Vue lecture

Urne en tournée en France en septembre 2025

Après plusieurs passages remarqués en première partie ces deux dernières années, le trio britannique de sludge / prog metal Urne sera en tête d'affiche sur quatre dates françaises à la rentrée.  

Que ce soit sur les récentes tournées de Kvelertak (début 2025) ou Avatar l'an dernier, les prestations puissantes de Urne avaient fait forte impression. Le groupe composé de Joe Nally (basse, chant), James Cook (batterie) et Angus Neyra (guitare) sera de retour, cette fois en headliner, dès septembre. De quoi, peut-être, présenter au public le successeur de l'excellent A Feast on Sorrow, son deuxième opus sorti mi-2023. Les fans français retrouveront Urne :

  • le 19 septembre 2025 à Paris (La Maroquinerie)
  • le 20 septembre 2025 à Lille (Le Grand Mix)
  • le 22 septembre 2025 à Toulouse (Le Grand Rex)
  • le 23 septembre 2025 à Lyon (Transbordeur Club)

La billetterie pour ces concerts, proposés par Live Nation, ouvrira ce mercredi 7 mai à 10h.

  •  

Avatar : deux dates françaises début 2026

Les infatigables Suédois, qui s'apprêtent à partir en tournée des arenas en ouverture de Iron Maiden, viennent d'annoncer une grande tournée européenne en tête d'affiche en début d'année prochaine, qui fera halte en France à Paris et Lyon. 

Il y a un peu plus d'un an, Avatar amenait son Grand Metal Circus aux quatre coins de l'Hexagone, et cet été le public français les retrouvera en ouverture des concerts des patrons Iron Maiden à Belfort le 3 juillet et Paris (La Défense Arena) le 19 juillet. Il ne faudra pas attendre longtemps avant de retrouver les cinq facétieux compères, qui viendront hanter Paris et Lyon début 2026 pour une tournée au titre évocateur, A Night To Be Torn Apart. Le trio néo-zélandais de groove metal Alien Weaponry, qui a sorti son nouvel opus Te Rā il y a quelques semaines, sera chargé de la première partie de ces deux dates.

Avatar aura l'honneur d'inaugurer la toute nouvelle salle du Cube à Lyon-Décines, près de la LDLC Arena, le 2 mars 2026, et sera du côté de la Villette (Le Zénith) pour le concert parisien du 7 mars.

  •  

Les Gros clips 2025 #14

Les Gros Clips de la semaine, c'est la lumière au bout du gâteau, c'est la cerise sur le tunnel.

Pour cette édition, nous avons choisi : TVOD, Paddang, Foster The People, The Baboon Show, SOME≡LINEZ, Synapse, Hoon, Zahn.

Une sélection totalement partiale par Yann Landry, Davy Sanna et Gregor Samsa.

TVOD - « Party Time »

C'est l'heure de faire la fête sur un ton punkiste. Ce sextet new-yorkais a de l'énergie désabusée à refourguer, on prend !

Paddang - « Predator »

Un peu de psyché-fuzz écailleux pour se courser dans le sable chaud.

Foster The People - « See You In The Afterlife »

L'enfer est un plateau télévisé.

The Baboon Show - « Could You Be It? »

La vie n'est qu'un amas de bribes de tas de trucs, à l'image de ces découpages et superpositions d'instruments. Suis ton riff, petit babouin !

SOME≡LINEZ - « Karasu »

Impressionnés par ce beat box, on n'a pas résisté à ce rythme effréné. Continue comme ça, tu tiens le bambou !

Synapse - « Sick »

Du metal-jazz à écouter dans son bain, ou dans sa voiture. Ou sous la pluie. Bâchez-vous en tout cas, sinon vous allez tomber malades.

Hoon - « Simon Says »

Un punk orangé à faire pleurnicher des dés face aux aléas de la vie.

ZAHN - « Bain de soleil »

Un bain de soleil au bar, c'est jouable. En tout cas, c'est bien posé.

  •  

Will Barber dévoile « I Feel Alone » : une balade blues rock en bord de mer

Le 22 mars 2025, l’artiste audois Will Barber a dévoilé son nouveau titre « I Feel Alone », fruit d’une collaboration avec le chanteur et guitariste Fred’O (Soul Music Airlines). Ce morceau empreint de mélancolie, chanté en duo, s’inscrit dans la veine folk blues authentique de l’artiste, entre confession intime et voyage musical. Le clip, tourné chez lui à Gruissan, face à la mer, est à l’image de sa musique : épurée, sincère et profondément enracinée.

