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Le parcours d’Arbab Zulfiquar, accompagné par Léo Lagrange Formation

Accompagner les personnes vers l’emploi en levant progressivement tous les freins : cette mission fait partie de l’ADN de Léo Lagrange Formation. Grâce à une formation linguistique, à une orientation pertinente et à un dispositif mis en place par un consortium partenarial, Arbab Zulfiquar a connu un parcours exemplaire. Sébastien Achard, manager d’activité de Léo Lagrange Formation, Véronique Constance, responsable d’agence intérimaire et Arbab Zulfiquar nous racontent cet itinéraire d’insertion professionnelle réussi.

Arbab Zulfiquar est originaire du Pakistan et vit en France avec sa famille : « je restais chez moi, je ne connaissais personne, je n’avais pas d’amis, je déprimais » se souvient-il. Dans le cadre du contrat d’engagement républicain, il est orienté par l’OFII chez Léo Lagrange Formation pour suivre une formation linguistique et obtenir le niveau A1.

Une continuité de parcours après l’obtention du niveau A1 en français

En parallèle, Léo Lagrange Formation en région lyonnaise crée un consortium partenarial pour déployer un parcours d’insertion mêlant formation linguistique à visée professionnelle, formation logistique pour l’obtention du CACES et placement en entreprise via une agence d’intérim. Les formateur·rices Léo Lagrange assurent la partie linguistique, l’AFTRAL prend en charge les CACES et Manpower le placement en entreprise de logistique.

Sébastien Achard coordonne le partenariat et les parcours : « nos chargés de sourcing et développement ont contacté les promotions de français langue étrangère et Arbab, parmi d’autres, a été positionné. Notre objectif était de leur proposer une continuité de parcours. » Une vingtaine de candidat·es sont auditionné·es, onze sont retenu·es. Véronique Constance précise : « la motivation, le savoir-être et leur potentiel d’évolution figuraient parmi nos principaux critères et Arbab cochait toutes les cases. »

Formation linguistique à visée professionnelle puis passage du CACES…

Tou·tes les candidat·es retenu·es deviennent salarié·es de Manpower, dès le démarrage de la formation linguistique à visée professionnelle. L’AFTRAL intervient en complément pour la partie sécurité et technique, l’objectif étant l’obtention des CACES B1 et G2.

Arbab passe les premières étapes et est qualifié, il peut commencer à travailler en tant que cariste mais il rencontre des problèmes de mobilité : il vit à Vaulx-en-Velin (69) et Manpower le place dans une entreprise de Corbas (69). Sébastien explique : « nous avons travaillé avec France Travail pour trouver une solution et finalement Arbab a acheté une trottinette et fait 25 kilomètres par jour pour se rendre au travail ! »

… et un emploi intérimaire dans la logistique

« Lorsque j’ai démarré mon emploi à Corbas, je ne parlais pas encore très bien français. Mais j’ai progressé et aujourd’hui je peux parler avec tout le monde ! » se remémore Arbab, enthousiaste, il poursuit en citant les formatrices Dounia et Léna qui l’ont beaucoup aidé. Il évoque de nombreuses personnes qui ont compté : les rencontres qui ont jalonné son parcours sont centrales dans son récit.

Véronique Constance insiste sur les qualités d’Arbab : « au Pakistan il était ingénieur en informatique, ici il a fait preuve de beaucoup d’humilité et de courage et il a identifié rapidement les enjeux. Il a compris que nous lui proposions une opportunité intéressante, même si elle lui demanderait beaucoup d’efforts ».

Arbab porte un regard très reconnaissant et optimiste sur son expérience : « l’important est de commencer à travailler ! Mais pour cela, il faut parler français, c’est indispensable ! Puis, lorsqu’on est en poste, on pratique le français et c’est important de pouvoir échanger avec tout le monde. La logistique ce n’est pas mon métier, je suis dans l’informatique, mais quand je maîtriserai très bien le français, je retournerai vers ce secteur. » En peu de temps, Arbab a déjà fait ses preuves : il a démarré au service expédition puis a été rapidement affecté à la préparation de commande en tant que cariste.

