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pourquoi le sexe peut aussi être une souffrance

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Les femmes n’aiment pas autant le sexe que les hommes. Ou plutôt, dans le cadre hétérosexuel, les femmes ne s’épanouissent pas autant dans leur sexualité que les hommes. Ce n’est pas une opinion, c’est un fait statistique.

95% des hommes hétéros déclarent atteindre l’orgasme à chaque rapport. Seulement 65% des femmes disent en faire autant. Et depuis des années, les études sur le sujet se multiplient avec toujours les mêmes conclusions.

Parmi les nombreuses raisons : les douleurs. Pour bon nombre de femmes, la sexualité est associée à une souffrance physique, dont on continue à nier l’existence.

Cystite, mycose, endométriose, syndrome des ovaires polykystiques, douleur vulvaire, vaginisme, règles et autres maladies parfois très méconnues, les femmes ont mal, et ces douleurs sont banalisées. Pour beaucoup de femmes, avoir un peu ou très mal à un moment, pendant ou après un rapport sexuel, est un passage obligé dont elles se sont accommodées.

Mais puisque c’est si commun, pourquoi est-ce qu’on en entend si peu parler ? Parce que la médecine est façonnée par et pour les hommes, parce que notre culture banalise les douleurs féminines, et parce que bon nombre d’entre nous, avons appris à ne pas faire de bruit sur le sujet. Qui peut dire au travail qu’elle a une mycose comme on dirait qu’on a une grippe ? Qui peut évoquer des maladies chroniques incapacitantes quand on sait qu’elles peuvent nous pénaliser professionnellement ? Combien de femmes osent dire à leur partenaire qu’elles préfèreraient ne plus du tout faire de pénétration ?

En 2025, parler de ces souffrances en détails est encore un tabou. Un tabou qu’il est urgent de lever. Alors cet entretien pour Blast a pour ambition de répondre à cette question : comment prendre au sérieux la santé sexuelle des femmes?

Journaliste : Salomé Saqué
Montage : Émilie Fortun
Images : Arthur Frainet
Son : Baptiste Veilhan
Graphisme : Adrien Colrat, Morgane Sabouret
Production : Sophie Romillat
Directeur du développement des collaborations extérieures : Mathias Enthoven
Co-directrice de la rédaction : Soumaya Benaïssa
Directeur de la publication : Denis Robert

Le site : https://www.blast-info.fr/
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#féminisme
#sexualité
#patriarcat

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pourquoi le sexe peut aussi être une souffrance

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Les femmes n’aiment pas autant le sexe que les hommes. Ou plutôt, dans le cadre hétérosexuel, les femmes ne s’épanouissent pas autant dans leur sexualité que les hommes. Ce n’est pas une opinion, c’est un fait statistique.

95% des hommes hétéros déclarent atteindre l’orgasme à chaque rapport. Seulement 65% des femmes disent en faire autant. Et depuis des années, les études sur le sujet se multiplient avec toujours les mêmes conclusions.

Parmi les nombreuses raisons : les douleurs. Pour bon nombre de femmes, la sexualité est associée à une souffrance physique, dont on continue à nier l’existence.

Cystite, mycose, endométriose, syndrome des ovaires polykystiques, douleur vulvaire, vaginisme, règles et autres maladies parfois très méconnues, les femmes ont mal, et ces douleurs sont banalisées. Pour beaucoup de femmes, avoir un peu ou très mal à un moment, pendant ou après un rapport sexuel, est un passage obligé dont elles se sont accommodées.

Mais puisque c’est si commun, pourquoi est-ce qu’on en entend si peu parler ? Parce que la médecine est façonnée par et pour les hommes, parce que notre culture banalise les douleurs féminines, et parce que bon nombre d’entre nous, avons appris à ne pas faire de bruit sur le sujet. Qui peut dire au travail qu’elle a une mycose comme on dirait qu’on a une grippe ? Qui peut évoquer des maladies chroniques incapacitantes quand on sait qu’elles peuvent nous pénaliser professionnellement ? Combien de femmes osent dire à leur partenaire qu’elles préfèreraient ne plus du tout faire de pénétration ?

En 2025, parler de ces souffrances en détails est encore un tabou. Un tabou qu’il est urgent de lever. Alors cet entretien pour Blast a pour ambition de répondre à cette question : comment prendre au sérieux la santé sexuelle des femmes?

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Messageries cryptées: la prochaine cible?