Originaire de l’Aude, Will Barber trace sa route en marge des courants dominants. Avec son look de baroudeur et sa voix rocailleuse, il incarne à lui seul un blues rock folk à l’ancienne, inspiré par des figures légendaires telles que Led Zeppelin, BB King, ou encore l’univers soul de la Motown. Son instrument de prédilection, la guitare Weissenborn — rendue célèbre par Ben Harper — est devenue la signature de son style épuré.

Révélé au grand public lors de la saison 6 de The Voice en 2017 avec une reprise magistrale de « Another Brick In The Wall » de Pink Floyd, Will Barber a su se démarquer par son originalité et son univers bien à lui. Depuis, l’artiste n’a cessé de faire vivre sa musique sur les routes, avec deux albums à son actif : Alone (2018) et 13 (2023). Entre deux tournées, il peaufine une discographie où transparaissent ses influences variées, allant de Pink Floyd à Lynyrd Skynyrd, en passant par les Rolling Stones, Creedence Clearwater Revival, ou encore par des bluesmen obscurs et les folksingers de Greenwich Village.

Début 2025, Will Barber s’associe au chanteur / guitariste Fred’O (Soul Music Airlines) pour un nouveau morceau. De cette rencontre naît « I Feel Alone », un titre chanté à deux voix, qui mêle chaleur vocale et finesse instrumentale. Le clip, sobre et poétique, met en scène les deux artistes sur la côte gruissanaise. Le choix du lieu n’est pas anodin : c’est ici, face à la mer, que Will Barber puise une partie de son inspiration. Cette simplicité visuelle accompagne à merveille le propos du morceau, entre solitude, espoir et quête intérieure...

Avec « I Feel Alone », Will Barber prouve une fois de plus qu’il n’a pas besoin de grands effets pour toucher en plein cœur. Sa musique, à la croisée du blues, du folk et du rock, est avant tout une affaire d’âme et d’humanité. Dans un paysage musical souvent standardisé, il continue de tracer sa route, fidèle à lui-même, à ses guitares slide, et à cette authenticité qui fait toute la différence.

  •  

Lord Bitum – Bitum chante Renaud

Bitum chante Renaud est sorti le 21 mars 2025. L'album revisite les classiques de Renaud avec toute l'énergie, la sincérité et la verve qui font la marque de fabrique de Lord Bitum.

Cover Bitum chante Renaud © Lord Bitum
Cover Bitum chante Renaud © Lord Bitum

Bitum chante Renaud : un hommage devenu réalité

On vous en parlait déjà en décembre 2024, lors de l’annonce du projet : Bitum chante Renaud. C’est un projet qui a pris vie grâce à la mobilisation des fans. En novembre dernier, Lord Bitum lançait une cagnotte participative afin de financer la sortie de son projet Bitum chante Renaud. Grâce à cette initiative de crowdfunding, les contributeurs ont permis à l’artiste de graver sur vinyle un hommage engagé et touchant à l’icône de la chanson française, Renaud. Il est officiellement disponible depuis le 21 mars 2025 en streaming, CD et vinyle. Vous pouvez vous le procurer directement sur le site lordbitum.fr ou dans tous les bons disquaires.

Un savoureux mélange entre reggae et chanson française

Enregistré au studio Nautilys à Comines, cet album revisite les classiques de Renaud avec l’énergie et la verve qui font la marque de fabrique de Lord Bitum. Accompagné par les musiciens du Reggae Warrior Band. Le résultat ? Un savoureux mélange entre reggae et chanson française, fidèle aux textes d’origine mais teinté d’une couleur musicale nouvelle. Une fusion qui fait mouche. Le projet est distribué par Wiseband.

"Hexagone" donne d’emblée le ton de l’œuvre

Premier titre de l’album, "Hexagone" donne d’emblée le ton de l’album. Paru à l'origine en 1975, dans Amoureux de Paname, le tout premier album de Renaud. Véritable pamphlet contre les travers de la société française, ce morceau culte dépeint sans filtre l'hypocrisie, le conservatisme et les contradictions d’un pays souvent trop fier de lui-même. Dans Bitum chante Renaud, Lord Bitum reprend "Hexagone" avec une intensité nouvelle. Sur un fond reggae incisif, le flow de Lord Bitum ne trahit jamais l'esprit original du morceau, mais lui insuffle une colère contemporaine, nourrie par des décennies d’injustices inchangées. Cette reprise fait figure de manifeste, rappelant que quarante ans plus tard, les constats de Renaud restent d’une troublante modernité.

