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« Les Bonnes » en folie de Mathieu Touzé

7 mai 2025 à 05:55
Mathieu Touzé monte Les Bonnes de Jean Genet au Théâtre 14

Photo Christophe Raynaud de Lage

Le co-directeur du Théâtre 14 pousse les feux du huis clos carcéral de Jean Genet où, pour s’extirper de la chape de plomb sociale sous laquelle elles croupissent, Claire et Solange explosent les frontières du réel.

Dans le parcours de Mathieu Touzé, Les Bonnes revêt une dimension particulière. Jusqu’ici, le jeune metteur en scène et co-directeur du Théâtre 14 s’était exclusivement emparé de textes ultra-contemporains. De Fabrice Melquiot (Autour de ma pierre, il ne fera pas nuit) à Olivia Rosenthal (Que font les rennes après Noël ?, On n’est pas là pour disparaître), en passant par Philippe Besson (Un Garçon d’Italie) et Pascal Rambert (LAC), il semblait cultiver un goût pour les autrices et les auteurs vivants, y compris lorsqu’ils appartiennent à la sphère romanesque. Avec ce qui reste, sans doute, comme la plus célèbre des pièces de Jean Genet, l’artiste paraît donc sortir de sa zone de confort, faire un pas de côté pour tenter de franchir une nouvelle étape et célébrer à sa manière ses dix ans de carrière. Symbolique, ce cap n’en est pas moins périlleux ; d’autant que, sous ses airs de ne pas y toucher, Les Bonnes est une oeuvre retorse, fourbe et piégeuse, sur laquelle, comme Katie Mitchell l’a, à son corps défendant, récemment prouvé, il est aisé de se casser les dents. Heureusement pour lui, Mathieu Touzé a, au contraire, su en détecter les récifs et en apprivoiser les courants pour conduire Claire, Solange et Madame sur des rivages où la frontière entre dure réalité et bouffées délirantes serait plus poreuse que jamais.

Car, à leur manière, Claire et Solange incarnent, d’entrée de jeu et à elles deux, un dégradé de méchanceté. Domestiques au service de Madame, une très grande bourgeoise aux habits clinquants et aux manières détestables, ces deux soeurs passent moins de temps à dépoussiérer le mobilier qu’à singer la maîtresse des lieux qui, à travers leurs regards et, selon leurs dires, passe pour la pire des garces tyranniques. À bien les observer, on comprend vite que le jeu de rôles auquel elles s’adonnent – l’une incarne Madame pendant que l’autre entre dans la peau de sa soeur – s’inverse à qui mieux mieux, qu’elles réalisent grâce à lui leur pulsion inassouvie : tuer Madame, qu’elles ne peuvent plus voir en peinture, ce qui leur permettrait d’empocher, dans la foulée, l’héritage qui, en pareil cas, leur est promis. Passant des paroles aux actes, les bonnes ont déjà mis une partie de leur plan à exécution : encouragée par sa soeur, Claire a écrit à la police une lettre de dénonciation pour mettre l’amant de Madame, qu’elles appellent Monsieur, derrière les barreaux. Alors qu’elles comptent poursuivre sur leur lancée et assassiner leur maîtresse en glissant dix cachets de Gardénal dans son tilleul, Claire et Solange sont prises de panique. Remis en liberté conditionnelle par le juge, Monsieur vient de les appeler et leur demande de faire savoir à Madame qu’il l’attend au Bilboquet, tandis que cette dernière ne tarde pas à faire son entrée.

Comme souvent chez Jean Genet (Splendid’s, Haute surveillance), Les Bonnes constitue un huis clos, dont Mathieu Touzé, avec un immense respect pour l’oeuvre et sans renverser la table, a décidé de pousser les feux. Sous sa houlette, la maison de Madame prend des airs de cage de verre où l’enfermement et ses conséquences se font clairement sentir sur ses occupantes. Bel et bien au bord de la folie, ses Claire et Solange ne sont pas victimes d’une pathologie dure, mais plutôt d’un soupçon de paranoïa, d’un éloignement progressif de la réalité et d’un délire qui leur permet d’élucubrer un nombre colossal d’histoires. Ses bonnes ont alors tantôt l’allure de petites filles complices et apeurées, qui craindraient avant toute chose de se faire réprimander, tantôt celle de monstres en puissance, et en sommeil, prêts à bondir sur la première cible venue et à tout réduire en cendres – « Après, j’aurais mis le feu », s’emporte d’ailleurs Solange. Machiavel à leur échelle, elles paraissent étouffer dans leur prison dorée, où elles sont pieds et poings liés, où leurs moindres faits et gestes sont épiés – « Je vois une foule de traces que je ne pourrai jamais effacer. Et elle, elle se promène au milieu de cela qu’elle apprivoise », s’alarme Claire à propos du retour de sa maîtresse –, et sous cette chape de plomb sociale où le regard et l’attitude de Madame les cloîtrent, et dont elles tentent de s’extirper grâce à leurs pensées macabres.

Si la mise en scène de Mathieu Touzé souffre d’une entrée en matière et d’un intermède musical, prélude à l’entrée de Madame, qui mériteraient, à tout le moins, d’être resserrés, ce parti-pris est servi par deux comédiennes, Elizabeth Mazev et Stéphanie Pasquet, qui confèrent aux bonnes leurs multiples facettes. L’une comme l’autre, et chacune à leur endroit, elles manient les nuances et les variations imposées par Genet et révèlent cette fluidité comportementale qui rend Claire et Solange si insaisissables, jusqu’à conduire à l’épuisement de leur propre catharsis théâtrale. Surtout, ce pas de deux profite de la présence de Yuming Hey, exquis, diabolique et magnétique dans la peau de Madame. Perché sur des talons aiguilles, fardé jusqu’aux ongles, débordant de bijoux, le comédien s’en donne à coeur joie et prend un plaisir visible à incarner ce rôle à qui il donne tout son relief. Devenue une créature archétypale, sa Madame adopte un comportement à ce point excessif qu’il devient permis de douter de son existence. Et si, en définitive, la maîtresse n’était que la projection imaginée par ses deux servantes, prises dans le jeu du théâtre ou perdues dans leur folie ? Les paris sont ouverts.

Vincent Bouquet – www.sceneweb.fr

Les Bonnes
de Jean Genet
Mise en scène Mathieu Touzé
Avec Yuming Hey, Elizabeth Mazev, Stéphanie Pasquet, Thomas Dutay
Eclairagiste Renaud Lagier
Scénographie, chorégraphie et costumes Mathieu Touzé
Régisseur général Jean-Marc L’Hostis
Régie Stéphane Fritsch
Assistante à la mise en scène Hélène Thil

Production Collectif Rêve Concret
Coproduction Théâtre 14 ; Théâtre de Sartrouville et des Yvelines – CDN ; Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine ; Théâtre de la Manufacture – CDN Nancy Lorraine ; CDN de Normandie-Rouen
Avec le soutien de la Comédie-Française pour le prêt des costumes
Action financée par la Région Île-de-France

Durée : 1h35

Vu en février 2024 au Théâtre 14, Paris

Théâtre 14, Paris
du 6 au 24 mai 2025

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« La Flûte enchantée », Mozart à la fête foraine

9 mai 2025 à 06:05
Mathieu Bauer met en scène La Flûte enchantée de Mozart

Photo Laurent Guizard

Mathieu Bauer signe sa deuxième mise en scène lyrique avec une transposition réjouissante de La Flûte enchantée de Mozart donnée à l’Opéra de Rennes, puis en tournée à Nantes et Angers.

Chacune des lettres qui composent le titre de l’ultime opéra de Mozart, Die Zauberflöte, prenant la forme d’une demi-lune accrocheuse, clignote et scintille sur la roue géante érigée en fond de scène. Devant, posé sur un plateau qui tourne à l’huile de coude comme un carrousel d’antan, le décor d’une fête foraine affiche des couleurs aussi sucrées qu’acidulées. Ce cadre original et délicieusement croqué se teinte à la fois d’effervescence joyeuse et de douce mélancolie. Il grise et fait chavirer les personnages mozartiens, jeunes amoureux transis à la découverte d’eux-mêmes, ou prêtres sortis de leur temple sacré. Au milieu d’attractions aussi typiques et pittoresques qu’un train fantôme et un chamboule-tout, les trois dames d’honneur paraissent en drôles de pin-ups dans une vitrine de manège, et les trois enfants en gavroches lunaires munis de ballons à fils gonflés à l’hélium. Pour triompher des épreuves initiatiques du feu et de l’eau, Tamino et Pamina s’engouffrent dans la bouche béante d’une immense tête de mort aux narines fumantes et aux yeux rouges exorbités. Mais la gaieté et la gourmandise l’emportent autour d’une baraque, qui n’est pas à frites, mais plutôt à bonbons et confiseries, où Sarastro n’est pas en reste pour préparer les pommes d’amour.

De La Flûte enchantée, Mathieu Bauer propose une transposition réussie qui renoue avec l’essence éminemment populaire et divertissante de l’œuvre. Sa mise en scène célèbre aussi cette part d’enfance, de naïveté, qui lui est nécessairement liée. Et si sa portée métaphysique n’est pas vraiment la plus exploitée, peu importe, d’autres versions plus intellectualisantes s’en sont déjà chargées, et rares sont les représentations de La Flûte à rassembler toutes ses dimensions aussi riches que fécondes. Le spectacle présenté ici est souriant et vivifiant, à l’image du duo Mann und Weib allègrement chanté par ses interprètes sur des balançoires. Il multiplie les trouvailles simples et amusantes, comme celle de faire apparaître l’attribut magique qu’est la flûte, un simple pipeau en plastique, en la pêchant à la ligne dans la fosse.

Fosse dans laquelle le chef Nicolas Ellis conduit l’Orchestre National de Bretagne – dont il vient de prendre la direction musicale – avec une fraîcheur pêchue et juvénile qui l’emporte sur quelques défauts de netteté. Aux côtés du Chœur de chambre Mélisme(s), de jeunes chanteurs tiennent dans l’ensemble remarquablement leurs rôles. On peut regretter un Tamino à l’émission un peu raide et doté de moyens solides, mais un tantinet forcés. À ce Prince légèrement policé, campé par Maximilian Mayer, s’oppose le Papageno gouleyant et absolument déchaîné de Damien Pass. De l’oiseleur, l’artiste fait un séducteur échevelé, et brûle les planches avec un naturel et une assurance aussi bien dans le jeu que dans le chant, jusqu’à l’accomplissement d’un numéro de music-hall final plein d’humour et de complicité avec la Papagena d’Amandine Ammirati, piquante de sensualité. Elsa Benoit est une Pamina émouvante, qui fait particulièrement admirer la beauté de sa voix et de son style dans son air Ach, ich fühl’s. Lila Dufy, qui remplace pour quelques dates Florie Valiquette, annoncée souffrante, se pare d’une voix souple et légère, et d’un costume de western rétro, pour incarner une Reine de la Nuit anti-paroxystique, sans excès de démonstration, et finement musicale. Les forces de la Nuit s’évanouissent devant le triomphant Sarastro de Nathanaël Tavernier, dont le grave ample est aussi lumineux que son costume jaune constellé, digne du parfait bonimenteur de foire qu’il est.

Christophe Candoni – www.sceneweb.fr

La Flûte enchantée
de Mozart
Direction musicale Nicolas Ellis
Mise en scène Mathieu Bauer
Avec Maximilian Mayer, Elsa Benoit, Damien Pass, Amandine Ammirati, Nathanaël Tavernier, Benoît Rameau, Florie Valiquette en alternance avec Lila Dufy, Élodie Hache, Pauline Sikirdji, Laura Jarrell, Thomas Coisnon, Paco Garcia, l’Orchestre National de Bretagne, le Chœur de chambre Mélisme(s) (direction Gildas Pungier), la Maîtrise de Bretagne (direction Maud Hamon-Loisance)
Scénographie et costumes Chantal de la Coste-Messelière
Lumières William Lambert
Vidéo Florent Fouquet
Assistant mise en scène Gregory Voillemet
Assistante préparation Anne Soissons
Fabrication des décors et costumes Ateliers de l’Opéra de Rennes

Coproduction Opéra de Rennes, Angers Nantes Opéra
Avec le soutien de la Fondation Orange

Durée : 3h15 (entracte compris)

Opéra de Rennes
du 7 au 15 mai 2025

Théâtre Graslin, Nantes
du 24 mai au 1er juin

Grand Théâtre, Angers
les 16 et 18 juin

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Grand ReporTERRE : Open mic pirate avec Alice Vannier, Sacha Ribeiro et Antoine Chao

7 mai 2025 à 11:10

C’était pas gagné tant le didactisme auraient pu les noyer. Mais les comédiens Alice Vannier et Sacha Ribeiro, en s’alliant au journaliste Antoine Chao pour consacrer le 11e épisode de Grand ReporTERRE à une radio pirate, berceau des luttes actuelles, livrent un vrai spectacle, hautement politique et matière de théâtre étonnante.

Le contrat de la série Grand ReporTERRE mise en place par Éric Massé et Angélique Clairand dès leur arrivée à la tête du théâtre lyonnais du Point du Jour en 2019 est simple et basique : une semaine de répétition entre un journaliste et un ou des artistes sur un sujet qu’ils choisissent ensemble pour aboutir à une sorte de performance entre théâtre et documentaire. One shot pour rester là-haut sur la colline qui prie de Lyon, certains épisodes ont depuis trouvé un écho au-delà comme le 5e épisode, Comment séparer l’homme de l’artiste ? d’Étienne Gaudillère et Giulia Foïs qui a beaucoup tourné.

Ce sera le cas aussi pour ce n°11 qui commence doucement par ce préambule contextuel des règles resserrées de ce jeu. Raconter la fabrique de ce qui déroule au plateau va même s’avérer être la grande force de ce spectacle si proche de ce que Sacha Ribeiro et Alice Vannier ont toujours fait jusque-là. Nous voilà donc dans le studio de Radio lapin, au logo calqué sur celui de France Inter. La lampe vigie rouge s’allume au sommet d’un piquet qui permet d’émettre en pirate sur une fréquence empruntée, le 107.8

Objectif : faire l’histoire des vaincus ou des luttes (c’est selon chacun), ce qui s’illustre dans le fait d’entendre l’histoire du point de vue de ces animaux à grandes oreilles car tant qu’ils ne s’expriment pas, « leur histoire est racontée par les chasseurs » rappelle le trio citant l’historien américain Howard Zinn cité lui-même par Daniel Mermet dans Là-bas si j’y suis.

Vous y êtes ? En fait, c’est un spectacle gigogne résolument en connivence avec les auditeurs-détracteurs de France Inter et celles et ceux qui luttent pour le bien commun. Mais ne bascule pas dans l’entre-soi, d’une part parce qu’il s’agit de la première radio de France, ici largement brocardée, et de mouvements (Extinction rébellion, Soulèvements de la terre…) qui mobilisent des milliers de citoyens et citoyennes sur le territoire français. Le spectre est donc large et l’empilement des exemples bâtit une édifiante photographie de la situation actuelle des endroits idéologiques et géographiques de combats.

Dans son rôle de journaliste et activiste, Antoine Chao rappelle l’histoire de ces radios pirate dans l’après 68 (radio klaxon, radio évasion, radio debout, radio verte Fessenheim… ou à Bologne radio Alice), sa présence dans les ZAD de Notre-Dame-des-Landes, de Sivens, à Sainte-Soline et auprès des Gilets jaunes ou le piratage d’Inter en 2022 à l’annonce des résultats du 1er tour des élections présidentielles depuis la butte de Belleville… où il vit ! En était-il à l’origine ou pas ? Blague ? Manifeste ultra politique ? C’est tout cela à la fois à l’image de cette création qui alterne entre grands faits historiques et un humour irrésistible tant la mécanique de jeu entre Alice Vannier et Sacha Ribeiro qui ont co-fondé la compagnie Courir à la catastrophe à leur sortie de l’ENSATT en 2018, est fluide.

Ça joue ô combien ! Et notamment dans ces phases méta dont ils émaillent leurs créations : nous faire entrer dans la fabrique du spectacle (ici ce sont des discussions chez les unes et les autres attablés dans leur mini appart). Pour dire ainsi ce qu’ils ne pourraient pas dire car on ne peut évoquer tous les malheurs du monde sur scène. Et de fait c’est fait dans un numéro de duettiste irrésistible. Et infiniment militant.
Mais ce 11e Grand ReporTERRE n’est pas un tract. C’est aussi une analyse du langage et de la dialectique politique et médiatique, cette bataille culturelle que mène désormais l’extrême-droite en s’accaparant Gramsci (!) et Jeanne d’Arc (« cette gauchiste, butch, lesbienne… ») ici réhabilitée avec quelques accessoires soigneusement choisis (faire du théâtre toujours, pas juste un discours).

Grimé en Gramsci et en lapin, entre citations de Daniel Bensaïd et chanson de Chantal Goya au ukulélé, entrecoupé d’extraits sonores de faits d’actualités plus ou moins récentes, le trio sait aussi laisser la place à un témoignage en direct chaque soir renouvelé d’un ou une militante d’un mouvement local comme le fait Antoine Chao dans son travail radiophonique habituel. Ce soir-là, il est question des PFAS et des polluants éternels rejetés par la vallée de la chimie au sud de Lyon.

Ajuster la focale sur les maux du monde, penser et jouer le plus sérieusement possible jusqu’à provoquer le rire. L’assemblage fonctionne à plein et ce nouvel opus de «Grand ReporTERRE dépasse brillamment le cadre de son format réduit.

Nadja Pobel – www.sceneweb.fr

Conception et mise en pièce de l’actualité Alice Vannier et Sacha Ribeiro
Avec le journaliste Antoine Chao
Avec Antoine Chao, Sacha Ribeiro et Alice Vannier
Collaboration artistique Angélique Clairand
Scénographie Benjamin Hautin
Régie générale et son Marine Iger
Régie lumière Quentin Chambeaud
Collaboration technique Thierry Pertière et Christophe Reboul
Production Théâtre du Point du Jour, Lyon

Durée 1h30

Théâtre du Point du Jour, Lyon
les 5 et 6 mai 2025

Festival Contre-courant, CCAS La Barthelasse, Avignon
le 16 juillet

Théâtre des Célestins, Lyon
du 3 au 4 novembre

Théâtre de la Cité Internationale, Paris
du 10 au 14 novembre

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La programmation de la Scala Provence pour le Festival d’Avignon Off 2025

7 mai 2025 à 12:43

La Scala Provence présentera 13 spectacles dans le Off 2025, du 5 au 27 juillet, avec en tête d’affiche Philippe Torreton dans La Folle Journée ou Le Mariage de Figaro dans une mise en scène de Lena Bréban.

Pour la première fois à Avignon :
Ouverture en fanfare et en avant-première du Mariage de Figaro avec Philippe Torreton dans le rôle-titre, mise en scène par Léna Bréban, metteuse en scène flamboyante de Comme il vous plaira, spectacle auréolé de 4 Molières en 2022.

Pour la première fois aussi,
Face aux murs de Damien Droin, un spectacle de nouveau cirque, plébiscité par la presse et le public lors de sa création à la Scala Paris en mars 2025.

Pour la première fois encore,
Yongoyely, le nouveau spectacle de Circus Baobab, en résidence depuis 3 ans dans nos murs. Après Yé ! (l’eau), cette création a conquis le public parisien de la Scala avant d’arriver cet été chez nous.

Pour la première fois toujours,
nous accueillerons conjointement avec le festival In, la prestigieuse Comédie-Française : alors que nos murs vibreront au rythme des Serge, l’inénarrable spectacle-hommage au regretté Gainsbourg, dans la Cour d’honneur, on célébrera le grand retour de Paul Claudel et de son Soulier de satin.

Et pour la première fois enfin,

Ariane Ascaride sera Touchée par les fées dans une « ultima verba » bouleversante et vitaminée. Hervé Pierre et Clotilde Mollet nous livreront comme un cadeau Nous sommes vivants, un texte inédit de Clotilde elle-même.

Robin Ormond, mettra en scène deux acteurs magnifiques, Marilyne Fontaine et Assane Timbo, dans Peu importe, un texte virtuose sur le couple de Marius von Mayenburg, dramaturge allemand consubstantiel à l’histoire contemporaine de la Schaubühne de Berlin.

Leïla Slimani déflorera par la voix d’Anne-Élodie Sorlin sur nos plateaux l’adaptation de son premier roman, le sulfureux Dans le jardin de l’ogre.

Samuel Churin et Céline Roux nous feront vivre le grand amour épistolaire et caché d’Anne Pingeot avec François Mitterrand, entre gravité et légèreté, humour et emportements sans jamais forcer le trait.

Xavier Guelfi, jeune artiste incontestablement doué, présentera pour la première fois à Avignon Brasser de l’air et s’envoler, son spectacle qui « veut sauver le monde ».

Elsa Adroguer nous fera vivre les 37 Heures les plus dérangeantes de sa vie de jeune femme tandis que Bruno Abraham-Kremer rendra un hommage poignant à son père dans Parle, envole-toi !