Mars 2021. Les polices d’Europe infiltrent Sky ECC, messagerie réputée inviolable. Résultat : des dizaines d’arrestations, des tonnes de drogue saisies… et 170 000 conversations privées captées. A quel prix ? Le documentaire de Dasqué/Jaillard révèle les coulisses d’une opération aux frontières de la légalité. D’un côté, Jean-François Eap, créateur controversé et défenseur des libertés individuelles. De l’autre, Catherine De Bolle, patronne d’Europol, marquée par les attentats, déterminée à tout surveiller. Une enquête à travers six pays qui interroge notre futur numérique : que restera-t-il de notre vie privée ?

📢 Seul média indépendant 100% LIVE et LIBRE | Parce que nous croyons en la rencontre. Plutôt qu'au formatage. Libertés publiques, politique, cinéma, Histoire, littérature & contre-filatures. auposte.fr invite chercheur·es, écrivain·es, philosophes, sociologues, avocat·es, punks et punkettes, cinéastes, artistes et hacktivistes, écoterroristes, féministes.

Le site a été lancé par l’écrivain-réalisateur David Dufresne (Un pays qui se tient sage) comme un espace d’analyse et de défense des libertés fondamentales. auposte.fr porte un regard critique et en mouvement sur le monde.

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Mars 2021. Les polices d’Europe infiltrent Sky ECC, messagerie réputée inviolable. Résultat : des dizaines d’arrestations, des tonnes de drogue saisies… et 170 000 conversations privées captées. A quel prix ? Le documentaire de Dasqué/Jaillard rév...

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Mars 2021. Les polices d’Europe infiltrent Sky ECC, messagerie réputée inviolable. Résultat : des dizaines d’arrestations, des tonnes de drogue saisies… et 170 000 conversations privées captées. A quel prix ? Le documentaire de Dasqué/Jaillard rév...

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Mars 2021. Les polices d’Europe infiltrent Sky ECC, messagerie réputée inviolable. Résultat : des dizaines d’arrestations, des tonnes de drogue saisies… et 170 000 conversations privées captées. A quel prix ? Le documentaire de Dasqué/Jaillard rév...

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Mars 2021. Les polices d’Europe infiltrent Sky ECC, messagerie réputée inviolable. Résultat : des dizaines d’arrestations, des tonnes de drogue saisies… et 170 000 conversations privées captées. A quel prix ? Le documentaire de Dasqué/Jaillard rév...

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Mars 2021. Les polices d’Europe infiltrent Sky ECC, messagerie réputée inviolable. Résultat : des dizaines d’arrestations, des tonnes de drogue saisies… et 170 000 conversations privées captées. A quel prix ? Le documentaire de Dasqué/Jaillard rév...
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L’Assemblée nationale se déchire sur la résolution Boualem Sansal

Une résolution demandant la libération de l’écrivain emprisonné en Algérie a été adoptée par les députés. La gauche a dénoncé les manœuvres, du centre à l’extrême droite, visant à utiliser l’affaire pour redéfinir les relations franco-algériennes.

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GUEDJ ET LE PS VIRÉS DE MANIF = ANTISÉMITISME ? L'INCROYABLE MANIPULATION MÉDIATIQUE (ET POLITIQUE)

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Le 1er mai 2025, à Paris, ce ne sont pas les revendications sociales qui ont dominé l’actualité, mais une altercation entre des manifestants du cortège de tête et le stand du Parti Socialiste. Très vite, les chaînes d’information en continu se sont emparées de l’affaire, mettant en avant les images du député Jérôme Guedj exfiltré, tandis que des insultes "traitre" ou "vendu" - mais aussi "sale sioniste" et "génocidaire" fusaient sur son passage. Le PS parle de violences physiques, de bombes agricoles et d’agressions ciblées. Si Guedj lui-même reste flou sur la nature antisémite des attaques, les responsables socialistes, eux, n’ont pas hésité à présenter cette altercation comme un acte motivé par la judéité du député.

Pourtant, les vidéos disponibles et les témoignages sur place ne permettent pas de confirmer cette version avec certitude. Ce que l’affaire révèle en revanche, c’est le décalage entre le récit médiatique et les faits. Très peu de journalistes ont cherché à comprendre le contexte politique ou la rancune que suscite le PS dans une partie de la gauche. La colère qui s’est exprimée ne tombe pas du ciel : elle s’ancre dans une longue liste de trahisons politiques — loi Travail, violences policières, soutien au CICE, ou encore ralliements à Macron — qui ont profondément entamé la crédibilité du PS auprès des mouvements sociaux.

