Après des frappes de missiles indiens contre neuf sites abritant «des infrastructures terroristes» sur le territoire pakistanais, Islamabad annonce avoir abattu des avions de chasse. La communauté internationale appelle à la désescalade.
Le carnage du 22 avril au Cachemire a ravivé les traumatismes du passé et réveillé les réflexes nationalistes en Inde. Mais la croisade politique et militaire de New Delhi contre le Pakistan occulte autant de questions qu’elle prétend en résoudre, à commencer par celle du sort des Cachemiris.
Depuis la suppression de l’autonomie politique de leur État en 2019, les Cachemiris espéraient au moins vivre en paix. Mais le retour des armes et de la suspicion à leur égard ravivent les traumatismes du passé. «Nous sommes redevenus des cibles», témoigne un habitant.
Pour Laurent Gayer, spécialiste du Pakistan, l’armée pakistanaise, dont la raison d’être est d’assurer la sécurité du pays face à l’ennemi historique indien, va devoir défendre son honneur. D’autant plus que les militaires ont été fragilisés par des conflits intérieurs ces derniers mois.