Et puis, comme on ne se passe pas de danse à la Scala, nous vous donnons rendez-vous pour voir Edouard Hue dans son magnifique Dive et Le Prélude majeur de Kader Attou. L’humour sera également de la fête avec de belles surprises qui nous feront perdre notre sérieux.

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Le Seigneur des porcheries par la Compagnie en Eaux Troubles

8 mai 2025 à 05:38
Le Seigneur des porcheries par la Compagnie en Eaux Troubles

photo Achile Bird

En hommage à leur leader, des éboueurs occupent les planches et y donnent le show de leur vie ! Un happening poétique et politique.

À Baker, patelin typique du monde occidental, une grève d’éboueurs tourne à l’émeute, entraînant la mort du meneur John Kaltenbrunner. Dix ans plus tard, en hommage au disparu, ses camarades envahissent la scène pour rétablir leur version de l’histoire : déployant un théâtre qui mélange élans poétiques, musique live, danse, pantomime, stand-up ou cabaret, et bousculant pour cette épopée tous les codes de la représentation.

Entre échappées délirantes et situations très crues, c’est l’aberrante marche du monde qui ressort de cet ardent happening, où le burlesque le dispute au tragique. En creux, un manifeste politique ayant pour protagonistes des laissés-pour-compte, broyés par un système asservi au capital et au mâle tout-puissant. Ils occupent le théâtre avec la volonté de rétablir leur point de vue, témoigner de leurs existences et de leurs blessures, interroger la fatalité historique de la violence, dans une alternative émancipatrice.

Le Seigneur des porcheries
Une création commune de la Compagnie en Eaux Troubles

Adaptation et mise en scène Paul Balagué

D’après Le seigneur des porcheries de Tristan Egolf dans la traduction en langue française établie par Rémy Lambrechts © Editions Gallimard

Interprété et crée par François Chary, Lucas Goetghebeur, Ghislain Decléty, Martin van Eeckhoudt, June van der Esch, Sandra Provasi, Damien Sobieraff

Lumière Lila Meynard
Musique Christophe Belletante, Sylvain Jacques, Grégoire Léauté
Costumes Marie Vernhes avec l’aide de Zoé Lenglare
Régie générale et son Théo Errichiello
Scénographie, régie plateau et construction Mathieu Rouchon, Antoine Formica
Collaboration à l’écriture et à la mise en scène Paul-Eloi Forget
Assistanat à la mise en scène Pauline Legoëdec, avec l’aide spéciale d’Antoine Demière

Production Agathe Perrault, Sarah Baranes (LA KABANE)

Production Cie en Eaux Troubles

Coproduction MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis

Avec le soutien du Théâtre L’Échangeur – Bagnolet, du Grand Parquet, de la SACD, du Théâtre du Fil de l’eau – Ville de Pantin et du Théâtre de l’Arsenal.

Merci à tous nos soutiens, et notamment la famille Balagué.

La Cie en Eaux Troubles fait partie du réseau Actée.

Paul Balagué est membre de LA KABANE – Maison d’artistes.

du 8 au 18 mai 2025
MC93 Bobigny

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Sylvia de Manuel Legris entre au répertoire du Ballet de l’Opéra national de Paris

8 mai 2025 à 05:46
Manuel Legris

photo Brescia E Amisano La Scala

Faunes, dryades et bergers : tel est l’univers bucolique dans lequel évolue Sylvia, la nymphe de Diane, déesse de la chasse. Contrainte à la chasteté, devra-t-elle renoncer à son amour pour Aminta, comme Diane dut sacrifier sa passion pour Endymion ?

Conçu initialement par Louis Mérante, Sylvia est le premier ballet créé au Palais Garnier – tout juste inauguré – en 1876, sur la musique brillante de Léo Delibes, également compositeur de Coppélia. Mais c’est la version de Manuel Legris, danseur Étoile de l’Opéra national de Paris, aujourd’hui directeur du Ballet de La Scala de Milan, qui fait ici son entrée au répertoire.

Le chorégraphe apporte une profondeur psychologique au livret en ajoutant un prologue montrant l’univers conflictuel de Diane et donne une plus grande part aux rôles masculins.

Sylvia
Entrée au répertoire
Ballet en trois actes
Chorégraphie d’après Louis Mérante
Livret de Manuel Legris et Jean-François Vazelle d’après Jules Barbier et Jacques de Reinach

Manuel Legris
Chorégraphie

Leo Delibes
Musique

Kevin Rhodes
Direction musicale

Luisa Spinatelli
Décors et costumes

Jean-François Vazelle
Dramaturgie

Avec Les Étoiles, les Premières Danseuses, les Premiers Danseurs et le Corps de Ballet de l’Opéra
Orchestre de l’Opéra national de Paris

2h25 avec 2 entractes

Palais Garnier
du 08 mai au 04 juin 2025

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Valérie Lesort et Christian Hecq affolent « Le Bourgeois »

8 mai 2025 à 05:55
Valérie Lesort et Christian Hecq montent Le Bourgeois Gentilhomme de Molière à La Comédie-Française

Photo Christophe Raynaud de Lage, coll. Comédie-Française

Le tandem enflamme le plateau de la salle Richelieu et livre une version endiablée de la comédie-ballet de Molière. Il offre à la Comédie-Française un tube théâtral pour les saisons à venir.

Ces dernières années, on a vu Valérie Lesort et Christian Hecq réaliser quelques jolis coups : magnifier 20 000 lieues sous les mers de Jules Verne au Vieux-Colombier, encanailler Le Domino Noir et Ercole Amante à l’Opéra-Comique ou ressusciter La Mouche, d’après la nouvelle de Georges Langelaan, aux Bouffes du Nord. À chaque fois, le tandem, à la ville comme à la scène, a fait montre d’audace et d’inventivité pour bâtir et enrichir son univers poético-décalé, désormais reconnaissable entre mille. Des marionnettes fantasques aux machines magiques, des costumes ultra-sophistiqués aux personnages à l’identité pour le moins marquée, leurs créations ont, toujours, ce même charme fou et les vertus d’un antidote à la morosité. Une règle à laquelle leur version endiablée et baroque à souhait du Bourgeois Gentilhomme n’échappe pas. Pour leur premier spectacle sous les ors de la salle Richelieu, Valérie Lesort et Christian Hecq offrent à la Comédie-Française un tube théâtral pour les saisons à venir. Ni plus ni moins.

D’abord parce que le duo ne s’est pas contenté de la prose de Molière, mais a, et c’est l’un de ses coups de génie, aussi conservé la partition de Lully. Ou presque. Car, plutôt que de la reprendre telle quelle, ils ont confié sa transposition aux musiciens Ivica Bogdanić et Mich Ochowiak. Façon de délaisser la pompe baroqueuse pour se convertir au rythme enlevé d’une musique d’inspiration balkanique, et d’équiper ainsi la comédie-ballet d’une fanfare – composée de Ivica Bogdanić, Rémy Boissy, Julien Oury, Alon Peylet, Victor Rahola et Martin Saccardy – aux cuivres bien balancés, capable de la mener tambour battant. Comme si tout, finalement, ne devait conduire, à tombeau ouvert, qu’à la « turquerie » finale, qui scelle le ridicule dans lequel Monsieur Jourdain, scène après scène, sous le regard et l’influence de son entourage, se vautre, à force de vouloir devenir à tout prix, y compris celui de son honneur, un gentilhomme.

En parallèle, Valérie Lesort et Christian Hecq sont allés dénicher l’humour partout où ils le pouvaient. Dans le texte, bien sûr, qu’ils font parfois malicieusement sonner d’une manière nouvelle ; dans les situations, surtout, qui donnent lieu à des moments de pure mise en scène à la fois impeccablement maîtrisés et puissamment accrocheurs, telle la faste réception organisée pour les beaux yeux de Dorimène, le numéro du maître de musique perturbé par deux moutons et un lama, et, comme une évidence, la cérémonie du Mamamouchi qui, en guise de bouquet final, regorge de créativité et brille par son caractère furieusement déjanté. Pour autant, sous leurs dehors foutraques, ces scènes cachent une mécanique de haute précision, où rien, absolument rien, n’est laissé au hasard. Des marionnettes de Carole Allemand et Valérie Lesort aux costumes de Vanessa Sannino, en passant par le décor d’Eric Ruf, aussi imposant que majestueux, tout confine à l’orfèvrerie théâtrale, jusque dans les moindres détails.

Une précision qui préside également, et ce n’est guère étonnant, au jeu de la quinzaine de comédiens-français présents au plateau, à commencer par Christian Hecq lui-même, qui campe un irrésistible Monsieur Jourdain doux-amer, à la manière d’un François Pignon de l’ère classique. Galvanisés par la proposition totale de leurs deux metteurs en scène, quelques fois physiquement méconnaissables, tous poussent leurs personnages dans leurs retranchements comiques, à commencer par le précieux maître à danser, Gaël Kamilindi, l’horrifique maître de philosophie, Guillaume Gallienne, la revêche femme de Monsieur Jourdain, Sylvia Bergé, le dégingandé Dorante, Clément Hervieu-Léger et la peste en meringue Dorimène, Françoise Gillard. À l’aise avec les mouvements savamment chorégraphiés par Rémy Boissy qui, loin de se transformer en carcan, sont une force sur laquelle s’appuyer, ils prennent un plaisir à jouer qui est un régal à voir. Sans jamais oublier, cerise sur le gâteau, que cette comédie-ballet n’est pas qu’une farce drolatique, mais qu’elle a aussi la dérangeante cruauté, et la profondeur, d’un bal de cons.

Vincent Bouquet – www.sceneweb.fr

Le Bourgeois Gentilhomme
Comédie-ballet de Molière
Mise en scène Valérie Lesort et Christian Hecq
Avec Véronique Vella, Sylvia Bergé, Françoise Gillard, Laurent Stocker, Guillaume Gallienne, Christian Hecq, Nicolas Lormeau, Clément Hervieu-Léger, Gaël Kamilindi, Yoann Gasiorowski, Jean Chevalier, Géraldine Martineau, Antoine de Foucauld, Nicolas Verdier, et Ivica Bogdanić, Rémy Boissy, Julien Oury, Alon Peylet, Victor Rahola, Martin Saccardy
Scénographie Éric Ruf
Costumes Vanessa Sannino
Lumières Pascal Laajili
Musiques originales et arrangements Mich Ochowiak et Ivica Bogdanić
Travail chorégraphique Rémi Boissy
Marionnettes Carole Allemand et Valérie Lesort
Assistanat à la mise en scène Florimond Plantier
Assistanat à la scénographie Julie Camus
Assistanat aux costumes Claire Fayel de l’académie de la Comédie-Française

Durée : 2h20

Vu en juin 2021 à la Comédie-Française, Paris

Comédie-Française, Salle Richelieu, Paris
du 7 mai au 14 juillet 2025

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« The Brotherhood » : Carolina Bianchi et la fraternité cramée

11 mai 2025 à 14:00
Carolina Bianchi crée The Brotherhood – Trilogia Cadela Força – Capítulo II au Kunstenfestivaldesarts

Photo Mayra Azzi

Attendue, Carolina Bianchi sait qu’elle l’est par tout le milieu du théâtre qui s’est pressé à la naissance du deuxième volet de sa trilogie Cadela Força au Kunstenfestivaldesarts de Bruxelles. Après avoir marqué Avignon avec A Noiva e o Boa Noite Cinderela, elle ne surenchérit heureusement pas, mais livre un spectacle cinglant, déstabilisant et important sur la masculinité dans les arts et au théâtre, sans s’épargner non plus. Attention, ça brûle.

Que faire après ça ? En 2023, la Brésilienne Carolina Bianchi, aussi installée à Amsterdam où elle a suivi une partie de sa formation en théâtre, faisait, dans A Noiva e o Boa Noite Cinderela, l’expérience, chaque soir, de ne plus se souvenir en ingérant la drogue du violeur surnommée, dans son pays natal, « Bonne nuit Cendrillon ». Celle-là même qu’en 2012, elle avait avalée à son insu avant d’être violée. De cela, on ne revient pas. Loin des rituels christiques de celle qui a pourtant changé sa vie, Angélica Liddell – dont elle affirmait dans Libération, le 10 juillet 2023, qu’elle « aura été [pour elle] un point de non-retour », avant d’expliciter : « J’ai vu une femme prendre l’espace dont elle a besoin pour créer sans aucune concession sur la manière dont elle doit dire les choses » –, Carolina Bianchi opérait alors une « résurrection », celle de la mémoire. Voici celle de la « représentation ».

Pour que ce viol advienne, il aura fallu croiser un agresseur et sa masculinité assassine. C’est le sujet du deuxième volet de cette trilogie. Comment la mettre au plateau ? Elle s’y prend à plusieurs reprises, enchainant les prologues parce que l’histoire bégaie : du Purgatoire de Dante Alighieri à un jeune père qui murmure à son bébé qu’il lui transmettra son pouvoir, en passant par le dézingage en règle de ce dont se délecte tout amoureux du théâtre, La Mouette de Tchekhov. Non, il n’est pas possible de trouver du charisme à Treplev, qui « geint » et se « plaint » quand Nina souffre, affirme-t-elle. Les choses sont claires : « La violence comme la poésie ne se corrigent pas », nous dit Carolina Bianchi en citant – et sourçant – Roberto Bolaño dans L’Université inconnue. Alors, elle n’élude ni l’un ni l’autre, les (re)gardant en face et établissant des ponts entre leurs liens ancestraux et destructeurs. Pour l’instant, c’est de là qu’elle parle. C’est sa seule position possible. Comme elle est désormais éveillée, elle peut entamer un dialogue. Ainsi, au bout d’une heure – sur les 3h30 entrecoupées d’un entracte –, elle amorce la « première partie » dans laquelle, bardée d’un monticule de feuilles contenant des questions innombrables, elle accueille un metteur en scène star imaginaire, double troublant de Thomas Ostermeier teinté de tous ceux qui l’ont inspiré : Godard, Marthaler, Brecht, Kantor, Lupa, Castorf… Ça finira mal, en écho à Treplev. Carolina Bianchi est une Nina qui prend la main, en laissant dérouler à son interviewé de beaux discours « contre la bourgeoisie et le fascisme » en même temps qu’il broie ses actrices.

Que les références soient perçues ou non par le public, peu importe. Ce que l’artiste met avec force sur le plateau, c’est l’annihilation des femmes par des hommes, quel que soit le degré de prédation – et fort heureusement, par sa précision de la description de leurs actes, elle opère des distinguos –, au nom de l’art. Ça aurait pu être banal, ce pourrait être un règlement de comptes, mais ce serait trop simple et bien peu intéressant. En ne restant pas en bordure pour manipuler le jeu comme eux, en étant présente à tous les niveaux de l’élaboration du spectacle, comme ses consœurs, souvent, le sont aussi – « écrivaine, metteuse en scène et actrice », revendique-t-elle, dans cet ordre, pour elle-même –, Carolina Bianchi empoigne son sujet sans être débordée ni engloutie. La pensée prédomine sur les actes. Les mots constituent la structure fondamentale de ce chapitre largement étayé par son travail de recherche universitaire. En empilant les évocations d’autres destins que le sien – Ana Mendieta, Sylvia Plath, Gisèle Pélicot, Perséphone et surtout Sarah Kane, dont elle aurait tant aimé être l’héroïne –, Carolina Bianchi ne fabrique pas un catalogue, mais tisse, sans cri ni rage, avec force et clarté, une histoire de la violence des uns contre les unes et questionne le regard. Comment les a-t-on regardées ces femmes meurtries ou mortes ? Les a-t-on seulement vues ? Que regarde-t-on, et surtout qui, quand le prestigieux (et par ailleurs passionnant) Leopold Museum autrichien propose en 2010 une rétrospective d’Otto Muehl, co-fondateur du mouvement pictural de l’Actionnisme viennois et condamné à sept ans de prison pour pédophilie ? Comment est-il possible que nous regardions et écoutions avec tant d’admiration et de déférence ceux qu’elles nomment les « maîtres » et qu’elle choisit de brûler ici ?

La question est centrale, et ne laisse pas indemne, mais ne serait pas si perturbante si elle n’était pas teintée des propres paradoxes de Carolina Bianchi qu’elle expose sans fard : comment a-t-elle pu tant aimer Jan Fabre ? Comment se débrouiller, maintenant, avec le fait d’être partie intégrante de cette confrérie de théâtre dont elle obtient des « récompenses » ; d’autant plus qu’elle répond à ce qu’on lui demande : aller plus loin dans son sujet, en faire la promotion permanente et, si possible, « divertir » ? Car, le viol, ça va bien cinq minutes, semblent nous dire ces hommes alignés comme à la Cène après l’entracte, qui citent son travail universitaire en s’accordant le droit d’en modifier, sans son accord, quelques passages pour « plus d’espoir ». Mais, là encore, Carolina Bianchi affronte une contradiction : elle aussi sature du mot « viol », qu’elle dit avoir trop répété, dégoûtée d’être prisonnière de ses thèmes. Sauf qu’il lui est impossible de faire autrement. Et qu’il n’y a pas de guérison à l’horizon. Ni de réconfort à trouver dans une supposée sororité, ce terme qui, selon elle, a le parfum du néolibéralisme et de la concurrence, quand celui de fraternité n’a plus le moindre sens, accouplé au « socialisme, au capitalisme, aux Jeux olympiques, aux festivals… ». C’est cela qu’elle pose avec une simplicité quasi clinique sur le plateau, suffisante pour que son propos soit audible et pas dégoulinant ni gluant.

Avec seulement quelques accessoires, des toiles peintes et des écrans vidéo où s’inscrivent, entre autres, ses pensées muettes, elle peut montrer son sexe, dont elle reste désormais en bordure après y avoir introduit une caméra dans le premier chapitre. Puisque tout est cadré, que les mots ont une puissance de feu, elle peut alors refermer cet opus et laisser les hommes pleurer. Le « Let a boy cry » de la chanteuse pop italienne Gala, dont les paroles ont émaillé cette création, résonne lors des applaudissements, non comme une facilité pour s’attirer une standing ovation, mais pour reprendre le cours de la vie, pour respirer à nouveau après cet intense spectacle qui laissera des traces durables.

Nadja Pobel – www.sceneweb.fr

The Brotherhood – Trilogia Cadela Força – Capítulo II
Concept, textes et mise en scène Carolina Bianchi
Avec Chico Lima, Flow Kountouriotis, José Artur, Kai Wido Meyer, Lucas Delfino, Rafael Limongelli, Rodrigo Andreolli, Tomás Decina, Carolina Bianchi
Collaboratrice dramaturgie et recherches Carolina Mendonça
Dialogue théorique et dramaturgique Silvia Bottiroli
Traduction anglaise Marina Matheus
Traduction française Thomas Resendes
Direction technique, création sonore et musique originale Miguel Caldas
Assistant mise en scène Murilo Basso
Scénographie Carolina Bianchi, Luisa Callegari
Direction artistique et costumes Luisa Callegari
Création lumières Jo Rios
Vidéos et projections Montserrat Fonseca Llach
Résurrection chorégraphique du prologue et conseiller mouvements Jimena Pérez Salerno
Camera live et soutien artistique Larissa Ballarotti
Stagiaire Fernanda Libman
Régie générale et soutien à la production AnaCris Medina

Production Metro Gestão Cultural ; Carolina Bianchi Y Cara de Cavalo
Coproduction KVS, Theater Utrecht, La Villette, Festival d’Automne à Paris, Comédie de Genève, Internationales Sommer Festival Kampnagel, Les Célestins – Théâtre de Lyon, Kunstenfestivaldesarts, Wiener Festwochen, Holland Festival, Frascati Producties, HAU Hebbel Am Ufer, Maillon – Théâtre de Strasbourg
Avec le soutien de la Fondation Ammodo et du Tax Shelter du Gouvernement fédéral belge via Cronos Invest

Durée : 3h30 (entracte compris)

KVS, Bruxelles, dans le cadre du Kunstenfestivaldesarts
du 9 au 12 mai 2025

Volkstheater, Vienne, dans le cadre du Wiener Festwochen
les 1er et 2 juin

Holland Festival, Amsterdam
du 18 au 20 juin

GREC, Barcelone
les 11 et 12 juillet

Biennale de la danse de Venise
du 18 au 20 juillet

Kampnagel Sommerfestival, Hambourg
du 14 au 16 août

HAU, Berlin
les 30 octobre et 1er novembre

Théâtre des Célestins, Lyon
du 6 au 8 novembre

Maillon, Théâtre de Strasbourg
du 13 au 15 novembre

La Villette, dans le cadre du Festival d’Automne à Paris
du 19 au 30 novembre

La Comédie de Genève
du 22 au 25 avril 2026

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Épique ! (pour Yikakou) de Nadia Beugré

9 mai 2025 à 05:49

Épique ! (pour Yikakou) de Nadia Beugré @ K-L Toure

Nadia Beugré entame, dans cette création, un voyage solitaire vers le village disparu de ses ancêtres et de son enfance : Yikakou. La terre, considérée comme maudite, est aujourd’hui recouverte de forêts.

