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« Les Bonnes » en folie de Mathieu Touzé

7 mai 2025 à 05:55
Mathieu Touzé monte Les Bonnes de Jean Genet au Théâtre 14

Photo Christophe Raynaud de Lage

Le co-directeur du Théâtre 14 pousse les feux du huis clos carcéral de Jean Genet où, pour s’extirper de la chape de plomb sociale sous laquelle elles croupissent, Claire et Solange explosent les frontières du réel.

Dans le parcours de Mathieu Touzé, Les Bonnes revêt une dimension particulière. Jusqu’ici, le jeune metteur en scène et co-directeur du Théâtre 14 s’était exclusivement emparé de textes ultra-contemporains. De Fabrice Melquiot (Autour de ma pierre, il ne fera pas nuit) à Olivia Rosenthal (Que font les rennes après Noël ?, On n’est pas là pour disparaître), en passant par Philippe Besson (Un Garçon d’Italie) et Pascal Rambert (LAC), il semblait cultiver un goût pour les autrices et les auteurs vivants, y compris lorsqu’ils appartiennent à la sphère romanesque. Avec ce qui reste, sans doute, comme la plus célèbre des pièces de Jean Genet, l’artiste paraît donc sortir de sa zone de confort, faire un pas de côté pour tenter de franchir une nouvelle étape et célébrer à sa manière ses dix ans de carrière. Symbolique, ce cap n’en est pas moins périlleux ; d’autant que, sous ses airs de ne pas y toucher, Les Bonnes est une oeuvre retorse, fourbe et piégeuse, sur laquelle, comme Katie Mitchell l’a, à son corps défendant, récemment prouvé, il est aisé de se casser les dents. Heureusement pour lui, Mathieu Touzé a, au contraire, su en détecter les récifs et en apprivoiser les courants pour conduire Claire, Solange et Madame sur des rivages où la frontière entre dure réalité et bouffées délirantes serait plus poreuse que jamais.

Car, à leur manière, Claire et Solange incarnent, d’entrée de jeu et à elles deux, un dégradé de méchanceté. Domestiques au service de Madame, une très grande bourgeoise aux habits clinquants et aux manières détestables, ces deux soeurs passent moins de temps à dépoussiérer le mobilier qu’à singer la maîtresse des lieux qui, à travers leurs regards et, selon leurs dires, passe pour la pire des garces tyranniques. À bien les observer, on comprend vite que le jeu de rôles auquel elles s’adonnent – l’une incarne Madame pendant que l’autre entre dans la peau de sa soeur – s’inverse à qui mieux mieux, qu’elles réalisent grâce à lui leur pulsion inassouvie : tuer Madame, qu’elles ne peuvent plus voir en peinture, ce qui leur permettrait d’empocher, dans la foulée, l’héritage qui, en pareil cas, leur est promis. Passant des paroles aux actes, les bonnes ont déjà mis une partie de leur plan à exécution : encouragée par sa soeur, Claire a écrit à la police une lettre de dénonciation pour mettre l’amant de Madame, qu’elles appellent Monsieur, derrière les barreaux. Alors qu’elles comptent poursuivre sur leur lancée et assassiner leur maîtresse en glissant dix cachets de Gardénal dans son tilleul, Claire et Solange sont prises de panique. Remis en liberté conditionnelle par le juge, Monsieur vient de les appeler et leur demande de faire savoir à Madame qu’il l’attend au Bilboquet, tandis que cette dernière ne tarde pas à faire son entrée.

Comme souvent chez Jean Genet (Splendid’s, Haute surveillance), Les Bonnes constitue un huis clos, dont Mathieu Touzé, avec un immense respect pour l’oeuvre et sans renverser la table, a décidé de pousser les feux. Sous sa houlette, la maison de Madame prend des airs de cage de verre où l’enfermement et ses conséquences se font clairement sentir sur ses occupantes. Bel et bien au bord de la folie, ses Claire et Solange ne sont pas victimes d’une pathologie dure, mais plutôt d’un soupçon de paranoïa, d’un éloignement progressif de la réalité et d’un délire qui leur permet d’élucubrer un nombre colossal d’histoires. Ses bonnes ont alors tantôt l’allure de petites filles complices et apeurées, qui craindraient avant toute chose de se faire réprimander, tantôt celle de monstres en puissance, et en sommeil, prêts à bondir sur la première cible venue et à tout réduire en cendres – « Après, j’aurais mis le feu », s’emporte d’ailleurs Solange. Machiavel à leur échelle, elles paraissent étouffer dans leur prison dorée, où elles sont pieds et poings liés, où leurs moindres faits et gestes sont épiés – « Je vois une foule de traces que je ne pourrai jamais effacer. Et elle, elle se promène au milieu de cela qu’elle apprivoise », s’alarme Claire à propos du retour de sa maîtresse –, et sous cette chape de plomb sociale où le regard et l’attitude de Madame les cloîtrent, et dont elles tentent de s’extirper grâce à leurs pensées macabres.

Si la mise en scène de Mathieu Touzé souffre d’une entrée en matière et d’un intermède musical, prélude à l’entrée de Madame, qui mériteraient, à tout le moins, d’être resserrés, ce parti-pris est servi par deux comédiennes, Elizabeth Mazev et Stéphanie Pasquet, qui confèrent aux bonnes leurs multiples facettes. L’une comme l’autre, et chacune à leur endroit, elles manient les nuances et les variations imposées par Genet et révèlent cette fluidité comportementale qui rend Claire et Solange si insaisissables, jusqu’à conduire à l’épuisement de leur propre catharsis théâtrale. Surtout, ce pas de deux profite de la présence de Yuming Hey, exquis, diabolique et magnétique dans la peau de Madame. Perché sur des talons aiguilles, fardé jusqu’aux ongles, débordant de bijoux, le comédien s’en donne à coeur joie et prend un plaisir visible à incarner ce rôle à qui il donne tout son relief. Devenue une créature archétypale, sa Madame adopte un comportement à ce point excessif qu’il devient permis de douter de son existence. Et si, en définitive, la maîtresse n’était que la projection imaginée par ses deux servantes, prises dans le jeu du théâtre ou perdues dans leur folie ? Les paris sont ouverts.

Vincent Bouquet – www.sceneweb.fr

Les Bonnes
de Jean Genet
Mise en scène Mathieu Touzé
Avec Yuming Hey, Elizabeth Mazev, Stéphanie Pasquet, Thomas Dutay
Eclairagiste Renaud Lagier
Scénographie, chorégraphie et costumes Mathieu Touzé
Régisseur général Jean-Marc L’Hostis
Régie Stéphane Fritsch
Assistante à la mise en scène Hélène Thil

Production Collectif Rêve Concret
Coproduction Théâtre 14 ; Théâtre de Sartrouville et des Yvelines – CDN ; Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine ; Théâtre de la Manufacture – CDN Nancy Lorraine ; CDN de Normandie-Rouen
Avec le soutien de la Comédie-Française pour le prêt des costumes
Action financée par la Région Île-de-France

Durée : 1h35

Vu en février 2024 au Théâtre 14, Paris

Théâtre 14, Paris
du 6 au 24 mai 2025

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« La Flûte enchantée », Mozart à la fête foraine

9 mai 2025 à 06:05
Mathieu Bauer met en scène La Flûte enchantée de Mozart

Photo Laurent Guizard

Mathieu Bauer signe sa deuxième mise en scène lyrique avec une transposition réjouissante de La Flûte enchantée de Mozart donnée à l’Opéra de Rennes, puis en tournée à Nantes et Angers.

Chacune des lettres qui composent le titre de l’ultime opéra de Mozart, Die Zauberflöte, prenant la forme d’une demi-lune accrocheuse, clignote et scintille sur la roue géante érigée en fond de scène. Devant, posé sur un plateau qui tourne à l’huile de coude comme un carrousel d’antan, le décor d’une fête foraine affiche des couleurs aussi sucrées qu’acidulées. Ce cadre original et délicieusement croqué se teinte à la fois d’effervescence joyeuse et de douce mélancolie. Il grise et fait chavirer les personnages mozartiens, jeunes amoureux transis à la découverte d’eux-mêmes, ou prêtres sortis de leur temple sacré. Au milieu d’attractions aussi typiques et pittoresques qu’un train fantôme et un chamboule-tout, les trois dames d’honneur paraissent en drôles de pin-ups dans une vitrine de manège, et les trois enfants en gavroches lunaires munis de ballons à fils gonflés à l’hélium. Pour triompher des épreuves initiatiques du feu et de l’eau, Tamino et Pamina s’engouffrent dans la bouche béante d’une immense tête de mort aux narines fumantes et aux yeux rouges exorbités. Mais la gaieté et la gourmandise l’emportent autour d’une baraque, qui n’est pas à frites, mais plutôt à bonbons et confiseries, où Sarastro n’est pas en reste pour préparer les pommes d’amour.

De La Flûte enchantée, Mathieu Bauer propose une transposition réussie qui renoue avec l’essence éminemment populaire et divertissante de l’œuvre. Sa mise en scène célèbre aussi cette part d’enfance, de naïveté, qui lui est nécessairement liée. Et si sa portée métaphysique n’est pas vraiment la plus exploitée, peu importe, d’autres versions plus intellectualisantes s’en sont déjà chargées, et rares sont les représentations de La Flûte à rassembler toutes ses dimensions aussi riches que fécondes. Le spectacle présenté ici est souriant et vivifiant, à l’image du duo Mann und Weib allègrement chanté par ses interprètes sur des balançoires. Il multiplie les trouvailles simples et amusantes, comme celle de faire apparaître l’attribut magique qu’est la flûte, un simple pipeau en plastique, en la pêchant à la ligne dans la fosse.

Fosse dans laquelle le chef Nicolas Ellis conduit l’Orchestre National de Bretagne – dont il vient de prendre la direction musicale – avec une fraîcheur pêchue et juvénile qui l’emporte sur quelques défauts de netteté. Aux côtés du Chœur de chambre Mélisme(s), de jeunes chanteurs tiennent dans l’ensemble remarquablement leurs rôles. On peut regretter un Tamino à l’émission un peu raide et doté de moyens solides, mais un tantinet forcés. À ce Prince légèrement policé, campé par Maximilian Mayer, s’oppose le Papageno gouleyant et absolument déchaîné de Damien Pass. De l’oiseleur, l’artiste fait un séducteur échevelé, et brûle les planches avec un naturel et une assurance aussi bien dans le jeu que dans le chant, jusqu’à l’accomplissement d’un numéro de music-hall final plein d’humour et de complicité avec la Papagena d’Amandine Ammirati, piquante de sensualité. Elsa Benoit est une Pamina émouvante, qui fait particulièrement admirer la beauté de sa voix et de son style dans son air Ach, ich fühl’s. Lila Dufy, qui remplace pour quelques dates Florie Valiquette, annoncée souffrante, se pare d’une voix souple et légère, et d’un costume de western rétro, pour incarner une Reine de la Nuit anti-paroxystique, sans excès de démonstration, et finement musicale. Les forces de la Nuit s’évanouissent devant le triomphant Sarastro de Nathanaël Tavernier, dont le grave ample est aussi lumineux que son costume jaune constellé, digne du parfait bonimenteur de foire qu’il est.

Christophe Candoni – www.sceneweb.fr

La Flûte enchantée
de Mozart
Direction musicale Nicolas Ellis
Mise en scène Mathieu Bauer
Avec Maximilian Mayer, Elsa Benoit, Damien Pass, Amandine Ammirati, Nathanaël Tavernier, Benoît Rameau, Florie Valiquette en alternance avec Lila Dufy, Élodie Hache, Pauline Sikirdji, Laura Jarrell, Thomas Coisnon, Paco Garcia, l’Orchestre National de Bretagne, le Chœur de chambre Mélisme(s) (direction Gildas Pungier), la Maîtrise de Bretagne (direction Maud Hamon-Loisance)
Scénographie et costumes Chantal de la Coste-Messelière
Lumières William Lambert
Vidéo Florent Fouquet
Assistant mise en scène Gregory Voillemet
Assistante préparation Anne Soissons
Fabrication des décors et costumes Ateliers de l’Opéra de Rennes

Coproduction Opéra de Rennes, Angers Nantes Opéra
Avec le soutien de la Fondation Orange

Durée : 3h15 (entracte compris)

Opéra de Rennes
du 7 au 15 mai 2025

Théâtre Graslin, Nantes
du 24 mai au 1er juin

Grand Théâtre, Angers
les 16 et 18 juin

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Grand ReporTERRE : Open mic pirate avec Alice Vannier, Sacha Ribeiro et Antoine Chao

7 mai 2025 à 11:10

C’était pas gagné tant le didactisme auraient pu les noyer. Mais les comédiens Alice Vannier et Sacha Ribeiro, en s’alliant au journaliste Antoine Chao pour consacrer le 11e épisode de Grand ReporTERRE à une radio pirate, berceau des luttes actuelles, livrent un vrai spectacle, hautement politique et matière de théâtre étonnante.

Le contrat de la série Grand ReporTERRE mise en place par Éric Massé et Angélique Clairand dès leur arrivée à la tête du théâtre lyonnais du Point du Jour en 2019 est simple et basique : une semaine de répétition entre un journaliste et un ou des artistes sur un sujet qu’ils choisissent ensemble pour aboutir à une sorte de performance entre théâtre et documentaire. One shot pour rester là-haut sur la colline qui prie de Lyon, certains épisodes ont depuis trouvé un écho au-delà comme le 5e épisode, Comment séparer l’homme de l’artiste ? d’Étienne Gaudillère et Giulia Foïs qui a beaucoup tourné.

Ce sera le cas aussi pour ce n°11 qui commence doucement par ce préambule contextuel des règles resserrées de ce jeu. Raconter la fabrique de ce qui déroule au plateau va même s’avérer être la grande force de ce spectacle si proche de ce que Sacha Ribeiro et Alice Vannier ont toujours fait jusque-là. Nous voilà donc dans le studio de Radio lapin, au logo calqué sur celui de France Inter. La lampe vigie rouge s’allume au sommet d’un piquet qui permet d’émettre en pirate sur une fréquence empruntée, le 107.8

Objectif : faire l’histoire des vaincus ou des luttes (c’est selon chacun), ce qui s’illustre dans le fait d’entendre l’histoire du point de vue de ces animaux à grandes oreilles car tant qu’ils ne s’expriment pas, « leur histoire est racontée par les chasseurs » rappelle le trio citant l’historien américain Howard Zinn cité lui-même par Daniel Mermet dans Là-bas si j’y suis.

Vous y êtes ? En fait, c’est un spectacle gigogne résolument en connivence avec les auditeurs-détracteurs de France Inter et celles et ceux qui luttent pour le bien commun. Mais ne bascule pas dans l’entre-soi, d’une part parce qu’il s’agit de la première radio de France, ici largement brocardée, et de mouvements (Extinction rébellion, Soulèvements de la terre…) qui mobilisent des milliers de citoyens et citoyennes sur le territoire français. Le spectre est donc large et l’empilement des exemples bâtit une édifiante photographie de la situation actuelle des endroits idéologiques et géographiques de combats.

Dans son rôle de journaliste et activiste, Antoine Chao rappelle l’histoire de ces radios pirate dans l’après 68 (radio klaxon, radio évasion, radio debout, radio verte Fessenheim… ou à Bologne radio Alice), sa présence dans les ZAD de Notre-Dame-des-Landes, de Sivens, à Sainte-Soline et auprès des Gilets jaunes ou le piratage d’Inter en 2022 à l’annonce des résultats du 1er tour des élections présidentielles depuis la butte de Belleville… où il vit ! En était-il à l’origine ou pas ? Blague ? Manifeste ultra politique ? C’est tout cela à la fois à l’image de cette création qui alterne entre grands faits historiques et un humour irrésistible tant la mécanique de jeu entre Alice Vannier et Sacha Ribeiro qui ont co-fondé la compagnie Courir à la catastrophe à leur sortie de l’ENSATT en 2018, est fluide.