Mais les médias ont préféré se concentrer sur le buzz, dramatiser les images, et simplifier le récit autour d’un antisémitisme supposé qui gangrènerait la gauche, évitant soigneusement d’explorer les racines du conflit. La nuance disparaît derrière l’émotion, le débat s’efface sous les accusations, et le journalisme abdique son rôle critique pour jouer les pompiers pyromanes.

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Allemagne : un nouveau chancelier au bout d’un vote contrarié

Friederich Merz est le nouveau chancelier d’Allemagne depuis ce mardi 6 mai 2025. Un nouveau leader qui s’est pourtant vu infliger un revers puisque, pour la première fois, les députés ne l'ont pas élu au premier tour, mais seulement au second. Le conservateur avait toutefois remporté les élections législatives il y a deux mois et demi, alors pourquoi ce camouflet ?

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Des agents pénitentiaires à nouveau ciblés

Une nouvelle attaque, visant des agents pénitentiaires, a eu lieu, dans la nuit du lundi 5 au mardi 6 mai, à Liancourt (Oise). La façade d'une maison, dans laquelle vivent deux surveillants, a été incendiée. Le feu a pu être rapidement maîtrisé.

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"Storm-1516" : la désinformation russe devient de plus en plus sophistiquée et coordonnée, alerte un rapport français sur les ingérences étrangères

Viginum, le service français chargé de la vigilance et de la protection contre les ingérences étrangères, a passé au crible 77 opérations menées entre 2023 et 2025. Les manœuvres de désinformation russe combinent plusieurs tactiques, ce qui les rend plus complexes et dangereuses pour le débat public français et européen, selon Viginum.

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Ligue des Champions : "Ça faisait longtemps qu'on n’avait pas vu un PSG comme ça", s'enthousiasment d'anciens joueurs et supporters parisiens avant le choc face à Arsenal

Rarement le Paris Saint-Germain aura autant fait l'unanimité chez ses supporters comme chez d'anciens joueurs. Beaucoup y voient une équipe soudée, avec de vraies valeurs, capable d'accéder à leur deuxième finale de Ligue des champions, mercredi soir. Et pourquoi pas de soulever la coupe...

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Rapts crapuleux : psychose chez les "cryptos"

La semaine dernière, le père d'un entrepreneur dans la cryptomonnaie, a été enlevé et séquestré par des hommes qui ont demandé une rançon de plusieurs millions d'euros. Ainsi, la police s'inquiète de la multiplication de ces rapts. Franceinfo fait le point.

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Des agents pénitentiaires à nouveau ciblés

Une nouvelle attaque, visant des agents pénitentiaires, a eu lieu, dans la nuit du lundi 5 au mardi 6 mai, à Liancourt (Oise). La façade d'une maison, dans laquelle vivent deux surveillants, a été incendiée. Le feu a pu être rapidement maîtrisé.

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Messageries chiffrées : liberté ou surveillance totale ?

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« On voit bien qu’il y a un secteur qui est extrêmement sensible, celui des communications chiffrées vis-à-vis duquel les autorités ont une forme de tolérance dès lors que ce sont des partenaires réguliers des gouvernements. Ce qui ne va pas, c’est quand ça vient d’une petite start-up qui met ça sur Internet à la disposition de tout le monde. Il y a véritablement cette dimension-là. »

Guillaume Dasquié, co-réalisateur du documentaire Sky ECC, la messagerie du crime, a le sourire contagieux. « J’adore ce studio ! » s’exclame-t-il en arrivant. Pour le convoquer, messagerie chiffrée oblige : « Pour le travail, j’utilise quasi exclusivement Signal avec mon numéro de téléphone usuel, celui connu des autorités. »

C’est donc par ce même numéro que Guillaume Dasquié, contacté par nos services, a répondu présent à l’appel. Passé par Le MondeLibération ou Intelligence Online, dès la deuxième question posée, Dasquié donne le ton.

« Quand je dois être en relation avec des sources qui peuvent prendre des risques, j’utilise un téléphone que j’achète en liquide dans une petite échoppe .Puis, je vais acheter une carte SIM dans un tabac pour pas grand-chose et ensuite, dans un espace style Internet café, je me connecte au Wi-Fi », affirme-t-il le sourire en coin.

À l’origine de plusieurs révélations marquantes, Dasquié revient sur les enjeux de déontologie. 

