Classement Reporters Sans Frontières 2025
La France perd encore 4 places dans le classement Reporters Sans Frontières 2025
Encore un recul. Dans le classement mondial de la liberté de la presse publié par Reporters Sans Frontières en mai 2025, la France chute à la 24ᵉ place. Soit quatre places de perdues par rapport à 2024. Pire encore : ce déclassement n’est pas un accident. Il confirme une tendance inquiétante. Depuis plus de dix ans, la France dégringole dans ce classement qui mesure la capacité des journalistes à exercer leur métier en toute liberté.
Une démocratie ? Vraiment ?
Officiellement, la France est une Démocratie. Mais sa position dans ce classement international fait tache. De nombreux pays européens, parfois plus petits ou moins riches, offrent davantage de garanties aux journalistes. C’est le cas de la Norvège, toujours en tête, mais aussi de l’Estonie de 1,3 millions d’habitants (3 fois moins que la population de la Bretagne), des Pays Bas, de la Suède, de la Finlande et de l’Irlande (aux populations à peine plus importante que la Bretagne) ….
La moyenne de population des dix premiers États de ce classement 2025 de la Liberté de la presse de Reporters Sans Frontières est de 8,1 millions d’habitants.
La dimension modeste des États semble être une bonne condition pour une vraie Démocratie.
La France, elle, recule inexorablement.


Pourquoi la France décroche-t-elle autant ?
Les raisons sont multiples. Et elles sont profondes. RSF les détaille dans son rapport annuel. D’abord, la concentration croissante des médias. De grandes fortunes ou des groupes industriels contrôlent la majorité des journaux, radios et chaînes de télévision. Cela limite considérablement la pluralité d’opinion et l’indépendance des rédactions. Ensuite, la violence croissante envers les journalistes. Lors de manifestations, comme celles des Gilets jaunes ou contre la réforme des retraites, des reporters ont été frappés, blessés, voire empêchés d’exercer. Y compris par les forces de l’ordre. Enfin, la France souffre d’un arsenal juridique parfois hostile à la presse. Des lois floues ou liberticides peuvent encore restreindre l’accès à l’information.

Evelyn Beatrice Hall
Une liberté de plus en plus théorique
L’autocensure progresse. Dans un climat tendu, de nombreux journalistes renoncent à enquêter sur des sujets sensibles. Pressions, menaces, procès-bâillons : la peur gagne les rédactions. Même les médias publics ne sont pas épargnés. Nominations politiques, contraintes budgétaires, contrôle indirect de la ligne éditoriale…
Tout cela nuit gravement à la qualité et à la liberté de l’information.
NHU Bretagne choisit l’indépendance
Dans ce contexte, NHU Bretagne fait un autre choix.
Celui de l’indépendance.
Nous ne dépendons ni d’un milliardaire, ni d’un groupe industriel, ni d’un parti politique. Nous croyons fermement qu’il ne peut y avoir de liberté de la presse sans indépendance financière. C’est pourquoi nous refusons les grandes régies publicitaires.
Et que nous privilégions le soutien direct de nos lecteurs.
Une presse libre commence par une presse libre d’intérêts
C’est une conviction profonde. Une presse réellement libre est une presse libre des intérêts privés comme des pressions publiques. Elle doit pouvoir informer, questionner, déranger même, sans crainte. NHU Bretagne veut rester ce média libre, modeste mais franc, enraciné en Bretagne et ouvert sur le monde. Pour continuer à vous parler vrai, loin des filtres et des compromissions.
Alors, rester vigilants, et libres
Le classement Reporters Sans Frontières 2025 est un signal d’alarme. Le recul de la France n’est pas anodin. Il traduit une dégradation continue de la liberté de la presse dans l’un des pays qui se dit « fondateurs des droits de l’homme ». Pour que cette liberté ne soit pas qu’un mot gravé dans la Constitution, il faut la défendre chaque jour.
Par les actes. Par le choix de l’indépendance. Et par la confiance entre médias et citoyens.
Source : https://rsf.org/fr/classement

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