Ça joue ô combien ! Et notamment dans ces phases méta dont ils émaillent leurs créations : nous faire entrer dans la fabrique du spectacle (ici ce sont des discussions chez les unes et les autres attablés dans leur mini appart). Pour dire ainsi ce qu’ils ne pourraient pas dire car on ne peut évoquer tous les malheurs du monde sur scène. Et de fait c’est fait dans un numéro de duettiste irrésistible. Et infiniment militant.
Mais ce 11e Grand ReporTERRE n’est pas un tract. C’est aussi une analyse du langage et de la dialectique politique et médiatique, cette bataille culturelle que mène désormais l’extrême-droite en s’accaparant Gramsci (!) et Jeanne d’Arc (« cette gauchiste, butch, lesbienne… ») ici réhabilitée avec quelques accessoires soigneusement choisis (faire du théâtre toujours, pas juste un discours).

Grimé en Gramsci et en lapin, entre citations de Daniel Bensaïd et chanson de Chantal Goya au ukulélé, entrecoupé d’extraits sonores de faits d’actualités plus ou moins récentes, le trio sait aussi laisser la place à un témoignage en direct chaque soir renouvelé d’un ou une militante d’un mouvement local comme le fait Antoine Chao dans son travail radiophonique habituel. Ce soir-là, il est question des PFAS et des polluants éternels rejetés par la vallée de la chimie au sud de Lyon.

Ajuster la focale sur les maux du monde, penser et jouer le plus sérieusement possible jusqu’à provoquer le rire. L’assemblage fonctionne à plein et ce nouvel opus de «Grand ReporTERRE dépasse brillamment le cadre de son format réduit.

Nadja Pobel – www.sceneweb.fr

Conception et mise en pièce de l’actualité Alice Vannier et Sacha Ribeiro
Avec le journaliste Antoine Chao
Avec Antoine Chao, Sacha Ribeiro et Alice Vannier
Collaboration artistique Angélique Clairand
Scénographie Benjamin Hautin
Régie générale et son Marine Iger
Régie lumière Quentin Chambeaud
Collaboration technique Thierry Pertière et Christophe Reboul
Production Théâtre du Point du Jour, Lyon

Durée 1h30

Théâtre du Point du Jour, Lyon
les 5 et 6 mai 2025

Festival Contre-courant, CCAS La Barthelasse, Avignon
le 16 juillet

Théâtre des Célestins, Lyon
du 3 au 4 novembre

Théâtre de la Cité Internationale, Paris
du 10 au 14 novembre

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La programmation de la Scala Provence pour le Festival d’Avignon Off 2025

7 mai 2025 à 12:43

La Scala Provence présentera 13 spectacles dans le Off 2025, du 5 au 27 juillet, avec en tête d’affiche Philippe Torreton dans La Folle Journée ou Le Mariage de Figaro dans une mise en scène de Lena Bréban.

Pour la première fois à Avignon :
Ouverture en fanfare et en avant-première du Mariage de Figaro avec Philippe Torreton dans le rôle-titre, mise en scène par Léna Bréban, metteuse en scène flamboyante de Comme il vous plaira, spectacle auréolé de 4 Molières en 2022.

Pour la première fois aussi,
Face aux murs de Damien Droin, un spectacle de nouveau cirque, plébiscité par la presse et le public lors de sa création à la Scala Paris en mars 2025.

Pour la première fois encore,
Yongoyely, le nouveau spectacle de Circus Baobab, en résidence depuis 3 ans dans nos murs. Après Yé ! (l’eau), cette création a conquis le public parisien de la Scala avant d’arriver cet été chez nous.

Pour la première fois toujours,
nous accueillerons conjointement avec le festival In, la prestigieuse Comédie-Française : alors que nos murs vibreront au rythme des Serge, l’inénarrable spectacle-hommage au regretté Gainsbourg, dans la Cour d’honneur, on célébrera le grand retour de Paul Claudel et de son Soulier de satin.

Et pour la première fois enfin,

Ariane Ascaride sera Touchée par les fées dans une « ultima verba » bouleversante et vitaminée. Hervé Pierre et Clotilde Mollet nous livreront comme un cadeau Nous sommes vivants, un texte inédit de Clotilde elle-même.

Robin Ormond, mettra en scène deux acteurs magnifiques, Marilyne Fontaine et Assane Timbo, dans Peu importe, un texte virtuose sur le couple de Marius von Mayenburg, dramaturge allemand consubstantiel à l’histoire contemporaine de la Schaubühne de Berlin.

Leïla Slimani déflorera par la voix d’Anne-Élodie Sorlin sur nos plateaux l’adaptation de son premier roman, le sulfureux Dans le jardin de l’ogre.

Samuel Churin et Céline Roux nous feront vivre le grand amour épistolaire et caché d’Anne Pingeot avec François Mitterrand, entre gravité et légèreté, humour et emportements sans jamais forcer le trait.

Xavier Guelfi, jeune artiste incontestablement doué, présentera pour la première fois à Avignon Brasser de l’air et s’envoler, son spectacle qui « veut sauver le monde ».

Elsa Adroguer nous fera vivre les 37 Heures les plus dérangeantes de sa vie de jeune femme tandis que Bruno Abraham-Kremer rendra un hommage poignant à son père dans Parle, envole-toi !

Et puis, comme on ne se passe pas de danse à la Scala, nous vous donnons rendez-vous pour voir Edouard Hue dans son magnifique Dive et Le Prélude majeur de Kader Attou. L’humour sera également de la fête avec de belles surprises qui nous feront perdre notre sérieux.

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Le Seigneur des porcheries par la Compagnie en Eaux Troubles

8 mai 2025 à 05:38
Le Seigneur des porcheries par la Compagnie en Eaux Troubles

photo Achile Bird

En hommage à leur leader, des éboueurs occupent les planches et y donnent le show de leur vie ! Un happening poétique et politique.

À Baker, patelin typique du monde occidental, une grève d’éboueurs tourne à l’émeute, entraînant la mort du meneur John Kaltenbrunner. Dix ans plus tard, en hommage au disparu, ses camarades envahissent la scène pour rétablir leur version de l’histoire : déployant un théâtre qui mélange élans poétiques, musique live, danse, pantomime, stand-up ou cabaret, et bousculant pour cette épopée tous les codes de la représentation.

Entre échappées délirantes et situations très crues, c’est l’aberrante marche du monde qui ressort de cet ardent happening, où le burlesque le dispute au tragique. En creux, un manifeste politique ayant pour protagonistes des laissés-pour-compte, broyés par un système asservi au capital et au mâle tout-puissant. Ils occupent le théâtre avec la volonté de rétablir leur point de vue, témoigner de leurs existences et de leurs blessures, interroger la fatalité historique de la violence, dans une alternative émancipatrice.

Le Seigneur des porcheries
Une création commune de la Compagnie en Eaux Troubles

Adaptation et mise en scène Paul Balagué

D’après Le seigneur des porcheries de Tristan Egolf dans la traduction en langue française établie par Rémy Lambrechts © Editions Gallimard

Interprété et crée par François Chary, Lucas Goetghebeur, Ghislain Decléty, Martin van Eeckhoudt, June van der Esch, Sandra Provasi, Damien Sobieraff

Lumière Lila Meynard
Musique Christophe Belletante, Sylvain Jacques, Grégoire Léauté
Costumes Marie Vernhes avec l’aide de Zoé Lenglare
Régie générale et son Théo Errichiello
Scénographie, régie plateau et construction Mathieu Rouchon, Antoine Formica
Collaboration à l’écriture et à la mise en scène Paul-Eloi Forget
Assistanat à la mise en scène Pauline Legoëdec, avec l’aide spéciale d’Antoine Demière

Production Agathe Perrault, Sarah Baranes (LA KABANE)

Production Cie en Eaux Troubles

Coproduction MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis

Avec le soutien du Théâtre L’Échangeur – Bagnolet, du Grand Parquet, de la SACD, du Théâtre du Fil de l’eau – Ville de Pantin et du Théâtre de l’Arsenal.

Merci à tous nos soutiens, et notamment la famille Balagué.

La Cie en Eaux Troubles fait partie du réseau Actée.

Paul Balagué est membre de LA KABANE – Maison d’artistes.

du 8 au 18 mai 2025
MC93 Bobigny

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Sylvia de Manuel Legris entre au répertoire du Ballet de l’Opéra national de Paris

8 mai 2025 à 05:46
Manuel Legris

photo Brescia E Amisano La Scala

Faunes, dryades et bergers : tel est l’univers bucolique dans lequel évolue Sylvia, la nymphe de Diane, déesse de la chasse. Contrainte à la chasteté, devra-t-elle renoncer à son amour pour Aminta, comme Diane dut sacrifier sa passion pour Endymion ?

Conçu initialement par Louis Mérante, Sylvia est le premier ballet créé au Palais Garnier – tout juste inauguré – en 1876, sur la musique brillante de Léo Delibes, également compositeur de Coppélia. Mais c’est la version de Manuel Legris, danseur Étoile de l’Opéra national de Paris, aujourd’hui directeur du Ballet de La Scala de Milan, qui fait ici son entrée au répertoire.

Le chorégraphe apporte une profondeur psychologique au livret en ajoutant un prologue montrant l’univers conflictuel de Diane et donne une plus grande part aux rôles masculins.

Sylvia
Entrée au répertoire
Ballet en trois actes
Chorégraphie d’après Louis Mérante
Livret de Manuel Legris et Jean-François Vazelle d’après Jules Barbier et Jacques de Reinach

Manuel Legris
Chorégraphie

Leo Delibes
Musique

Kevin Rhodes
Direction musicale

Luisa Spinatelli
Décors et costumes

Jean-François Vazelle
Dramaturgie

Avec Les Étoiles, les Premières Danseuses, les Premiers Danseurs et le Corps de Ballet de l’Opéra
Orchestre de l’Opéra national de Paris

2h25 avec 2 entractes

Palais Garnier
du 08 mai au 04 juin 2025

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Valérie Lesort et Christian Hecq affolent « Le Bourgeois »

8 mai 2025 à 05:55
Valérie Lesort et Christian Hecq montent Le Bourgeois Gentilhomme de Molière à La Comédie-Française

Photo Christophe Raynaud de Lage, coll. Comédie-Française

Le tandem enflamme le plateau de la salle Richelieu et livre une version endiablée de la comédie-ballet de Molière. Il offre à la Comédie-Française un tube théâtral pour les saisons à venir.

Ces dernières années, on a vu Valérie Lesort et Christian Hecq réaliser quelques jolis coups : magnifier 20 000 lieues sous les mers de Jules Verne au Vieux-Colombier, encanailler Le Domino Noir et Ercole Amante à l’Opéra-Comique ou ressusciter La Mouche, d’après la nouvelle de Georges Langelaan, aux Bouffes du Nord. À chaque fois, le tandem, à la ville comme à la scène, a fait montre d’audace et d’inventivité pour bâtir et enrichir son univers poético-décalé, désormais reconnaissable entre mille. Des marionnettes fantasques aux machines magiques, des costumes ultra-sophistiqués aux personnages à l’identité pour le moins marquée, leurs créations ont, toujours, ce même charme fou et les vertus d’un antidote à la morosité. Une règle à laquelle leur version endiablée et baroque à souhait du Bourgeois Gentilhomme n’échappe pas. Pour leur premier spectacle sous les ors de la salle Richelieu, Valérie Lesort et Christian Hecq offrent à la Comédie-Française un tube théâtral pour les saisons à venir. Ni plus ni moins.

D’abord parce que le duo ne s’est pas contenté de la prose de Molière, mais a, et c’est l’un de ses coups de génie, aussi conservé la partition de Lully. Ou presque. Car, plutôt que de la reprendre telle quelle, ils ont confié sa transposition aux musiciens Ivica Bogdanić et Mich Ochowiak. Façon de délaisser la pompe baroqueuse pour se convertir au rythme enlevé d’une musique d’inspiration balkanique, et d’équiper ainsi la comédie-ballet d’une fanfare – composée de Ivica Bogdanić, Rémy Boissy, Julien Oury, Alon Peylet, Victor Rahola et Martin Saccardy – aux cuivres bien balancés, capable de la mener tambour battant. Comme si tout, finalement, ne devait conduire, à tombeau ouvert, qu’à la « turquerie » finale, qui scelle le ridicule dans lequel Monsieur Jourdain, scène après scène, sous le regard et l’influence de son entourage, se vautre, à force de vouloir devenir à tout prix, y compris celui de son honneur, un gentilhomme.

En parallèle, Valérie Lesort et Christian Hecq sont allés dénicher l’humour partout où ils le pouvaient. Dans le texte, bien sûr, qu’ils font parfois malicieusement sonner d’une manière nouvelle ; dans les situations, surtout, qui donnent lieu à des moments de pure mise en scène à la fois impeccablement maîtrisés et puissamment accrocheurs, telle la faste réception organisée pour les beaux yeux de Dorimène, le numéro du maître de musique perturbé par deux moutons et un lama, et, comme une évidence, la cérémonie du Mamamouchi qui, en guise de bouquet final, regorge de créativité et brille par son caractère furieusement déjanté. Pour autant, sous leurs dehors foutraques, ces scènes cachent une mécanique de haute précision, où rien, absolument rien, n’est laissé au hasard. Des marionnettes de Carole Allemand et Valérie Lesort aux costumes de Vanessa Sannino, en passant par le décor d’Eric Ruf, aussi imposant que majestueux, tout confine à l’orfèvrerie théâtrale, jusque dans les moindres détails.

Une précision qui préside également, et ce n’est guère étonnant, au jeu de la quinzaine de comédiens-français présents au plateau, à commencer par Christian Hecq lui-même, qui campe un irrésistible Monsieur Jourdain doux-amer, à la manière d’un François Pignon de l’ère classique. Galvanisés par la proposition totale de leurs deux metteurs en scène, quelques fois physiquement méconnaissables, tous poussent leurs personnages dans leurs retranchements comiques, à commencer par le précieux maître à danser, Gaël Kamilindi, l’horrifique maître de philosophie, Guillaume Gallienne, la revêche femme de Monsieur Jourdain, Sylvia Bergé, le dégingandé Dorante, Clément Hervieu-Léger et la peste en meringue Dorimène, Françoise Gillard. À l’aise avec les mouvements savamment chorégraphiés par Rémy Boissy qui, loin de se transformer en carcan, sont une force sur laquelle s’appuyer, ils prennent un plaisir à jouer qui est un régal à voir. Sans jamais oublier, cerise sur le gâteau, que cette comédie-ballet n’est pas qu’une farce drolatique, mais qu’elle a aussi la dérangeante cruauté, et la profondeur, d’un bal de cons.

Vincent Bouquet – www.sceneweb.fr

Le Bourgeois Gentilhomme
Comédie-ballet de Molière
Mise en scène Valérie Lesort et Christian Hecq
Avec Véronique Vella, Sylvia Bergé, Françoise Gillard, Laurent Stocker, Guillaume Gallienne, Christian Hecq, Nicolas Lormeau, Clément Hervieu-Léger, Gaël Kamilindi, Yoann Gasiorowski, Jean Chevalier, Géraldine Martineau, Antoine de Foucauld, Nicolas Verdier, et Ivica Bogdanić, Rémy Boissy, Julien Oury, Alon Peylet, Victor Rahola, Martin Saccardy
Scénographie Éric Ruf
Costumes Vanessa Sannino
Lumières Pascal Laajili
Musiques originales et arrangements Mich Ochowiak et Ivica Bogdanić
Travail chorégraphique Rémi Boissy
Marionnettes Carole Allemand et Valérie Lesort
Assistanat à la mise en scène Florimond Plantier
Assistanat à la scénographie Julie Camus
Assistanat aux costumes Claire Fayel de l’académie de la Comédie-Française

Durée : 2h20

Vu en juin 2021 à la Comédie-Française, Paris

Comédie-Française, Salle Richelieu, Paris
du 7 mai au 14 juillet 2025

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« The Brotherhood » : Carolina Bianchi et la fraternité cramée

11 mai 2025 à 14:00
Carolina Bianchi crée The Brotherhood – Trilogia Cadela Força – Capítulo II au Kunstenfestivaldesarts

Photo Mayra Azzi

Attendue, Carolina Bianchi sait qu’elle l’est par tout le milieu du théâtre qui s’est pressé à la naissance du deuxième volet de sa trilogie Cadela Força au Kunstenfestivaldesarts de Bruxelles. Après avoir marqué Avignon avec A Noiva e o Boa Noite Cinderela, elle ne surenchérit heureusement pas, mais livre un spectacle cinglant, déstabilisant et important sur la masculinité dans les arts et au théâtre, sans s’épargner non plus. Attention, ça brûle.