« Nous sommes redevables vis-à-vis de nos sources et de nos contacts, nous devons tout faire pour les protéger en les avertissant des risques qu’elles encourent, notamment via leurs moyens de communication. »
Guillaume Dasquié

Mais comment protéger une source lorsque l’on se voit observer et épier ? À l’instar d’Ariane Lavrilleux, comment enquêter si notre vie privée est bafouée ?

Surveiller pour mieux protéger, vraiment ?

L’Affaire

Dans son nouveau documentaire, Guillaume Dasquié explore le lien étroit entre liberté et sécurité par l’intermédiaire de l’affaire Sky ECC. Créée en 2013, à l’aune d’un essor dans le domaine de la sécurité numérique, l’entreprise canadienne basée à Vancouver Sky Global va se spécialiser dans le domaine des messageries cryptées grâce à la popularité de son application phare : Sky ECC.

« Ce que rajoute Sky ECC, ce sont des fonctionnalités supplémentaires qui vont beaucoup plaire à plusieurs catégories de clients, sécurité, volume de data … et aussi, par exemple, la possibilité de dissimuler l’application  en prenant l’apparence d’une calculatrice opérationnelle. Si vous vouliez que la calculatrice redevienne une messagerie, une équation vous était demandée. »
Guillaume Dasquié

Problème : ce chiffrement des données va rapidement attirer de riches entrepreneurs ainsi que plusieurs organisations criminelles (parfois les mêmes). Libre d’accès, source d’anonymat, de discrétion et d’une vie privée conservée, les messageries cryptées vont rapidement devenir les figures de proue de la criminalité organisée.

« Sky ECC était une messagerie qui était vendue sur Internet. Donc difficile de dire si les clients étaient seulement des criminels. Reste que la messagerie apparaît dans de nombreuses affaires, pas en France, mais en Belgique et aux Pays-Bas, autour du port d’Anvers. »

Très vite, la volonté de l’exécutif d’avoir la mainmise sur ces messageries va émerger. Mais à quel prix ?

« Qu’est-ce que tu préfères ? Plus de liberté ou plus de sécurité ? »

Les attentats en France et en Belgique de 2015 et 2016 vont déboucher sur l’apparition d’un discours officiel bien connu d’aujourd’hui: « Si nous (les autorités [ndlr]) avions pu surveiller et écouter les terroristes, les attentats, peut-être, n’auraient pas eu lieu.Ce ne sera jamais une garantie totale de sécurité, mais on aurait pu s’en approcher. »

La réalité de la situation semble cependant tout autre. Procès après procès, enquête après enquête, un constat se dessine : une écoute des communications n’aurait pas suffi à prévoir et empêcher le déroulement des faits en raison de la complexité et des précautions prises par les protagonistes.

L’idée de s’attaquer aux réseaux de messageries cryptées se démocratise néanmoins jusqu’à s’immiscer au sein des sphères du pouvoir d’EUROPOL.

« L’idée était de lancer une interception généralisée contre Sky ECC avec en tête que plusieurs dizaines de milliers de personnes utilisaient cette messagerie », continue-t-il.

« Surveiller 10 000 personnes sans motifs spécifiques. Est-ce légal ? » 
Louis Pouzin (Tchat)

« Ce n’étaient pas 10 000 personnes mais 170 000, le tout réunissant plus d’un milliard de messages », répond Dasquié. « C’est ce chiffre qui m’a alerté quand j’ai entendu parler de cette affaire. »

Correspondant à la population carcérale de France, d’Allemagne, de Belgique et des Pays-Bas réunies, cette intervention a ainsi « indéniablement porté atteinte à la liberté de plusieurs milliers de personnes ».

Ces interrogations soulevées par de telles interventions policières ne figurent néanmoins pas au premier plan du débat public. Sommes-nous prêts à nous laisser observer et contrôler pour plus de sécurité ? Est-ce légal ? Quel est l’avis des citoyens sur ces questions fondamentales ? Autant de débats qui semblent absents des discussions quotidiennes auxquelles nous avons affaire.

La surveillance généralisée remet-elle en cause l’État de droit ?

Pour Guillaume Dasquié, ces politiques débouchent sur une question effrayante. « Si on écoutait systématiquement tous les flux de communication avec des moteurs d’IA bien puissants, peut-être qu’il n’y aurait plus d’assassinats du tout. » C’est ce point de tension, ce débat crucial qui semble omis d’un monde politique au « médiocre niveau ».