En cours de route, le voyage de Nadia Beugré s’est transformé en quête de différents archétypes féminins. Celui de la grand-mère qui l’a nommée Gbahihonon, « une femme qui dit ce qu’elle voit » ou encore la figure de Dô-Kamissa, la femme vieillissante qui, après avoir été lésée par son frère, s’est transformée en buffle pour détruire sa terre. Se faisant passer pour un oracle féminin, elle a savamment orchestré le mariage du roi et de Sogolon Kandé, la femme bossue.

Beugré incarne toutes ces femmes dans un solo puissant, une performance généreuse et explosive dans laquelle elle partage chacune des particules de sa propre existence et de ses ancêtres qui subsistent en elle. Habitée de ces voix féminines du passé, issues de souvenirs intimes ou collectifs, Beugré s’entoure sur scène de deux autres femmes : une griotte, au service de clans et d’histoires oubliés, et une musicienne-chanteuse, qui toutes deux se font l’écho et témoignent de son histoire.

Épique ! (pour Yikakou)
Direction artistique et interprétation : Nadia Beugré | Interprétation et musique live : Charlotte Dali, Sali Diabate | Dramaturgie : Kader Lassina Touré | Scénographie : Jean-Christophe Lanquetin | Direction technique et lumières : Paulin Ouedraogo | Responsable de production : Virginie Dupray
Production : Libr’Arts | Coproduction : Kunstenfestivaldesarts, Charleroi danse, Montpellier Danse, Festival d’Automne à Paris, Theater Freiburg, Centre chorégraphique national de Caen en Normandie dans le cadre du dispositif Accueil Studio/ministère de la Culture, ICI Centre Chorégraphique National de Montpellier Occitanie dans le cadre du programme artiste associé
Libr’Arts est soutenue par DRAC Occitanie/Ministère français de la Culture | Remerciements : Ivoire Marionnettes et l’Institut français de Côte d’Ivoire
Performances à Bruxelles avec le soutien de l’Ambassade de France en Belgique et de l’Institut français à Paris dans le cadre de IF Incontournable.

du 9 au 13 mai 2025
Création au Kunstenfestivaldesarts
La Raffinerie, Bruxelles

25 et 27 juin 2025
Studio Bagouet, Montpellier Danse

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Une « Parade Opératique » pour le Millénaire de Caen

9 mai 2025 à 06:12

Une Parade Opératique pour le Millénaire de Caen

Point d’orgue de la programmation du Millénaire de Caen, la Parade Opératique du 9 mai 2025 est une création unique imaginée par la compagnie Le Ballon Vert et conçue avec la population dans un élan de création collective.

Le 9 mai, à partir de 19h30, cette parade monumentale traversera la ville sur un parcours de 5 kilomètres, de la Prairie au bassin Saint-Pierre, pour mieux la raconter. Quatre chars déambuleront de l’Hôtel de ville au port de Caen, en passant par la place Saint-Sauveur ou encore l’Université….

Durant 5 heures de spectacle, des circassiens, des danseurs, des chanteurs, des musiciens, des acteurs et plus de 1 000 participants de tous horizons célébrerons Caen et sa créativité millénaire.

La compagnie caennaise Le Ballon Vert orchestrera ce défilé spectaculaire, où artistes, circassiens et musiciens évoqueront l’histoire de Caen à travers une déambulation de chars monumentaux, mêlant poésie et héritage.

La Parade Opératique est une œuvre collective qui mobilise près de 2 000 personnes issues de divers horizons. Soutenue par un réseau de 80 partenaires locaux, comprenant des associations culturelles, des écoles, des maisons de retraite et des entreprises, cette création fait appel à la participation de volontaires de tous âges et milieux, dont des élèves, des seniors et des professionnels en insertion.

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« Le Malade imaginaire » : un regain de santé et de modernité

9 mai 2025 à 06:00
Tigran Mekhitarian met en scène Le Malade imaginaire de Molière

Photo Laura Bousque

Tigran Mekhitarian joue et met en scène un Malade imaginaire bien d’aujourd’hui, empreint de culture urbaine et d’une belle énergie.

Exit les Pan, Daphné, Zéphirs, bergères et bergers, Polichinelle et Mores, tous figurant dans les quelques intermèdes qui ponctuent la dernière comédie-ballet de Molière. La musique baroque de Marc-Antoine Charpentier s’est effacée au profit de la batterie fiévreuse de Sébastien Gorski. Les comédiens se font eux-mêmes danseurs en cagoule et jogging noirs. C’est aussi sous la forme d’un « petit rap impromptu » spontanément performé que se donne la Pastorale, dévoilant subversivement l’amour secret d’Angélique et Cléante, qui se fait malignement passer pour le remplaçant de son maître de musique dans l’intention de regagner sa chambre.

Vu dans La Tendresse de Julie Bérès, Tigran Mekhitarian entretient une familiarité d’assez longue date avec Molière dont il a déjà monté plusieurs pièces (Les Fourberies de Scapin, Dom Juan…). L’originalité du geste résolument distancié et parfois un peu appuyé qu’il adopte réside dans sa volonté de rendre pleinement accessible et moderne la pièce qu’il adapte et actualise de façon fort honnête, en restant finalement proche du texte et surtout de ses enjeux, au point de ne chercher à rien raconter d’autre que ce qu’elle dit et contient, tout en la remettant au goût du jour. Entre comique et tragique, les dialogues de Molière, dits dans un parler sec, rapide, nerveux, qui est celui de la jeunesse populaire de notre époque (et pas seulement celle des cités), deviennent des joutes verbales fort bien musclées et envoyées. Au plateau, corps et voix rendent naturellement toute la verve du texte qui abonde en moquerie, insolence et méchanceté, et qu’un jeu classique un peu trop ampoulé aurait presque tendance à policer ou édulcorer.

Du Malade imaginaire, l’inusable mise en scène de Claude Stratz, jouée depuis 2001 dans la salle Richelieu de la Comédie-Française et reprise dernièrement au Théâtre des Champs-Élysées et en tournée, continue, à raison, de s’imposer comme une version de référence. Argan s’y présente en blouse ouverte et couche-culotte, crûment incontinent. Ici, le malade est campé tout autrement : encore jeune homme, de belles prestance et carrure, il impose une humeur vive et impulsive, une allure chic et saillante dans son costard ajusté, tout de vert vêtu – un clin d’œil à Molière mort en interprétant le rôle dans un veston de même couleur.

Las et déprimé sur le siège des toilettes en train de visionner quantité de vidéos sur son téléphone portable ou de compter sur son ordinateur les factures exorbitantes de médicaments dont regorgent les étagères derrière lui, son Argan a sans doute bien moins peur de mourir que de ne pouvoir exercer sa pleine autorité. Aussi, le personnage est tiré du côté du tyran, prompt à hurler dans son bain pour qu’on vienne le servir, à menacer de cinglants coups de ceinture sa désobéissante fille. Il est aussi parfois tellement enfant, ridiculement capricieux et boudeur. Autour de lui, explosent l’énergie d’une jeunesse en pleine révolte et la force de résistance des femmes. Mentionnons la vitalité de L’Éclatante Marine dans le rôle d’une Angélique galvanisée par l’insolente et intrigante Toinette d’Isabelle Gardien. C’est ainsi qu’acteurs et propos s’inscrivent tous bien dans le présent.

Christophe Candoni – www.sceneweb.fr

Le Malade imaginaire
de Molière
Mise en scène et adaptation Tigran Mekhitarian
Avec (à la création) Serge Avédikian, Anne Coutureau, Isabelle Gardien, Sébastien Gorski, Camila Halima Filali, L’Éclatante Marine, Tigran Mekhitarian, Étienne Paliniewicz
Avec (en tournée) Anne Coutureau, Isabelle Gardien en alternance avec Brigitte Guedj, Sébastien Gorski, Camilla Halima Filali en alternance avec Mélanie Ferrara, L’Éclatante Marine, Tigran Mekhitarian, Cédric Welsch, Étienne Paliniewicz
Direction artistique La Compagnie de l’Illustre Théâtre
Assistance à la mise en scène Lucie Baumann
Création sonore et musique Sébastien Gorski
Chorégraphies Camila Halima Filali
Lumières Denis Koransky
Scénographie Georges Vauraz
Costumes Axel Boursier
Création vidéo Jérémy Vissio
Régie générale Camille Jamin
Régie plateau Malène Seye
Régie son et lumières Guillaume Rouchet
Habillage Andréa Millerand

Coproduction En Scène ! Productions ; À Mon Tour Prod ; Tcholélé Théâtres
Soutiens Théâtre de Sartrouville et des Yvelines – CDN, le Théâtre de Suresnes Jean Vilar, Le Salmanazar – Scène de création et de diffusion d’Épernay, la Ville d’Ablon-sur-Seine – Centre Culturel Alain Poher, la Ville de Louvres – Espace Culturel Bernard Dagues, le Centre des Bords de Marne du Perreux-sur-Marne
Avec la participation artistique du Studio-ESCA
Avec le soutien de l’Adami

Durée : 1h50

Vu en mars 2024 au Théâtre des Bouffes du Nord, Paris

Théâtre de la Concorde, Paris
du 9 au 22 mai 2025

Palais des Rencontres, Château-Thierry
le 5 juin

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La création de « Pôles internationaux de production et de diffusion »

9 mai 2025 à 10:21
Représentation jeune public au Gymnase (CDCN, Roubaix)

Représentation jeune public au Gymnase (CDCN, Roubaix) / Photo Frédéric Iovino

Le ministère de la Culture vient de désigner 11 « Pôles internationaux de production et de diffusion » (PIPD), dotés pour 2025 d’un budget de 1 365 000 euros. Ils remplacent le dispositif des pôles européens de production. 

La mise en place de ces PIPD intervient dans le cadre du plan « Mieux produire, mieux diffuser à l’international ».

Ces pôles vont permettre de regrouper les efforts et les moyens de plusieurs institutions de la création artistique afin de produire et diffuser des œuvres (Spectacles, expositions) qui s’insèrent pleinement dans les circuits de coopération et de diffusion européens et internationaux. Le soutien ministériel leur est octroyé pour une durée de cinq ans, selon un cahier de charge commun.

Le financement cumulé de ces 11 pôles représentera 1 365 000 euros pour 2025, soit une progression de 515 000 euros par rapport au dispositif des pôles européens de production, que les pôles internationaux remplacent désormais, pour plus d’efficacité et de rayonnement de notre culture en France et à l’étranger.

Rachida Dati souligne que « la diffusion internationale est un enjeu clé pour renforcer la scène française : les pôles internationaux de production et de diffusion disposent désormais d’un cadre et d’objectifs communs pour accompagner les équipes artistiques françaises dans leur développement à l’international ».

Ce programme est piloté conjointement par le ministère de la Culture et par les principaux acteurs français de la coopération et de la mobilité internationales – l’Institut français, l’Office national de diffusion artistique, Relais Culture Europe et On the Move. Ceux-ci ont été impliqués tant dans la définition du programme que dans la sélection des lauréats.

À l’issue d’une procédure de sélection qui a permis d’examiner 18 candidatures, dans un souci d’équilibre entre territoires et disciplines artistiques, la ministre de la Culture a décidé d’attribuer aux 11 projets suivants l’appellation de « Pôle international de production et de diffusion » :

  • PIPD « Faire corps » : Maison et Biennale de la danse de Lyon, Château-Rouge (SCIN, Annemasse), ECLAT (CNAREP, Aurillac)

Orientation : danse et arts du mouvement (cirque, performance, cabaret, formes hybrides), avec orientation espace public

  • PIPD « RISE : Réseau International de Sonorités Expérimentales » : La Muse en circuit (CNCM), Festival Musica, Association des CNCM

Orientation : musiques électroniques et expérimentales

  • PIPD « Normandie Pôle international mutualisé, coopératif et transdisciplinaire » : La Comédie de Caen (CDN), Le Volcan (SN, Le Havre)

Orientation : pluri-, transdisciplinaire, art relationnel et participatif, création jeune public

  • PIPD « Scènes unies du Nord » : Le Phénix (SN, Valenciennes), La Maison de la Culture d’Amiens (SN), Le Manège (SN, Maubeuge), La Rose des Vents (SN, Villeneuve d’Ascq)

Orientation : transversal spectacle vivant (théâtre, performance, danse…)

  • PIPD « Pôle Euroméditerranéen de Production » : Théâtre de la Bastille (Paris), L’Agora (SN, Evry), Théâtre des 13 vents (CDN, Montpellier), Théâtre Joliette (SCIN, Marseille)

Orientation : transdisciplinaire (écriture contemporaine, théâtre, danse), esthétiques minoritaires, multiculturelles, scènes du Sud global

  • PIPD « Arts dans l’espace public » : Lieux Publics (CNAREP, Marseille), Le Cratère (SN, Alès), L’Atelline (SCIN, Juvignac), FAI-AR (Marseille)

Orientation : création en espace public, toutes disciplines confondues

  • PIPD « Circ-Ino, pour un cirque international en transition » : La Grainerie (SCIN, Toulouse), Circa (PNC, Auch), La Verrerie (PNC, Alès), ESAC’TO Lido (Toulouse)

Orientation : arts du cirque

  • PIPD « Danse Enfance Jeunesse » : Le Gymnase (CDCN, Roubaix), L’Echangeur (CDCN, Château-Thierry), La Faïencerie-Théâtre de Creil (SCIN), Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, La Maison Danse (CDCN Uzès)

Orientation : danse jeune public

  • PIPD « Ailleurs & Ici » : Points communs (SN, Cergy), Fondation Royaumont (CCR), Ecole nationale supérieure d’art de Cergy, La Briqueterie (CDCN, Vitry), Centre national de la danse, EPPGHV La Villette

Orientation : performance, danse

  • PIPD « SPIRITE » : Bonlieu (SN, Annecy), La Comédie de Valence (CDN), et partenaires associés : Malraux (SN, Chambéry) et Comédie de Clermont-Ferrand (SN)

Orientation : transdisciplinaire, formes hybrides, esthétiques de la rencontre

  • PIPD « Ecotone » : MECA (FRAC, Bordeaux), CAPC-Musée d’art contemporain (CACIN, Bordeaux), Credac (CACIN, Ivry-sur-Seine). En qualité de premier pôle arts visuels en préfiguration, ce PIPD bénéficiera d’un accompagnement spécifique.

Orientation : arts visuels

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La programmation du 11 • Avignon pour le Off 2025

9 mai 2025 à 11:51

Le 11 • Avignon proposera 31 spectacles dans 3 salles et aux Espaces Mistral cet été dans le Off du 5 au 24 juillet 2025.

« Faire théâtre est, pour nous, toujours un combat, un acte de résistance par la poésie ; construire une « Sélection du OFF » comme une signature, une envie de dire notre monde, notre humanité, de les interroger ; un geste politique en somme » expliquent Fida Mohissen & Laurent Sroussi, les directeurs du 11 qui ont choisi de privilégier l’écriture contemporaine pour cette édition.

« Eu égard à l’investissement des compagnies et aux risques qu’elles prennent, nous avons le devoir et le droit de l’exigence artistique et professionnelle, le droit et devoir de tenir une ligne artistique cohérente et de la défendre. Nous avons la chance d’accueillir, exclusivement, des auteur•ices vivant•es, ancré•es dans notre monde, dans notre histoire, des compagnies et des artistes qui défendent ces nouvelles écritures. »

La programmation

9h50 • Ça ne se fait pas
Marie de Dinechin et Gabriel Chirouze / Frédéric Fisbach
Ensemble Atopique II – Compagnie conventionnée par la DRAC – PACA

10h • Notre Jeunesse
Olivier Saccomano / Anaïs Assémat
L’Eau Qui Brûle

10h • keshi
Solenn Denis / Antonin Chalon
CAMéLéON

10h15 • Théâtre Mode d’emploi
Benoît Lambert et Hervé Blutsch / Maïanne Barthès
Compagnie Spell Mistake(s)

10h30 • L’Archipel
Denis Lachaud / Jean-Philippe Naas
Compagnie en attendant…

10h45 • Quatre Mains
Alexandre Koutchevsky / Jean Boillot
Compagnie La Spirale – Jean Boillot

11h • Bleu
Guérin Anna Lemonaki
Compagnie Bleu en Haut Bleu en Bas

11h15 • Les Subversives
Claire Fretel, Tiphaine Gentilleau et Cécile
Les Filles de Simone

11h45 • Ce que j’appelle oubli
Laurent Mauvignier / Sophie Langevin
JUNCTiO

11h45 • L’ouvrir
Morgan•e Janoir
Sorcières & cie / Bureau des filles

12h • Made in France
Samuel Valensi et Paul-Eloi Forget
Compagnie La Poursuite du Bleu

13h05 • Les Peintres au charbon
Lee Hall / Adrien Popineau
Compagnie Les Messagers et Fabriqué à Belleville

13h25 • La fille qui se sauve
Clea Petrolesi et Catherine Le Hénan
Cie Amonine

14h • Paradoxal
Marien Tillet
Le Cri de l’Armoire

14h55 • La Tête Ailleurs
Camélia Acef et Youri Rebeko / Victor Bourigault
Compagnie Minds at Work et Fabriqué à Belleville

15h05 • Wasted
Kae Tempest / Martin Jobert
Théâtre de la Mascara / Méchant méchant

15h45 • Il n’y a pas de Ajar
Delphine Horvilleur / Johanna Nizard et Arnaud Aldigé
En Votre Compagnie

16h20 • Viril(e•s)
Marie Mahé
Compagnie DTM 9.4

16h45 • Lichen
Magali Mougel / Julien Kosellek
estrarre

17h35 • L’art d’avoir toujours raison
Sébastien Valignat & Logan de Carvalho
Compagnie Cassandre

17h55 • A M O R
Marjolaine Minot, Günther Baldauf & Guillaume Prin / Günther Baldauf
Compagnie Marjolaine Minot

18h35 • Ce pays qui nous était destiné
Aurore Paris / Vincent Menjou-Cortès
Salut Martine

19h15 • Derrière
Nicolas Chaigneau & Claire Laureau
pjpp

19h15 • Fils du hip-hop
David Farjon
Compagnie Légendes urbaines

19h40 • Ma Foudre
Laura Mariani
Compagnie La Pièce Montée et Fabriqué à Belleville

20h20 • Les Histrioniques
Collectif #MeTooThéâtre
La Fugitive

20h50 • La vie rêvée
Kelly Rivière
Innisfree

21h30 • Roda Favela
Laurent Poncelet
Compagnie Ophélia Théâtre – direction Laurent Poncelet (France)
& Pé No Chão (Recife-Brésil)

21h45 • Article 353 du code pénal
Tanguy Viel / Emmanuel Noblet
À l’Envi et Les Choses de la Vie

22h20 • Complexes
Amélia Colonnello
L’Ancre – Théâtre Royal

22h35 • Happy Apocalypse
Jean-Christophe Dollé / Clotilde Morgiève
f.o.u.i.c

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Saphir Belkheir dans Sycomore

10 mai 2025 à 05:02

Saphir Belkheir dans Sycomore

Dans les communautés LGBT+ la famille biologique n’est pas toujours synonyme de protection. Alors il faut se choisir des sœurs, des parents, des oncles et tantes, parmi ses amis, parmi les êtres qui nous sont chers. Ancré dans ces communautés, Saphir Belkheir a bâti sa famille, allant même au-delà. Avec cette création, il fantasme ses ancêtres, des personnalités du passé auxquelles il s’affilie, artistes venus d’Algérie ou d’ailleurs.

Sous la forme d’une performance immersive où se mélangent danse, vidéo, son et texte, l’artiste accompagné d’instruments d’Orient remixés, cultive un arbre généalogique queer. Mais ces représentations composent inévitablement avec les creux d’une histoire coloniale et patriarcale qui laisse de côté les existences en marge de la norme.

Sycomore
Chorégraphie, interprétation, scénographie Saphir Belkheir

Musique Nour Ait Sadi

Film Saphir Belkheir et Samir Ramdani

Production (en cours)

Coproduction du Fonds Transfabrik – fonds franco-allemand pour le spectacle vivant

du 10 au 15 mai 2025
MC93, Bobigny

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Magec / the Desert de Radouan Mriziga

10 mai 2025 à 05:11
Radouan Mriziga

© Bea Borgers

Dans Magec / the Desert, Radouan Mriziga explore la sagesse du désert et sa relation avec le temps, la lumière et le mouvement. Du Sahara aux steppes d’Asie centrale, le désert devient un espace de réflexion où se mêlent mythe, littérature et savoirs culturels. Sa danse s’inspire des rythmes, des artisanats et des pratiques incarnées des peuples du désert pour révéler une harmonie qui échappe à toute domination. Porté par une polyphonie de textes, de sons et de gestes, le spectacle invite à percevoir l’abondance dans l’immensité silencieuse, à renouer avec l’intelligence du monde naturel.