"Laisse béton" : une reprise puissante et sincère avec HK

Paru en 1977 sur le deuxième album de Renaud, "Laisse béton" est une chanson coup de poing, cri de révolte contre la bêtise ambiante et les embrouilles de rue. Lord Bitum s’associe ici à HK pour lui rendre hommage avec puissance. Leur reprise conserve toute la verve de l’original, portée par une instrumentation sobre mais nerveuse, où la voix de Bitum s’entrelace à celle de HK. Ensemble, ils redonnent vie à ce classique avec une sincérité brute, sans artifices, en mettant en avant l’humain derrière la castagne et la poésie derrière le bitume. Ce duo réussit le pari de faire vibrer l’âme de ce morceau tout en y ajoutant leur propre touche.

"Chtimi Reggae" une variante à "Chtimi Rock"

Composé à l’origine en 1979, "Chtimi Rock" est un titre atypique dans l’univers de Renaud. Souvent méconnu, mais profondément ancré dans sa culture populaire. Variante rythmée et décalée du "Chtimi Rock", le morceau rend hommage dans un mélange improbable mais savoureux entre verlan, humour, et riffs chaloupés. Dans sa reprise, Lord Bitum fait de "Chtimi Reggae" un terrain de jeu musical, réinventant le morceau avec une section rythmique plus lourde et une instrumentation aux accents roots, tout en conservant l’esprit goguenard et le regard acide de Renaud. C’est une chanson qui donne le sourire, tout en soulignant, avec dérision, l’influence de la contre-culture sur les quartiers populaires. Une curiosité devenue incontournable dans ce projet hommage.

"Tu vas au bal" : une reprise mélancolique et désabusée

Sorti en 1985 sur l’album Mistral Gagnant, "Tu vas au bal" est un morceau moins connu du grand public, mais précieux pour les amateurs de Renaud. Derrière ses airs de chanson légère se cache une critique fine des apparences, des faux-semblants et de l’ennui social déguisé en fête. Lord Bitum s’approprie ce titre avec une touche plus grave, presque mélancolique, qui contraste avec le ton original. Portée par une instrumentation sobre et enveloppante, sa version met en lumière la lassitude du personnage, cette impression d’aller danser pour mieux fuir le vide. En redonnant une place centrale aux paroles, Bitum transforme "Tu vas au bal" en une ballade désabusée, qui résonne intensément avec les désillusions d’aujourd’hui.

"Marche à l'ombre" : un cri de révolte revisité

"Marche à l’ombre" est le titre d'ouverture du quatrième album de Renaud sorti en 1980. C'est un concentré de rage et de sarcasme, où Renaud crache son mépris pour les frimeurs, les faux rebelles et les habitués des bistrots qui se la racontent. Hymne des marginaux qui n’ont rien à prouver, cette chanson est devenue un classique du répertoire. Lord Bitum reprend ce morceau avec la hargne qu’il mérite : sa voix donne un relief nouveau à chaque pique, chaque provocation. Dans cette version, le rythme se fait plus lent, l'accordéon prend le pas sur la guitare d'origine et les violons, renforçant la tension du texte. Fidèle à l’esprit d’origine, Bitum en fait un véritable coup de poing sonore, taillé pour réveiller les consciences.

"Mistral gagnant" : une reprise intime et mélancolique

"Mistral gagnant", chanson-phare de Renaud sortie en 1985, est l’un de ses titres les plus émouvants. À l’origine, un piano-voix bouleversant. Cette ballade poétique sur l’enfance, le temps qui passe et les souvenirs effacés, s’est imposée comme un classique absolu. Dans Bitum chante Renaud, Lord Bitum lui offre une nouvelle vie, tout en délicatesse. Fidèle à l’émotion brute du texte, il enrichit la composition d’un écrin instrumental plus étoffé : guitare, basse, clavier… chaque son, vient souligner, sans alourdir, la fragilité des mots. Sa voix mélodieuse et posée, chargée de sincérité, apporte une proximité nouvelle, presque confidentielle. Le morceau gagne en densité musicale sans jamais perdre en authenticité. Cette réinterprétation, profondément respectueuse, conjugue modernité et fidélité. Et prouve que même revisité, "Mistral gagnant" peut encore toucher droit au cœur.