Ne jamais renoncer à ses libertés

Accepter cette surveillance globale, c’est laisser libre cours à l’idée conservatrice et liberticide considérant qu’il faudrait accepter l’inacceptable.

« Pourquoi la police n’aurait-elle pas l’autorisation de savoir où est-ce que vous surfez sur Internet alors que Google le sait ? » 
Gérald Darmanin

Les politiques et l’exécutif surfent en effet sur l’idée dangereuse qui consisterait à dire : « Je n’ai rien à cacher, donc vous pouvez me surveiller. » La vie privée ne constitue pas un élément anodin de nos libertés fondamentales. Faire une croix dessus, c’est rayer un pan entier de son autonomie et de son indépendance de la  pensée. Comme avant d’entrer dans la chambre d’un adolescent, ne renoncez pas à ce que l’État toque avant de consulter votre vie privée.

« Ne laissez pas tomber vos libertés fondamentales. Soyez libres de les exercer ou pas, de protéger ou pas vos données privées. »

FAQ

Qu’est-ce qu’EUROPOL ?

Europol est une agence dépendant de l’Union européenne  ayant pour objectif de lutter contre le terrorisme, la  cybercriminalité et le crime organisé en coordonnant les forces de police.

Qu’est-ce que Sky ECC ?

Sky ECC est une plateforme de messagerie sécurisée utilisée par de nombreux individus pour protéger leur vie privée. Elle garantit la confidentialité des échanges grâce à un système de cryptage de bout en bout. Cette confidentialité fut à l’origine de plusieurs enquêtes concernant une partie de ses utilisateurs.

Qu’a révélé Guillaume Dasquié ?

Le journaliste Guillaume Dasquié est à l’origine de plusieurs révélations importantes de ces dernières décennies. Il fut, par exemple, l’auteur d’une enquête publiée dans le journal Le Monde en 2007 , révélant, sur la base de documents de la DGSE, la connaissance potentielle d’un risque d’attentats par voie aérienne qui ont eu  lieu aux États-Unis le 11 septembre 2001.

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Ces couples franco-allemands qui ont marqué l'Histoire

Après l’élection de Friedrich Merz en tant que chancelier allemand, Emmanuel Macron l’a félicité sur X. D’ailleurs, le chef des conservateurs allemands se rendra à Paris dès demain. L’occasion de se replonger dans les couples franco-allemands depuis la Seconde Guerre mondiale.

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A Bordeaux, le procès d’une révolte contre les pubs géantes

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  • Article modifié à 9h17h le 8 mai 2025, avec les réponses de la CCI

Il grimpe, découpe et désaffiche. Et bientôt, il comparaît. Alexandre Mahfoudhi est un militant écolo – de ceux qui sont fatigués de la passivité des tweets et autres discours qui n’engagent pas ou si peu. Un gars de la ZAD, du squat, qui revendique brandir des drapeaux XR, perché en haut de la pyramide du Louvre.

Alors quand sont arrivés les gilets jaunes, il était de ceux-là. Voir d’immenses affiches s’étaler en travers du bâtiment historique de la CCI à la vue de tous lui a été insupportable. Le « clown triste », comme il se décrit, a décidé d’utiliser avec un collègue son mode d’action favori : désafficher l’immondice ou la détourner. « Eux manifestaient en bas, nous en haut », explique-t-il. Il revendique son geste comme étant l’usage de sa liberté d’expression. Résultat : un procès pour « dégradation », à la demande de la société Light Air (spécialiste de la pub géante) et de la Chambre de commerce et d’industrie.

« C’est un peu comme si j’étais un artiste. Le procès, c’est mon vernissage. »
Alexandre Mahfoudhi

Eux, les spécialistes de la pub et la CCI réunis, évoquent des dommages et intérêts en raison de la perte de revenus jugés à 94 000 euros, rien que ça. « Il y a un annonceur qui paye pour être présent. Si vous détruisez ce pourquoi il a payé, il se retourne vers vous en disant : je ne paie pas », explique la CCI, contactée. En plus du client mécontent, l’institution explique le montant par des frais de main d’œuvre élevés. 