Magec / the Desert de Radouan Mriziga
Avec Hichem Chebli, Sofiane El Boukhari, Bilal El Had, Nathan Félix, Robin Haghi, Feteh Khiari et Deena Abdelwahed
Concept, chorégraphie et scénographie Radouan Mriziga
Vidéo Senda Jebali
Costume Salah Barka
Recherche Maïa Tellit Hawad
Texte Kais Kekli alias VIPA
Direction technique Zouheir Atbane
Production Sandra Diris, Emna Essoussi, Cees Vossen

Production A7LA5
Coproduction Sharjah Art Foundation, Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles), Festival d’Automne (Paris), De Singel (Anvers), Festival d’Avignon, Pact Zollverein (Essen), Culturescapes (Bâle), Tanz im August (Berlin)
Représentations en partenariat avec France Médias Monde
Remerciements L’Art Rue/Dream City

Durée 1h30

du 10 au 14 mai 2025
Théâtre Varia
Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles)

7,8,9,11 et 12 juillet à 22h
Cloître des Célestins
Festival d’Avignon

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La Grande affabulation de Geoffroy Jourdain et Benjamin Lazar avec la Maîtrise Populaire de l’Opéra-Comique

10 mai 2025 à 05:56

C’est une légende urbaine du XXIe siècle. On dit qu’une nuit, des enfants sont partis de chez eux, sans prévenir leurs parents, dans une quête connue d’elles et d’eux seuls. Ils avaient emporté de quoi manger, des costumes, des tréteaux et des chants. Dans leurs haltes, ils se racontaient en musique l’histoire dont ils étaient en train de devenir les héros. C’est le récit de ce voyage initiatique que tisse cette « grande affabulation » musicale.

« Je devins un opéra fabuleux. » Arthur Rimbaud

C’est une légende urbaine du XXIe siècle. On dit qu’une nuit, des enfants sont partis de chez eux, sans prévenir leurs parents, dans une quête connue d’elles et d’eux seuls. Ils avaient emporté de quoi manger, des costumes, des tréteaux et des chants. Dans leurs haltes, ils se racontaient en musique l’histoire dont ils étaient en train de devenir les héros. C’est le récit de ce voyage initiatique que tisse cette « grande affabulation » musicale.

Pour les maîtrisiennes et maîtrisiens de l’Opéra-Comique, âgés de 12 à 23 ans, Geoffroy Jourdain et Benjamin Lazar composent un spectacle haut en couleurs, où l’esprit de la « fable en musique » des débuts de l’opéra se mêle à celui des processions et des fêtes populaires. Nos jeunes interprètes ne peuvent avoir de meilleurs guides dans le répertoire baroque où sont nées tant de formes d’union entre poésie et musique, entre danse et chant.

Dans ce voyage, ils traversent les époques et y glanent aussi d’autres musiques, modernes et contemporaines, qui viennent accompagner leur quête mystérieuse.

La Grande affabulation

Direction musicale
Geoffroy Jourdain

Mise en scène
Benjamin Lazar

Collaboration artistique
Elizabeth Calleo

Décors et costumes
Adeline Caron

Lumières
Christophe Naillet

Chorégraphie
Gudrun Skamletz

Artiste de l’Académie de l’Opéra-Comique | Assistante direction musicale
Guillemette Daboval

Assistante costumes
Adelaïde Gosselin

Directrice des études musicales
Katia Weimann

Choeur
Maîtrise Populaire de l’Opéra-Comique
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Orchestre
Les Cris de Paris
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Avec les Artiste de l’Académie

1h30 sans entracte

du 10 au 16 mai 2025
Opéra-Comique, Paris

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Friends of Forsythe

11 mai 2025 à 05:02
Friends of Forsythe

photo Bernadette Fink.

William Forsythe a façonné un langage singulier en danse, mêlant abstraction géométrique et mouvement expressif. Comptant parmi les chorégraphes contemporains les plus influents, et après plusieurs apparitions dans des festivals, Forsythe s’est récemment lancé dans des explorations collaboratives avec ses danseurs, étudiant les interactions entre la danse contemporaine et d’autres formes d’expression, comme le hip-hop et les traditions folkloriques. Derrière ces mouvements abstraits se cache une tension puissante : une fusion de styles et d’influences qui bouillonne comme le magma d’un volcan.

Forsythe présente une nouvelle pièce créée avec Rauf Yasit, surnommé « RubberLegz » pour son étonnante capacité à contorsionner son corps dans des formes et des positions inimaginables. Aux côtés de six danseurs, ils explorent les racines de la danse folklorique, du hip-hop et du ballet, créant une performance puissante et délicate où le mouvement devient un langage capable de connecter des danseurs d’horizons différents.

Friends of Forsythe
Commissariat : William Forsythe & Rauf « Rubberlegz » Yasit | Chorégraphie : William Forsythe, Rauf « Rubberlegz » Yasit, Matt Luck, Riley Watts, Brigel Gjoka, Aidan Carberry, Jordan Johnson (JA Collective) | Performance : Rauf « Rubberlegz » Yasit, Matt Luck, Brigel Gjoka, Julia Weiss, Aidan Carberry, Jordan Johnson | Direction technique : Niels Lanz | Tournée et distribution internationale : Plan B – Creative Agency for Performing Arts
Coproduction : La Biennale di Venezia
Performances à Bruxelles avec le soutien du Goethe-Institut de Bruxelles

Durée 1h

11 mai 2025
Place de la Bourse, Bruxelles

du 26 au 28 juin 2025
Montpellier Danse
Théâtre Jean-Claude Carrière / Domaine d’O

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Melody Louledjian, Giuditta, dans la version de Pierre-André Weitz de l’opéra de Franz Lehár

11 mai 2025 à 05:11

Quand Giuditta se met à chanter l’amour au cabaret Alcazar, le temps suspend son vol. Elle a tout d’un oiseau de paradis ou d’un ange tombé du ciel. Plusieurs hommes ont tenté de l’enfermer dans une cage dorée et de l’attraper avec des rivières de diamants en guise de collets. Sans succès : la belle est aussi jalouse de sa liberté que de ses secrets. Personne ne connaît vraiment son histoire, ni l’oiseleur qui l’a découverte un jour sur une plage et l’a épousée sans lui poser de question, ni même ce beau légionnaire avec lequel elle s’est enfuie en Afrique du Nord.

Qualifiée de « musikalische Komödie » par son auteur, la dernière œuvre de Lehár se rapproche bien plus des grands opéras de Puccini que des comédies musicales américaines, comme en témoigne sa création en grande pompe au Staatsoper de Vienne en 1934. Si Giuditta n’est pas sans rappeler certaines héroïnes lyriques (Carmen, Violetta, Mélisande) et quelques célèbres courtisanes bien réelles (notamment la « Belle Otero », danseuse espagnole devenue l’amante des souverains européens), elle doit beaucoup à Marlène Dietrich et à ses rôles iconiques de meneuse de revue dans les films L’Ange bleu et Morocco. À la tête de l’Orchestre symphonique de Mulhouse, Thomas Rösner dirige la version française de cette envoûtante rareté, dans un spectacle flamboyant de Pierre-André Weitz inspiré par les univers du cirque et du cabaret.

Giuditta
Franz Lehár
Comédie en musique en cinq tableaux.
Livret de Paul Knepler et Fritz Löhner.
Créée à l’Opéra de Vienne le 20 janvier 1934.
Version française d’André Mauprey.

En français
Surtitré en français, allemand

Direction musicale
Thomas Rösner

Mise en scène, décors, costumes
Pierre-André Weitz

Chorégraphie
Ivo Bauchiero

Lumières
Bertrand Killy

Chef de Chœur de l’Opéra national du Rhin
Hendrik Haas

Avec
Giuditta
Melody Louledjian

Anita
Sandrine Buendia
Octavio

Thomas Bettinger
Manuel, Sir Barrymore, son Altesse

Nicolas Rivenq
Séraphin

Sahy Ratia
Marcelin, l’Attaché, Ibrahim, un chanteur de rue

Christophe Gay
Jean Cévenol

Jacques Verzier
L’Hôtelier, le Maître d’hôtel

Rodolphe Briand
Lollita, le Chasseur de l’Alcazar

Sissi Duparc
Le Garçon de restaurant, un chanteur de rue, un sous-officier, un pêcheur, Ali

Pierre Lebon
Chœur de l’Opéra national du Rhin, Orchestre national de Mulhouse

Avec le soutien de Fidelio.

du 11 mai au 3 juin 2025
Mulhouse
La Filature
Strasbourg
Opéra

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L’écriture ou la vie d’après Jorge Semprún : l’épopée contre la haine de Jean-Baptiste Sastre et Hiam Abbass

11 mai 2025 à 08:58

Jean-Baptiste Sastre et Hiam Abbass photo Vincent Bérenger

Jean-Baptiste Sastre et Hiam Abbass ont mené cette année des ateliers avec de jeunes allemands et français, ils sont allés dans des lieux de mémoire, à Buchenwald, et à la Maison d’Izieu. En résulte cette création théâtrale.

À l’heure où l’Europe est traversée par une haine multiforme et par la violence, il nous apparaît plus que jamais fondamental de pouvoir créer des œuvres au cœur desquelles des liens puissent être tissés entre les générations et avec les territoires.

Ainsi, en portant notre attention en direction de jeunes en Allemagne et en France, nous agissons afin d’œuvrer de manière concrète à la transmission d’une mémoire fondamentale (qui tend à disparaître), celle d’un des chapitres les plus marquants de notre Histoire moderne, dont les répercussions sont plus que jamais présentes aujourd’hui.

Fondé sur l’œuvre L’écriture ou la vie de Jorge Semprún, jeune Espagnol engagé dans la résistance, déporté à Buchenwald, avant de devenir ministre de la Culture en Espagne à la fin de sa vie, notre projet permet de réfléchir à un changement de regard autour des maux de l’époque, par l’intermédiaire de la puissance de la littérature. La portée symbolique de la réunion entre 15 jeunes Français·es et 16 jeunes Allemand·es à Buchenwald, et dans d’autres lieux de mémoire (Maison d’Izieu), ainsi que dans des théâtres, participe de cette entreprise.

Il s’agit de rassembler des jeunes issus de Bourges, Clichy-sous-Bois, Paris, Weimar et Berlin, pendant une épopée de près d’un an, en France et en Allemagne. À travers une approche fondée sur le dialogue et la responsabilisation des jeunes, amené·es à prendre en charge des parties entières du projet : mise en scène, dessins pour la scénographie, interprétation, organisation, nous posons un acte de confiance et de foi dans l’avenir. Ces ateliers aboutiront à une création théâtrale qui sera représentée dans différents lieux en France et en Allemagne.

L’écriture ou la vie
D’après L’Écriture ou la vie de Jorge Semprún (1994)
Texte publié aux éditions Gallimard
Texte en allemand Eva Moldenhauer
Traduction et adaptation du texte en allemand Laura Haber
Adaptation et mise en scène Jean-Baptiste Sastre et Hiam Abbass
Avec des jeunes de France et d’Allemagne : Kilian Betoulle Pigeat, Cynderella Billard, Lukas Blaukovitsch, Jamel Boujamaoui, Rudy Cabrita, Madani Diarra, Rami El Younchi, Jovana Eleni Engel, Sindy Faroche, Amélie Fischer, Cindy Gonçalves, Mohamed Hamdaoui, Logan Harb, Nele Hauser, Chiara Hoffmann, Kevine Kasongo Mangaya, Djaleel Labady, Mickaëla Lagarde, Käthe Maj Selma Lange, Robin Lange, Paulina Ludwig, Loïc Mas, Vita Mühleisen, Lene Oderich, David Paraschiv, Rime Rakib, Sabin Saeed Ritter, Katharina Rückert, Marieke Scholles, Carla Stein et Maïmouna Tirera.

Du jeudi 12 au dimanche 22 juin 2025
Du mardi au vendredi à 20h
Samedi à 17h
Dimanche à 16h
Théâtre du Soleil, Paris

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Le Festival d’été 2025 de Châteauvallon

11 mai 2025 à 09:04

Le Festival d’été de Châteauvallon se déroulera du jeudi 26 juin au mardi 29 juillet 2025, l’occasion pour son directeur, le metteur en scène Charles Berling, de commémorer les 60 ans du lieu.

« Il y a exactement 60 ans naissait une Utopie réaliste nommée Châteauvallon. Alors que j’étais tout jeune j’ai eu la chance, comme tant d’autres, de me construire en tant qu’artiste et citoyen dans ce lieu exceptionnel qui offrait au public de nombreuses créations, des rencontres et des évènements à la renommée internationale.

Rêver, partager, bâtir, penser la culture et le monde, telles étaient les ambitions de Simone et Henri Komatis, de Colette et Gérard Paquet qui fondèrent Châteauvallon. Sous leur impulsion et avec l’aide d’une partie de la population, un Amphithéâtre allait se construire, premières pierres d’une grande aventure artistique. 60 ans ! 60 ans que la métropole toulonnaise jouit d’un lieu unique et emblématique qui offre au plus grand nombre l’art et la culture sous toutes ses formes et pour tous les publics.

Tout au long de l’année 2025, nous célébrerons les 60 ans de notre belle institution. Le Festival sera un moment fort, audacieux, ouvert à toutes et à tous, mais ce passé et ce présent ne sont rien s’ils ne rêvent pas leur avenir. Et si pour construire ce futur désirable nous nous adressions avant toute chose à la jeunesse !

Comment construire et imaginer l’avenir d’une institution culturelle lorsque les idéologies se resserrent et que la pensée se rétracte ; le vivre-ensemble comme rempart à l’obscurantisme ! Faire œuvre de communauté et faire lien entre les cultures et les générations ont été notre boussole pour rêver cette programmation qui, nous l’espérons, vous enchantera comme jamais. »

Charles Berling et toute l’équipe de la Scène nationale

Au programme

JUIN

Jeu. 26 & Sam. 28 à 21H30 – Amphithéâtre
NORMA [Opéra]
Vincenzo Bellini
Opéra de Toulon

Ven. 27 à 19H – Site de Châteauvallon
SOIRÉE D’INAUGURATION
UNE UTOPIE RÉALISTE NOMMÉE CHÂTEAUVALLON

JUILLET

Mar. 1er à 22H – Amphithéâtre
LES SERGE (GAINSBOURG POINT BARRE)
[Théâtre & Musique]
Stéphane Varupenne & Sébastien Pouderoux, avec la troupe de la Comédie-Française

Ven. 4 20H – Amphithéâtre
G.U.I.D. & L’ESPACE VIDE [Danse & Mapping vidéo]
Ballet Preljocaj — Caillou Michael Varlet & Nacim Battou

Dim. 6 à 5H du matin – Site de Châteauvallon
LES DORMEUSES + A WEB, A LIMB, A WIRE
[Parcours & musique aux premières lueurs du jour]
Compagnie La Divine Usine — Loïc Guénin

Jeu. 10 & Ven. 11 à 22H – Amphithéâtre
ROOMMATES [Danse]
(LA)HORDE
Ballet national de Marseille

Mar. 15 à 19H – Site de Châteauvallon
WALDEN [CHÂTEAUVALLON] [Concert & Balade musicale]
Loïc Guénin

Ven. 18 19H – Site de Châteauvallon & Amphithéâtre
LA NUIT DU HIP-HOP [Danse & +]
Kader Attou

Jeu. 24, Ven. 25 & Sam. 26 à 22H – Amphithéâtre
HELIKOPTER & LICHT [Danse]
Angelin Preljocaj

Mar. 29 à 19H – Amphithéâtre
SOIRÉE DE CLÔTURE
JANN GALLOIS VOUS CONVIE À SA BLOCK PARTY
[Danse & DJ set]

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Le voyage par la compagnie Les derniers dodos

11 mai 2025 à 09:15

Sasha est un petit garçon soucieux et anxieux de voir les papillons (son animal préféré) menacés par la pollution. A travers un voyage au sein de son imaginaire, sa façon de voir le monde nous mènera à découvrir son sens de la protection de l’environnement devenu une nécessité absolue. Au cours de ce voyage, Sasha devra affronter la méchante sorcière, symbole de la pollution et la destruction de la nature. Il devra trouver les outils nécessaires pour aider à préserver l’environnement des papillons.

Aujourd’hui, les enfants semblent moins avoir recours à leur imagination. En effet, leur émerveillement est face à un adversaire de taille, la technologie qui leur laisse à disposition tout ce qu’ils veulent en un clic.

C’est pourquoi, nous souhaitons réveiller leurs curiosités en utilisant la technique de la lumière noire : des objets et des personnages fluorescents sortis de nulle part, volent et sautent dans un univers magique pour le plus grand plaisir des enfants.

Spectacle tout en musique, qui permet un suivi facile et divertissant car pas de dialogues, uniquement de l’imagination et de la créativité.

À travers cette pièce, nous partageons notre engagement écologique d’une manière ludique car ce sont eux, nos enfants, qui vont hériter et prendre soin de notre belle planète Terre.

Le voyage
Un spectacle de La compagnie LES DERNIERS DODOS
Avec Jihane BENNANI, Manuel BLANCH, Florian BREMAUD, Aurélien CAILLEAU, Aida LLUKAJ, Bianca PITA.

Du 9 au 15 juin ( relâche le samedi 14 juin)
Samedis et Dimanches à 11H00
Théâtre La Manufacture des Abbesses
7 Rue Véron 75018 Paris
M° Abbesses ou Blanche

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Toast de Victoria Neefs

11 mai 2025 à 09:23

Quatre colocataires partagent une soirée ordinaire un vendredi, jusqu’à ce qu’un événement inattendu bouleverse leur quotidien — et, potentiellement, leur avenir. Le spectacle est accompagné d’une exposition collective, créée par Chloé Bonnie More, à découvrir avant et après la représentation.

L’intrigue de Toast se déroule dans un espace clos, où quatre colocataires passent une soirée ordinaire jusqu’à ce qu’un événement inattendu bouleverse leur quotidien. Chaque représentation est accompagnée d’une exposition collective créée par Chloé Bonnie More, invitant le public à réfléchir et à s’engager avec les thèmes de la pièce avant et après le spectacle.

Toast
Texte : Victoria Neefs
Mise en scène : Louisa Lacroix & Victoria Neefs
Avec : Agnès Perraud, Louisa Lacroix, Jonas Hirsch, Tom le Pottier, Victoria Neefs, Vincent Arfa

Durée totale : 2h30
1ère partie : exposition / bar
2ème partie : représentation (1h15)

du 14 au 17 mai 2025
à La Villa Riberolle (Paris 20e)

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« PAËLLA » de Gabriella Rault et Aurélien Fontaine

11 mai 2025 à 09:33

PAËLLA est la deuxième création du Mustang Collectif, et la deuxième co-écriture de Gabriella Rault et Aurélien Fontaine. Dès 2024, elle naît de l’envie de pousser plus loin ce que nous avions initié avec notre premier projet : à la frontière du rire et de la défaite, explorer notre rapport au collectif, et plus précisément, au dynamisme dans l’impuissance.

À partir de premiers essais, se dessine vite un endroit où des gens viennent s’abriter, se réjouir, et à leur façon, inventer une utopie. Ces gens sont comme nous, un peu banals, dépassé·es par la vie, et le monde qui saute à la gueule. Iels aiment pourtant les blagues, la Macarena, et l’euphorie collective à portée de main. Et comme nous avons le théâtre, ils ont un local festif et associatif, qui est leur hétérotopie au sens décrit par Michel Foucault : un espace concret qui héberge l’imaginaire, une enclave dans le monde réel, où d’autres règles ont cours…

Partant de ce lieu de fête et du danger de disparition qui le menace, nous suivrons l’axe, apparemment contradictoire, du futile et de l’important. On se demandera : à quoi tient un sursaut collectif ? Peut-on s’engager sans l’avoir prévu, parce que quelqu’un a lancé Freed from Desire au moment parfait ? `

Sans idée préconçue sur ce qu’est une vraie paëlla, une vraie lutte, ou une vraie pièce, on s’élancera à la recherche du moindre élan potentiellement contagieux : un mot dans le micro, dit par quelqu’un qui aurait fait semblant d’avoir du courage, et qu’on aurait cru. D’abord refuge, le local deviendra alors lieu d’expérimentation, intime et collectif, pour tout ce qu’on ne soupçonnait pas en nous…

« PAËLLA »

Ecriture Gabriella Rault et Aurélien Fontaine

Mise en scène Gabriella Rault, Claire Faugouin

Dramaturgie Aurélien Fontaine, Gabriella Rault, Claire Faugouin

Collaboration artistique Camille Monchy

Jeu Nusch Batut Guiraud, Mathilde Bellanger, Aurélien Fontaine, Louis Loutz, Myra Zbib

Masques Estelle Clément

Musique et son Alex Bernard

Lumière Camille Monchy

Scénographie Agathe Roger et Maxime Roger, Interlude Décors

Soutiens : TDI, Ville de Pantin, RAVIV, Est-Ensemble, Le Lieu, En Rappel

Durée : 1h15

21 au 25 mai 2025
à 21h sauf le dimanche à 17h
Lavoir Moderne Parisien :35 Rue Léon, 75018 Paris

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Le Festival Résurgence 2025

11 mai 2025 à 09:38

Le Festival Résurgence 2025, organisé par la Communauté de communes Lodévois et Larzac se déroulera du 17 au 20 juillet.