Que faire après ça ? En 2023, la Brésilienne Carolina Bianchi, aussi installée à Amsterdam où elle a suivi une partie de sa formation en théâtre, faisait, dans A Noiva e o Boa Noite Cinderela, l’expérience, chaque soir, de ne plus se souvenir en ingérant la drogue du violeur surnommée, dans son pays natal, « Bonne nuit Cendrillon ». Celle-là même qu’en 2012, elle avait avalée à son insu avant d’être violée. De cela, on ne revient pas. Loin des rituels christiques de celle qui a pourtant changé sa vie, Angélica Liddell – dont elle affirmait dans Libération, le 10 juillet 2023, qu’elle « aura été [pour elle] un point de non-retour », avant d’expliciter : « J’ai vu une femme prendre l’espace dont elle a besoin pour créer sans aucune concession sur la manière dont elle doit dire les choses » –, Carolina Bianchi opérait alors une « résurrection », celle de la mémoire. Voici celle de la « représentation ».

Pour que ce viol advienne, il aura fallu croiser un agresseur et sa masculinité assassine. C’est le sujet du deuxième volet de cette trilogie. Comment la mettre au plateau ? Elle s’y prend à plusieurs reprises, enchainant les prologues parce que l’histoire bégaie : du Purgatoire de Dante Alighieri à un jeune père qui murmure à son bébé qu’il lui transmettra son pouvoir, en passant par le dézingage en règle de ce dont se délecte tout amoureux du théâtre, La Mouette de Tchekhov. Non, il n’est pas possible de trouver du charisme à Treplev, qui « geint » et se « plaint » quand Nina souffre, affirme-t-elle. Les choses sont claires : « La violence comme la poésie ne se corrigent pas », nous dit Carolina Bianchi en citant – et sourçant – Roberto Bolaño dans L’Université inconnue. Alors, elle n’élude ni l’un ni l’autre, les (re)gardant en face et établissant des ponts entre leurs liens ancestraux et destructeurs. Pour l’instant, c’est de là qu’elle parle. C’est sa seule position possible. Comme elle est désormais éveillée, elle peut entamer un dialogue. Ainsi, au bout d’une heure – sur les 3h30 entrecoupées d’un entracte –, elle amorce la « première partie » dans laquelle, bardée d’un monticule de feuilles contenant des questions innombrables, elle accueille un metteur en scène star imaginaire, double troublant de Thomas Ostermeier teinté de tous ceux qui l’ont inspiré : Godard, Marthaler, Brecht, Kantor, Lupa, Castorf… Ça finira mal, en écho à Treplev. Carolina Bianchi est une Nina qui prend la main, en laissant dérouler à son interviewé de beaux discours « contre la bourgeoisie et le fascisme » en même temps qu’il broie ses actrices.

Que les références soient perçues ou non par le public, peu importe. Ce que l’artiste met avec force sur le plateau, c’est l’annihilation des femmes par des hommes, quel que soit le degré de prédation – et fort heureusement, par sa précision de la description de leurs actes, elle opère des distinguos –, au nom de l’art. Ça aurait pu être banal, ce pourrait être un règlement de comptes, mais ce serait trop simple et bien peu intéressant. En ne restant pas en bordure pour manipuler le jeu comme eux, en étant présente à tous les niveaux de l’élaboration du spectacle, comme ses consœurs, souvent, le sont aussi – « écrivaine, metteuse en scène et actrice », revendique-t-elle, dans cet ordre, pour elle-même –, Carolina Bianchi empoigne son sujet sans être débordée ni engloutie. La pensée prédomine sur les actes. Les mots constituent la structure fondamentale de ce chapitre largement étayé par son travail de recherche universitaire. En empilant les évocations d’autres destins que le sien – Ana Mendieta, Sylvia Plath, Gisèle Pélicot, Perséphone et surtout Sarah Kane, dont elle aurait tant aimé être l’héroïne –, Carolina Bianchi ne fabrique pas un catalogue, mais tisse, sans cri ni rage, avec force et clarté, une histoire de la violence des uns contre les unes et questionne le regard. Comment les a-t-on regardées ces femmes meurtries ou mortes ? Les a-t-on seulement vues ? Que regarde-t-on, et surtout qui, quand le prestigieux (et par ailleurs passionnant) Leopold Museum autrichien propose en 2010 une rétrospective d’Otto Muehl, co-fondateur du mouvement pictural de l’Actionnisme viennois et condamné à sept ans de prison pour pédophilie ? Comment est-il possible que nous regardions et écoutions avec tant d’admiration et de déférence ceux qu’elles nomment les « maîtres » et qu’elle choisit de brûler ici ?

La question est centrale, et ne laisse pas indemne, mais ne serait pas si perturbante si elle n’était pas teintée des propres paradoxes de Carolina Bianchi qu’elle expose sans fard : comment a-t-elle pu tant aimer Jan Fabre ? Comment se débrouiller, maintenant, avec le fait d’être partie intégrante de cette confrérie de théâtre dont elle obtient des « récompenses » ; d’autant plus qu’elle répond à ce qu’on lui demande : aller plus loin dans son sujet, en faire la promotion permanente et, si possible, « divertir » ? Car, le viol, ça va bien cinq minutes, semblent nous dire ces hommes alignés comme à la Cène après l’entracte, qui citent son travail universitaire en s’accordant le droit d’en modifier, sans son accord, quelques passages pour « plus d’espoir ». Mais, là encore, Carolina Bianchi affronte une contradiction : elle aussi sature du mot « viol », qu’elle dit avoir trop répété, dégoûtée d’être prisonnière de ses thèmes. Sauf qu’il lui est impossible de faire autrement. Et qu’il n’y a pas de guérison à l’horizon. Ni de réconfort à trouver dans une supposée sororité, ce terme qui, selon elle, a le parfum du néolibéralisme et de la concurrence, quand celui de fraternité n’a plus le moindre sens, accouplé au « socialisme, au capitalisme, aux Jeux olympiques, aux festivals… ». C’est cela qu’elle pose avec une simplicité quasi clinique sur le plateau, suffisante pour que son propos soit audible et pas dégoulinant ni gluant.

Avec seulement quelques accessoires, des toiles peintes et des écrans vidéo où s’inscrivent, entre autres, ses pensées muettes, elle peut montrer son sexe, dont elle reste désormais en bordure après y avoir introduit une caméra dans le premier chapitre. Puisque tout est cadré, que les mots ont une puissance de feu, elle peut alors refermer cet opus et laisser les hommes pleurer. Le « Let a boy cry » de la chanteuse pop italienne Gala, dont les paroles ont émaillé cette création, résonne lors des applaudissements, non comme une facilité pour s’attirer une standing ovation, mais pour reprendre le cours de la vie, pour respirer à nouveau après cet intense spectacle qui laissera des traces durables.

Nadja Pobel – www.sceneweb.fr

The Brotherhood – Trilogia Cadela Força – Capítulo II
Concept, textes et mise en scène Carolina Bianchi
Avec Chico Lima, Flow Kountouriotis, José Artur, Kai Wido Meyer, Lucas Delfino, Rafael Limongelli, Rodrigo Andreolli, Tomás Decina, Carolina Bianchi
Collaboratrice dramaturgie et recherches Carolina Mendonça
Dialogue théorique et dramaturgique Silvia Bottiroli
Traduction anglaise Marina Matheus
Traduction française Thomas Resendes
Direction technique, création sonore et musique originale Miguel Caldas
Assistant mise en scène Murilo Basso
Scénographie Carolina Bianchi, Luisa Callegari
Direction artistique et costumes Luisa Callegari
Création lumières Jo Rios
Vidéos et projections Montserrat Fonseca Llach
Résurrection chorégraphique du prologue et conseiller mouvements Jimena Pérez Salerno
Camera live et soutien artistique Larissa Ballarotti
Stagiaire Fernanda Libman
Régie générale et soutien à la production AnaCris Medina

Production Metro Gestão Cultural ; Carolina Bianchi Y Cara de Cavalo
Coproduction KVS, Theater Utrecht, La Villette, Festival d’Automne à Paris, Comédie de Genève, Internationales Sommer Festival Kampnagel, Les Célestins – Théâtre de Lyon, Kunstenfestivaldesarts, Wiener Festwochen, Holland Festival, Frascati Producties, HAU Hebbel Am Ufer, Maillon – Théâtre de Strasbourg
Avec le soutien de la Fondation Ammodo et du Tax Shelter du Gouvernement fédéral belge via Cronos Invest

Durée : 3h30 (entracte compris)

KVS, Bruxelles, dans le cadre du Kunstenfestivaldesarts
du 9 au 12 mai 2025

Volkstheater, Vienne, dans le cadre du Wiener Festwochen
les 1er et 2 juin

Holland Festival, Amsterdam
du 18 au 20 juin

GREC, Barcelone
les 11 et 12 juillet

Biennale de la danse de Venise
du 18 au 20 juillet

Kampnagel Sommerfestival, Hambourg
du 14 au 16 août

HAU, Berlin
les 30 octobre et 1er novembre

Théâtre des Célestins, Lyon
du 6 au 8 novembre

Maillon, Théâtre de Strasbourg
du 13 au 15 novembre

La Villette, dans le cadre du Festival d’Automne à Paris
du 19 au 30 novembre

La Comédie de Genève
du 22 au 25 avril 2026

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Épique ! (pour Yikakou) de Nadia Beugré

9 mai 2025 à 05:49

Épique ! (pour Yikakou) de Nadia Beugré @ K-L Toure

Nadia Beugré entame, dans cette création, un voyage solitaire vers le village disparu de ses ancêtres et de son enfance : Yikakou. La terre, considérée comme maudite, est aujourd’hui recouverte de forêts.

En cours de route, le voyage de Nadia Beugré s’est transformé en quête de différents archétypes féminins. Celui de la grand-mère qui l’a nommée Gbahihonon, « une femme qui dit ce qu’elle voit » ou encore la figure de Dô-Kamissa, la femme vieillissante qui, après avoir été lésée par son frère, s’est transformée en buffle pour détruire sa terre. Se faisant passer pour un oracle féminin, elle a savamment orchestré le mariage du roi et de Sogolon Kandé, la femme bossue.

Beugré incarne toutes ces femmes dans un solo puissant, une performance généreuse et explosive dans laquelle elle partage chacune des particules de sa propre existence et de ses ancêtres qui subsistent en elle. Habitée de ces voix féminines du passé, issues de souvenirs intimes ou collectifs, Beugré s’entoure sur scène de deux autres femmes : une griotte, au service de clans et d’histoires oubliés, et une musicienne-chanteuse, qui toutes deux se font l’écho et témoignent de son histoire.

Épique ! (pour Yikakou)
Direction artistique et interprétation : Nadia Beugré | Interprétation et musique live : Charlotte Dali, Sali Diabate | Dramaturgie : Kader Lassina Touré | Scénographie : Jean-Christophe Lanquetin | Direction technique et lumières : Paulin Ouedraogo | Responsable de production : Virginie Dupray
Production : Libr’Arts | Coproduction : Kunstenfestivaldesarts, Charleroi danse, Montpellier Danse, Festival d’Automne à Paris, Theater Freiburg, Centre chorégraphique national de Caen en Normandie dans le cadre du dispositif Accueil Studio/ministère de la Culture, ICI Centre Chorégraphique National de Montpellier Occitanie dans le cadre du programme artiste associé
Libr’Arts est soutenue par DRAC Occitanie/Ministère français de la Culture | Remerciements : Ivoire Marionnettes et l’Institut français de Côte d’Ivoire
Performances à Bruxelles avec le soutien de l’Ambassade de France en Belgique et de l’Institut français à Paris dans le cadre de IF Incontournable.

du 9 au 13 mai 2025
Création au Kunstenfestivaldesarts
La Raffinerie, Bruxelles

25 et 27 juin 2025
Studio Bagouet, Montpellier Danse

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Une « Parade Opératique » pour le Millénaire de Caen

9 mai 2025 à 06:12

Une Parade Opératique pour le Millénaire de Caen

Point d’orgue de la programmation du Millénaire de Caen, la Parade Opératique du 9 mai 2025 est une création unique imaginée par la compagnie Le Ballon Vert et conçue avec la population dans un élan de création collective.

Le 9 mai, à partir de 19h30, cette parade monumentale traversera la ville sur un parcours de 5 kilomètres, de la Prairie au bassin Saint-Pierre, pour mieux la raconter. Quatre chars déambuleront de l’Hôtel de ville au port de Caen, en passant par la place Saint-Sauveur ou encore l’Université….

Durant 5 heures de spectacle, des circassiens, des danseurs, des chanteurs, des musiciens, des acteurs et plus de 1 000 participants de tous horizons célébrerons Caen et sa créativité millénaire.

La compagnie caennaise Le Ballon Vert orchestrera ce défilé spectaculaire, où artistes, circassiens et musiciens évoqueront l’histoire de Caen à travers une déambulation de chars monumentaux, mêlant poésie et héritage.

La Parade Opératique est une œuvre collective qui mobilise près de 2 000 personnes issues de divers horizons. Soutenue par un réseau de 80 partenaires locaux, comprenant des associations culturelles, des écoles, des maisons de retraite et des entreprises, cette création fait appel à la participation de volontaires de tous âges et milieux, dont des élèves, des seniors et des professionnels en insertion.

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« Le Malade imaginaire » : un regain de santé et de modernité

9 mai 2025 à 06:00
Tigran Mekhitarian met en scène Le Malade imaginaire de Molière

Photo Laura Bousque

Tigran Mekhitarian joue et met en scène un Malade imaginaire bien d’aujourd’hui, empreint de culture urbaine et d’une belle énergie.

Exit les Pan, Daphné, Zéphirs, bergères et bergers, Polichinelle et Mores, tous figurant dans les quelques intermèdes qui ponctuent la dernière comédie-ballet de Molière. La musique baroque de Marc-Antoine Charpentier s’est effacée au profit de la batterie fiévreuse de Sébastien Gorski. Les comédiens se font eux-mêmes danseurs en cagoule et jogging noirs. C’est aussi sous la forme d’un « petit rap impromptu » spontanément performé que se donne la Pastorale, dévoilant subversivement l’amour secret d’Angélique et Cléante, qui se fait malignement passer pour le remplaçant de son maître de musique dans l’intention de regagner sa chambre.

Vu dans La Tendresse de Julie Bérès, Tigran Mekhitarian entretient une familiarité d’assez longue date avec Molière dont il a déjà monté plusieurs pièces (Les Fourberies de Scapin, Dom Juan…). L’originalité du geste résolument distancié et parfois un peu appuyé qu’il adopte réside dans sa volonté de rendre pleinement accessible et moderne la pièce qu’il adapte et actualise de façon fort honnête, en restant finalement proche du texte et surtout de ses enjeux, au point de ne chercher à rien raconter d’autre que ce qu’elle dit et contient, tout en la remettant au goût du jour. Entre comique et tragique, les dialogues de Molière, dits dans un parler sec, rapide, nerveux, qui est celui de la jeunesse populaire de notre époque (et pas seulement celle des cités), deviennent des joutes verbales fort bien musclées et envoyées. Au plateau, corps et voix rendent naturellement toute la verve du texte qui abonde en moquerie, insolence et méchanceté, et qu’un jeu classique un peu trop ampoulé aurait presque tendance à policer ou édulcorer.

Du Malade imaginaire, l’inusable mise en scène de Claude Stratz, jouée depuis 2001 dans la salle Richelieu de la Comédie-Française et reprise dernièrement au Théâtre des Champs-Élysées et en tournée, continue, à raison, de s’imposer comme une version de référence. Argan s’y présente en blouse ouverte et couche-culotte, crûment incontinent. Ici, le malade est campé tout autrement : encore jeune homme, de belles prestance et carrure, il impose une humeur vive et impulsive, une allure chic et saillante dans son costard ajusté, tout de vert vêtu – un clin d’œil à Molière mort en interprétant le rôle dans un veston de même couleur.