"Oscar" : une reprise pudique et sincère

Moins médiatisée que d'autres titres, "Oscar" est pourtant l'une des chansons les plus touchantes et cyniques. L'artiste brosse le portrait d’un enfant "différent", à la fois marginalisé et idéalisé par le regard adulte. Le texte est d’une tendresse brutale, sans pathos, avec ce ton unique qui mélange, lucidité et tristesse. Dans Bitum chante Renaud, Lord Bitum rend hommage à "Oscar" avec une grande pudeur, mais aussi une nouvelle musicalité. Sa voix, plus chantée que dans l’original, glisse avec souplesse sur un rythme aux accents reggae, presque chaloupé, qui apporte au morceau une légèreté inattendue sans jamais trahir sa profondeur. La musique, plus dansante, donne du mouvement au texte, comme si "Oscar" reprenait vie, porté par un groove discret mais vibrant. Cette réinterprétation touche en plein cœur : une voix habitée, une histoire poignante, et un équilibre parfait entre respect et réinvention. Une des plus belles réussites de l’album.

Bitum chante Renaud : un hommage vibrant

Bitum chante Renaud n'est pas qu'un hommage, c'est une réinterprétation sincère et vibrante des classiques de Renaud, portée par l’énergie de Lord Bitum et de ses musiciens. En réactualisant les textes de Renaud. Lord Bitum leur insuffle une nouvelle vie tout en préservant leur essence. Il créait ainsi avec brio un album qui fait honneur à l'œuvre de Renaud tout en lui offrant une fraîcheur indéniable. C'est un album qui ravira aussi bien les fans de reggae que ceux de Renaud.

  •  

Assoh Babylas – à l’école de Babylone

Assoh Babylas fait un retour remarqué sur la scène du reggae avec son album intitulé  À l’école de Babylone. 12 titres qui sortent le 2 mai 2025 sur des notes de reggae africain. Cet artiste militant nous émerveillera avec son nouvel album, qui est distribué par son propre label, Vidole Prod.

Step by step, on marche sur Babylone !

« Agnagnon » démarre sur de beaux cuivres à la Dean Frazer avant de partir une rythmique reggae très dynamique. Le refrain rentre dans la tête et fera à coup sûr les beaux jours des concerts où il sera repris en chœur. Un titre percutant, à la manière d’Assoh Babylas, qui met en lumière la jeunesse africaine, symbole de l’espoir pour l’Afrique et pour l’humanité tout entière !

« Mama Africa » est la suite logique avec une rythmique rapide, dansante, mais consciente. Un refrain en français, les couplets en Fon (dialecte du Bénin), du pur reggae africain, où l’on ressent l’amour de l’artiste pour le lieu de naissance de toute chose et tout humain.

Ta gentillesse m’est éternelle Mama Africa !

« Babylone » a un « je ne sais quoi » d’un titre de Lucky Dube, enrichi par les cuivres. On est bien dans le "Babylon system" dénoncé par Bob Marley il y a des décennies. Les choses changent elles vraiment ? Des politiques qui ne voient que leur intérêt, leur compte en banque au détriment de leur peuple qui souffre. Toujours plus de sacrifices, toujours plus de gens dans la misère. Levons-nous, battons-nous et chantons avec Assoh Babylas nos colères et nos espoirs.

« Allomankpé » se concentre sur un reggae plus traditionnel, bien que la guitare ait un son très Afrique de l’Ouest. Un morceau qui fera chalouper, danser. La ligne de base rentre bien dans la tête.

Assoh Babylas à travers la politique, la conscience et l’écologie

« Politruque » commence par une rythmique de tambours nyabinghi, suivie d’une mélodie de guitare. Ce titre puissant nous raconte comment les chefs de pays africain, mais aussi européens, manipulent le peuple avec leurs belles paroles. Là où ils sont censés protéger, ils mitraillent (au propre comme au figuré!) le peuple qui ne peut subir la dictature (avouée ou dissimulée) de ceux qui se veulent les Grands du Monde.

« Rayon De Soleil » est un titre plus léger que le précédent avec un rythma accélère qui fleure bon l’étoile de notre système solaire. On peut déceler aussi à travers ce titre une pointe de nostalgie dans un temps ou le soleil est plus généreux en Afrique que dans l’Hexagone !

« Les Oubliés »est un titre percutant qui met en lumière l’exploitation fréquente des enfants de mères célibataires. Tout comme « Mr Kinois » de Thomso, les enfants sont utilisés comme esclaves, dans les fameuses mines de cobalt qui vont servir pour nos téléphones portables, nos ordinateurs, l’électronique de plus en plus présente dans les automobiles. Sans compter l’exploitation sexuelle de certains d’entre eux, même à des milliers de kilomètres de chez nous, ne les oublions pas !

Dans un autre style, « Pollution » est tout aussi prenant. Les cuivres de départ nous rappellent les titres magnifiques de Burning Spear, on ne peut qu’être attentif au message. Le continent africain, malheureusement, devient la poubelle de la planète. Alors que le sujet de l’écologie est sur toutes les lèvres, il ne faut pas s’étonner de constater que des cargaisons diverses sont déchargées dans les ports africains. On continue de bafouer le peuple noir.