Ancré en milieu rural qui célèbre depuis plus de dix ans la richesse et la diversité des arts de la rue, le Festival Résurgence transforme chaque été la ville de Lodève en une scène vivante, ouverte à tous, et à ciel ouvert, dont l’objectif est de rendre la culture accessible à tous les publics, dès le plus jeune âge, en investissant l’espace public avec des formes artistiques pluridisciplinaires : cirque, théâtre, danse, musique, performance; valoriser la rue comme un lieu d’expérimentation artistique, de liberté d’expression et de rencontre entre artistes et habitants; ancrer l’événement dans le territoire : Résurgence s’appuie sur un tissu local solide de bénévoles, d’associations, de restaurateurs, de commerçants, de producteurs, qui participent activement à la réussite du festival et porter une programmation artistique de qualité qui questionne, émeut, émerveille — tout en étant accessible et conviviale.

Un festival à taille humaine, et c’est ce qui fait sa force : il permet une vraie proximité avec les artistes et le public. Il mobilise chaque année des centaines de bénévoles : un engagement citoyen remarquable.

Il est complété par un « Off » chaleureux et festif, porté par des acteurs du territoire, qui contribue à créer une ambiance unique, joyeuse et partagée.

Il porte des valeurs fortes : inclusion, proximité, créativité, coopération, écologie, éducation artistique.

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Les Lauriers 2025 du Théâtre Indépendant Français

11 mai 2025 à 09:49
Les Lauriers 2025 du Théâtre Indépendant Français

Photo DR

La 2e cérémonie des Lauriers du Théâtre Indépendant Français se déroulera le samedi 13 septembre 2025, à partir de 18h, au Théâtre de la Concorde, dans le 8e arrondissement de Paris.

Créés par Laurent Leclerc, organisé par Barouf et décernés par l’Union du Théâtre Indépendant, les Lauriers récompensent les spectacles portés par les compagnies françaises indépendantes qui produisent et diffusent un théâtre de création sur tout le territoire français en poursuivant – avec les moyens du bord, c’est-à-dire plus de passion que de moyens – dans la lignée de Charles Dullin, Jean Vilar ou Louis Jouvet le travail de la décentralisation théâtrale impulsé il y a près de 80 ans par Jeanne Laurent, puis André Malraux.

Les lauréats des Lauriers du Théâtre Indépendant sont désignés par un Jury indépendant composé de professionnel.le.s du monde du spectacle vivant.

La cérémonie distingue, au travers de ses 24 prix, les meilleurs projets qui sont portés à sa connaissance et récompense aussi bien les interprètes, les auteurs, les metteurs en scène et les techniciens.

Les critères d’éligibilité pour les candidatures aux Lauriers 2025

— Faire un théâtre de création, un théâtre d’art, un théâtre de recherche, inventif, créatif, dans un esprit de troupe ;

— Ne pas être en contrat pluriannuel avec le ministère de la Culture ;

— L’aide de l’état n’excédera pas 50% de la production ;

— Avoir totalisé 10 représentations au moins, hors scènes labellisées et théâtre privé, en coréalisation (pas de contrat de location) ;

— La metteuse en scène ou le metteur en scène est, via sa compagnie, le producteur exécutif de son spectacle ou au moins coproducteur de son spectacle à hauteur de 50% minimum ;

— L’apport en nature de la compagnie est important ;

— Pour cette édition 2025, tous les évènements réalisés entre 2023 et 2025 peuvent concourir ;

— Un même spectacle peut être présenté deux fois à la sélection si son évolution est remarquable ou en cas de re-création ;

— Les actions culturelles menées autour du spectacle, les ateliers de théâtre dans les écoles ou le fait d’oeuvrer comme Clown à l’hôpital, par exemple, doivent être être signalés et comptent dans la décision de sélection.

Les catégories

Les Lauriers concernent toutes les personnes qui pratiquent un art du spectacle sur le territoire français en professionnel, décernent aussi un prix du spectacle amateur et récompensent les meilleures productions de spectacle vivant dans les catégories suivantes – toutes les disciplines sont représentées (artistiques et techniques), dont 11 qui n’existent nulle part ailleurs dans les récompenses françaises :

Lauriers de la Mise en scène • Lauriers du Texte de Théâtre • Lauriers de l’Adaptation théâtrale • Lauriers d’Interprétation féminine • Lauriers d’Interprétation masculine • Lauriers de la Scénographie • Lauriers de la Création Lumière • Lauriers de la Création des Costumes • Lauriers de la Création sonore et musicale • Lauriers de la Création vidéo • Lauriers de la Régie générale • Lauriers du Seul.e en scène • Lauriers du Spectacle Musical • Lauriers du Spectacle Jeune public • Lauriers de la Performance théâtrale • Lauriers du Spectacle de Rue • Lauriers du Spectacle de Marionnette • Lauriers du Spectacle de Cirque • Lauriers du Spectacle de Magie • Lauriers du Spectacle de Danse • Lauriers du Spectacle Amateur • Lauriers Spécial du Jury • Les Laurier d’Or • Les Lauriers d’Honneur • Grand Prix Barouf-EMS.

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« Maupassant Hors-Champ » de Laurent Leclerc

11 mai 2025 à 10:02

Après sa trilogie monumentale Les Naufragés de la Méduse (France-Sénégal), réunissant 32 interprètes sur deux continents — parmi lesquels Birane Ba et Catherine Salviat, sociétaire honoraire de la Comédie-Française — Laurent Leclerc revient avec une création radicalement différente. Plus légère, brute et débarrassée de tout artifice technologique, cette nouvelle forme mêle jeu, flamenco, chant lyrique et musique, en s’inspirant de la nouvelle Aux Champs de Maupassant.

Une immersion sensorielle entre théâtre, flamenco et chant lyrique, pour redécouvrir Maupassant au prisme du souffle, du rythme et de l’émotion incarnée.

« Maupassant Hors-Champ »
de Laurent Leclerc / Cie Barouf

avec
Karine HERROU GONZALEZ
danseuse flamenco, comédienne
Louise LECLERC
comédienne
Nati JAMES
danseuse flamenco, comédienne
Bastien SPITERI
comédien
Magali PALIÈS
chanteuse lyrique, comédienne
Isidoro FERNANDEZ ROMAN
percutions, palmas, chant
François ARIA
guitariste flamenco
en alternance avec :
Paul BUTTIN
et
Cristobal CORBEL
dramaturgie, adaptation, texte additionnel,
scénographie et mise en scène
Laurent LECLERC
création lumière et régie générale
Emmanuelle FAURE
chargée de presse & diffusion
Laurent LECLERC
Production Cie Barouf
Coréalisation Théâtre de l’Opprimé
Avec les soutiens de L’Arcal Cie Nationale de Théâtre lyrique, en résidence de création à L’Arcal et Lilas en scène Espace de création pour le spectacle vivant

Durée : 1h20

Du 21 au 25 mai 2025 à 20h30 (dimanche 17h)
Théâtre de l’Opprimé, 78 rue du Charolais, 75012 Paris

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Les Incrédules de Samuel Achache

11 mai 2025 à 10:21

De Samuel Achache, on connaît les collaborations avec Jeanne Candel – dont le célèbre Crocodile trompeur. On se souvient aussi de Songs avec Sébastien Daucé ou de son Concerto contre piano et orchestre créé avec son ensemble La Sourde.

Une femme reçoit un coup de téléphone qui lui annonce la mort de sa mère au moment même où celle-ci passe la porte. À partir de cette situation insensée, Samuel Achache, Sarah Le Picard, Florent Hubert et Antonin-Tri Hoang ont composé un opéra où l’invraisemblable le dispute au tragique.

Considérant que le doute fait vivre, le metteur en scène et sa bande regardent l’existence comme un mauvais polar que l’on continuerait à lire par curiosité. Habitués aux spectacles mêlant théâtre et musique, ils emploient ici les grands moyens : Les Incrédules accueille un orchestre en fosse de 52 musiciens, augmenté d’un saxophone, d’un accordéon, de percussions et d’un mystérieux instrument destiné à fabriquer de l’aléatoire musical.

Les Incrédules

Création à l’Opéra national de Lorraine le 18 juin 2025

Livret et dramaturgie Samuel Achache et Sarah Le Picard
en collaboration avec Margot Alexandre, Thibault Perriard et Julien Vella

Musique Florent Hubert et Antonin-Tri Hoang Orchestration Pierre-Antoine Badaroux
Nouvelle production Opéra national de Lorraine Coproduction Opéra national du Rhin
Orchestre de l’Opéra national de Lorraine
Direction musicale
Nicolas Chesneau

Assistanat à la direction musicale
William Le Sage

Mise en scène
Samuel Achache

Assistanat à la mise en scène
Chloé Kobuta

Dramaturgie
Julien Vella

Costumes
Pauline Kieffer

Scénographie
Lisa Navarro

Conception du miraclophone
Thibault Perriard

Lumières
César Godefroy

Soprano
Jeanne Mendoche

Mezzo soprano
Majdouline Zerari

Baryton
René Ramos Premier

Comédiennes
Margot Alexandre, Sarah Le Picard

Violon
Marie Lambert*

Violoncelle
Pierre Fourcade*

Clarinettes, saxophones
Antonin-Tri Hoang

Accordéon, bandonéon, comédien
Sébastien Innocenti

Percussions, guitare, comédien
Thibault Perriard

*artistes musiciens de l’Orchestre de l’Opéra national de Lorraine

Décors Atelier de décors de l’Opéra national du Rhin
Costumes Ateliers de l’Opéra national de Nancy-Lorraine

Production Opéra national de Lorraine
Coproduction Opéra national du Rhin
Avec le soutien de pour la 79e édition du Festival d’Avignon : Spedidam
Captation en partenariat avec ARTE

Durée 2h

du 18 au 24 juin 2025
Opéra national de Lorraine

du 22 au 25 juillet
Opéra du Grand Avignon, Festival d’Avignon
à 17h

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Manifête : plus de 400 enfants ouvrent la 30e édition du Festival de Marseille

11 mai 2025 à 10:30

Pour célébrer l’ouverture de cette édition anniversaire, près de 450 enfants et adolescent·es investiront le centre-ville de Marseille lors d’une grande manifestation dansée, le 12 juin, à 10h30, place du Général de Gaulle. Pensée par le Festival de Marseille en collaboration avec le Badaboum théâtre, cette manifestation unique sera chorégraphiée par Marina Gomes.

Cet ambitieux projet de création axé sur la sensibilisation aux droits culturels des enfants sera le fruit d’un travail d’ateliers mené toute l’année auprès de dix-sept classes d’élèves du CE2 à la 4ème. Les ateliers de réflexion, de danse et de création seront menés par des artistes (chorégraphes, danseur·ses, scénographe, musicien), des professionnels de la facilitation et des droits des enfants et des équipes pédagogiques.

Conçue par et pour ces jeunes, Manifête exprimera leurs sentiments, leurs désirs, leurs visions, leurs rêves. En participant activement à cet événement public, ils et elles s’approprieront l’espace urbain et découvriront le pouvoir de l’art pour s’exprimer et contribuer à la vie collective.

Pensée comme une célébration joyeuse des droits culturels des enfants, Manifête mettra en lumière la danse comme un outil de partage et de revendication, tout en leur ouvrant une voie vers l’émancipation citoyenne.

Un projet conçu et imaginé par le Festival de Marseille et le Badaboum théâtre.

Ce projet reçoit des financements spécifiques de la Ville de Marseille, du Ministère de la Culture – Direction régionale des affaires culturelles et du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône et le soutien de l’Académie d’Aix-Marseille et de Lieux Publics, centre national des arts de la rue et de l’espace public.

Avec le mécénat de la Fondation Voix.es Vues D’ailleurs.

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là-SEXTET de Pierre Pontvianne

11 mai 2025 à 10:40

En lisant le livre de Georges Didi-Huberman, Sentir le grisou, Pierre Pontvianne tombe sur cette phrase : « Il n’y a pas de meilleure ruse pour les catastrophes que l’apparente normalité du temps qui passe. » Elle sera le point de départ de là-SEXTET.

L’action se déroule dans l’épaisseur de l’instant, les matières chorégraphiques se diffusent et insufflent en nous quelque chose d’inéluctable. Les gestes glissent les uns dans les autres, le mouvement se déploie dans un interstice temporel qui se dilate. Chaque geste suspendu, chaque micro-mouvement peut devenir le prélude à une rupture. La danse dissimule ici un bouleversement à venir tout en en tissant patiemment la trame.

là-SEXTET
Chorégraphie et conception sonore : Pierre Pontvianne
Interprétation : Laura Frigato, Pierre Treille

Production : Compagnie PARC

Coproduction : Atelier de Paris / CDCN
Avec le soutien de RAMDAM, UN CENTRE d’ART, Ste-Foy-lès-Lyon ; Le Dôme Théâtre, Albertville ; Atelier de Paris / CDCN ; Cronstadt ; CND Lyon
La compagnie PARC est conventionnée par la Ville de Saint-Étienne, avec le soutien du Département Loire et la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes 2023-2025 et soutenue par la Région Auvergne-Rhône-Alpes en 2025.

12 juin 2025
Atelier de Paris dans le cadre de JUNE EVENTS

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Amazigh in situ de Filipe Lourenço

11 mai 2025 à 10:46

Comment faire dialoguer un geste ancestral avec les corps d’aujourd’hui ? Comment transmettre sans figer, réinventer sans effacer ? En s’inspirant de la danse amazighe ahidous, Filipe Lourenço explore son héritage comme une matière vivante, ouverte aux trajectoires singulières de celles et ceux qui la dansent.

Initié dès l’enfance aux danses du Maghreb et à la musique arabo-andalouse, Filipe Lourenço aborde les danses traditionnelles comme un héritage à réinventer. Dans sa nouvelle création, il revient à l’ahidous, danse collective des tribus berbères du Moyen-Atlas, accompagnée de chants et de percussions, pratiquée lors de fêtes, de mariages ou de rituels. En s’appuyant sur cette forme ancestrale, le chorégraphe transforme cette tradition en espace de création, d’émancipation et d’écoute collective, où chaque interprète convoque sa mémoire intime pour habiter la danse, abordant la tradition non pas comme un monument figé, mais comme une matière vivante, traversée de tensions, d’élans et de formes encore à rêver.

Amazigh in situ
Chorégraphie Filipe Lourenço
Assistante Deborah Lary
Interprètes danseurs Kerem Gelebek, Youness Aboulakoul, Mithkal Alzghair, Ema Bertaud, Alice Lada
Régie Générale (préparation des dates) François Michaudel
Régie Lumière en cours
Régie Son Jean-Philippe Borgogno

Production et coproduction Théâtre de Corbeil-Essonnes, L’Agora – Scène nationale de l’Essonne à Évry, Théâtre d’Orléans scène nationale, Théâtre Louis Aragon – scène conventionnée, Art et Création Danse à Tremblay-en-France, Espaces Pluriels scène conventionnée, Art et Création Danse à Pau, Opéra De Limoges – Maison des Arts de la Danse, Maison de la Culture de Bourges scène nationale, L’Arc scène nationale du Creusot

La Compagnie Filipe Lourenço / Plan-K est conventionnée par le Ministère de la Culture, et soutenue par l’ONDA, l’ADAMI, la SPEDIDAM, l’Institut Français, le CND – Centre national de la Danse.

12 juin 2025 à 20h
Théâtre L’Échangeur – Cie Public Chéri • Bagnolet dans le cadre des RCI93

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Les amours de la pieuvre de Rebecca Journo

11 mai 2025 à 10:53

Papilles et ventouses, langue et tentacules : Rébecca Journo tend ici un parallèle téméraire en écrivant une composition dansée qui évoque le fascinant animal marin qu’est la pieuvre, dans son caractère érotique et étrange à la fois. En référence au courant artistique japonais de l’ero guro, qui mélange les genres de l’érotisme, de l’horreur et du grotesque, Rébecca Journo conçoit un espace chorégraphique singulier, un collage d’imaginaires à l’endroit du fantasme, du rêve et du cauchemar.

La langue, organe du goût, implique tout un panel de sensations gustatives dans lequel puisent abondamment la partition chorégraphique et l’esthétique psychédélique. Pour donner à entendre de près les textures visqueuses et aqueuses, le son et le mouvement corporel interagissent en direct ; il y a là comme un concert organique, une plongée acoustique à l’intérieur des corps. Dans ce laboratoire de réactions physiques et sonores, le public assiste à l’émergence d’un geste chorégraphique et musical qui joue de l’ambiguïté entre plaisir et dégoût, poésie et monstruosité.

Les amours de la pieuvre
Conception et chorégraphie : Rebecca Journo
Conception et création sonore : Mathieu Bonnafous
Recherche, création et performance : Véronique Lemonnier, Mathieu Bonnafous, Jules Bourret, Rebecca Journo
Création costumes : Coline Ploquin
Scénographie et accessoire : Rebecca Journo, Véronique Lemonnier, Jules Bourret
Construction des objets et mise en lumière : Jules Bourret
Collaboration artistique et regard/oreille extérieur : Raphaëlle Latini
Travail vocal : Valérie Joly
Fabrication accessoires métal :Florent Seffar
Régie général : Véronique Lemonnier
Production
Production : La Pieuvre
Coproduction et soutiens : L’échangeur – CDCN Hauts-de-France ; KLAP – Maison pour la danse ; micadanses-Paris ; Théâtre Le Colombier, Bagnolet ; Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis ; Laboratoire Chorégraphique de Reims ; La Fileuse – Friche artistique ; Le Regard du Cygne ; Lisière, lieu de création artistique ; Théâtre Auditorium Poitiers, Scène nationale ; La Pop
Partenaires institutionnels : DRAC Île-de-France, Région Île-de-France, Département de la Seine Saint Denis
Soutiens : La Briqueterie CDCN du Val de Marne ; Centre des Arts – Enghien les Bains ; CENTQUATRE-Paris
Avec le soutien de la Caisse des Dépôts.

12 juin 2025 à 21h
Atelier de Paris dans le cadre de JUNE EVENTS

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Untold de Jordan Beal & Yaël Réunif

11 mai 2025 à 10:56

Untold naît d’une volonté de questionner les rapports entre deux pratiques, deux écritures, deux présences scéniques. Comment habiter ensemble un espace sans hiérarchie, sans fusion, mais dans une écoute constante, poreuse, mouvante ? Pour cela, la chorégraphe Yaël Réunif et le compositeur Jordan Beal renouent avec l’élémentaire : le rythme comme point d’ancrage, la percussion comme langue première, le chaos comme point de départ.

À la frontière de leurs disciplines, iels cherchent une zone de contact, un lieu d’équilibre fragile, où la danse et la musique ne se répondent pas mais s’écoutent. Chaque geste et chaque son deviennent une tentative de lien, un fil tendu sur lequel il faut bâtir, renoncer, puis recommencer. Il s’agit de construire sans se dissoudre, d’interpréter l’autre sans l’absorber, de coexister sans renoncer, en s’appuyant sur l’improvisation comme moteur du dialogue, un terrain instable où tout se compose au présent. Untold est un lieu de passage, un territoire en friction, une pièce à deux voix où l’Autre donne la mesure.

Untold
Compositeur-interprète Jordan Beal
Chorégraphe-interprète Yaël Réunif

Production Compagnie Premier Mouvement
Coproduction Tropiques Atrium scène nationale, CNDC d’Angers, Malandain Ballet Biarritz, Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis
Avec le soutien et accueil en résidence de la DAC de Martinique, le CN D de Pantin, le Dispostif Récif – Karukera Ballet, la Bergerie de Soffin

12 juin 2025 à 20h
Théâtre L’Échangeur – Cie Public Chéri • Bagnolet
Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis

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Lo Faunal de Pol Jiménez

11 mai 2025 à 11:02
Lo Faunal de Pol Jiménez

© Christian Bertrand

Mi-animal mi-humain, ni tout à fait l’un ni tout à fait l’autre, le faune est Pol Jiménez et inversement, dans une vision très personnelle du héros mythologique, rêveur, joueur de flûte… Sa performance transcende L’Après-midi d’un faune, ce poème de l’illusion heureuse dans un savant canevas de danses espagnoles traditionnelles et folkloriques.

Le poème pastoral de Stéphane Mallarmé et le ballet de Vaslav Nijinsky sur l’œuvre symphonique de Debussy inspirent à Pol Jiménez un solo débordant de vie qui puise dans les racines et les outils de la danse espagnole – le folklore, l’école de boléro, la danse stylisée, le flamenco – matière à inventer un corps nouveau. Ni femme ni homme, fruit d’une réflexion et d’une contextualisation qui lui ont permis de créer une inter-espèce en constante hybridation, libérée des codes de représentation classique. Gainé de blanc, silhouette longiligne, il s’élance dans une exploration de mouvements allant de l’état de rêverie à la cavalcade effrénée sur une partition musicale pareille « à une rocailleuse montagne sonore » signée Jaume Clotet. Tout entier focalisé sur son énergie, dans les postures, les cambrures, les arrêts sur image, les coupures, et les castagnettes dont il joue avec une virtuosité sans égale. Figure marquante de la jeune génération catalane, Pol Jiménez trace une voie singulière entre les styles et les écritures. Avec Lo Faunal, son intérêt pour l’identité se développe et s’approfondit plus encore en l’inscrivant « dans une entité en construction entre l’humain et l’animal, entre le réel et l’imaginaire ».

