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Reçu hier — 7 mai 2025

Un livre pour fêter les 20 ans du golf de Carhaix

En 2025, le golf de Carhaix fête ses 20 ans et l’aboutissement d’un projet sportif, économique et environnemental. Ce qui méritait bien un livre !

Dirigeant de Prigent environnement, qui gère le golfe de Carhaix, Claude Prigent explique qu’« il est important d’écrire des histoires économiques et humaines. Cela illustre le fait que tout projet peut s’avérer long à mettre en œuvre ». La rédaction a été confiée à Kristian Guyonvarc’h, auteur de plusieurs biographies et histoires d’entreprises. « Cela a été l’occasion de découvrir un monde que je ne connaissais pas, confie-t-il. On a tous des préjugés, notamment sur le fait qu’il peut s’agir d’un sport élitiste. Ce qui n’est pas du tout le cas. C’est au contraire une activité très populaire dans certains pays, particulièrement en Écosse où le golf a été inventé. »

Pour ce faire, l’auteur a rencontré les différents salariés, mais également les joueurs qui animent ce golf de neuf trous. « C’est une aventure collective, insiste Claude Prigent. C’est un golf de territoire. On a voulu faire quelque chose en centre Bretagne, pas sur le littoral. » L’équipement se distingue également par sa démarche écologiste. « On est à zéro phyto depuis 2017, indique Claude Prigent. On privilégie le traitement mécanique. » « Ils ont fait le choix d’utiliser de l’argile locale, insiste Kristian Guyonvarc’h, pour étanchéifier le plan d’eau. On voit d’ailleurs que les batraciens se sont installés ici et qu’ils s’y plaisent bien ! »

Enraciné et intergénérationnel

Autre point fort du golf de Carhaix : son rapport à la culture locale. « Chacun des trous possède un nom en breton, souligne Kristian Guyonvarc’h. C’est une autre marque de respect du territoire. » Le golf se veut aussi intergénérationnel, avec des pratiquants allant de 7 ans… à bien plus de 77 ans. « C’est une activité physique qu’on peut pratiquer à tout âge, estime Claude Prigent. Cela maintient en forme lorsqu’on prend de l’âge. On peut aussi commencer à n’importe quelle période de la vie. » Avant de plaisanter : « Le seul inconvénient, c’est que c’est addictif ! »

Le projet a mis 20 ans pour se concrétiser. Il est arrivé en 2005 dans la vallée de l’Hyères, non loin du centre-ville de Carhaix. Depuis 2009, il compte neuf trous, et, depuis 2023, il possède une retenue d’eau. Aujourd’hui, le parcours est arrivé à maturité, sur plus de 1.600 mètres. Il en prend de 1 h 30 à deux heures pour pratiquer. Avec 140 joueurs inscrits, le golf de Carhaix espère attirer de nouveaux pratiquants, ce qui passe notamment par son école.

En attendant, on peut découvrir le livre de Kristian Guyonvarc’h, dans l’agréable club-house. Le texte est servi par une iconographie de qualité.

Kristian Guyonvarc’h, Carhaix golf, 20 ans d’un parcours audacieux, 80 pages.

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Le manuscrit de Locmaria exposé à Landévennec les 10 et 11 mai

C’est un document exceptionnel pour l’histoire de la Bretagne qui va être exposé, les 10 et 11 mai, au musée de l’ancienne abbaye de Landévennec. C’est en effet la première fois depuis son rachat, l’année dernière, que le manuscrit de Locmaria revient à la pointe Bretagne. Acquis lors d’une vente aux enchères à Londres, ce manuscrit était auparavant conservé en Norvège ; c’est aujourd’hui la médiathèque de Rennes qui en assure la conservation.

« Sur les 150 manuscrits bretons de la période féodale, très peu sont conservés en Bretagne, souligne Bernard Hulin, qui vient de quitter ses fonctions de conservateur du musée de Landévennec. C’est un témoignage très intéressant sur la vie intellectuelle en Cornouaille après l’an mille. À l’époque, les monastères, comme celui de Locmaria, sont des centres intellectuels très importants. »

Il s’agit d’un évangile de Marc, destiné à la bibliothèque de ce couvent de femmes. Il comporte également des commentaires de Bède le Vénérable, un classique à l’époque. « On y trouve des indications sur l’éducation et l’édification des moniales, explique Guénolé Ridoux, chargé des expositions. Le texte est en latin, mais en marge, on trouve des gloses en breton. Cela nous renseigne sur la langue. » « À l’époque, le breton est une langue de culture et d’échanges ; c’est une langue d’intellectuels », souligne Bernard Hulin.

Synthèse

Étudié par une équipe de spécialistes, dirigés par Julien Bachelier de l’université de Bretagne occidentale, ce manuscrit fait également l’objet d’une publication aux éditions Noir et Blanc. Elle comporte plusieurs articles passionnants sur la Bretagne du début de l’époque féodale, mais également sur ces relations avec les abbayes des îles Britanniques.

Plus d’informations sur le site du musée de l’abbaye de Landévennec.

Une rencontre avec les auteurs est prévue le samedi 10 mai, ainsi qu’une projection du film Le Nom de la Rose et des reconstitutions historiques.

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