La destinée et le témoignage d’un artiste reggae engagé

« Destiny » sonne comme un bon vieux reggae roots jamaïcain. Et cela fait du bien ! Cette basse qui nous prend au creux de l’estomac pour ensuite vibrer dans tout le corps, une vraie musicothérapie avec la voix puissante de l’artiste sur un titre chanté en dialecte Fon ou Wolof. Laissons-nous transporter vers notre destinée !

La rythmique de « Sectarisme » se veut plus sautillante. On croirait même entendre un balafon cher à Jahkasa. Une fois de plus, Assoh Babylas, interpelle, dénonce, ce qui au départ pourrait être une religion, mais très vite dérive pour être une secte. Se pose aussi l’imposition des religions monothéistes là où l’Afrique originelle était plus animiste. Les missionnaires en ont décidé autrement.

« Témoins » est un triste constat. Sur le papier, cela sonnait bien, mais ceux qui devaient être des aides, des ouvriers, pour relever l’Afrique, se sont révélés être des tyrans. L’artiste n’a pas la langue dans sa poche et accuse la Chine comme dernier pilleur de l’Afrique, mais l’Europe n’est pas épargnée. Le continent le plus riche du monde exploité par les autres continents pour ne laisser que des miettes aux habitants.

« Réveil » est la suite du précédent morceau avec des phrases fortes. Trop de colonisation, de militaires, logiquement déployés pour faire reculer le terrorisme, protéger les populations alors qu’en réalités, les gouvernements lorgnent du côté des sous-sols africains riches en minerai.

Le présent est la continuité du passé colonial esclavagiste.

Avec  À l’école de Babylon, Assoh Babylos frappe encore plus fort que dans son précédent album, Taximan de 2013 (la grosse chronique ici) ! On se met tous en rang derrière ce chanteur pour combattre Babylone !

Les Choristes

Outre Assoh Babylas, qui chante aussi bien en tête qu'au niveau des chœurs, on retrouve :

  • Julie Brou Rémi, une des choristes de Tiken Jah Fakoly. Elle participe à de nombreux albums, comme ceux de Tiken Jah Fakoly, Colocks, Max Livio, mais également sur l'album Taximan de Assoh Babylas ;
  • Olyza Zamati est une choriste expérimentée qui collabore avec de nombreux artistes renommés, notamment Tiken Jah, Alpha Blondy, Ismael Lo, Salifk Keita, Chamsia Sagaf, Youssou N'Dour, Omar Père, Bernard Lavilliers, Ayo, Zaz et Martin Solveig. Elle contribue aussi aux chœurs de l'album La Mort Des Justes , d' Assoh Babylas, sorti en 2006 !

Les zicos

On retrouve des musiciens de renom sur cet album avec :

  •  Grégory 'Zigo' Mavridorakis à la batterie, batteur du groupe Dub Inc ;
  • Assouan Valérie 'Valess' Richard à la basse, actuel bassiste de Tiken Jah Fakoly ;
  • Wurie Muctaru, claviériste, compositeur et arrangeur, collabore avec Clinton Fearon, I Jah Man Levi et Mo'Kalamity ;
  • Xavier 'Kubix' Bêgue,  on ne présente plus ce guitariste réputé qui accompagne les plus grands artistes jamaïcains, anglais et français lors de leurs tournées en France.
  • Andrew Diamond aux percussions, actuel ingénieur du son du groupe Steel Pulse ;
  • Rico Gaultier au saxophone, qui comme Kubix, accompagne les plus grands artistes reggae ;
  • Thomas Henning au trombone.

Derrière les consoles

Benjamin Jouve enregistre et mixe À l’école de Babylone. Il est bien connu dans la ville de Saint-Étienne et auprès des amateurs de reggae. C’est lui qui s’occupe du son pour les enregistrements en studio et les concerts de Dub Inc. L’essentiel de l’album est enregistré dans les studios Greenlad de Saint-Étienne. Assoh Babylas produit son album sur son propre label, Vidole prod.

Assoh babylas

les gros détails

Assoh BabylasA l’école de babylone
Vidole Prod. / Inouï Disctribution 
Sortie le 02/05/2025 en digital et en CD
pour le commander,  c'est ici

Tracklist :

  1. Enangnon
  2. Mama Africa
  3. Babylone
  4. Allomankpé
  5. Politruque
  6. Rayon De Soleil
  7. Les Oubliés
  8. Pollution
  9. Destiny
  10. Sectarisme
  11. Témoins
  12. Réveil

le site d'Assoh Babylas

  •