Las et déprimé sur le siège des toilettes en train de visionner quantité de vidéos sur son téléphone portable ou de compter sur son ordinateur les factures exorbitantes de médicaments dont regorgent les étagères derrière lui, son Argan a sans doute bien moins peur de mourir que de ne pouvoir exercer sa pleine autorité. Aussi, le personnage est tiré du côté du tyran, prompt à hurler dans son bain pour qu’on vienne le servir, à menacer de cinglants coups de ceinture sa désobéissante fille. Il est aussi parfois tellement enfant, ridiculement capricieux et boudeur. Autour de lui, explosent l’énergie d’une jeunesse en pleine révolte et la force de résistance des femmes. Mentionnons la vitalité de L’Éclatante Marine dans le rôle d’une Angélique galvanisée par l’insolente et intrigante Toinette d’Isabelle Gardien. C’est ainsi qu’acteurs et propos s’inscrivent tous bien dans le présent.

Christophe Candoni – www.sceneweb.fr

Le Malade imaginaire
de Molière
Mise en scène et adaptation Tigran Mekhitarian
Avec (à la création) Serge Avédikian, Anne Coutureau, Isabelle Gardien, Sébastien Gorski, Camila Halima Filali, L’Éclatante Marine, Tigran Mekhitarian, Étienne Paliniewicz
Avec (en tournée) Anne Coutureau, Isabelle Gardien en alternance avec Brigitte Guedj, Sébastien Gorski, Camilla Halima Filali en alternance avec Mélanie Ferrara, L’Éclatante Marine, Tigran Mekhitarian, Cédric Welsch, Étienne Paliniewicz
Direction artistique La Compagnie de l’Illustre Théâtre
Assistance à la mise en scène Lucie Baumann
Création sonore et musique Sébastien Gorski
Chorégraphies Camila Halima Filali
Lumières Denis Koransky
Scénographie Georges Vauraz
Costumes Axel Boursier
Création vidéo Jérémy Vissio
Régie générale Camille Jamin
Régie plateau Malène Seye
Régie son et lumières Guillaume Rouchet
Habillage Andréa Millerand

Coproduction En Scène ! Productions ; À Mon Tour Prod ; Tcholélé Théâtres
Soutiens Théâtre de Sartrouville et des Yvelines – CDN, le Théâtre de Suresnes Jean Vilar, Le Salmanazar – Scène de création et de diffusion d’Épernay, la Ville d’Ablon-sur-Seine – Centre Culturel Alain Poher, la Ville de Louvres – Espace Culturel Bernard Dagues, le Centre des Bords de Marne du Perreux-sur-Marne
Avec la participation artistique du Studio-ESCA
Avec le soutien de l’Adami

Durée : 1h50

Vu en mars 2024 au Théâtre des Bouffes du Nord, Paris

Théâtre de la Concorde, Paris
du 9 au 22 mai 2025

Palais des Rencontres, Château-Thierry
le 5 juin

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La création de « Pôles internationaux de production et de diffusion »

9 mai 2025 à 10:21
Représentation jeune public au Gymnase (CDCN, Roubaix)

Représentation jeune public au Gymnase (CDCN, Roubaix) / Photo Frédéric Iovino

Le ministère de la Culture vient de désigner 11 « Pôles internationaux de production et de diffusion » (PIPD), dotés pour 2025 d’un budget de 1 365 000 euros. Ils remplacent le dispositif des pôles européens de production. 

La mise en place de ces PIPD intervient dans le cadre du plan « Mieux produire, mieux diffuser à l’international ».

Ces pôles vont permettre de regrouper les efforts et les moyens de plusieurs institutions de la création artistique afin de produire et diffuser des œuvres (Spectacles, expositions) qui s’insèrent pleinement dans les circuits de coopération et de diffusion européens et internationaux. Le soutien ministériel leur est octroyé pour une durée de cinq ans, selon un cahier de charge commun.

Le financement cumulé de ces 11 pôles représentera 1 365 000 euros pour 2025, soit une progression de 515 000 euros par rapport au dispositif des pôles européens de production, que les pôles internationaux remplacent désormais, pour plus d’efficacité et de rayonnement de notre culture en France et à l’étranger.

Rachida Dati souligne que « la diffusion internationale est un enjeu clé pour renforcer la scène française : les pôles internationaux de production et de diffusion disposent désormais d’un cadre et d’objectifs communs pour accompagner les équipes artistiques françaises dans leur développement à l’international ».

Ce programme est piloté conjointement par le ministère de la Culture et par les principaux acteurs français de la coopération et de la mobilité internationales – l’Institut français, l’Office national de diffusion artistique, Relais Culture Europe et On the Move. Ceux-ci ont été impliqués tant dans la définition du programme que dans la sélection des lauréats.

À l’issue d’une procédure de sélection qui a permis d’examiner 18 candidatures, dans un souci d’équilibre entre territoires et disciplines artistiques, la ministre de la Culture a décidé d’attribuer aux 11 projets suivants l’appellation de « Pôle international de production et de diffusion » :

  • PIPD « Faire corps » : Maison et Biennale de la danse de Lyon, Château-Rouge (SCIN, Annemasse), ECLAT (CNAREP, Aurillac)

Orientation : danse et arts du mouvement (cirque, performance, cabaret, formes hybrides), avec orientation espace public

  • PIPD « RISE : Réseau International de Sonorités Expérimentales » : La Muse en circuit (CNCM), Festival Musica, Association des CNCM

Orientation : musiques électroniques et expérimentales

  • PIPD « Normandie Pôle international mutualisé, coopératif et transdisciplinaire » : La Comédie de Caen (CDN), Le Volcan (SN, Le Havre)

Orientation : pluri-, transdisciplinaire, art relationnel et participatif, création jeune public

  • PIPD « Scènes unies du Nord » : Le Phénix (SN, Valenciennes), La Maison de la Culture d’Amiens (SN), Le Manège (SN, Maubeuge), La Rose des Vents (SN, Villeneuve d’Ascq)

Orientation : transversal spectacle vivant (théâtre, performance, danse…)

  • PIPD « Pôle Euroméditerranéen de Production » : Théâtre de la Bastille (Paris), L’Agora (SN, Evry), Théâtre des 13 vents (CDN, Montpellier), Théâtre Joliette (SCIN, Marseille)

Orientation : transdisciplinaire (écriture contemporaine, théâtre, danse), esthétiques minoritaires, multiculturelles, scènes du Sud global

  • PIPD « Arts dans l’espace public » : Lieux Publics (CNAREP, Marseille), Le Cratère (SN, Alès), L’Atelline (SCIN, Juvignac), FAI-AR (Marseille)

Orientation : création en espace public, toutes disciplines confondues

  • PIPD « Circ-Ino, pour un cirque international en transition » : La Grainerie (SCIN, Toulouse), Circa (PNC, Auch), La Verrerie (PNC, Alès), ESAC’TO Lido (Toulouse)

Orientation : arts du cirque

  • PIPD « Danse Enfance Jeunesse » : Le Gymnase (CDCN, Roubaix), L’Echangeur (CDCN, Château-Thierry), La Faïencerie-Théâtre de Creil (SCIN), Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, La Maison Danse (CDCN Uzès)

Orientation : danse jeune public

  • PIPD « Ailleurs & Ici » : Points communs (SN, Cergy), Fondation Royaumont (CCR), Ecole nationale supérieure d’art de Cergy, La Briqueterie (CDCN, Vitry), Centre national de la danse, EPPGHV La Villette

Orientation : performance, danse

  • PIPD « SPIRITE » : Bonlieu (SN, Annecy), La Comédie de Valence (CDN), et partenaires associés : Malraux (SN, Chambéry) et Comédie de Clermont-Ferrand (SN)

Orientation : transdisciplinaire, formes hybrides, esthétiques de la rencontre

  • PIPD « Ecotone » : MECA (FRAC, Bordeaux), CAPC-Musée d’art contemporain (CACIN, Bordeaux), Credac (CACIN, Ivry-sur-Seine). En qualité de premier pôle arts visuels en préfiguration, ce PIPD bénéficiera d’un accompagnement spécifique.

Orientation : arts visuels

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La programmation du 11 • Avignon pour le Off 2025

9 mai 2025 à 11:51

Le 11 • Avignon proposera 31 spectacles dans 3 salles et aux Espaces Mistral cet été dans le Off du 5 au 24 juillet 2025.

« Faire théâtre est, pour nous, toujours un combat, un acte de résistance par la poésie ; construire une « Sélection du OFF » comme une signature, une envie de dire notre monde, notre humanité, de les interroger ; un geste politique en somme » expliquent Fida Mohissen & Laurent Sroussi, les directeurs du 11 qui ont choisi de privilégier l’écriture contemporaine pour cette édition.

« Eu égard à l’investissement des compagnies et aux risques qu’elles prennent, nous avons le devoir et le droit de l’exigence artistique et professionnelle, le droit et devoir de tenir une ligne artistique cohérente et de la défendre. Nous avons la chance d’accueillir, exclusivement, des auteur•ices vivant•es, ancré•es dans notre monde, dans notre histoire, des compagnies et des artistes qui défendent ces nouvelles écritures. »

La programmation

9h50 • Ça ne se fait pas
Marie de Dinechin et Gabriel Chirouze / Frédéric Fisbach
Ensemble Atopique II – Compagnie conventionnée par la DRAC – PACA

10h • Notre Jeunesse
Olivier Saccomano / Anaïs Assémat
L’Eau Qui Brûle

10h • keshi
Solenn Denis / Antonin Chalon
CAMéLéON

10h15 • Théâtre Mode d’emploi
Benoît Lambert et Hervé Blutsch / Maïanne Barthès
Compagnie Spell Mistake(s)

10h30 • L’Archipel
Denis Lachaud / Jean-Philippe Naas
Compagnie en attendant…

10h45 • Quatre Mains
Alexandre Koutchevsky / Jean Boillot
Compagnie La Spirale – Jean Boillot

11h • Bleu
Guérin Anna Lemonaki
Compagnie Bleu en Haut Bleu en Bas

11h15 • Les Subversives
Claire Fretel, Tiphaine Gentilleau et Cécile
Les Filles de Simone

11h45 • Ce que j’appelle oubli
Laurent Mauvignier / Sophie Langevin
JUNCTiO

11h45 • L’ouvrir
Morgan•e Janoir
Sorcières & cie / Bureau des filles

12h • Made in France
Samuel Valensi et Paul-Eloi Forget
Compagnie La Poursuite du Bleu

13h05 • Les Peintres au charbon
Lee Hall / Adrien Popineau
Compagnie Les Messagers et Fabriqué à Belleville

13h25 • La fille qui se sauve
Clea Petrolesi et Catherine Le Hénan
Cie Amonine

14h • Paradoxal
Marien Tillet
Le Cri de l’Armoire

14h55 • La Tête Ailleurs
Camélia Acef et Youri Rebeko / Victor Bourigault
Compagnie Minds at Work et Fabriqué à Belleville

15h05 • Wasted
Kae Tempest / Martin Jobert
Théâtre de la Mascara / Méchant méchant

15h45 • Il n’y a pas de Ajar
Delphine Horvilleur / Johanna Nizard et Arnaud Aldigé
En Votre Compagnie

16h20 • Viril(e•s)
Marie Mahé
Compagnie DTM 9.4

16h45 • Lichen
Magali Mougel / Julien Kosellek
estrarre

17h35 • L’art d’avoir toujours raison
Sébastien Valignat & Logan de Carvalho
Compagnie Cassandre

17h55 • A M O R
Marjolaine Minot, Günther Baldauf & Guillaume Prin / Günther Baldauf
Compagnie Marjolaine Minot

18h35 • Ce pays qui nous était destiné
Aurore Paris / Vincent Menjou-Cortès
Salut Martine

19h15 • Derrière
Nicolas Chaigneau & Claire Laureau
pjpp

19h15 • Fils du hip-hop
David Farjon
Compagnie Légendes urbaines

19h40 • Ma Foudre
Laura Mariani
Compagnie La Pièce Montée et Fabriqué à Belleville

20h20 • Les Histrioniques
Collectif #MeTooThéâtre
La Fugitive

20h50 • La vie rêvée
Kelly Rivière
Innisfree

21h30 • Roda Favela
Laurent Poncelet
Compagnie Ophélia Théâtre – direction Laurent Poncelet (France)
& Pé No Chão (Recife-Brésil)

21h45 • Article 353 du code pénal
Tanguy Viel / Emmanuel Noblet
À l’Envi et Les Choses de la Vie

22h20 • Complexes
Amélia Colonnello
L’Ancre – Théâtre Royal

22h35 • Happy Apocalypse
Jean-Christophe Dollé / Clotilde Morgiève
f.o.u.i.c

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Saphir Belkheir dans Sycomore

10 mai 2025 à 05:02

Saphir Belkheir dans Sycomore

Dans les communautés LGBT+ la famille biologique n’est pas toujours synonyme de protection. Alors il faut se choisir des sœurs, des parents, des oncles et tantes, parmi ses amis, parmi les êtres qui nous sont chers. Ancré dans ces communautés, Saphir Belkheir a bâti sa famille, allant même au-delà. Avec cette création, il fantasme ses ancêtres, des personnalités du passé auxquelles il s’affilie, artistes venus d’Algérie ou d’ailleurs.

Sous la forme d’une performance immersive où se mélangent danse, vidéo, son et texte, l’artiste accompagné d’instruments d’Orient remixés, cultive un arbre généalogique queer. Mais ces représentations composent inévitablement avec les creux d’une histoire coloniale et patriarcale qui laisse de côté les existences en marge de la norme.

Sycomore
Chorégraphie, interprétation, scénographie Saphir Belkheir

Musique Nour Ait Sadi

Film Saphir Belkheir et Samir Ramdani

Production (en cours)

Coproduction du Fonds Transfabrik – fonds franco-allemand pour le spectacle vivant

du 10 au 15 mai 2025
MC93, Bobigny

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Magec / the Desert de Radouan Mriziga

10 mai 2025 à 05:11
Radouan Mriziga

© Bea Borgers

Dans Magec / the Desert, Radouan Mriziga explore la sagesse du désert et sa relation avec le temps, la lumière et le mouvement. Du Sahara aux steppes d’Asie centrale, le désert devient un espace de réflexion où se mêlent mythe, littérature et savoirs culturels. Sa danse s’inspire des rythmes, des artisanats et des pratiques incarnées des peuples du désert pour révéler une harmonie qui échappe à toute domination. Porté par une polyphonie de textes, de sons et de gestes, le spectacle invite à percevoir l’abondance dans l’immensité silencieuse, à renouer avec l’intelligence du monde naturel.

Magec / the Desert de Radouan Mriziga
Avec Hichem Chebli, Sofiane El Boukhari, Bilal El Had, Nathan Félix, Robin Haghi, Feteh Khiari et Deena Abdelwahed
Concept, chorégraphie et scénographie Radouan Mriziga
Vidéo Senda Jebali
Costume Salah Barka
Recherche Maïa Tellit Hawad
Texte Kais Kekli alias VIPA
Direction technique Zouheir Atbane
Production Sandra Diris, Emna Essoussi, Cees Vossen

Production A7LA5
Coproduction Sharjah Art Foundation, Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles), Festival d’Automne (Paris), De Singel (Anvers), Festival d’Avignon, Pact Zollverein (Essen), Culturescapes (Bâle), Tanz im August (Berlin)
Représentations en partenariat avec France Médias Monde
Remerciements L’Art Rue/Dream City

Durée 1h30

du 10 au 14 mai 2025
Théâtre Varia
Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles)

7,8,9,11 et 12 juillet à 22h
Cloître des Célestins
Festival d’Avignon

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La Grande affabulation de Geoffroy Jourdain et Benjamin Lazar avec la Maîtrise Populaire de l’Opéra-Comique

10 mai 2025 à 05:56

C’est une légende urbaine du XXIe siècle. On dit qu’une nuit, des enfants sont partis de chez eux, sans prévenir leurs parents, dans une quête connue d’elles et d’eux seuls. Ils avaient emporté de quoi manger, des costumes, des tréteaux et des chants. Dans leurs haltes, ils se racontaient en musique l’histoire dont ils étaient en train de devenir les héros. C’est le récit de ce voyage initiatique que tisse cette « grande affabulation » musicale.