Lo Faunal de Pol Jiménez

Réalisation et chorégraphie : Bruno Ramri

Chorégraphie et interprétation : Pol Jiménez

Composition et collage musical : Jaume Clotet

Éclairage : Lucas Tornero

Conception des costumes : Maria Monseny

Confection des costumes : Brodats Paquita

Espace scénique : Bruno Ramri, Maria Monseny

Conception graphique : Sergi Mayench

Distribution : Patty Maestre

Mastérisation : Gerard Porqueres

Production et coproduction : Pol Jiménez et Obrador d’arrel de la Fira Mediterrània de Manresa, Bourse de recherche pour la recherche et l’innovation dans les domaines des arts visuels, de l’architecture et du design, des arts du spectacle, de la musique et de la réflexion de la Generalitat de Catalunya

Espaces de création : Centre civique de la Barceloneta, La Tacones, la Capitana

Remerciements : Montse Colomé, Guillem Jiménez, Fernando López, Meritxell Martín et Esbart Sant Martí de Barcelona

Durée 26 minutes

Festival de Marseille 2025

Vendredi 13 juin 2025
18:30 Lieu à confirmer à proximité du Ballet national de Marseille (entrée libre sans réservation)
21:30 Studio 1 (entrée libre sur réservation)

Samedi 14 juin
18:30 Lieu à confirmer à proximité du Ballet national de Marseille (entrée libre sans réservation)
21:30 Studio 1 (entrée libre sur réservation)

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Les Surgissements de Yann Lheureux

11 mai 2025 à 11:09
Les Surgissements de Yann Lheureux

photo Alain Scherer

Avec Les Surgissements, chaque danseur ou danseuse de la compagnie Yann Lheureux vous propose sur rendez-vous une danse créée pour vous dans un lieu de votre choix. Un moment unique !

Venez assister à une performance dansée en solo, une rencontre en tête à tête avec un danseur ou une danseuse. Il vous suffit de prendre un rendez-vous en proposant un lieu et un horaire et un surgissement vous y attendra. Un·e interprète de la compagnie Yann Lheureux vous offrira alors une danse qui entremêle écriture et improvisation, s’emparant du lieu que vous aurez choisi. Ainsi, dans la ville une myriade de rencontres émergera, nouant ainsi un dialogue poétique avec un territoire et ses habitant·e·s.

Conception et chorégraphie Yann Lheureux
Interprétation Christophe Brombin, Thomas Esnoult-Martinelli, Camille Lericolais, Anaïs Pensé et Benjamin Tricha Collaborations Luc Gwiazdzinski, Géographe-Urbaniste et Al Sticking, Plasticien urbain
Administration de production Hélène Sorin

Production Cie Yann Lheureux
Le Cratère, Scène Nationale d’Alès (30), Théâtre Le Sillon, Scène conventionnée Art en Territoire (34) et la Ville de Paulhan (34), Salle Georges Brassens – Commune des Avirons (97), Arts Fabrik, Combaillaux (34), Maison du Parc National et de la Vallée, Luz-Saint Sauveur (65), L’Atelline, lieu d’activation Art et Espace public, Juvignac (34) et Résidence d’Artistes / Conseil Départemental de l’Aveyron (12)
Avec le soutien de la Région Occitanie, de Montpellier Méditerranée Métropole et de la ville de Montpellier. Être en scène – Compagnie Yann Lheureux est conventionnée par la Drac Occitanie.

mercredi 4 juin 2025 à 11h00
Dans toute la ville d’Uzès
La maison danse Uzès

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Danser Ensemble d’Alice Davazoglou

11 mai 2025 à 11:21
Danser Ensemble d'Alice Davazoglou

© L’échangeur-CDCN

Alice Davazoglou réunit sur scène huit interprètes d’envergure pour une pièce qui célèbre la diversité, la joie de danser et nous touche en plein cœur !.

Alice Davazoglou, chorégraphe porteuse de trisomie 21, est passionnée par la danse. Après avoir dansé comme interprète dans plusieurs pièces, elle fait le constat que « ce sont toujours des chorégraphes non-handicaps qui font danser les personnes avec un handicap. Pourquoi pas l’inverse ? ». Elle réunit alors dix chorégraphes (huit à Uzès) qui ont marqué son parcours de danseuse et qui deviennent cette fois ses interprètes. Pour créer ce spectacle, elle s’est inspirée de son livre Je suis Alice Davazoglou, je suis trisomique normale mais ordinaire. Danser Ensemble est une invitation à réfléchir sur l’inclusion et la place de chacun·e dans la création artistique, en célébrant les différences, la richesse de chaque corps et le plaisir de la danse.

Danser Ensemble
Chorégraphie et mise en scène Alice Davazoglou assistée de Marion Gaben & Mélanie Giffard
Interprètes Gaëlle Bourges, Lou Cantor, Bruce Chiefare, Nathalie Hervé, Marc Lacourt, Bérénice Legrand, Xavier Lot, Béatrice Massin, Mickaël Phelippeau, Alban Richard
Création lumière Abigaïl Fowler
Régie générale Joris Valet
Régie son Laurent Dumoulin
Aide musicale pour le duo de Nathalie Hervé et Gaëlle Bourges XtroniK a.k.a Stéphane Monteiro
Création capsules vidéo Thibaut Ras
Audiodescription vidéo Valérie Castan
Montage capsules vidéos Cécile Février
Audio-relecture vidéos Nima Askar
Soutien à la production Audrey Jardin & Elisabeth Lamy du bureau Les Sémillantes
Production, diffusion : Bénédicte Duchêne

Production Association A Ciel Ouvert, accompagnée du bureau d’accompagnement Les Sémillantes
Coproductions L’échangeur CDCN Hauts-de-France, Les Rencontres Chorégraphiques en Seine-Saint-Denis (93), CN D Centre National de la Danse à Pantin (93), Le Carreau du Temple à Paris (75), La Maison Danse CDCN Uzès Gard Occitanie (30), Le Phare, Centre chorégraphique national du Havre Normandie / direction Fouad Boussouf, dans le cadre du dispositif Accueil-Studio (76), Le Quartz, Scène Nationale de Brest (29), Fonds d’aide pour les arts vivants responsables (FAAR), Anis Gras – le lieu de l’Autre, Pôle Arts & Handicaps du Val-de-Marne (94)
Soutiens La Maison des Métallos à Paris (75), Le Centre National pour la Création Adaptée à Morlaix (29), L’ESCAL à Laon (02), l’INSPÉ à Laon (02), le Triangle, Cité de la danse – Rennes (35), la Ville de Laon (02)

Danser Ensemble a reçu le soutien de la Direction Générale de la Création Artistique, délégation Danse du Ministère de la Culture, de la DRAC Hauts-de-France, de la région Hauts-de-France, du département de l’Aisne, et du Fond de Développement de la Vie Associative (FDVA). Le projet bénéficie du soutien du Mécénat Danse de la Caisse des Dépôts et du Fond Haplotès.

jeudi 5 juin 2025 à 19h30
Festival Uzes Danse

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This is la mort de Zoé Lakhnati

11 mai 2025 à 11:25

This is la mort de Zoé Lakhnati

Un solo audacieux où Zoé Lakhnati fait danser des personnages, entre fiction et réalité, en déconstruisant les figures de la virilité et de l’éternel héros.

Zoé Lakhnati apparaît en armure, chevalière improbable comme surgie du Moyen-Âge. Peu à peu, elle dévoile ses costumes, laissant apparaître des images dramatiques, tragiques et théâtralisées. Pour This is la mort, elle s’est intéressée aux représentations de personnages de fiction au moment de leur mort dans l’histoire de l’art et la pop culture. Se mettant en scène « comme un enfant qui joue à mourir », elle cherche, avec le glitch ou le morphing, la friction, la tension et le bug des différentes identités. Un solo tragicomique qui « fait valdinguer les représentations viriles et bodybuildées* » qui sera présenté pour la première fois en lumière du jour.

This is la mort
Chorégraphie et interprétation Zoé Lakhnati
Musique Macarena Bielski López
Dramaturgie Antoine Dupuy Larbre
Création costume Constance Tabourga
Création lumière Alice Panziera
Regard extérieur et assistanat chorégraphique Philomène Jander
Avec les voix de Céleste Brunnquell et Suzanne de Baecque

Coproductions Charleroi Danse, Les Halles de Schaerbeek, Bruxelles, La Halle Tropisme / programme IMMERSION Montpellier, Compagnie MM, Ménagerie de verre, AtelierSi (dans le cadre du Nouveau Grand Tour en Italie avec l’Institut Français), Réseau Danse Occitanie (au titre de l’aide à la production / création)

Soutiens Drac Occitanie (aide à la création), BUDAkunstcentrum Courtrai, La Briqueterie-CDCN du Val-de-Marne (résidence en simple prêt),
De l’Impertinence – Laboratoire artistique et culturel •
Artiste associée à la Ménagerie de verre (2024–2025), Zoé Lakhnati est lauréate 2024 du Fonds régional pour les talents émergents (FoRTE) financé par la région Île-de-France

Remerciements P.A.R.T.S-Génération XIII, Gaïa Debuchy, Dora Pentchev, Emilie Dezeuze, David Le Borgne • Spectacle créé le 13 décembre 2024 à la Raffinerie – Charleroi danse, Bruxelles.

Durée 40 minutes

vendredi 6 juin 2025 à 18h15
Rendez-vous place aux herbes, devant le n°4
Festival Uzès Danse

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Vivace d’Alban Richard

11 mai 2025 à 11:34
Anthony Barreri et Yannick Hugron dans Vivace d'Alban Richard

© Agathe Poupeney

Vivace entraîne deux interprètes sur les rythmes du Madison, de la pop ou de l’électro. Portés par une pulsation vitale, ils nous transmettent leur énergie et leur irrésistible envie de danser.

Vivace commence par un Madison, cette danse enjouée et collective, familière des soirées. Mais la suite réserve bien des surprises : sur des compositions musicales variées — entre pop, baroque et électro à haute énergie — la chorégraphie nous emmène dans une traversée musicale et corporelle surprenante. Le terme ‘Vivace’ fait référence à un tempo rapide en musique, mais il désigne aussi des espèces végétales capables de s’adapter et de persister face aux défis. « Envahis par le rythme et la pulsion, les danseurs deviennent les corps vivaces d’un nouveau genre, tout en vitalité, acharnement, et persistance.* » Nul doute qu’ils vous donneront à votre tour envie de danser !

*Nathalie Yokel

Vivace
Conception, chorégraphie, lumières Alban Richard
Créé en collaboration avec les interprètes Anthony Barreri, Yannick Hugron
Interprétation Anthony Barrreri, Constance Diard
Musique Playlist d’extraits de musique allant du baroque à la pop, des musiques traditionnelles à la musique électro et dont la pulsation varie de 132 à 170 battements par minute
Réalisation du dispositif lumineux Enrique Gomez
Vêtements Christelle Barré
Assistanat chorégraphique Daphné Mauger
Conseil en analyse fonctionnelle du corps dans le mouvement dansé Nathalie Schulmann
Régie Florent Beauruelle
Production déléguée Centre Chorégraphique National de Caen en Normandie

Coproduction Département de la Manche
Avec le soutien de la Communauté d’agglomération Mont-Saint-Michel – Normandie
Cette création a bénéficié du dispositif du Département de la Manche « Résidence d’artistes dans les établissements d’enseignements artistiques »

Le centre chorégraphique national de Caen en Normandie est subventionné par le Ministère de la Culture – DRAC Normandie, la Région Normandie, la Ville de Caen, le Département du Calvados, le Département de la Manche et le Département de l’Orne. Il reçoit l’aide de l’Institut Français pour certaines de ses tournées à l’étranger.

8 juin 2025
Scène des marronniers, Uzès, Festival La Maison Danse, avec CDCN Uzès Gard-Occitanie,

13 juillet 2025
Place des Halles, Grenoble, avec le CCN Grenoble

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Un Monde-en-train-de-se-faire de Simon Le Borgne et Antonin Monié

11 mai 2025 à 11:39

© Zacharie Elia et David Le Borgne

Un Monde-en-train-de-se-faire est une déambulation chorégraphique au cœur de la nature. C’est une échappée, un appel à la contemplation, une invitation à faire résonner en nous une autre relation à la nature.

Simon Le Borgne et Antonin Monié ont tous deux dansé à l’Opéra de Paris et se connaissent bien. Dans ce projet de « déambulation chorégraphique », ils investissent des espaces naturels pendant plusieurs jours avant de créer une performance qui résonne avec l’histoire et le rythme du lieu. Ils se laissent d’abord guider par l’esprit du lieu avant de s’y fondre. En amenant la danse ailleurs, ils cherchent à raviver les sens, élargir les perceptions et créer un dialogue entre l’espace et les corps, mêlant douceur et confrontation entre le sauvage et le domestique. Une invitation à quitter la ville et écouter ce qui nous entoure.

Un Monde-en-train-de-se-faire
Conception, Chorégraphie et interprétation Simon Le Borgne et Antonin Monié
Assistante à la création Julie Bodet
Productions Compagnie SLB

Crédits photos David Le Borgne et Zacharie Ellia

Soutiens Laboratoire culturel et artistique De l’Impertinence, Espace Pasolini

dimanche 8 juin 2025 à 16h00
Rendez-vous Promenade des Marronniers
Festival Uzès La Maison Danse

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IN COMUNE de Ambra Senatore

11 mai 2025 à 11:49

© Laurent Philippe

Dans cette création sur le vivre ensemble, Ambra Senatore poursuit son exploration des relations humaines en se penchant cette fois sur la réitération des comportements essentiels à la survie de toute espèce vivante, y compris la nôtre. Une répétition qui devient motif chorégraphique à voir avec délicatesse les joies, les faiblesses, les craintes et les extravagances humaines. Le spectateur, loin d’être un simple témoin, est inclus dans cette « polis » dansante, partageant ainsi l’expérience collective.

IN COMUNE
Chorégraphie Ambra Senatore avec la complicité des interprètes
Sur scène Youness Aboulakoul / Philippe Lebhar, Pauline Bigot, Pieradolfo Ciulli, Matthieu Coulon Faudemer / Louis Chevalier, Lee Davern, Olimpia Fortuni, Chandra Grangean, Romual Kabore, Alice Lada, Antoine Roux-Briffaud, Marie Rual, Ambra Senatore
Musique originale Jonathan Kingsley Seilman
Création son Jonathan Kingsley Seilman avec les musiques adaptées de L. V. Beethoven (Sonate n°14 « au Clair de lune » Op. 27 n°2 III. Presto Agitato), de W. A. Mozart (Messe de Requiem en ré mineur K.626), de F. Schubert (Sérénade D. 957)
Lumières Fausto Bonvini
Assistant (dans le cadre du dispositif Compagnonnage) Cédric Marchais
Costumes Fanny Brouste
Régie plateau Bruno Fradet
Production CCN de Nantes

Remerciements à Caterina Basso, Claudia Catarzi, Louis Chevalier, Andrea Moufounda, Andrea Roncaglione, Barbara Schlittler, Sveva Scognamiglio

Coproduction Théâtre de la Ville de Paris ; Le Théâtre, scène nationale de Saint-Nazaire ; le Lieu Unique, scène nationale de Nantes ; DSN, scène nationale de Dieppe

Création le 13 janvier 2023 au Théâtre de Saint Nazaire, Scène Nationale.
Le Centre Chorégraphique National de Nantes est subventionné par l’État – Préfet de la région Pays de la Loire – Direction Régionale des Affaires Culturelles, la Ville de Nantes et le Département de Loire- Atlantique.

3 juin
Théâtre de Nîmes

5 juin
Théâtre Molière, scène nationale Archipel de Thau, Sète

8 juin
l’Ombrière – Festival La Maison Danse CDCN, Uzès

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Ravages/Collages de Solal Mariotte & Lucas Messler

11 mai 2025 à 11:54
Solal Mariotte

© Duy-Laurent Tran

Ravages/Collages est un dialogue entre le batteur Lucas Messler et le danseur Solal Mariotte. Sous forme de battle, ils revisitent le breakdance, explorant sa force et sa tendresse, invitant fragilité et sensualité sur le plateau.

Formé d’abord au breakdance, Solal Mariotte entre au Conservatoire d’Annecy puis à l’école de danse bruxelloise d’Anne Teresa de Keersmaeker, P.A.R.T.S, avant d’intégrer la compagnie Rosas. Dans Ravages/Collages, sa première pièce, il souhaite revenir sur ce qui lui reste de sa formation de danseur de breakdance, discipline encore largement dominée par des hommes et imprégnée de codes virilistes. Sans renier les valeurs positives et la force de cette danse, le danseur dévoile sa fragilité, sa douceur, sa tendresse et sa sensualité et bouscule les codes pour une danse plus libre.

Ravages/Collages
Conception, chorégraphie et interprétation Solal Mariotte
Live musique Lucas Messler
Costume Chiara Mazzarolo
Remerciement Béatrice Wegnez, Jean-Luc Plouvier, Rosas et Ictus

durée 40 minutes

dimanche 8 juin 2025 à 19h00
Scène des Marronniers
Festival Uzès, La Maison danse

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Feijoada de Calixto Neto

11 mai 2025 à 12:02
Feijoada de Calixto Neto

photo Raoul Gilibert

Objet de controverses passionnées, la feijoada est un symbole hautement politique de la gastronomie brésilienne. Dans cette œuvre choré-gastronomique, Calixto Neto revient sur l’origine de la recette composée à partir des restes des maîtres et issue de la cuisine des personnes mises en esclavage… Des questions émergent : quelles sont les chairs les moins onéreuses ? Quels sont les corps frappés par l’inégalité ? Sans imposer de réponse, Calixto et ses complices proposent un cadre : être ensemble, danser ensemble, manger ensemble, manger cette histoire, célébrer cet instant.

Une feijoada sera partagée avec le public à l’issue de la représentation.

Feijoada
Chorégraphie – Calixto Neto
Assistance – Ana Laura Nascimento
Direction Musicale – Yure Romão
Interprétation – Calixto Neto, Ana Laura Nascimento, Yure Romão, Lili Nascimento, Menandro Fernandes, Lizz Marchi, Kayode Encarnação, Silex Silence, Shereya
Direction Technique et lumières – Beatriz Kaysel
Costumes – Annie Melza Tiburce
Régie son: Marie Mouslouhouddine
Chef.fe de cuisine – Mariele Gois
Production, administration & diffusion : Julie Le Gall
Production déléguée lors de la création : Festival d’Automne à Paris et à partir de 2022 : VOA – Calixto Neto
Coproduction: Festival d’Automne à Paris, le Centquatre Paris et Passages Transfestival Metz.

Programmation dans le cadre du Pavillon Jardin Atlantique imaginé par Calixto Neto, La Commune CDN et les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis

13 et 14 juin 2025
La Commune – CDN • Aubervilliers
dans le cadre des Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis

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Soir de Première avec Vincent Winterhalter

12 mai 2025 à 06:00
Vincent Winterhalter

Photo Marie-Hélène Roux

Avec plus d’une cinquantaine de pièces à son actif, Vincent Winterhalter a joué dans de grosses productions du théâtre public sous la direction de Georges Lavaudant, Jacques Nichet, Jorge Lavelli, Gildas Bourdet, Hélène Vincent, Patrick Pineau, Jacques Vincey, Didier Bezace, Stuart Seide et Macha Makeïeff. En 2022, Olivier Brunhes le met en scène dans Tout l’univers. Il sera, à partir du lundi 12 mai, face à Serge Hazanavicius dans Wonnangatta d’Angus Cerini, la nouvelle création de Jacques Vincey présentée aux Plateaux Sauvages, à Paris.

Avez-vous le trac les soirs de première ?

Le trac, ce n’est pas clair pour moi… La première est une représentation unique, très particulière, parce que c’est un rendez-vous de longue date. Après, il y a la suite de l’exploitation, mais le projet se cristallise autour de ce jour-là. C’est le premier rendez-vous, le jour de livraison. C’est très émouvant. Comme me l’a dit l’un de mes fils, à 6 ans : « Le trac, c’est quand on se dit que ça va bien se passer ». J’aime bien cette idée du doute.

Comment passez-vous votre journée avant une première ?

Cela pourrait ressembler à la journée d’anniversaire d’un gamin qui sait que la fête est organisée le soir : attente, fébrilité, excitation.

Avez-vous des habitudes ou superstitions avant d’entrer en scène ?

Pas spécialement. Chaque aventure vient avec son lot de nouveaux rendez-vous ou nouvelles habitudes. Cependant, j’aime arriver assez tard, mais suffisamment tôt pour prendre le temps d’un café et d’une cigarette dans un bar proche du théâtre, histoire de casser la journée et de saluer ensuite tous mes camarades, avant de mettre mes habits de lumière.