Un partenariat réussi, dans l’intérêt des personnes en insertion

Véronique se félicite de la réussite d’Arbab et du partenariat qui a permis la mise en place de ce dispositif (CDPI FLE) avec Léo Lagrange Formation et l’AFTRAL. « Je suis convaincue de l’aide que nous pouvons apporter aux personnes en insertion professionnelle. Nous avons travaillé en étroite collaboration à tous les niveaux. La 1ère promotion a bien fonctionné donc nous en préparons une nouvelle », abonde la responsable d’agence intérimaire. Elle évoque les qualités d’écoute, d’agilité et de réactivité de Sébastien : « c’est l’un des points forts de ce partenariat : nous avons beaucoup échangé pour trouver des solutions et donc nous poursuivons ensemble ! » Dans l’intérêt des personnes en parcours d’insertion !

 

Arbab Zulfiquar a été invité à Léo Lagrange Formation le 7 avril, avec Véronique Constance, pour témoigner de son parcours devant la nouvelle promotion du dispositif « Contrat de Développement Professionnel Intérimaire » (CDPI FLE), dispositif dont il a bénéficié.

 

Pour garder le contact :

Sébastien Achard
Manager d’activités territoriales
sebastien.achard@leolagrange.org

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La place de l’ESS en Europe

DATE DE PUBLICATION 07/05/2025

Face aux défis actuels de transition écologique, d’inclusion et de cohésion sociale, l’Union européenne fait de l’ESS un levier de sa stratégie, à travers un plan d’actions et des financements dédiés.

C’est dans ce contexte que la France bénéficie d’un soutien européen renforcé, mobilisant des fonds comme le FSE+, le FEDER ou les garanties du Fonds européen d’investissement pour accompagner, financer et sécuriser les parcours d’entrepreneurs engagés. 

France Active, acteur de référence de la finance solidaire, illustre concrètement cette dynamique en facilitant l’accès au financement et à l’accompagnement pour les entrepreneurs les plus fragiles et les structures les plus engagées.

L’Economie sociale et solidaire (ESS) occupe une place croissante dans le paysage économique et social européen. Elle regroupe des structures variées – coopératives, mutuelles, associations, fondations, entreprises sociales – qui placent l’utilité sociale, la solidarité et la gouvernance démocratique au cœur de leur modèle économique.

 

Si on dénombre 4,3 millions de structures de l’Economie sociale et solidaire sur tout le territoire, il y a cependant une grande hétérogénéité concernant la place qu’elle peut prendre dans l’économie de chaque Etat membre. Parmi les pays les plus actifs et reconnus pour leur cadre législatif dans ce domaine, on trouve principalement la France, suivie par l’Espagne puis l’Italie.

L’Europe intègre progressivement l’ESS dans ses stratégies et ses politiques publiques :

  • Le plan d’action dans le cadre du socle européen des droits sociaux : ce plan d’action vise à faire de l’Europe un modèle mondial de justice sociale, de prospérité partagée et de résilience face aux crises. Il s’agit d’un engagement politique fort pour que la croissance économique s’accompagne de progrès social, dans le respect des droits fondamentaux de tous les citoyens européens.
  • Plan d’actions européen pour l’économie sociale : présenté en décembre 2021, il reconnaît l’ESS comme l’un des 14 écosystèmes industriels clés pour la reprise et la résilience de l’Europe. Il vise à faciliter l’accès au financement, à renforcer la visibilité du secteur et à encourager l’innovation sociale.
  • Recommandation du Conseil de l’UE (novembre 2023) : elle invite les États membres à mettre en place des politiques et cadres réglementaires favorables, à améliorer l’accès au financement et aux marchés publics, et à renforcer la reconnaissance de l’ESS.
  • Fonds européens : le Fonds social européen + (FSE+) et le Fonds européen de développement régional (FEDER) soutiennent activement les initiatives ESS, notamment pour l’emploi, la cohésion sociale et l’innovation.

Deux principaux enjeux auxquels le développement de l’ESS en Europe est confronté :

  • Sa reconnaissance juridique et institutionnelle : malgré des avancées, l’ESS souffre encore d’un manque d’harmonisation et de reconnaissance institutionnelle dans de nombreux pays européens.
  • Son financement : les besoins de financement spécifiques de l’ESS sont estimés à 6,7 milliards d’euros pour la période 2021-2027 (source : publication d’ESS France), soulignant l’importance d’un accès facilité à des financements sur mesure.

Pour faire face à ces enjeux, un plan d’actions 2021-2030 a été mis en place au niveau de la Commission européenne. Celui-ci comporte 38 actions concrètes, avec une conception commune de l’économie sociale en Europe et avec l’ambition de mobiliser 2,5 milliards d’euros du budget européen pour des investissements en économie sociale. Ce montant sera complété par les ressources mobilisées grâce au Plan de Relance Européen #NextGenEU, géré par les États membres, ainsi que par les contributions des autres niveaux d’administration (local, régional et national).