« Je devins un opéra fabuleux. » Arthur Rimbaud

C’est une légende urbaine du XXIe siècle. On dit qu’une nuit, des enfants sont partis de chez eux, sans prévenir leurs parents, dans une quête connue d’elles et d’eux seuls. Ils avaient emporté de quoi manger, des costumes, des tréteaux et des chants. Dans leurs haltes, ils se racontaient en musique l’histoire dont ils étaient en train de devenir les héros. C’est le récit de ce voyage initiatique que tisse cette « grande affabulation » musicale.

Pour les maîtrisiennes et maîtrisiens de l’Opéra-Comique, âgés de 12 à 23 ans, Geoffroy Jourdain et Benjamin Lazar composent un spectacle haut en couleurs, où l’esprit de la « fable en musique » des débuts de l’opéra se mêle à celui des processions et des fêtes populaires. Nos jeunes interprètes ne peuvent avoir de meilleurs guides dans le répertoire baroque où sont nées tant de formes d’union entre poésie et musique, entre danse et chant.

Dans ce voyage, ils traversent les époques et y glanent aussi d’autres musiques, modernes et contemporaines, qui viennent accompagner leur quête mystérieuse.

La Grande affabulation

Direction musicale
Geoffroy Jourdain

Mise en scène
Benjamin Lazar

Collaboration artistique
Elizabeth Calleo

Décors et costumes
Adeline Caron

Lumières
Christophe Naillet

Chorégraphie
Gudrun Skamletz

Artiste de l’Académie de l’Opéra-Comique | Assistante direction musicale
Guillemette Daboval

Assistante costumes
Adelaïde Gosselin

Directrice des études musicales
Katia Weimann

Choeur
Maîtrise Populaire de l’Opéra-Comique
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Orchestre
Les Cris de Paris
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Avec les Artiste de l’Académie

1h30 sans entracte

du 10 au 16 mai 2025
Opéra-Comique, Paris

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Reçu hier — 11 mai 2025Sceneweb

Friends of Forsythe

11 mai 2025 à 05:02
Friends of Forsythe

photo Bernadette Fink.

William Forsythe a façonné un langage singulier en danse, mêlant abstraction géométrique et mouvement expressif. Comptant parmi les chorégraphes contemporains les plus influents, et après plusieurs apparitions dans des festivals, Forsythe s’est récemment lancé dans des explorations collaboratives avec ses danseurs, étudiant les interactions entre la danse contemporaine et d’autres formes d’expression, comme le hip-hop et les traditions folkloriques. Derrière ces mouvements abstraits se cache une tension puissante : une fusion de styles et d’influences qui bouillonne comme le magma d’un volcan.

Forsythe présente une nouvelle pièce créée avec Rauf Yasit, surnommé « RubberLegz » pour son étonnante capacité à contorsionner son corps dans des formes et des positions inimaginables. Aux côtés de six danseurs, ils explorent les racines de la danse folklorique, du hip-hop et du ballet, créant une performance puissante et délicate où le mouvement devient un langage capable de connecter des danseurs d’horizons différents.

Friends of Forsythe
Commissariat : William Forsythe & Rauf « Rubberlegz » Yasit | Chorégraphie : William Forsythe, Rauf « Rubberlegz » Yasit, Matt Luck, Riley Watts, Brigel Gjoka, Aidan Carberry, Jordan Johnson (JA Collective) | Performance : Rauf « Rubberlegz » Yasit, Matt Luck, Brigel Gjoka, Julia Weiss, Aidan Carberry, Jordan Johnson | Direction technique : Niels Lanz | Tournée et distribution internationale : Plan B – Creative Agency for Performing Arts
Coproduction : La Biennale di Venezia
Performances à Bruxelles avec le soutien du Goethe-Institut de Bruxelles

Durée 1h

11 mai 2025
Place de la Bourse, Bruxelles

du 26 au 28 juin 2025
Montpellier Danse
Théâtre Jean-Claude Carrière / Domaine d’O

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Melody Louledjian, Giuditta, dans la version de Pierre-André Weitz de l’opéra de Franz Lehár

11 mai 2025 à 05:11

Quand Giuditta se met à chanter l’amour au cabaret Alcazar, le temps suspend son vol. Elle a tout d’un oiseau de paradis ou d’un ange tombé du ciel. Plusieurs hommes ont tenté de l’enfermer dans une cage dorée et de l’attraper avec des rivières de diamants en guise de collets. Sans succès : la belle est aussi jalouse de sa liberté que de ses secrets. Personne ne connaît vraiment son histoire, ni l’oiseleur qui l’a découverte un jour sur une plage et l’a épousée sans lui poser de question, ni même ce beau légionnaire avec lequel elle s’est enfuie en Afrique du Nord.

Qualifiée de « musikalische Komödie » par son auteur, la dernière œuvre de Lehár se rapproche bien plus des grands opéras de Puccini que des comédies musicales américaines, comme en témoigne sa création en grande pompe au Staatsoper de Vienne en 1934. Si Giuditta n’est pas sans rappeler certaines héroïnes lyriques (Carmen, Violetta, Mélisande) et quelques célèbres courtisanes bien réelles (notamment la « Belle Otero », danseuse espagnole devenue l’amante des souverains européens), elle doit beaucoup à Marlène Dietrich et à ses rôles iconiques de meneuse de revue dans les films L’Ange bleu et Morocco. À la tête de l’Orchestre symphonique de Mulhouse, Thomas Rösner dirige la version française de cette envoûtante rareté, dans un spectacle flamboyant de Pierre-André Weitz inspiré par les univers du cirque et du cabaret.

Giuditta
Franz Lehár
Comédie en musique en cinq tableaux.
Livret de Paul Knepler et Fritz Löhner.
Créée à l’Opéra de Vienne le 20 janvier 1934.
Version française d’André Mauprey.

En français
Surtitré en français, allemand

Direction musicale
Thomas Rösner

Mise en scène, décors, costumes
Pierre-André Weitz

Chorégraphie
Ivo Bauchiero

Lumières
Bertrand Killy

Chef de Chœur de l’Opéra national du Rhin
Hendrik Haas

Avec
Giuditta
Melody Louledjian

Anita
Sandrine Buendia
Octavio

Thomas Bettinger
Manuel, Sir Barrymore, son Altesse

Nicolas Rivenq
Séraphin

Sahy Ratia
Marcelin, l’Attaché, Ibrahim, un chanteur de rue

Christophe Gay
Jean Cévenol

Jacques Verzier
L’Hôtelier, le Maître d’hôtel

Rodolphe Briand
Lollita, le Chasseur de l’Alcazar

Sissi Duparc
Le Garçon de restaurant, un chanteur de rue, un sous-officier, un pêcheur, Ali

Pierre Lebon
Chœur de l’Opéra national du Rhin, Orchestre national de Mulhouse

Avec le soutien de Fidelio.

du 11 mai au 3 juin 2025
Mulhouse
La Filature
Strasbourg
Opéra

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L’écriture ou la vie d’après Jorge Semprún : l’épopée contre la haine de Jean-Baptiste Sastre et Hiam Abbass

11 mai 2025 à 08:58

Jean-Baptiste Sastre et Hiam Abbass photo Vincent Bérenger

Jean-Baptiste Sastre et Hiam Abbass ont mené cette année des ateliers avec de jeunes allemands et français, ils sont allés dans des lieux de mémoire, à Buchenwald, et à la Maison d’Izieu. En résulte cette création théâtrale.

À l’heure où l’Europe est traversée par une haine multiforme et par la violence, il nous apparaît plus que jamais fondamental de pouvoir créer des œuvres au cœur desquelles des liens puissent être tissés entre les générations et avec les territoires.

Ainsi, en portant notre attention en direction de jeunes en Allemagne et en France, nous agissons afin d’œuvrer de manière concrète à la transmission d’une mémoire fondamentale (qui tend à disparaître), celle d’un des chapitres les plus marquants de notre Histoire moderne, dont les répercussions sont plus que jamais présentes aujourd’hui.

Fondé sur l’œuvre L’écriture ou la vie de Jorge Semprún, jeune Espagnol engagé dans la résistance, déporté à Buchenwald, avant de devenir ministre de la Culture en Espagne à la fin de sa vie, notre projet permet de réfléchir à un changement de regard autour des maux de l’époque, par l’intermédiaire de la puissance de la littérature. La portée symbolique de la réunion entre 15 jeunes Français·es et 16 jeunes Allemand·es à Buchenwald, et dans d’autres lieux de mémoire (Maison d’Izieu), ainsi que dans des théâtres, participe de cette entreprise.

Il s’agit de rassembler des jeunes issus de Bourges, Clichy-sous-Bois, Paris, Weimar et Berlin, pendant une épopée de près d’un an, en France et en Allemagne. À travers une approche fondée sur le dialogue et la responsabilisation des jeunes, amené·es à prendre en charge des parties entières du projet : mise en scène, dessins pour la scénographie, interprétation, organisation, nous posons un acte de confiance et de foi dans l’avenir. Ces ateliers aboutiront à une création théâtrale qui sera représentée dans différents lieux en France et en Allemagne.

L’écriture ou la vie
D’après L’Écriture ou la vie de Jorge Semprún (1994)
Texte publié aux éditions Gallimard
Texte en allemand Eva Moldenhauer
Traduction et adaptation du texte en allemand Laura Haber
Adaptation et mise en scène Jean-Baptiste Sastre et Hiam Abbass
Avec des jeunes de France et d’Allemagne : Kilian Betoulle Pigeat, Cynderella Billard, Lukas Blaukovitsch, Jamel Boujamaoui, Rudy Cabrita, Madani Diarra, Rami El Younchi, Jovana Eleni Engel, Sindy Faroche, Amélie Fischer, Cindy Gonçalves, Mohamed Hamdaoui, Logan Harb, Nele Hauser, Chiara Hoffmann, Kevine Kasongo Mangaya, Djaleel Labady, Mickaëla Lagarde, Käthe Maj Selma Lange, Robin Lange, Paulina Ludwig, Loïc Mas, Vita Mühleisen, Lene Oderich, David Paraschiv, Rime Rakib, Sabin Saeed Ritter, Katharina Rückert, Marieke Scholles, Carla Stein et Maïmouna Tirera.

Du jeudi 12 au dimanche 22 juin 2025
Du mardi au vendredi à 20h
Samedi à 17h
Dimanche à 16h
Théâtre du Soleil, Paris

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Le Festival d’été 2025 de Châteauvallon

11 mai 2025 à 09:04

Le Festival d’été de Châteauvallon se déroulera du jeudi 26 juin au mardi 29 juillet 2025, l’occasion pour son directeur, le metteur en scène Charles Berling, de commémorer les 60 ans du lieu.

« Il y a exactement 60 ans naissait une Utopie réaliste nommée Châteauvallon. Alors que j’étais tout jeune j’ai eu la chance, comme tant d’autres, de me construire en tant qu’artiste et citoyen dans ce lieu exceptionnel qui offrait au public de nombreuses créations, des rencontres et des évènements à la renommée internationale.

Rêver, partager, bâtir, penser la culture et le monde, telles étaient les ambitions de Simone et Henri Komatis, de Colette et Gérard Paquet qui fondèrent Châteauvallon. Sous leur impulsion et avec l’aide d’une partie de la population, un Amphithéâtre allait se construire, premières pierres d’une grande aventure artistique. 60 ans ! 60 ans que la métropole toulonnaise jouit d’un lieu unique et emblématique qui offre au plus grand nombre l’art et la culture sous toutes ses formes et pour tous les publics.

Tout au long de l’année 2025, nous célébrerons les 60 ans de notre belle institution. Le Festival sera un moment fort, audacieux, ouvert à toutes et à tous, mais ce passé et ce présent ne sont rien s’ils ne rêvent pas leur avenir. Et si pour construire ce futur désirable nous nous adressions avant toute chose à la jeunesse !

Comment construire et imaginer l’avenir d’une institution culturelle lorsque les idéologies se resserrent et que la pensée se rétracte ; le vivre-ensemble comme rempart à l’obscurantisme ! Faire œuvre de communauté et faire lien entre les cultures et les générations ont été notre boussole pour rêver cette programmation qui, nous l’espérons, vous enchantera comme jamais. »

Charles Berling et toute l’équipe de la Scène nationale

Au programme

JUIN

Jeu. 26 & Sam. 28 à 21H30 – Amphithéâtre
NORMA [Opéra]
Vincenzo Bellini
Opéra de Toulon

Ven. 27 à 19H – Site de Châteauvallon
SOIRÉE D’INAUGURATION
UNE UTOPIE RÉALISTE NOMMÉE CHÂTEAUVALLON

JUILLET

Mar. 1er à 22H – Amphithéâtre
LES SERGE (GAINSBOURG POINT BARRE)
[Théâtre & Musique]
Stéphane Varupenne & Sébastien Pouderoux, avec la troupe de la Comédie-Française

Ven. 4 20H – Amphithéâtre
G.U.I.D. & L’ESPACE VIDE [Danse & Mapping vidéo]
Ballet Preljocaj — Caillou Michael Varlet & Nacim Battou

Dim. 6 à 5H du matin – Site de Châteauvallon
LES DORMEUSES + A WEB, A LIMB, A WIRE
[Parcours & musique aux premières lueurs du jour]
Compagnie La Divine Usine — Loïc Guénin

Jeu. 10 & Ven. 11 à 22H – Amphithéâtre
ROOMMATES [Danse]
(LA)HORDE
Ballet national de Marseille

Mar. 15 à 19H – Site de Châteauvallon
WALDEN [CHÂTEAUVALLON] [Concert & Balade musicale]
Loïc Guénin

Ven. 18 19H – Site de Châteauvallon & Amphithéâtre
LA NUIT DU HIP-HOP [Danse & +]
Kader Attou

Jeu. 24, Ven. 25 & Sam. 26 à 22H – Amphithéâtre
HELIKOPTER & LICHT [Danse]
Angelin Preljocaj

Mar. 29 à 19H – Amphithéâtre
SOIRÉE DE CLÔTURE
JANN GALLOIS VOUS CONVIE À SA BLOCK PARTY
[Danse & DJ set]

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Le voyage par la compagnie Les derniers dodos

11 mai 2025 à 09:15

Sasha est un petit garçon soucieux et anxieux de voir les papillons (son animal préféré) menacés par la pollution. A travers un voyage au sein de son imaginaire, sa façon de voir le monde nous mènera à découvrir son sens de la protection de l’environnement devenu une nécessité absolue. Au cours de ce voyage, Sasha devra affronter la méchante sorcière, symbole de la pollution et la destruction de la nature. Il devra trouver les outils nécessaires pour aider à préserver l’environnement des papillons.

Aujourd’hui, les enfants semblent moins avoir recours à leur imagination. En effet, leur émerveillement est face à un adversaire de taille, la technologie qui leur laisse à disposition tout ce qu’ils veulent en un clic.

C’est pourquoi, nous souhaitons réveiller leurs curiosités en utilisant la technique de la lumière noire : des objets et des personnages fluorescents sortis de nulle part, volent et sautent dans un univers magique pour le plus grand plaisir des enfants.

Spectacle tout en musique, qui permet un suivi facile et divertissant car pas de dialogues, uniquement de l’imagination et de la créativité.

À travers cette pièce, nous partageons notre engagement écologique d’une manière ludique car ce sont eux, nos enfants, qui vont hériter et prendre soin de notre belle planète Terre.

Le voyage
Un spectacle de La compagnie LES DERNIERS DODOS
Avec Jihane BENNANI, Manuel BLANCH, Florian BREMAUD, Aurélien CAILLEAU, Aida LLUKAJ, Bianca PITA.

Du 9 au 15 juin ( relâche le samedi 14 juin)
Samedis et Dimanches à 11H00
Théâtre La Manufacture des Abbesses
7 Rue Véron 75018 Paris
M° Abbesses ou Blanche

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Toast de Victoria Neefs

11 mai 2025 à 09:23

Quatre colocataires partagent une soirée ordinaire un vendredi, jusqu’à ce qu’un événement inattendu bouleverse leur quotidien — et, potentiellement, leur avenir. Le spectacle est accompagné d’une exposition collective, créée par Chloé Bonnie More, à découvrir avant et après la représentation.