Première fois où vous vous êtes dit : « Je veux faire ce métier » ?

Je suis fils d’acteur, un enfant de la balle, comme on dit. L’idée de faire ce métier n’était donc pas révolutionnaire. La question a été de m’assurer qu’elle était mienne et pas le fruit d’un héritage. J’ai eu la confirmation que j’étais sur mon chemin la première fois que j’ai passé une scène devant quelqu’un.

Premier bide ?

Un spectacle d’improvisation, à 22 ans. Nous étions plusieurs, mais il y avait un moment où j’étais seul en scène et devais inventer une aventure… Mon histoire était mal engagée. Têtu, j’ai décidé de continuer jusqu’à ce que ça prenne. Ça a été long, ça n’a jamais pris. Grand moment de solitude.

Première ovation ?

Dans Ondine de Giraudoux, mis en scène par François Rancillac au Théâtre du Peuple de Bussang, puis à l’Athénée Théâtre Louis Jouvet, à Paris. Je jouais le chevalier, le rôle créé par Louis Jouvet, justement. Je rentrais sur le plateau à cheval. Un rêve de gamin. « Le cheval, comme chacun sait, est la part la plus importante du chevalier ».

Premier fou rire ?

Je suis malheureusement (parce qu’ils me terrorisent) assez sujet aux fous rires. Me vient le souvenir de Polyeucte, où je jouais le rôle-titre. Jacques Charby, qui incarnait le gouverneur romain en Arménie, devait dire à sa fille Pauline : « …que ton songe / En d’étranges frayeurs ainsi que toi me plonge ! » ; et ça a donné : « …que ton songe / ainsi que toi me plonge ». Enfer !

Premières larmes en tant que spectateur ?

De belles larmes lors du premier concert de piano de mes enfants.

Première mise à nu ?

Je crois que c’était au moment de la première récitation d’un poème ou d’une fable à l’école primaire.

Première fois sur scène avec une idole ?

J’ai tendance à idolâtrer mes camarades de jeu, alors c’est tous les soirs de représentation.

Première interview ?

C’est une bonne question. Il eût fallu la poser à feu ma grand-mère qui s’intéressait plus à mon parcours que moi.

Premier coup de cœur ?

Elle s’appelait Sandra, et j’avais 6 ans. Autrement, peut-être Le Mahabharata, mis en scène par Peter Brook aux Bouffes du Nord, dans un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.

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Romeo Castellucci met en scène le Stabat Mater de Pergolèse

12 mai 2025 à 05:04
Romeo Castellucci

© YURIY CHICHKOV

Exclue de la liturgie dans la norme du Missel romain fixée par le Concile de Trente (1570), elle y a été réintégrée en 1727. Pour ce projet, le Grand Théâtre propose une dramaturgie musicale augmentée par des œuvres de l’un des plus grands compositeurs du XXe siècle, Giacinto Scelsi. Dans ses iconiques Quattro pezzi su una sola nota, il s’applique à rendre perceptible les vibrations et la profondeur du son. En effet, à la suite de plusieurs années d’hospitalisation, le compositeur (et poète) recentre sa technique d’écriture sur la texture et non plus sur l’art combinatoire. Cette composition-manifeste vaut ainsi à Scelsi une réputation de précurseur de la musique drone et de la musique minimaliste. Ses trois prières latines au caractère antiphonique et témoins de la fascination de Scelsi pour le chant grégorien, viendront parfaire le nouveau canon musical autour de ce Stabat Mater.

Célébré pour ses interprétations symboliques aux images léchées et son langage presque liturgique, l’homme de théâtre Romeo Castellucci a déjà revisité les plus grands classiques de la littérature et du répertoire musical, de Dante à Mahler. Considérant le rituel théâtral plus comme un art plastique que comme un art du texte, il peuple ses créations de visions faites de tableaux vivants. Sa démarche évolue entre la tradition picturale héritée de notre passé et la recherche du sens dans un monde taché de catastrophes humaines et naturelles. L’espace de la cathédrale Saint-Pierre de Genève donnera corps à ce projet autour de la mère du Christ et de la compassion qui est au centre de l’œuvre de Pergolèse. Les ensembles baroque et contemporain Il Pomo d’Oro et Contrechamps seront placés sous la direction de la célèbre Barbara Hannigan qui, de surcroît, chantera aux côtés du contre-ténor polonais à l’incroyable présence scénique, Jakub Józef Orliński.

Stabat Mater
Oratorio de Giovanni Battista Pergolesi
Créé en 1736 à Pouzzoles, version originale

Mise en scène de Romeo Castellucci

Musiques de Giacinto Scelsi
Three Latin Prayers pour chœur a cappella (1970)
Quattro Pezzi (su una nota sola) pour orchestre (1959)

Direction musicale Barbara Hannigan
Mise en scène, scénographie, costumes et lumières Romeo Castellucci
Dramaturgie Christian Longchamp
Collaboratrice artistique Maxi Menja Lehmann
Collaboratrice décors Paola Villani
Collaboratrice costumes Clara Straßer
Collaborateur éclairages Benedikt Zehm

Soprano Barbara Hannigan
Contre-ténor Jakub Józef Orliński

Ensemble Pomo d’Oro
Ensemble Contrechamps
Maîtrise du Conservatoire populaire de Genève

Création du Grand Théâtre de Genève

Nouvelle production

Coproduction avec l’Opera Ballet Vlaanderen, le Teatro dell’Opera di Roma

Durée : approx. 1h15 sans entracte*

10, 12, 13, 14, 15, 16 et 18 mai 2025 – 20h30
Grand Théâtre de Genève à la Cathédrale Saint-Pierre

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Le TnS Comedy Club

12 mai 2025 à 05:13

Logo TNS 2025

Le Théâtre national de Strasbourg (TnS) propose une semaine de stand-up, du 13 au 15 mai 2025.

Un Comedy Club au TnS ? S’il est une expression artistique qui depuis dix ans inspire l’écriture théâtrale, le cinéma, la télévision ou les séries, infuse les réseaux sociaux et notre rapport au langage, c’est bien le stand-up ! Comme un point d’exclamation à cette saison 24-25, le TnS ouvre grand ses portes à celles et ceux qui font le stand-up aujourd’hui. Tout au long de la semaine, sur les planches des salles Koltès et Gignoux, avec la force de l’humour et la joie de la transgression, une quinzaine d’artistes se succéderont avec des écritures, des styles, des histoires qui n’appartiennent qu’à eux.

Au programme

Mar. 13 Mai 19:00
Une nuit avec Laura Domenge

Mar. 13 Mai 21:00
Panayotis Pascot, Entre les deux

Mer. 14 Mai 20:00
Le Formidable Merwane Benlazar

Jeu. 15 Mai 20:00
Le TnS invite Le Plato

Du 13 au 15 mai 2025
Salles Koltès & Gignoux
Espace Grüber 18 rue Jacques Kablé à Strasbourg

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Avec « Wonnangatta », Jacques Vincey se perd dans le bush

14 mai 2025 à 05:55
Jacques Vincey monte Wonnangatta d'Angus Cerini aux Plateaux Sauvages

Photo Christophe Raynaud de Lage

Pour son second spectacle après son départ de la direction du CDN de Tours, Jacques Vincey se confronte à la langue brute et rêche d’Angus Cerini, et vide la pièce du dramaturge australien de la totalité de sa substance.

Wonnangatta. Aux yeux et aux oreilles des Européens que nous sommes, le titre choisi par Angus Cerini installe un double cadre : étrangement mystérieux, voire exotique, avec ses sonorités peu communes sous nos latitudes, et territorial, dans sa façon de localiser précisément l’action à venir. Comme si, nous prévenait le dramaturge, l’espace géographique s’imposait, avant tout autre, comme le personnage central de la pièce qui s’ouvre. Ce milieu à l’hostile beauté hautement caractéristique, c’est le bush australien, cet arrière-pays bien loin des aires urbaines, où la Nature et ses éléments règnent en maître et imposent leur loi, où la très faible densité humaine, comme animale, ferait passer la « diagonale du vide » française pour un territoire surpeuplé. Lors du recensement de 2016, nous apprend Wikipédia, la population résidentielle de Wonnangatta, cette micro-localité de l’État de Victoria, était même de… 0. Symbole parmi les symboles de l’aspect fantomatique de cette ville, qui reste, malgré tout, célèbre dans l’esprit des Australiens pour la série de meurtres qu’elle a connus à la fin des années 1910.

Alors qu’il vient comme chaque mois lui apporter son courrier, Harry est surpris de ne pas trouver Jim chez lui, d’autant que l’inscription « Serai là ce soir » est griffonnée à la craie sur sa porte. Dans la version qu’Angus Cerini livre de cette histoire vraie, l’homme décide de passer la nuit sur place et, sans nouveau signe de vie de son ami, regagne ses pénates, avant de revenir 30 jours plus tard. Son inquiétude augmente alors d’un cran lorsqu’il découvre la maison dans un état strictement identique, le courrier non ouvert encore sur la table. En route vers Mansfield « pour signaler la chose », il croise une vieille connaissance, Riggall, qu’il embarque avec lui pour « ajouter un peu de cervelle à la besogne » et tenter d’éclaircir cette disparition. De retour chez Jim, les deux compères poussent plus avant leur exploration et découvrent un intérieur plus désordonné qu’à l’accoutumée : « lit défait, draps par terre », « vêtements de travail éparpillés par terre » et, surtout, un « fusil de chasse appuyé contre la commode ». Après avoir donné quelques tranches de bacon à Baron, le chien de Jim, dont les yeux leur apparaissent comme « deux lacs profonds brillants de faim et d’angoisse », Harry et Riggall suivent l’animal dans sa course folle, de la prairie jusqu’au bord de l’eau. C’est là qu’ils font une découverte pour le moins macabre et trouvent le corps de leur ami enterré dans le lit de la rivière, « la tête arrachée bouffée jusqu’à l’os » par ce qu’ils supposent être des chiens sauvages. Immédiatement, Harry soupçonne Bamford d’avoir fait le coup, ce cuisinier et valet de ferme que Jim avait récemment engagé, mais qui s’avère aujourd’hui curieusement introuvable. Les deux hommes vont alors se lancer dans une quête pour retrouver le meurtrier présumé, quitte, pour cela, à devoir affronter une Nature qui n’a aucun cadeau à leur faire.

De cet environnement qu’Harry et Riggall ne cessent, par touches impressionnistes, de décrire, pour mieux l’admirer ou le subir, Jacques Vincey a voulu visuellement faire table rase. Sur la scène des Plateaux Sauvages où son adaptation du texte d’Angus Cerini – son second spectacle, après Au coeur de l’Odyssée, depuis son départ de la direction du CDN de Tours – a vu le jour, ne subsiste qu’un espace nu, tout juste composé d’une immense collection de cubes – qui ne sont pas sans rappeler ceux du Rhinocéros de Bérangère Vantusso, la nouvelle patronne de l’institution tourangelle – que les deux compères vont se plaire, au fil de leur voyage, à « déterrer », pour mieux, parfois, les rassembler. Histoire de faire naître une atmosphère singulière, le metteur en scène s’en remet alors tout entier aux artifices du théâtre, à la création lumières de Caty Olive, portée par une série de néons qui alternent entre le blanc froid et le blanc chaud, à la création sonore d’Alexandre Meyer, où les fragments musicaux s’enchevêtrent avec des bruits provenant des espaces traversés, mais aussi à la fumée dont, dans les derniers instants du spectacle, il ne fait aucune économie. Assemblés, l’ensemble de ces éléments auraient pu constituer un support de projection auquel le texte aurait pu s’arrimer pour faire germer dans l’esprit des spectateurs les images qu’il ne cesse de convoquer. Las, et de façon curieuse, la Nature apparaît comme l’une des grandes absentes de ce Wonnangatta. Au lieu de voguer de lieu en lieu, de territoire en territoire, Harry et Riggall semblent, a contrario, y faire du surplace.

Loin d’être isolé, cet écueil est en réalité symptomatique du problème qui sous-tend toute la mise en scène de Jacques Vincey : sa préhension malhabile du texte d’Angus Cerini dont il n’a pas trouvé la clef, et qu’il vide, ce faisant, de sa substance. Comme nous avions déjà pu l’observer dans L’Arbre à sang, récemment mis en scène par Tommy Milliot, également aux Plateaux Sauvages, la langue du dramaturge australien n’est pas de celles qui se laissent facilement apprivoiser. Rêche, abrupte, économe en phrases grammaticalement étoffées, elle peut aussi se teinter d’un certain lyrisme, et même d’une forme d’humour, toujours noir, parfois glaçant. À l’image du bush de la région de Wonnangatta, elle renferme, derrière son hostilité et sa rudesse de façade, une beauté qu’il faut scruter pour la voir émerger. Malheureusement, Jacques Vincey l’appréhende de manière trop frontale, sage, littérale, et, dans sa direction d’acteurs, accentue ses rodomontades aux accents masculinistes. Figés de bout en bout dans une posture digne de cow-boys d’Épinal, aux prises avec un plafond de verre qui ne leur permet jamais de gagner en puissance de projection, Vincent Winterhalter et Serge Hazanavicius paraissent vouloir dominer le texte au lieu de se laisser traverser par lui, et ne donnent pas toute la subtilité qu’ils méritent aux personnages d’Harry et Riggall. À travers eux, les deux compères passent pour des êtres monochromes et monotones, loin, très loin, des tempêtes intérieures qui, en sous-main, les agitent, et qui n’ont d’égales que celles qu’ils endurent en chemin.

Vincent Bouquet – www.sceneweb.fr

Wonnangatta
Texte Angus Cerini
Traduction Dominique Hollier
Mise en scène Jacques Vincey
Avec Serge Hazanavicius, Vincent Winterhalter
Collaboration artistique Céline Gaudier
Scénographie Caty Olive, Jacques Vincey
Création lumière Caty Olive
Création musicale Alexandre Meyer
Costumes Anaïs Romand
Regard chorégraphique Stefany Ganachaud
Régie générale Sébastien Mathé
Régie son Maël Fusillier
Régie lumière Thomas Cany

Production Compagnie Sirènes
Coproduction Centre dramatique national de Tours – Théâtre Olympia ; Halle aux grains – Scène nationale de Blois
Coréalisation Les Plateaux Sauvages
Avec le soutien et l’accompagnement technique des Plateaux Sauvages
Le texte a reçu le soutien à la traduction de la Maison Antoine Vitez et d’Artcena.

La Compagnie Sirènes est conventionnée par le ministère de la Culture.
Jacques Vincey est artiste associé à la Maison de la Culture de Bourges.

Durée : 1h30

Les Plateaux Sauvages, Paris
du 12 au 24 mai 2025

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Amor[t] de Lou Wenzel

12 mai 2025 à 05:35

Dans sa chambre, une femme se prépare pour son prochain rendez-vous amoureux qui tarde à arriver. Dans cette attente un peu trop longue, elle est traversée par des projections, ce qu’elle a vécu de ses anciennes histoires, ce qu’elle imagine et qu’elle espère de la prochaine, avec ce démon qui la hante toujours : la violence d’une histoire d’amour passée. Quatre danseureuses mettent en corps ce qu’elle traverse… Est-ce son imagination ? Amor[t] est un conte chorégraphique sur l’espoir d’aimer encore et toujours malgré le traumatisme d’une seule histoire vécue.

Amor[t]
Mise en scène et écriture chorégraphique Lou Wenzel
Création musicale et sonore François Caffenne
Création lumière Sylvie Debare
Scénographie Lou Wenzel
Réalisation des décors Jean-Yves Lefèvre
Création costumes Cissou Winling
Collaboration artistique Hortense Monsaingeon

Avec Sébastien Amblard, Juliette Bolzer, Orin Camus, Chloé Hernandez Camus, Hortense Monsaingeon et Lou Wenzel

Production Compagnie La Louve | Coproduction Le Garage Théâtre | Coréalisation Les Plateaux Sauvages | Avec le soutien et l’accompagnement technique des Plateaux Sauvages | Administration de production Arnauld Lisbonne

du 12 au 24 mai 2025
Les Plateaux Sauvages, Paris

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Festival Off d’Avignon 2025 : plus de 1 700 spectacles et le Brésil à l’honneur

Par :AFP
12 mai 2025 à 10:11

Festival Off d'Avignon 2025

Le Festival Off d’Avignon, qui se tient du 5 au 26 juillet, proposera un peu plus de 1 700 spectacles, pour 27 400 levers de rideau, et accueille le Brésil comme invité d’honneur.

Cet événement, qui a lieu en parallèle du Festival d’Avignon, et aux mêmes dates cette année, prévoit dans ses 139 théâtres 1 724 spectacles, dont 490 créations, proposés par 1 347 compagnies, selon les chiffres de l’association Avignon Festival & Compagnies, qui gère l’événement. Sur les quelque 1 700 spectacles, 55% sont classés dans la catégorie « théâtre », 20% « humour » et 9% « musique ». Quelque 2,6 millions de billets sont prévus.

Parmi les compagnies, 11 sont brésiliennes – la nationalité invitée pour cette 59e édition. Une invitation qui permet notamment « d’encourager les échanges culturels ». Au rang des nouveautés, le Off crée le « village Tadamm » : il proposera aux enfants et aux familles des ateliers de médiation et de pratique artistique, présentera des extraits de spectacles et sera le lieu de rencontres professionnelles ouvertes au public autour du jeune public.

L’édition 2024, avec quelque 1 600 spectacles, avait été marquée par une baisse de fréquentation estimée « entre 15 à 25% », que les organisateurs avaient imputée à un calendrier peu clair – les spectacles du Off n’avaient pas tous commencé à la même date, suivant ou non le démarrage du In, qui lui-même était avancé d’une semaine en raison de la tenue des Jeux olympiques de Paris 2024. Ils avaient aussi mis en avant le « climat politique » qui avait suivi la dissolution de l’Assemblée nationale, et la tenue des élections législatives, qui avait mis en pause certaines réserves.

© Agence France-Presse

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Le festival Les Rencontres à l’échelle 2025

12 mai 2025 à 14:55

L’édition 2025 du festival Les Rencontres à l’échelle, se déroulera du 2 au 14 juin 2025 à Marseille et célébrera 20 ans de soutien aux formes contemporaines du spectacle vivant, du théâtre, de la danse et de la performance, porteuses d’un récit de l’altérité.

Cette édition anniversaire est l’occasion de célébrer et de revisiter ce qui a contribué à façonner l’identité singulière du festival. Une manifestation pionnière et première en France dans le champ du spectacle vivant à s’être largement consacrée à la scène arabe contemporaine, tout en veillant aux échos et aux résonances que celle-ci pouvait faire éclore – ou non – avec les scènes issues des diasporas.

« Éprouver le lointain, le proche lointain comme une matière vivante et sensible sans en épuiser les énigmes ; accompagner des artistes dans leurs joies, leurs urgences et leurs désirs : deux projets initiaux qui tout au long de 20 années d’heureuse intranquillité, ont fini par se confondre et ne faire qu’un seul » explique Julie Kretzschmar, fondatrice des Rencontres à l’échelle.

Compagnonnage, collaborations au long cours et fidélités artistiques seront le fil conducteur de cette 20ème édition. Avec toujours, une ouverture vers les récits et les modes de création témoignant du paysage artistique actuel.

La fidélité, l’envie nécessaire de convoquer à nouveau et de remettre en partage des spectacles qui, à l’échelle de notre communauté de travail et d’expériences partagées, ont valeur de masterpiece.

À partir de la Friche la Belle de Mai à Marseille, le festival se déploie sur la ville. Une grande partie des spectacles sont co-accueillis avec les partenaires : La Criée – Théâtre National de Marseille, le Théâtre Joliette, Le Zef – scène nationale de Marseille.

Les artistes de l’édition 2025

Hajar Azell | Maya Bösch | Ali Chahrour | Tiziano Cruz | Ahmed El Attar | Isam Elias | Fatih Gençkal & Mustafa Zeren | Sarah Haidar | Chrystèle Khodr | Julie Kretzschmar & Lénaïg le Touze | Souad Labbize | Camille Louis & Laurie Bellanca | Love and Revenge | Makimakkuk | Nasri Sayegh | Jr, Gurshad Shaheman & Dany Boudreault | Shereen Suleiman | Mohamed Toukabri | Mila Turajlić

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Smuggled Tea Time de Fatih Gençkal

12 mai 2025 à 15:00

Smuggled Tea Time de Fatih Gençkal

À la diagonale d’un même pays, Fatih Gençkal, artiste turc, et Mustafa Zeren, artiste kurde, se heurtent aux limites de leur pratique de la danse. Le temps qu’un thé infuse sur un plateau à l’image de leur vulnérabilité, ils éprouvent leurs biais, leurs formations, leurs expériences de la marge et leurs désirs jusqu’à inventer les conditions pirates d’une danse critique, capable de faire duo

Smuggled Tea Time
Mise en scène : Fatih Gençkal
Interprété par : Mustafa Zeren, Fatih Gençkal
Dramaturgie : Eylül F. Akıncı
Design : Cansu Pelin İşbilen

Production : tibia x fibula ibula
En collaboration avec Cansu Pelin İşbilen
Coproduction : Moussem et Istanbul Fringe Festival
Une commande de Moussem Cities : Istanbul
Résidence et soutien : Monty, Platform 0090, Daire Guest Artist Program, K2 Urla Breathing Space, Loading
Diyarbakır, Darağaç İzmir, PAL İzmir, Pure Space İstanbul.