« Ce n’est pas une affiche 4×3, il s’agit toute la surface du mur (…). Ça implique de la main d’œuvre, il faut tout réinstaller. Il ne suffit pas de remettre l’affiche avec des élastiques, le préjudice est beaucoup plus important. »
Philippe Garcia, CCI de Bordeaux

Pour Alexandre Mahfoudhi, il s’agît ni plus ni moins d’une procédure-baîllon. Par ailleurs, aucun document justificatif n’avait été porté à la connaissance de Vincent Brengarth et de Sylvain Galinat, avocats du prévenu.

« Le dossier est emblématique d’une utilisation parfaitement disproportionnée de la justice, alors que chacun voit bien que la finalité était avant tout politique et destinée à alerter l’opinion publique sur une problématique d’intérêt général. »
Vincent Brengarth

Une action politique sous forme d’art

Mais pour lui, sa publicité, c’est le procès lui-même. Au départ, c’était pourtant une habitude: décrocher, sans abîmer. Un coup de grimpe, une découpe propre sur l’élastique, et basta: « À chaque fois, on faisait attention à ne pas dégrader l’affiche parce qu’on ne voulait pas qu’ils aient de prétexte pour nous poursuivre ». Sauf que lors de sa dernière ascension, le système de sécurité s’est durci : alarme, barbelés, caméras et un câble d’acier pour maintenir le tout en place. 

«  C’est comme si tu attachais ton vélo avec un seul rayon. Le câble, on ne pouvait pas le couper, alors on a coupé l’affiche.  »
Alexandre Mahfoudhi

Avec cette coupe, il sait qu’il passe du geste discret à un acte signifiant. Mais il ne s’agit toujours que d’une affiche et le militant décide d’assumer l’acte politique. Loin de se dédouaner, il revendique, parle d’art, d’esthétique et de son combat symbolique contre la pub « qui rend malade les gens du besoin de consommer ». C’est lui contre les affiches géantes qui colonisent l’espace public, qui saturent les rues et les regards et qui transforment les monuments en panneaux. Il appelle ça l’art-vertising. Pour lui, quand il éborgne symboliquement la photo de Brad Pitt sur la pub, c’est là que commence son action politique : dans la réappropriation, la perturbation et le détournement.

«  C’est deux formes d’art qui s’affrontent. Eux, ils ont des artistes, des graphistes. Mais ces moyens ne servent pas l’humain: ils nous rendent dociles. (…) C’est du dressage pour nous rendre assoiffés de consommation. »
Alexandre Mahfoudhi

Une stratégie assumée pour donner de la voix

« J’étais à l’initiative, je l’ai fait plus d’une dizaine de fois ». Alexandre assume tout et souhaite s’emparer du procès comme d’une tribune, d’un porte-voix. Le militant soutient même qu’il aurait préféré se désigner lui-même comme responsable avant que la justice ne s’en empare. Il aurait paraphé son geste à l’image d’une performance: « Je me serais dénoncé tout seul. C’est dommage, je perds cet effet-là. »

« J’ai fait plein d’actions où je grimpe : Pompidou, la pyramide du Louvre, la cathédrale de Bordeaux, c’est une signature pour moi ».
Alexandre Mahfoudhi

Il déplore que d’autres de ses actions soient passées inaperçues: avant, il se contentait de désafficher en prenant soin de ne pas dégrader, ne détournait ni ne remplaçait par une banderole. Rien qui ne fasse suffisamment de bruit, alors même qu’il prévenait les médias de ses actes. Pour que le geste porte, il a décidé de porter le coup de cutter dans l’affiche.

Les attentes du procès 

Pour les dommages et intérêts de l’action du militant d’Extinction Rébellion, Light Air et la Chambre du commerce et de l’industrie de Bordeaux lui réclament 94 000 euros. Lui, hallucine et dénonce une inversion des priorités: pour Alexandre, ceux qu’il faut poursuivre, ce sont les riches compagnies qui peuvent se payer de tels espaces publicitaires et qui s’en mettent plein les poches : « C’est honteux de faire de la publicité pour ces entreprises ».

Lui voit dans le terme de « dégradation » une tentative de dépolitiser son geste. «  Les sujets dont devrait s’occuper la justice, ce sont les criminels environnementaux », ajoute-t-il. Aussi, le militant de longue date reste réaliste. Son souhait, que la CCI ait au moins un peu honte de ce genre d’affiches qui n’ont pas grand-chose à voir avec la promotion d’entreprises de la région.  Et si ce procès ne sert qu’à ça — créer du débat, interroger les évidences — pour lui, ce sera déjà ça.

La société d’affichage Light Air n’a pas répondu aux sollicitations d’Au Poste.

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