L’intrigue de Toast se déroule dans un espace clos, où quatre colocataires passent une soirée ordinaire jusqu’à ce qu’un événement inattendu bouleverse leur quotidien. Chaque représentation est accompagnée d’une exposition collective créée par Chloé Bonnie More, invitant le public à réfléchir et à s’engager avec les thèmes de la pièce avant et après le spectacle.

Toast
Texte : Victoria Neefs
Mise en scène : Louisa Lacroix & Victoria Neefs
Avec : Agnès Perraud, Louisa Lacroix, Jonas Hirsch, Tom le Pottier, Victoria Neefs, Vincent Arfa

Durée totale : 2h30
1ère partie : exposition / bar
2ème partie : représentation (1h15)

du 14 au 17 mai 2025
à La Villa Riberolle (Paris 20e)

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« PAËLLA » de Gabriella Rault et Aurélien Fontaine

11 mai 2025 à 09:33

PAËLLA est la deuxième création du Mustang Collectif, et la deuxième co-écriture de Gabriella Rault et Aurélien Fontaine. Dès 2024, elle naît de l’envie de pousser plus loin ce que nous avions initié avec notre premier projet : à la frontière du rire et de la défaite, explorer notre rapport au collectif, et plus précisément, au dynamisme dans l’impuissance.

À partir de premiers essais, se dessine vite un endroit où des gens viennent s’abriter, se réjouir, et à leur façon, inventer une utopie. Ces gens sont comme nous, un peu banals, dépassé·es par la vie, et le monde qui saute à la gueule. Iels aiment pourtant les blagues, la Macarena, et l’euphorie collective à portée de main. Et comme nous avons le théâtre, ils ont un local festif et associatif, qui est leur hétérotopie au sens décrit par Michel Foucault : un espace concret qui héberge l’imaginaire, une enclave dans le monde réel, où d’autres règles ont cours…

Partant de ce lieu de fête et du danger de disparition qui le menace, nous suivrons l’axe, apparemment contradictoire, du futile et de l’important. On se demandera : à quoi tient un sursaut collectif ? Peut-on s’engager sans l’avoir prévu, parce que quelqu’un a lancé Freed from Desire au moment parfait ? `

Sans idée préconçue sur ce qu’est une vraie paëlla, une vraie lutte, ou une vraie pièce, on s’élancera à la recherche du moindre élan potentiellement contagieux : un mot dans le micro, dit par quelqu’un qui aurait fait semblant d’avoir du courage, et qu’on aurait cru. D’abord refuge, le local deviendra alors lieu d’expérimentation, intime et collectif, pour tout ce qu’on ne soupçonnait pas en nous…

« PAËLLA »

Ecriture Gabriella Rault et Aurélien Fontaine

Mise en scène Gabriella Rault, Claire Faugouin

Dramaturgie Aurélien Fontaine, Gabriella Rault, Claire Faugouin

Collaboration artistique Camille Monchy

Jeu Nusch Batut Guiraud, Mathilde Bellanger, Aurélien Fontaine, Louis Loutz, Myra Zbib

Masques Estelle Clément

Musique et son Alex Bernard

Lumière Camille Monchy

Scénographie Agathe Roger et Maxime Roger, Interlude Décors

Soutiens : TDI, Ville de Pantin, RAVIV, Est-Ensemble, Le Lieu, En Rappel

Durée : 1h15

21 au 25 mai 2025
à 21h sauf le dimanche à 17h
Lavoir Moderne Parisien :35 Rue Léon, 75018 Paris

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Le Festival Résurgence 2025

11 mai 2025 à 09:38

Le Festival Résurgence 2025, organisé par la Communauté de communes Lodévois et Larzac se déroulera du 17 au 20 juillet.

Ancré en milieu rural qui célèbre depuis plus de dix ans la richesse et la diversité des arts de la rue, le Festival Résurgence transforme chaque été la ville de Lodève en une scène vivante, ouverte à tous, et à ciel ouvert, dont l’objectif est de rendre la culture accessible à tous les publics, dès le plus jeune âge, en investissant l’espace public avec des formes artistiques pluridisciplinaires : cirque, théâtre, danse, musique, performance; valoriser la rue comme un lieu d’expérimentation artistique, de liberté d’expression et de rencontre entre artistes et habitants; ancrer l’événement dans le territoire : Résurgence s’appuie sur un tissu local solide de bénévoles, d’associations, de restaurateurs, de commerçants, de producteurs, qui participent activement à la réussite du festival et porter une programmation artistique de qualité qui questionne, émeut, émerveille — tout en étant accessible et conviviale.

Un festival à taille humaine, et c’est ce qui fait sa force : il permet une vraie proximité avec les artistes et le public. Il mobilise chaque année des centaines de bénévoles : un engagement citoyen remarquable.

Il est complété par un « Off » chaleureux et festif, porté par des acteurs du territoire, qui contribue à créer une ambiance unique, joyeuse et partagée.

Il porte des valeurs fortes : inclusion, proximité, créativité, coopération, écologie, éducation artistique.

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Les Lauriers 2025 du Théâtre Indépendant Français

11 mai 2025 à 09:49
Les Lauriers 2025 du Théâtre Indépendant Français

Photo DR

La 2e cérémonie des Lauriers du Théâtre Indépendant Français se déroulera le samedi 13 septembre 2025, à partir de 18h, au Théâtre de la Concorde, dans le 8e arrondissement de Paris.

Créés par Laurent Leclerc, organisé par Barouf et décernés par l’Union du Théâtre Indépendant, les Lauriers récompensent les spectacles portés par les compagnies françaises indépendantes qui produisent et diffusent un théâtre de création sur tout le territoire français en poursuivant – avec les moyens du bord, c’est-à-dire plus de passion que de moyens – dans la lignée de Charles Dullin, Jean Vilar ou Louis Jouvet le travail de la décentralisation théâtrale impulsé il y a près de 80 ans par Jeanne Laurent, puis André Malraux.

Les lauréats des Lauriers du Théâtre Indépendant sont désignés par un Jury indépendant composé de professionnel.le.s du monde du spectacle vivant.

La cérémonie distingue, au travers de ses 24 prix, les meilleurs projets qui sont portés à sa connaissance et récompense aussi bien les interprètes, les auteurs, les metteurs en scène et les techniciens.

Les critères d’éligibilité pour les candidatures aux Lauriers 2025

— Faire un théâtre de création, un théâtre d’art, un théâtre de recherche, inventif, créatif, dans un esprit de troupe ;

— Ne pas être en contrat pluriannuel avec le ministère de la Culture ;

— L’aide de l’état n’excédera pas 50% de la production ;

— Avoir totalisé 10 représentations au moins, hors scènes labellisées et théâtre privé, en coréalisation (pas de contrat de location) ;

— La metteuse en scène ou le metteur en scène est, via sa compagnie, le producteur exécutif de son spectacle ou au moins coproducteur de son spectacle à hauteur de 50% minimum ;

— L’apport en nature de la compagnie est important ;

— Pour cette édition 2025, tous les évènements réalisés entre 2023 et 2025 peuvent concourir ;

— Un même spectacle peut être présenté deux fois à la sélection si son évolution est remarquable ou en cas de re-création ;

— Les actions culturelles menées autour du spectacle, les ateliers de théâtre dans les écoles ou le fait d’oeuvrer comme Clown à l’hôpital, par exemple, doivent être être signalés et comptent dans la décision de sélection.

Les catégories

Les Lauriers concernent toutes les personnes qui pratiquent un art du spectacle sur le territoire français en professionnel, décernent aussi un prix du spectacle amateur et récompensent les meilleures productions de spectacle vivant dans les catégories suivantes – toutes les disciplines sont représentées (artistiques et techniques), dont 11 qui n’existent nulle part ailleurs dans les récompenses françaises :

Lauriers de la Mise en scène • Lauriers du Texte de Théâtre • Lauriers de l’Adaptation théâtrale • Lauriers d’Interprétation féminine • Lauriers d’Interprétation masculine • Lauriers de la Scénographie • Lauriers de la Création Lumière • Lauriers de la Création des Costumes • Lauriers de la Création sonore et musicale • Lauriers de la Création vidéo • Lauriers de la Régie générale • Lauriers du Seul.e en scène • Lauriers du Spectacle Musical • Lauriers du Spectacle Jeune public • Lauriers de la Performance théâtrale • Lauriers du Spectacle de Rue • Lauriers du Spectacle de Marionnette • Lauriers du Spectacle de Cirque • Lauriers du Spectacle de Magie • Lauriers du Spectacle de Danse • Lauriers du Spectacle Amateur • Lauriers Spécial du Jury • Les Laurier d’Or • Les Lauriers d’Honneur • Grand Prix Barouf-EMS.

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« Maupassant Hors-Champ » de Laurent Leclerc

11 mai 2025 à 10:02

Après sa trilogie monumentale Les Naufragés de la Méduse (France-Sénégal), réunissant 32 interprètes sur deux continents — parmi lesquels Birane Ba et Catherine Salviat, sociétaire honoraire de la Comédie-Française — Laurent Leclerc revient avec une création radicalement différente. Plus légère, brute et débarrassée de tout artifice technologique, cette nouvelle forme mêle jeu, flamenco, chant lyrique et musique, en s’inspirant de la nouvelle Aux Champs de Maupassant.

Une immersion sensorielle entre théâtre, flamenco et chant lyrique, pour redécouvrir Maupassant au prisme du souffle, du rythme et de l’émotion incarnée.

« Maupassant Hors-Champ »
de Laurent Leclerc / Cie Barouf

avec
Karine HERROU GONZALEZ
danseuse flamenco, comédienne
Louise LECLERC
comédienne
Nati JAMES
danseuse flamenco, comédienne
Bastien SPITERI
comédien
Magali PALIÈS
chanteuse lyrique, comédienne
Isidoro FERNANDEZ ROMAN
percutions, palmas, chant
François ARIA
guitariste flamenco
en alternance avec :
Paul BUTTIN
et
Cristobal CORBEL
dramaturgie, adaptation, texte additionnel,
scénographie et mise en scène
Laurent LECLERC
création lumière et régie générale
Emmanuelle FAURE
chargée de presse & diffusion
Laurent LECLERC
Production Cie Barouf
Coréalisation Théâtre de l’Opprimé
Avec les soutiens de L’Arcal Cie Nationale de Théâtre lyrique, en résidence de création à L’Arcal et Lilas en scène Espace de création pour le spectacle vivant

Durée : 1h20

Du 21 au 25 mai 2025 à 20h30 (dimanche 17h)
Théâtre de l’Opprimé, 78 rue du Charolais, 75012 Paris

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Les Incrédules de Samuel Achache

11 mai 2025 à 10:21

De Samuel Achache, on connaît les collaborations avec Jeanne Candel – dont le célèbre Crocodile trompeur. On se souvient aussi de Songs avec Sébastien Daucé ou de son Concerto contre piano et orchestre créé avec son ensemble La Sourde.

Une femme reçoit un coup de téléphone qui lui annonce la mort de sa mère au moment même où celle-ci passe la porte. À partir de cette situation insensée, Samuel Achache, Sarah Le Picard, Florent Hubert et Antonin-Tri Hoang ont composé un opéra où l’invraisemblable le dispute au tragique.

Considérant que le doute fait vivre, le metteur en scène et sa bande regardent l’existence comme un mauvais polar que l’on continuerait à lire par curiosité. Habitués aux spectacles mêlant théâtre et musique, ils emploient ici les grands moyens : Les Incrédules accueille un orchestre en fosse de 52 musiciens, augmenté d’un saxophone, d’un accordéon, de percussions et d’un mystérieux instrument destiné à fabriquer de l’aléatoire musical.

Les Incrédules

Création à l’Opéra national de Lorraine le 18 juin 2025

Livret et dramaturgie Samuel Achache et Sarah Le Picard
en collaboration avec Margot Alexandre, Thibault Perriard et Julien Vella

Musique Florent Hubert et Antonin-Tri Hoang Orchestration Pierre-Antoine Badaroux
Nouvelle production Opéra national de Lorraine Coproduction Opéra national du Rhin
Orchestre de l’Opéra national de Lorraine
Direction musicale
Nicolas Chesneau

Assistanat à la direction musicale
William Le Sage

Mise en scène
Samuel Achache

Assistanat à la mise en scène
Chloé Kobuta

Dramaturgie
Julien Vella

Costumes
Pauline Kieffer

Scénographie
Lisa Navarro

Conception du miraclophone
Thibault Perriard

Lumières
César Godefroy

Soprano
Jeanne Mendoche

Mezzo soprano
Majdouline Zerari

Baryton
René Ramos Premier

Comédiennes
Margot Alexandre, Sarah Le Picard

Violon
Marie Lambert*

Violoncelle
Pierre Fourcade*

Clarinettes, saxophones
Antonin-Tri Hoang

Accordéon, bandonéon, comédien
Sébastien Innocenti

Percussions, guitare, comédien
Thibault Perriard

*artistes musiciens de l’Orchestre de l’Opéra national de Lorraine

Décors Atelier de décors de l’Opéra national du Rhin
Costumes Ateliers de l’Opéra national de Nancy-Lorraine

Production Opéra national de Lorraine
Coproduction Opéra national du Rhin
Avec le soutien de pour la 79e édition du Festival d’Avignon : Spedidam
Captation en partenariat avec ARTE

Durée 2h

du 18 au 24 juin 2025
Opéra national de Lorraine

du 22 au 25 juillet
Opéra du Grand Avignon, Festival d’Avignon
à 17h

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Manifête : plus de 400 enfants ouvrent la 30e édition du Festival de Marseille

11 mai 2025 à 10:30

Pour célébrer l’ouverture de cette édition anniversaire, près de 450 enfants et adolescent·es investiront le centre-ville de Marseille lors d’une grande manifestation dansée, le 12 juin, à 10h30, place du Général de Gaulle. Pensée par le Festival de Marseille en collaboration avec le Badaboum théâtre, cette manifestation unique sera chorégraphiée par Marina Gomes.

Cet ambitieux projet de création axé sur la sensibilisation aux droits culturels des enfants sera le fruit d’un travail d’ateliers mené toute l’année auprès de dix-sept classes d’élèves du CE2 à la 4ème. Les ateliers de réflexion, de danse et de création seront menés par des artistes (chorégraphes, danseur·ses, scénographe, musicien), des professionnels de la facilitation et des droits des enfants et des équipes pédagogiques.

Conçue par et pour ces jeunes, Manifête exprimera leurs sentiments, leurs désirs, leurs visions, leurs rêves. En participant activement à cet événement public, ils et elles s’approprieront l’espace urbain et découvriront le pouvoir de l’art pour s’exprimer et contribuer à la vie collective.

Pensée comme une célébration joyeuse des droits culturels des enfants, Manifête mettra en lumière la danse comme un outil de partage et de revendication, tout en leur ouvrant une voie vers l’émancipation citoyenne.

Un projet conçu et imaginé par le Festival de Marseille et le Badaboum théâtre.

Ce projet reçoit des financements spécifiques de la Ville de Marseille, du Ministère de la Culture – Direction régionale des affaires culturelles et du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône et le soutien de l’Académie d’Aix-Marseille et de Lieux Publics, centre national des arts de la rue et de l’espace public.

Avec le mécénat de la Fondation Voix.es Vues D’ailleurs.

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là-SEXTET de Pierre Pontvianne

11 mai 2025 à 10:40

En lisant le livre de Georges Didi-Huberman, Sentir le grisou, Pierre Pontvianne tombe sur cette phrase : « Il n’y a pas de meilleure ruse pour les catastrophes que l’apparente normalité du temps qui passe. » Elle sera le point de départ de là-SEXTET.

