Pitot, Laurent Prévot

Adaptation Félicien Juttner Musique Cyril Giroux Lumière François Thouret
Production Théâtre National de Nice – CDN Nice Côte d’Azur

4 au 7 juin 2025 en salle des Franciscains, dans le cadre de l’UNOC 2025.
18 juin aux Arènes de Cimiez dans le cadre du Festival de Tragédies
du Théâtre National de Nice – CDN Nice Côte d’Azur

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