La France, une locomotive européenne pour l’ESS

La loi cadre votée en France en 2014 (loi Hamon) fait figure d’exemple pour la reconnaissance institutionnelle de l’ESS en Europe. Les dispositifs innovants que la France développe depuis des années, comme le statut de Société coopérative d’intérêt collectif, les PTCE (pôles territoriaux de coopération économique) ou encore les mécanismes d’épargne solidaire (les fonds 90/10) sont sources d’inspirations pour nombre d’autres pays européens.

Comment l’Europe soutient-elle de développement de l’ESS en France ?

L’Europe soutient le développement de l’Economie sociale et solidaire en France à travers de nombreux dispositifs dont France Active bénéficient, tout comme les entrepreneurs engagés qu’elle accompagne.

Sécuriser les emprunts bancaires pour les entrepreneurs les plus fragiles et des structures les plus engagés

France Active mobilise des fonds européens qui lui permettent de financer les projets entrepreneuriaux. 

 

A titre d’exemple, l’Europe via le Fonds européen d’investissement (FEI – filiale du Groupe de la Banque Européenne d’Investissement) intervient en « contre-garantie » bancaire, pour couvrir le risque que prend France Active lorsqu’elle se porte garante des entrepreneurs les plus fragiles afin de leur éviter de prendre une caution personnelle lors du lancement de leur entreprise. Celui-ci s’adresse particulièrement à des publics prioritaires (personnes en grande précarité, jeunes ou femmes demandeurs d’emplois ou précaires) et des territoires prioritaires (quartiers prioritaires de politique de la ville, zones de revitalisation rurale).   

 

Le FEI intervient également en garantie sur des investissements de France Active, permettant aux entrepreneurs d’aller plus loin dans le soutien apporté aux publics prioritaires, aux territoires les plus fragiles et aux projets innovants des entreprises à fort impact social, en permettant une prise de risque maîtrisée. 

Favoriser l’accompagnement des entrepreneurs

Le FSE+ est une source de financement très importante pour le réseau France Active et pour son activité d’accompagnement et de financement d’entrepreneurs et de structures de l’ESS. Il rend possible l’accompagnement, la connexion et le financement d’un nombre accru d’entrepreneurs éloignés du système bancaire (demandeurs d’emploi, bénéficiaires des minimas sociaux, jeunes de moins de 26 ans, femmes, etc.) et de structures de l’ESS1.
L’association France Active mobilise le FSE+ pour ses actions de professionnalisation de son réseau auprès de la Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP)2. Les associations territoriales mobilisent le FSE+ (ou le FEDER le cas échéant) auprès des Régions pour leurs actions d’accompagnement des projets entrepreneuriaux, en cohérence avec les programmes opérationnels régionaux (POR).
Premier dispositif d’accompagnement de l’Économie sociale et solidaire (ESS) en France, le DLA accompagne gratuitement les structures d’utilité sociale dans le développement de leurs emplois et de leurs projets. Pour permettre aux entrepreneurs de l’ESS d’être accompagné dans leur projet, France Active, en tant que Centre de ressources DLA financement3 produit, grâce à des financements européens des guides, des formations, des études thématiques, des fiches pédagogiques et articles.

Ambroise FAYOLLE

Vice-président du Groupe Banque Européenne d’Investissement

Partenaire historique de France Active, le Groupe BEI lui a renouvelé sa confiance en 2024 en prolongeant de trois ans la durée de ses contrats et en augmentant les enveloppes de garanties sur France Active Investissement et de contre-garantie sur France Active Garantie. A travers l’action de notre filiale du Fonds Européen d’Investissement dédiée au financement des PME et TPE et dans le cadre du programme européen de garantie InvestEU, le Groupe BEI se mobilise pour apporter une impulsion supplémentaire à l’investissement durable, à l’innovation, à l’inclusion sociale et à la création d’emplois en Europe. C’est pour nous le moyen d’agir concrètement au service d’une transition juste en répondant aux enjeux sociaux et environnementaux auxquels répond l’entrepreneuriat social.

1 – Opération FSE+ « Impact + » 2023-2026Retour

2 – Opération FSE+ Nouvel Horizon : Structuration et professionnalisation du réseau France Active pour accompagner l’évolution des besoins des entrepreneurs” 2022-2024 (en attente de prolongation pour la période 2025-2027) ” – Retour

3 – Opération FSE+ “Centre de Ressources DLA Financement” 2024-2026, via un appel à projets de l’Avise – Retour

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