L’action se déroule dans l’épaisseur de l’instant, les matières chorégraphiques se diffusent et insufflent en nous quelque chose d’inéluctable. Les gestes glissent les uns dans les autres, le mouvement se déploie dans un interstice temporel qui se dilate. Chaque geste suspendu, chaque micro-mouvement peut devenir le prélude à une rupture. La danse dissimule ici un bouleversement à venir tout en en tissant patiemment la trame.

là-SEXTET
Chorégraphie et conception sonore : Pierre Pontvianne
Interprétation : Laura Frigato, Pierre Treille

Production : Compagnie PARC

Coproduction : Atelier de Paris / CDCN
Avec le soutien de RAMDAM, UN CENTRE d’ART, Ste-Foy-lès-Lyon ; Le Dôme Théâtre, Albertville ; Atelier de Paris / CDCN ; Cronstadt ; CND Lyon
La compagnie PARC est conventionnée par la Ville de Saint-Étienne, avec le soutien du Département Loire et la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes 2023-2025 et soutenue par la Région Auvergne-Rhône-Alpes en 2025.

12 juin 2025
Atelier de Paris dans le cadre de JUNE EVENTS

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Amazigh in situ de Filipe Lourenço

11 mai 2025 à 10:46

Comment faire dialoguer un geste ancestral avec les corps d’aujourd’hui ? Comment transmettre sans figer, réinventer sans effacer ? En s’inspirant de la danse amazighe ahidous, Filipe Lourenço explore son héritage comme une matière vivante, ouverte aux trajectoires singulières de celles et ceux qui la dansent.

Initié dès l’enfance aux danses du Maghreb et à la musique arabo-andalouse, Filipe Lourenço aborde les danses traditionnelles comme un héritage à réinventer. Dans sa nouvelle création, il revient à l’ahidous, danse collective des tribus berbères du Moyen-Atlas, accompagnée de chants et de percussions, pratiquée lors de fêtes, de mariages ou de rituels. En s’appuyant sur cette forme ancestrale, le chorégraphe transforme cette tradition en espace de création, d’émancipation et d’écoute collective, où chaque interprète convoque sa mémoire intime pour habiter la danse, abordant la tradition non pas comme un monument figé, mais comme une matière vivante, traversée de tensions, d’élans et de formes encore à rêver.

Amazigh in situ
Chorégraphie Filipe Lourenço
Assistante Deborah Lary
Interprètes danseurs Kerem Gelebek, Youness Aboulakoul, Mithkal Alzghair, Ema Bertaud, Alice Lada
Régie Générale (préparation des dates) François Michaudel
Régie Lumière en cours
Régie Son Jean-Philippe Borgogno

Production et coproduction Théâtre de Corbeil-Essonnes, L’Agora – Scène nationale de l’Essonne à Évry, Théâtre d’Orléans scène nationale, Théâtre Louis Aragon – scène conventionnée, Art et Création Danse à Tremblay-en-France, Espaces Pluriels scène conventionnée, Art et Création Danse à Pau, Opéra De Limoges – Maison des Arts de la Danse, Maison de la Culture de Bourges scène nationale, L’Arc scène nationale du Creusot

La Compagnie Filipe Lourenço / Plan-K est conventionnée par le Ministère de la Culture, et soutenue par l’ONDA, l’ADAMI, la SPEDIDAM, l’Institut Français, le CND – Centre national de la Danse.

12 juin 2025 à 20h
Théâtre L’Échangeur – Cie Public Chéri • Bagnolet dans le cadre des RCI93

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Les amours de la pieuvre de Rebecca Journo

11 mai 2025 à 10:53

Papilles et ventouses, langue et tentacules : Rébecca Journo tend ici un parallèle téméraire en écrivant une composition dansée qui évoque le fascinant animal marin qu’est la pieuvre, dans son caractère érotique et étrange à la fois. En référence au courant artistique japonais de l’ero guro, qui mélange les genres de l’érotisme, de l’horreur et du grotesque, Rébecca Journo conçoit un espace chorégraphique singulier, un collage d’imaginaires à l’endroit du fantasme, du rêve et du cauchemar.

La langue, organe du goût, implique tout un panel de sensations gustatives dans lequel puisent abondamment la partition chorégraphique et l’esthétique psychédélique. Pour donner à entendre de près les textures visqueuses et aqueuses, le son et le mouvement corporel interagissent en direct ; il y a là comme un concert organique, une plongée acoustique à l’intérieur des corps. Dans ce laboratoire de réactions physiques et sonores, le public assiste à l’émergence d’un geste chorégraphique et musical qui joue de l’ambiguïté entre plaisir et dégoût, poésie et monstruosité.

Les amours de la pieuvre
Conception et chorégraphie : Rebecca Journo
Conception et création sonore : Mathieu Bonnafous
Recherche, création et performance : Véronique Lemonnier, Mathieu Bonnafous, Jules Bourret, Rebecca Journo
Création costumes : Coline Ploquin
Scénographie et accessoire : Rebecca Journo, Véronique Lemonnier, Jules Bourret
Construction des objets et mise en lumière : Jules Bourret
Collaboration artistique et regard/oreille extérieur : Raphaëlle Latini
Travail vocal : Valérie Joly
Fabrication accessoires métal :Florent Seffar
Régie général : Véronique Lemonnier
Production
Production : La Pieuvre
Coproduction et soutiens : L’échangeur – CDCN Hauts-de-France ; KLAP – Maison pour la danse ; micadanses-Paris ; Théâtre Le Colombier, Bagnolet ; Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis ; Laboratoire Chorégraphique de Reims ; La Fileuse – Friche artistique ; Le Regard du Cygne ; Lisière, lieu de création artistique ; Théâtre Auditorium Poitiers, Scène nationale ; La Pop
Partenaires institutionnels : DRAC Île-de-France, Région Île-de-France, Département de la Seine Saint Denis
Soutiens : La Briqueterie CDCN du Val de Marne ; Centre des Arts – Enghien les Bains ; CENTQUATRE-Paris
Avec le soutien de la Caisse des Dépôts.

12 juin 2025 à 21h
Atelier de Paris dans le cadre de JUNE EVENTS

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Untold de Jordan Beal & Yaël Réunif

11 mai 2025 à 10:56

Untold naît d’une volonté de questionner les rapports entre deux pratiques, deux écritures, deux présences scéniques. Comment habiter ensemble un espace sans hiérarchie, sans fusion, mais dans une écoute constante, poreuse, mouvante ? Pour cela, la chorégraphe Yaël Réunif et le compositeur Jordan Beal renouent avec l’élémentaire : le rythme comme point d’ancrage, la percussion comme langue première, le chaos comme point de départ.

À la frontière de leurs disciplines, iels cherchent une zone de contact, un lieu d’équilibre fragile, où la danse et la musique ne se répondent pas mais s’écoutent. Chaque geste et chaque son deviennent une tentative de lien, un fil tendu sur lequel il faut bâtir, renoncer, puis recommencer. Il s’agit de construire sans se dissoudre, d’interpréter l’autre sans l’absorber, de coexister sans renoncer, en s’appuyant sur l’improvisation comme moteur du dialogue, un terrain instable où tout se compose au présent. Untold est un lieu de passage, un territoire en friction, une pièce à deux voix où l’Autre donne la mesure.

Untold
Compositeur-interprète Jordan Beal
Chorégraphe-interprète Yaël Réunif

Production Compagnie Premier Mouvement
Coproduction Tropiques Atrium scène nationale, CNDC d’Angers, Malandain Ballet Biarritz, Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis
Avec le soutien et accueil en résidence de la DAC de Martinique, le CN D de Pantin, le Dispostif Récif – Karukera Ballet, la Bergerie de Soffin

12 juin 2025 à 20h
Théâtre L’Échangeur – Cie Public Chéri • Bagnolet
Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis

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Lo Faunal de Pol Jiménez

11 mai 2025 à 11:02
Lo Faunal de Pol Jiménez

© Christian Bertrand

Mi-animal mi-humain, ni tout à fait l’un ni tout à fait l’autre, le faune est Pol Jiménez et inversement, dans une vision très personnelle du héros mythologique, rêveur, joueur de flûte… Sa performance transcende L’Après-midi d’un faune, ce poème de l’illusion heureuse dans un savant canevas de danses espagnoles traditionnelles et folkloriques.

Le poème pastoral de Stéphane Mallarmé et le ballet de Vaslav Nijinsky sur l’œuvre symphonique de Debussy inspirent à Pol Jiménez un solo débordant de vie qui puise dans les racines et les outils de la danse espagnole – le folklore, l’école de boléro, la danse stylisée, le flamenco – matière à inventer un corps nouveau. Ni femme ni homme, fruit d’une réflexion et d’une contextualisation qui lui ont permis de créer une inter-espèce en constante hybridation, libérée des codes de représentation classique. Gainé de blanc, silhouette longiligne, il s’élance dans une exploration de mouvements allant de l’état de rêverie à la cavalcade effrénée sur une partition musicale pareille « à une rocailleuse montagne sonore » signée Jaume Clotet. Tout entier focalisé sur son énergie, dans les postures, les cambrures, les arrêts sur image, les coupures, et les castagnettes dont il joue avec une virtuosité sans égale. Figure marquante de la jeune génération catalane, Pol Jiménez trace une voie singulière entre les styles et les écritures. Avec Lo Faunal, son intérêt pour l’identité se développe et s’approfondit plus encore en l’inscrivant « dans une entité en construction entre l’humain et l’animal, entre le réel et l’imaginaire ».

Lo Faunal de Pol Jiménez

Réalisation et chorégraphie : Bruno Ramri

Chorégraphie et interprétation : Pol Jiménez

Composition et collage musical : Jaume Clotet

Éclairage : Lucas Tornero

Conception des costumes : Maria Monseny

Confection des costumes : Brodats Paquita

Espace scénique : Bruno Ramri, Maria Monseny

Conception graphique : Sergi Mayench

Distribution : Patty Maestre

Mastérisation : Gerard Porqueres

Production et coproduction : Pol Jiménez et Obrador d’arrel de la Fira Mediterrània de Manresa, Bourse de recherche pour la recherche et l’innovation dans les domaines des arts visuels, de l’architecture et du design, des arts du spectacle, de la musique et de la réflexion de la Generalitat de Catalunya

Espaces de création : Centre civique de la Barceloneta, La Tacones, la Capitana

Remerciements : Montse Colomé, Guillem Jiménez, Fernando López, Meritxell Martín et Esbart Sant Martí de Barcelona

Durée 26 minutes

Festival de Marseille 2025

Vendredi 13 juin 2025
18:30 Lieu à confirmer à proximité du Ballet national de Marseille (entrée libre sans réservation)
21:30 Studio 1 (entrée libre sur réservation)

Samedi 14 juin
18:30 Lieu à confirmer à proximité du Ballet national de Marseille (entrée libre sans réservation)
21:30 Studio 1 (entrée libre sur réservation)

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Les Surgissements de Yann Lheureux

11 mai 2025 à 11:09
Les Surgissements de Yann Lheureux

photo Alain Scherer

Avec Les Surgissements, chaque danseur ou danseuse de la compagnie Yann Lheureux vous propose sur rendez-vous une danse créée pour vous dans un lieu de votre choix. Un moment unique !

Venez assister à une performance dansée en solo, une rencontre en tête à tête avec un danseur ou une danseuse. Il vous suffit de prendre un rendez-vous en proposant un lieu et un horaire et un surgissement vous y attendra. Un·e interprète de la compagnie Yann Lheureux vous offrira alors une danse qui entremêle écriture et improvisation, s’emparant du lieu que vous aurez choisi. Ainsi, dans la ville une myriade de rencontres émergera, nouant ainsi un dialogue poétique avec un territoire et ses habitant·e·s.

Conception et chorégraphie Yann Lheureux
Interprétation Christophe Brombin, Thomas Esnoult-Martinelli, Camille Lericolais, Anaïs Pensé et Benjamin Tricha Collaborations Luc Gwiazdzinski, Géographe-Urbaniste et Al Sticking, Plasticien urbain
Administration de production Hélène Sorin

Production Cie Yann Lheureux
Le Cratère, Scène Nationale d’Alès (30), Théâtre Le Sillon, Scène conventionnée Art en Territoire (34) et la Ville de Paulhan (34), Salle Georges Brassens – Commune des Avirons (97), Arts Fabrik, Combaillaux (34), Maison du Parc National et de la Vallée, Luz-Saint Sauveur (65), L’Atelline, lieu d’activation Art et Espace public, Juvignac (34) et Résidence d’Artistes / Conseil Départemental de l’Aveyron (12)
Avec le soutien de la Région Occitanie, de Montpellier Méditerranée Métropole et de la ville de Montpellier. Être en scène – Compagnie Yann Lheureux est conventionnée par la Drac Occitanie.

mercredi 4 juin 2025 à 11h00
Dans toute la ville d’Uzès
La maison danse Uzès

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Danser Ensemble d’Alice Davazoglou

11 mai 2025 à 11:21
Danser Ensemble d'Alice Davazoglou

© L’échangeur-CDCN

Alice Davazoglou réunit sur scène huit interprètes d’envergure pour une pièce qui célèbre la diversité, la joie de danser et nous touche en plein cœur !.

Alice Davazoglou, chorégraphe porteuse de trisomie 21, est passionnée par la danse. Après avoir dansé comme interprète dans plusieurs pièces, elle fait le constat que « ce sont toujours des chorégraphes non-handicaps qui font danser les personnes avec un handicap. Pourquoi pas l’inverse ? ». Elle réunit alors dix chorégraphes (huit à Uzès) qui ont marqué son parcours de danseuse et qui deviennent cette fois ses interprètes. Pour créer ce spectacle, elle s’est inspirée de son livre Je suis Alice Davazoglou, je suis trisomique normale mais ordinaire. Danser Ensemble est une invitation à réfléchir sur l’inclusion et la place de chacun·e dans la création artistique, en célébrant les différences, la richesse de chaque corps et le plaisir de la danse.

Danser Ensemble
Chorégraphie et mise en scène Alice Davazoglou assistée de Marion Gaben & Mélanie Giffard
Interprètes Gaëlle Bourges, Lou Cantor, Bruce Chiefare, Nathalie Hervé, Marc Lacourt, Bérénice Legrand, Xavier Lot, Béatrice Massin, Mickaël Phelippeau, Alban Richard
Création lumière Abigaïl Fowler
Régie générale Joris Valet
Régie son Laurent Dumoulin
Aide musicale pour le duo de Nathalie Hervé et Gaëlle Bourges XtroniK a.k.a Stéphane Monteiro
Création capsules vidéo Thibaut Ras
Audiodescription vidéo Valérie Castan
Montage capsules vidéos Cécile Février
Audio-relecture vidéos Nima Askar
Soutien à la production Audrey Jardin & Elisabeth Lamy du bureau Les Sémillantes
Production, diffusion : Bénédicte Duchêne

Production Association A Ciel Ouvert, accompagnée du bureau d’accompagnement Les Sémillantes
Coproductions L’échangeur CDCN Hauts-de-France, Les Rencontres Chorégraphiques en Seine-Saint-Denis (93), CN D Centre National de la Danse à Pantin (93), Le Carreau du Temple à Paris (75), La Maison Danse CDCN Uzès Gard Occitanie (30), Le Phare, Centre chorégraphique national du Havre Normandie / direction Fouad Boussouf, dans le cadre du dispositif Accueil-Studio (76), Le Quartz, Scène Nationale de Brest (29), Fonds d’aide pour les arts vivants responsables (FAAR), Anis Gras – le lieu de l’Autre, Pôle Arts & Handicaps du Val-de-Marne (94)
Soutiens La Maison des Métallos à Paris (75), Le Centre National pour la Création Adaptée à Morlaix (29), L’ESCAL à Laon (02), l’INSPÉ à Laon (02), le Triangle, Cité de la danse – Rennes (35), la Ville de Laon (02)

Danser Ensemble a reçu le soutien de la Direction Générale de la Création Artistique, délégation Danse du Ministère de la Culture, de la DRAC Hauts-de-France, de la région Hauts-de-France, du département de l’Aisne, et du Fond de Développement de la Vie Associative (FDVA). Le projet bénéficie du soutien du Mécénat Danse de la Caisse des Dépôts et du Fond Haplotès.

jeudi 5 juin 2025 à 19h30
Festival Uzes Danse

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This is la mort de Zoé Lakhnati

11 mai 2025 à 11:25

This is la mort de Zoé Lakhnati

Un solo audacieux où Zoé Lakhnati fait danser des personnages, entre fiction et réalité, en déconstruisant les figures de la virilité et de l’éternel héros.

Zoé Lakhnati apparaît en armure, chevalière improbable comme surgie du Moyen-Âge. Peu à peu, elle dévoile ses costumes, laissant apparaître des images dramatiques, tragiques et théâtralisées. Pour This is la mort, elle s’est intéressée aux représentations de personnages de fiction au moment de leur mort dans l’histoire de l’art et la pop culture. Se mettant en scène « comme un enfant qui joue à mourir », elle cherche, avec le glitch ou le morphing, la friction, la tension et le bug des différentes identités. Un solo tragicomique qui « fait valdinguer les représentations viriles et bodybuildées* » qui sera présenté pour la première fois en lumière du jour.

This is la mort
Chorégraphie et interprétation Zoé Lakhnati
Musique Macarena Bielski López
Dramaturgie Antoine Dupuy Larbre
Création costume Constance Tabourga
Création lumière Alice Panziera
Regard extérieur et assistanat chorégraphique Philomène Jander
Avec les voix de Céleste Brunnquell et Suzanne de Baecque

Coproductions Charleroi Danse, Les Halles de Schaerbeek, Bruxelles, La Halle Tropisme / programme IMMERSION Montpellier, Compagnie MM, Ménagerie de verre, AtelierSi (dans le cadre du Nouveau Grand Tour en Italie avec l’Institut Français), Réseau Danse Occitanie (au titre de l’aide à la production / création)

Soutiens Drac Occitanie (aide à la création), BUDAkunstcentrum Courtrai, La Briqueterie-CDCN du Val-de-Marne (résidence en simple prêt),
De l’Impertinence – Laboratoire artistique et culturel •
Artiste associée à la Ménagerie de verre (2024–2025), Zoé Lakhnati est lauréate 2024 du Fonds régional pour les talents émergents (FoRTE) financé par la région Île-de-France

Remerciements P.A.R.T.S-Génération XIII, Gaïa Debuchy, Dora Pentchev, Emilie Dezeuze, David Le Borgne • Spectacle créé le 13 décembre 2024 à la Raffinerie – Charleroi danse, Bruxelles.

Durée 40 minutes

vendredi 6 juin 2025 à 18h15
Rendez-vous place aux herbes, devant le n°4
Festival Uzès Danse

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Vivace d’Alban Richard

11 mai 2025 à 11:34
Anthony Barreri et Yannick Hugron dans Vivace d'Alban Richard

© Agathe Poupeney

Vivace entraîne deux interprètes sur les rythmes du Madison, de la pop ou de l’électro. Portés par une pulsation vitale, ils nous transmettent leur énergie et leur irrésistible envie de danser.

Vivace commence par un Madison, cette danse enjouée et collective, familière des soirées. Mais la suite réserve bien des surprises : sur des compositions musicales variées — entre pop, baroque et électro à haute énergie — la chorégraphie nous emmène dans une traversée musicale et corporelle surprenante. Le terme ‘Vivace’ fait référence à un tempo rapide en musique, mais il désigne aussi des espèces végétales capables de s’adapter et de persister face aux défis. « Envahis par le rythme et la pulsion, les danseurs deviennent les corps vivaces d’un nouveau genre, tout en vitalité, acharnement, et persistance.* » Nul doute qu’ils vous donneront à votre tour envie de danser !

*Nathalie Yokel

Vivace
Conception, chorégraphie, lumières Alban Richard
Créé en collaboration avec les interprètes Anthony Barreri, Yannick Hugron
Interprétation Anthony Barrreri, Constance Diard
Musique Playlist d’extraits de musique allant du baroque à la pop, des musiques traditionnelles à la musique électro et dont la pulsation varie de 132 à 170 battements par minute
Réalisation du dispositif lumineux Enrique Gomez
Vêtements Christelle Barré
Assistanat chorégraphique Daphné Mauger
Conseil en analyse fonctionnelle du corps dans le mouvement dansé Nathalie Schulmann
Régie Florent Beauruelle
Production déléguée Centre Chorégraphique National de Caen en Normandie

Coproduction Département de la Manche
Avec le soutien de la Communauté d’agglomération Mont-Saint-Michel – Normandie
Cette création a bénéficié du dispositif du Département de la Manche « Résidence d’artistes dans les établissements d’enseignements artistiques »

Le centre chorégraphique national de Caen en Normandie est subventionné par le Ministère de la Culture – DRAC Normandie, la Région Normandie, la Ville de Caen, le Département du Calvados, le Département de la Manche et le Département de l’Orne. Il reçoit l’aide de l’Institut Français pour certaines de ses tournées à l’étranger.

8 juin 2025
Scène des marronniers, Uzès, Festival La Maison Danse, avec CDCN Uzès Gard-Occitanie,

13 juillet 2025
Place des Halles, Grenoble, avec le CCN Grenoble

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Un Monde-en-train-de-se-faire de Simon Le Borgne et Antonin Monié

11 mai 2025 à 11:39

© Zacharie Elia et David Le Borgne

Un Monde-en-train-de-se-faire est une déambulation chorégraphique au cœur de la nature. C’est une échappée, un appel à la contemplation, une invitation à faire résonner en nous une autre relation à la nature.

Simon Le Borgne et Antonin Monié ont tous deux dansé à l’Opéra de Paris et se connaissent bien. Dans ce projet de « déambulation chorégraphique », ils investissent des espaces naturels pendant plusieurs jours avant de créer une performance qui résonne avec l’histoire et le rythme du lieu. Ils se laissent d’abord guider par l’esprit du lieu avant de s’y fondre. En amenant la danse ailleurs, ils cherchent à raviver les sens, élargir les perceptions et créer un dialogue entre l’espace et les corps, mêlant douceur et confrontation entre le sauvage et le domestique. Une invitation à quitter la ville et écouter ce qui nous entoure.

Un Monde-en-train-de-se-faire
Conception, Chorégraphie et interprétation Simon Le Borgne et Antonin Monié
Assistante à la création Julie Bodet
Productions Compagnie SLB

Crédits photos David Le Borgne et Zacharie Ellia

Soutiens Laboratoire culturel et artistique De l’Impertinence, Espace Pasolini

dimanche 8 juin 2025 à 16h00
Rendez-vous Promenade des Marronniers
Festival Uzès La Maison Danse

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IN COMUNE de Ambra Senatore

11 mai 2025 à 11:49

© Laurent Philippe

Dans cette création sur le vivre ensemble, Ambra Senatore poursuit son exploration des relations humaines en se penchant cette fois sur la réitération des comportements essentiels à la survie de toute espèce vivante, y compris la nôtre. Une répétition qui devient motif chorégraphique à voir avec délicatesse les joies, les faiblesses, les craintes et les extravagances humaines. Le spectateur, loin d’être un simple témoin, est inclus dans cette « polis » dansante, partageant ainsi l’expérience collective.

IN COMUNE
Chorégraphie Ambra Senatore avec la complicité des interprètes
Sur scène Youness Aboulakoul / Philippe Lebhar, Pauline Bigot, Pieradolfo Ciulli, Matthieu Coulon Faudemer / Louis Chevalier, Lee Davern, Olimpia Fortuni, Chandra Grangean, Romual Kabore, Alice Lada, Antoine Roux-Briffaud, Marie Rual, Ambra Senatore
Musique originale Jonathan Kingsley Seilman
Création son Jonathan Kingsley Seilman avec les musiques adaptées de L. V. Beethoven (Sonate n°14 « au Clair de lune » Op. 27 n°2 III. Presto Agitato), de W. A. Mozart (Messe de Requiem en ré mineur K.626), de F. Schubert (Sérénade D. 957)
Lumières Fausto Bonvini
Assistant (dans le cadre du dispositif Compagnonnage) Cédric Marchais
Costumes Fanny Brouste
Régie plateau Bruno Fradet
Production CCN de Nantes

Remerciements à Caterina Basso, Claudia Catarzi, Louis Chevalier, Andrea Moufounda, Andrea Roncaglione, Barbara Schlittler, Sveva Scognamiglio

Coproduction Théâtre de la Ville de Paris ; Le Théâtre, scène nationale de Saint-Nazaire ; le Lieu Unique, scène nationale de Nantes ; DSN, scène nationale de Dieppe

Création le 13 janvier 2023 au Théâtre de Saint Nazaire, Scène Nationale.
Le Centre Chorégraphique National de Nantes est subventionné par l’État – Préfet de la région Pays de la Loire – Direction Régionale des Affaires Culturelles, la Ville de Nantes et le Département de Loire- Atlantique.

3 juin
Théâtre de Nîmes

5 juin
Théâtre Molière, scène nationale Archipel de Thau, Sète

8 juin
l’Ombrière – Festival La Maison Danse CDCN, Uzès

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Ravages/Collages de Solal Mariotte & Lucas Messler

11 mai 2025 à 11:54
Solal Mariotte

© Duy-Laurent Tran

Ravages/Collages est un dialogue entre le batteur Lucas Messler et le danseur Solal Mariotte. Sous forme de battle, ils revisitent le breakdance, explorant sa force et sa tendresse, invitant fragilité et sensualité sur le plateau.

Formé d’abord au breakdance, Solal Mariotte entre au Conservatoire d’Annecy puis à l’école de danse bruxelloise d’Anne Teresa de Keersmaeker, P.A.R.T.S, avant d’intégrer la compagnie Rosas. Dans Ravages/Collages, sa première pièce, il souhaite revenir sur ce qui lui reste de sa formation de danseur de breakdance, discipline encore largement dominée par des hommes et imprégnée de codes virilistes. Sans renier les valeurs positives et la force de cette danse, le danseur dévoile sa fragilité, sa douceur, sa tendresse et sa sensualité et bouscule les codes pour une danse plus libre.

Ravages/Collages
Conception, chorégraphie et interprétation Solal Mariotte
Live musique Lucas Messler
Costume Chiara Mazzarolo
Remerciement Béatrice Wegnez, Jean-Luc Plouvier, Rosas et Ictus

durée 40 minutes

dimanche 8 juin 2025 à 19h00
Scène des Marronniers
Festival Uzès, La Maison danse

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Feijoada de Calixto Neto

11 mai 2025 à 12:02
Feijoada de Calixto Neto

photo Raoul Gilibert

Objet de controverses passionnées, la feijoada est un symbole hautement politique de la gastronomie brésilienne. Dans cette œuvre choré-gastronomique, Calixto Neto revient sur l’origine de la recette composée à partir des restes des maîtres et issue de la cuisine des personnes mises en esclavage… Des questions émergent : quelles sont les chairs les moins onéreuses ? Quels sont les corps frappés par l’inégalité ? Sans imposer de réponse, Calixto et ses complices proposent un cadre : être ensemble, danser ensemble, manger ensemble, manger cette histoire, célébrer cet instant.

Une feijoada sera partagée avec le public à l’issue de la représentation.

Feijoada
Chorégraphie – Calixto Neto
Assistance – Ana Laura Nascimento
Direction Musicale – Yure Romão
Interprétation – Calixto Neto, Ana Laura Nascimento, Yure Romão, Lili Nascimento, Menandro Fernandes, Lizz Marchi, Kayode Encarnação, Silex Silence, Shereya
Direction Technique et lumières – Beatriz Kaysel
Costumes – Annie Melza Tiburce
Régie son: Marie Mouslouhouddine
Chef.fe de cuisine – Mariele Gois
Production, administration & diffusion : Julie Le Gall
Production déléguée lors de la création : Festival d’Automne à Paris et à partir de 2022 : VOA – Calixto Neto
Coproduction: Festival d’Automne à Paris, le Centquatre Paris et Passages Transfestival Metz.

Programmation dans le cadre du Pavillon Jardin Atlantique imaginé par Calixto Neto, La Commune CDN et les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis

13 et 14 juin 2025
La Commune – CDN • Aubervilliers
dans le cadre des Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis

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Reçu aujourd’hui — 12 mai 2025Sceneweb

Soir de Première avec Vincent Winterhalter

12 mai 2025 à 06:00
Vincent Winterhalter

Photo Marie-Hélène Roux

Avec plus d’une cinquantaine de pièces à son actif, Vincent Winterhalter a joué dans de grosses productions du théâtre public sous la direction de Georges Lavaudant, Jacques Nichet, Jorge Lavelli, Gildas Bourdet, Hélène Vincent, Patrick Pineau, Jacques Vincey, Didier Bezace, Stuart Seide et Macha Makeïeff. En 2022, Olivier Brunhes le met en scène dans Tout l’univers. Il sera, à partir du lundi 12 mai, face à Serge Hazanavicius dans Wonnangatta d’Angus Cerini, la nouvelle création de Jacques Vincey présentée aux Plateaux Sauvages, à Paris.

Avez-vous le trac les soirs de première ?

Le trac, ce n’est pas clair pour moi… La première est une représentation unique, très particulière, parce que c’est un rendez-vous de longue date. Après, il y a la suite de l’exploitation, mais le projet se cristallise autour de ce jour-là. C’est le premier rendez-vous, le jour de livraison. C’est très émouvant. Comme me l’a dit l’un de mes fils, à 6 ans : « Le trac, c’est quand on se dit que ça va bien se passer ». J’aime bien cette idée du doute.

Comment passez-vous votre journée avant une première ?

Cela pourrait ressembler à la journée d’anniversaire d’un gamin qui sait que la fête est organisée le soir : attente, fébrilité, excitation.

Avez-vous des habitudes ou superstitions avant d’entrer en scène ?

Pas spécialement. Chaque aventure vient avec son lot de nouveaux rendez-vous ou nouvelles habitudes. Cependant, j’aime arriver assez tard, mais suffisamment tôt pour prendre le temps d’un café et d’une cigarette dans un bar proche du théâtre, histoire de casser la journée et de saluer ensuite tous mes camarades, avant de mettre mes habits de lumière.

Première fois où vous vous êtes dit : « Je veux faire ce métier » ?

Je suis fils d’acteur, un enfant de la balle, comme on dit. L’idée de faire ce métier n’était donc pas révolutionnaire. La question a été de m’assurer qu’elle était mienne et pas le fruit d’un héritage. J’ai eu la confirmation que j’étais sur mon chemin la première fois que j’ai passé une scène devant quelqu’un.

Premier bide ?

Un spectacle d’improvisation, à 22 ans. Nous étions plusieurs, mais il y avait un moment où j’étais seul en scène et devais inventer une aventure… Mon histoire était mal engagée. Têtu, j’ai décidé de continuer jusqu’à ce que ça prenne. Ça a été long, ça n’a jamais pris. Grand moment de solitude.

Première ovation ?

Dans Ondine de Giraudoux, mis en scène par François Rancillac au Théâtre du Peuple de Bussang, puis à l’Athénée Théâtre Louis Jouvet, à Paris. Je jouais le chevalier, le rôle créé par Louis Jouvet, justement. Je rentrais sur le plateau à cheval. Un rêve de gamin. « Le cheval, comme chacun sait, est la part la plus importante du chevalier ».

Premier fou rire ?

Je suis malheureusement (parce qu’ils me terrorisent) assez sujet aux fous rires. Me vient le souvenir de Polyeucte, où je jouais le rôle-titre. Jacques Charby, qui incarnait le gouverneur romain en Arménie, devait dire à sa fille Pauline : « …que ton songe / En d’étranges frayeurs ainsi que toi me plonge ! » ; et ça a donné : « …que ton songe / ainsi que toi me plonge ». Enfer !

Premières larmes en tant que spectateur ?

De belles larmes lors du premier concert de piano de mes enfants.

Première mise à nu ?

Je crois que c’était au moment de la première récitation d’un poème ou d’une fable à l’école primaire.

Première fois sur scène avec une idole ?

J’ai tendance à idolâtrer mes camarades de jeu, alors c’est tous les soirs de représentation.

Première interview ?

C’est une bonne question. Il eût fallu la poser à feu ma grand-mère qui s’intéressait plus à mon parcours que moi.

Premier coup de cœur ?

Elle s’appelait Sandra, et j’avais 6 ans. Autrement, peut-être Le Mahabharata, mis en scène par Peter Brook aux Bouffes du Nord, dans un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.

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