5 juin 2025
à 19h
Friche la Belle de Mai – Petit plateau, Marseille

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On the importance of being an arab de Ahmed El Attar

12 mai 2025 à 15:12
On the importance of being an arab de Ahmed El Attar

photo Graham Waite

Humaniser l’archétype. Ahmed El Attar, chef de file du théâtre indépendant égyptien, en prend le risque. Seul sur le plateau, il met en scène sa propre vie, nous parle de la révolution égyptienne tout autant que de ses réflexions intimes et quotidiennes, en jouant des interférences entre réalité, perception et interprétation. Imprévisible, sa performance one shot naît sous nos yeux de ses archives personnelles. Le dispositif de la performance, qui le fait réécouter ses propres conversations téléphoniques via une oreillette et qu’il nous retransmet à l’oral en direct, le fait bel et bien se mettre en
scène, recréant ainsi une vie parallèle, lui permettant de revivre et de réinventer la sienne.

On the importance of being an arab
Mise en scène et jeu : Ahmed El Attar/Compagnie théâtrale indépendante du Temple –
Musique et vidéo : Hassan Khan
Conception et décor : Hussein Baydoun
Lumière : Charlie Astrom
Montage vidéo : Louli Seif
Technicien lumière : Saber El Sayed
Technicien son et vidéo, manager en production : Ahmed Ashmawy
Surtitrages et manager en tournée : Nadeen Lotayef

Production : 9th Sharjah Biennal (UAE) & Orient productions (Egypt)
Avec le soutien du Dramatiska Institute/SIDA – Tamasi group (Sweden).
Résidences : La Friche Belle de Mai, Marseille (2008)
Soutiens financiers : Roberto Cimetta Mobility Fund
Répétitions : Studio Emad Eddin Foundation
Filages : Rawabet Theater 2009 in Cairo.

Première au Rawabet Art space en 2009.
Il a ensuite été présenté à travers le monde, entre 2009 et 2017.

En 2009, au Grand theater – Groningen, Frascatti – Amsterdam, Rotterdamse – Schouburg, Rotterdam – Stads Schouwburg, Rotterdam as part of the Dancing on the edge festival – The Netherlands.
En 2010 au Monty, Antwerp & les Halles de Schaerbeek, Brussels – Belgium et au Piccolo theatre, Milan – Italy.
En 2011 au Monnot Theater Beirut – Lebanon
El Balad theater, Amman – Jordan
Festival Les Rencontres a l’échelle, Marseille – France, à The ICA, london & The Liverpool Arab Arts Festival, liverpool – UK.
En 2014 au Downtwon Contemporary Arts Festival (D-CAF), Cairo – Egypt.
En 2015, au Festival (D)rôles de Printemps, Le Tarmac, Paris – France.
En 2016, Emilia Romagna Teatro Fondazione, Modena – Italy, Performing Arts Market (PAMS), Seoul – South Korea,
En 2017, au Fundemental Moderna Festival – Luxembourg

5 juin 2025
à 21h
Friche la Belle de Mai – Petit plateau, Marseille
Les Rencontres à l’échelle 2025

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Every-body-knows-what-tomorrow-brings-and-we-all-know-what-happened-yesterday de Mohamed Toukabri

12 mai 2025 à 15:18

Avec son dernier solo, Everybody Knows What Tomorrow Brings And We All Know What Happened Yesterday, Mohamed Toukabri s’aventure en terrain inconnu, où le mouvement devient à la fois excavation et rébellion. Connu pour sa capacité à naviguer entre les mondes – qu’il s’agisse de la rue et de la scène, du hip-hop et du postmodernisme, du personnel et du politique – Toukabri tourne maintenant son regard chorégraphique aiguisé vers l’architecture même de la danse.

Dans cette performance, il démantèle les hiérarchies ancrées dans le corps, questionnant qui peut bouger, comment et pourquoi. La pièce respire l’urgence de décoloniser l’imagination, de créer un espace où les traditions de la danse ne sont pas en concurrence, mais dialoguent, où des formes longtemps considérées comme « basses » tiennent leur place face aux formes canonisées.

Foot work s’intègre parfaitement aux changements de poids ; la virtuosité et la vulnérabilité coalescent. Le titre est à la fois une provocation et un rappel : le poids de l’histoire nous accompagne, et la danse de demain est façonnée par les choix d’aujourd’hui. Quelle responsabilité avons-nous dans ce que nous transmettons, dans ce que nous effaçons ou maintenons ? Cette œuvre n’offre pas de réponses faciles, mais insiste sur le fait que nous, en tant que témoins, sommes impliqués dans l’acte de réimagination.

Ce qui rend ce moment du parcours de Toukabri si saisissant, c’est son refus audacieux de se contenter d’une solution. Après avoir perfectionné son art au sein d’institutions et dans la rue, il revendique aujourd’hui une voix chorégraphique qui lui est propre : enracinée mais non liée, profondément personnelle mais s’adressant à une prise de conscience collective. C’est plus qu’un solo, c’est une invitation à aller au-delà du connu, dans une danse où tous les corps, toutes les histoires, ont leur place.

Every-body-knows-what-tomorrow-brings-and-we-all-know-what-happened-yesterday
Création, chorégraphie et performance : Mohamed Toukabri
Dramaturgie : Eva Blaute
Regard extérieur : Radouan Mriziga
Costumes : Magali Grégoir
Texte : Asmaa Jama
Scénographie & conception de l’éclairage : Stef Stessel
Technicien en éclairage : Matthieu Vergez
Conception sonore : DEBO Collective

Coproduction : Needcompany, VIERNULVIER, Charleroi Danse centre chorégraphique de Wallonie – Bruxelles, STUK, Théâtre Les Tanneurs, Concertgebouw Brugge, Beursschouwburg, Le Gymnase CDCN, Perpodium
Production exécutive : Caravan Production
Résidences : corso, Le Gymnase CDCN, Les Rencontres à l’échelle – B/P,
Studio THOR, Needcompany, Théâtre Les Tanneurs
Soutien : autorités flamandes et taxshelter of Belgische Federale Overheid par Cronos Invest.

11 et 12 juin 2025
Friche la Belle de Mai – Grand plateau, Marseille
Les Rencontres à l’échelle

du 10 au 19 juillet
Les Hivernales, Festival d’Avignon

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Who killed Youssef Beidas ? de Chrystèle Khodr

12 mai 2025 à 15:22

Cette performance interactive singulière explore la proximité entre l’étendue et le langage du capitalisme et les différents cycles d’histoires d’amour ratées. Il prend la chute historique de « Intra Bank » en 1966 comme point de départ pour réfléchir sur l’effondrement financier actuel au Liban.
Jouant des codes du théâtre, de l’installation sonore et des jeux interactif, Chrystèle Khodr créé une forme hybride pour 22 spectateurs.

Who killed Youssef Beidas ?
Conception et direction artistique : Chrystèle Khodr & Nadim Deaibes
Texte & interprétation : Chrystèle Khodr
Scénographie, direction artistique et technique : Nadim Deaibes
Création sonore : Ziad Moukarzel
Design graphique : Philippa Dahrouj
Production : Walid Saliba

Du 12 au 14 juin 2025
Friche la Belle de Mai – Salle Seita, Marseille
Les Rencontres à l’échelle

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When I saw the sea de Ali Chahrour

12 mai 2025 à 15:28
Zena Moussa, Tenei Ahmad, Rania Jamal dans When I saw the sea

photo by Lea Skayem

Quand j’ai vu la Mer ouvre les portes à des histoires inédites, plongeant dans les cauchemars du système de Kafala. Trois femmes donnent voix aux innombrables travailleuses domestiques migrantes au Liban ; naviguant entre l’exploitation et la liberté, la mort et la célébration provocante de la vie, elles chantent sans crainte avec leur corps une berceuse faite de feu, d’amour et de justice.

« Entre la mer et une ville en flammes, un chêne s’agrippe à la terre, dans son ombre, un renard danse, et une fille, inébranlable, fixe l’horizon ».

When I saw the sea
Mise en scène et chorégraphie : Ali Chahrour
Interprètes : Zena Moussa, Tenei Ahmad, Rania Jamal
Musique composée et interprétée par : Lynn Adib, Abed Kobeissy
Assistant à la mise en scène et à la chorégraphie : Chadi Aoun
Conception de la lumière et direction technique : Guillaume Tesson
Designer sonore : Benoît Rave
Scénographie : Guillaume Tesson, Ali Chahrour
Assistant au directeur technique : Pol Seif
Responsable de la communication : Chadi Aoun
Relectrice : Hala Omran
Traduction en français : Marianne Noujeim
Production : Ali Chahrour
Directeurs de production : Chadi Aoun, Christel Salem

Coproduction : Festival d’Avignon, Ibsen Scope, HAU Hebbel am Ufer – Berlin, Arab fund for arts and culture
(AFAC), Al Mawred al Thaqafi, DeSingel Anvers, Domino Zagreb / Perforations Festival, Holland Festival, Théâtre Zürcher Spektakel, Théâtre Al Madina
Soutiens : Théâtre Beryte, l’Institut Français de Beyrouth, Wicked Solutions, WASL Productions, Beit el Laffé, Orient 499, Raseef, Beyrouth Houna Center, Théâtre Zoukak.

Remerciements : Kafa / Megaphone / Daraj Media / Hammana Artist House / Zoukak Theatre / Seenaryo / Mohana Ishak / Hussein Hajj / Abdallah Hatoum / Anthony Sahyoun / Ali Khedr / Eric Deniaud / Chrystèle Khodr / Raymond Zakaria / Hind Hamdan / Viany Ngemakoue / Sophie Ndongo / Jouma Fayé / Mariam Sesay / Sarie Teshome / Aisha Temam / Raheel Teshome / Mihret Birhane / Laurentine Mbekati.

11 juin 2025
Théâtre Joliette, Marseille
Les Rencontres à l’échelle

du 5 au 8 juillet 2025
Festival d’Avignon
La FabricA

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Déplace de Julie Kretzschmar et Lénaig Le Touze

12 mai 2025 à 15:32

Déplace de Julie Kretzschmar et Lénaig Le Touze

Le spectacle est une enquête inquiète qui s’attache à comprendre ce que les mots recouvrent, à tresser le présent et l’Histoire, l’intime et le politique. Dans une volonté de s’exercer au récit, en tissant des liens, des outremer d’hier aux mondes ultra-marins d’aujourd’hui, en passant par un territoire colonisé de l’intérieur, la Bretagne.

Déplace
Un projet de Julie Kretzschmar et Lénaig Le Touze
Lumière & images : Camille Mauplot
Régie son : Guillaume Ohrel

Production : Cie l’orpheline est une épine dans le pied, Les Rencontres à l’échelle – B/P
Soutien : FEAC / Dac de Mayotte
Résidence : Royaume des fleurs / Cie Kazyadance
Remerciements aux Archives nationales d’outre-mer et à Nicolas Gerber

12 et 13 juin 2025
Friche la Belle de Mai – Petit plateau, Marseille
Les Rencontres à l’échelle

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Quatre nouveaux artistes chorégraphes sélectionné·es par Danse Dense pour 2025

12 mai 2025 à 18:50
Chris Fargeot, Andrea Givanovitch, Delphine Mothes et Samuel Planas

Chris Fargeot, Andrea Givanovitch, Delphine Mothes et Samuel Planas

Pour l’année 2025, l’équipe de Danse Dense emmenée par Olivier Stora a sélectionné parmi les 17 artistes accompagné·es, 4 nouveaux chorégraphes émergent·es issu·es de différentes esthétiques contemporaines. Chris Fargeot, Andrea Givanovitch, Delphine Mothes et Samuel Planas.

Ils et elles bénéficieront d’un dispositif d’accompagnement individualisé de Danse Dense en partenariat avec l’AGECIF consistant en un soutien à la structuration, des temps de visibilité pour renforcer le développement de leurs projets auprès d’un large réseau. Ainsi qu’un accompagnement artistique et dramaturgique pour affirmer leur propos artistique.

Danse Dense est un pôle dédié au repérage et à l’accompagnement des chorégraphes émergents. Nous leur offrons un accompagnement individualisé, transversal et complet.

Danse Dense organise des résidences de création et de recherche en studio ou sur plateau technique, en collaboration avec ses partenaires en France et à l’étranger. Ces résidences offrent aux artistes émergents un espace et un temps dédiés où ils peuvent nourrir et développer leur processus artistique.

Chris Fargeot fait partie de la distribution de « Témoin » de Saïdo Lehlouh et de « Narcisse » de Marion Motin. Elle intègre le dispositif Initiatives d’Artistes en Danses Urbaines (IADU) à la Villette pour une durée de deux ans et crée 3h33 avec Ulysse Zangs et crée en parallèle une pièce pour la Urban Move Academy dirigée par Nicolas Musin à Genève.
En 2023 Chris chorégraphie Les Envolées du Lycée Turgot en partenariat avec la Villette. Elle accompagne pendant plusieurs mois 13 jeunes talents de promotion Hip Hop à monter sur scène. De 2018 à aujourd’hui elle est
interprète pour divers chorégraphes tels que, Saïdo Lehlouh, Carmel Loanga, Sandrine Lescourant, Valentine Nagata-Ramos et Ousmane Sy. C’est un parcours singulier mêlant autodidactie et l’académisme. Après des années au conservatoire en danse classique, sa curiosité pour le mouvement et sa sensibilité à la musique l’ont conduite vers
la culture Hip-Hop. Elle affûte sa physicalité, se spécialise en Break et développe son langage en battle comme au plateau. Dans une constante recherche et évolution elle souhaite aujourd’hui partager son univers à travers la création et la transmission.

Andrea Givanovitch est un danseur et chorégraphe français basé à Paris. Il a obtenu son diplôme du Conservatoire Régional de Musique et de Danse de Toulouse, obtenant son Certificat Chorégraphique (CEC) avec les félicitations du jury. En 2015, il arejoint la Compagnie Juvenil del Ballet Classic de Cataluña, dirigée par Elise Lummis et Jean Emile, interprétant le répertoire de ballet de Frederick Ashton. Après cela, il est retourné à la danse
contemporaine en suivant une formation au SEAD (Salzburg Experimental Academy of Dance), travaillant avec de nombreux professeurs et chorégraphes internationaux, et obtenant son diplôme en 2020.
Depuis le début de sa carrière, il a été interprète dans des pièces de Ohad Naharin, Damien Jalet, Mathilde Monnier, Patricia Apergi, Jan Lauwers, François et Christian Ben Aïm. Il a aussi été danseur dans la compagnie à répertoire Bodhi Project Dance Company sur 2 saisons.
Simultanément à sa carrière de danseur, Andrea est également chorégraphe d’œuvres chorégraphiques. »Leather Better », une performance en solo chorégraphié et interprétée par Andrea dans le cadre du festival « Lust am Risiko » à Salzburg, présenté au festival Dance&Non- Verbal Theatre Festival San Vincenti, et au Dance Identity Festival Burgenland 2023. « Exodus », un quatuor chorégraphié par Andrea et interprété par Marcello Musini, Sofia Pouchtou, Jeawon Jung et Luisa Heilbron, présenté lors du festival Body/ Sound/Space à Linz. « Untitled (Some Faggy Gestures) », commencée en 2022 et sélectionnée pour le programme de résidence ATLAS d’Impulstanz 2023, avec pour première Avril 2024 au Festival « Le Grand Bain » au CDCN Le Gymnase de Roubaix. Il co-cré le Collectif Melted Milk basé à Toulouse, Occitanie depuis Avril 2024 avec Clara Lou Munie. Il est également professeur de Hatha Yoga certifié, ayant obtenu son diplôme de l’International Hatha Yoga Teacher Training Certification RYT 200 en 2019, délivré par l’Académie a1000Yoga de Bangalore.

Delphine Mothesvit à Paris. Elle débute sa formation en danse classique et contemporaine à l’école de ballet Gillet-Lipszyc à Biarritz. Après avoir validé une Licence d’Histoire et la Licence de Danse de Paris 8, elle se forme professionnellement à la danse contemporaine à la Salzburg Experimental Academy of Dance (Autriche –
2014-2016) puis au sein de la formation Extensions de la Place de la Danse CDCN Toulouse-Occitanie (2016-2018). Elle travailleactuellement comme interprète avec Marinette Dozeville, Emmanuel Eggermont, Clémence
Baubant et Mathilde Rance. En 2019 elle crée PHAENOMENON, structure portant ses projets chorégraphiques et actions de médiation. Elle intervient notamment auprès des étudiants en Licence d’Arts du Spectacle de l’Université de Nice Antipolis et mène des ateliers avec le festival NEUFNEUF.

Samuel Planas, 22 ans, originaire de la région toulousaine, commence sa formation artistique au CRR de Toulouse avec le violon et le chant lyrique, puis la danse contemporaine et le jazz. En 2020, Il entre au Conservatoire National Supérieur de Paris et à l’université Paris- Dauphine en licence Science des Organisations parcours Talents, et mène de front ses formations artistique et universitaire. Il se consacre aujourd’hui pleinement à la danse, d’abord comme interprète, puis également comme chorégraphe. Depuis 2022, il est interprète pour Boris Charmatz (10 000 gestes), Noé Soulier (Close up), Wim Vandekeybus (Infamous). Il présente une première étape de travail de « Gueule au brou », sa première création pour 4 danseurs, au concours Danse Élargie 2024, la création étant prévue pour 2026. Il a reçu plusieurs prix : Bourse de la Fondation Hermès « Artiste dans la cité »
(2022-24), Bourse du Théâtre de la Ville de Paris pour Danse Élargie, Bourse Cléo Thiberge Edrom et Prix spécial de la SACD 2024 pour le projet « Gueule au brou ».

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Reçu hier — 13 mai 2025Sceneweb

Pina Bausch, danser l’amour, danser la vie

13 mai 2025 à 06:00
Vollmond de Pina Bausch

Photo Martin Argyroglo

Vollmond. « Full moon » en anglais, « pleine lune » en français. Le chef-d’œuvre de Pina Bausch ressuscité par Boris Charmatz et la troupe du Tanztheater Wuppertal prend ses quartiers de printemps au Théâtre de la Ville avec une troupe renouvelée. Sublime et bouleversant.

Créé en 2006, soit à peine trois ans avant la mort prématurée de Pina Bausch, Vollmond reste, indélébile, dans les mémoires des générations qui ont pu le découvrir l’année suivante au Théâtre de la Ville, QG parisien du Tanztheater Wuppertal, sa célèbre compagnie. Le rituel qui voyait chaque saison finir en apothéose sur une création de la chorégraphe allemande s’était propagé au public qui en avait fait un rendez-vous incontournable. Les temps ont changé, bien sûr, Pina Bausch n’est plus, mais son répertoire demeure et la foule qui se presse en amont de la représentation témoigne de l’impatience générée par chaque recréation de ses spectacles. Vollmond plus que tout autre, car précédé d’une réputation de chef-d’œuvre. Boris Charmatz, qui a pris le relais à la tête de la compagnie, en assure la direction artistique avec fidélité et exigence depuis septembre 2022, et jusqu’au 31 juillet prochain, date annoncée de son départ anticipé. Côté distribution, la passation se fait aussi : si l’on reconnaît des interprètes historiques du Tanztheater – en l’occurrence les merveilleuses Julie Anne Stanzak, Ditta Miranda Jasjfi et Azusa Seyama Prioville –, de jeunes recrues s’invitent dans la partie et l’hybridation générationnelle non seulement opère, mais s’avère une richesse.

Sur le plateau s’impose cet énorme rocher à cour, œuvre scénographique de Peter Pabst qui fait son effet et marque son territoire. Masse minérale, lisse et grise, bientôt fouettée par les litres d’eau projetés sur sa surface. Caillou géant sans âge, imperturbable et imposant, à la fois décor et terrain de jeu des interprètes. Pina Bausch a toujours fait une place à la nature, que ce soit le parterre d’œillets dans Nelken, les feuilles mortes de Barbe-Bleue ou le tapis de terre du Sacre du Printemps. Comme la vie qui s’invite et s’infiltre dans la boîte noire du théâtre, la vie qui impulse et nourrit sa danse organique et tellurique, c’est un florilège d’éléments naturels qui traversent la représentation : le vent qui siffle dans des bouteilles vides, une pomme que l’on croque, un citron que l’on presse, une pierre que l’on jette, des fleurs dans une panière, une allumette qui brûle et l’eau, originelle, primordiale, d’abord au goutte à goutte, puis rideau de pluie, rivière dans son lit, source de plaisirs ludiques, de joies épidermiques, de sensualité exacerbée. Fontaine de jouvence et mémoire amniotique. Force vitale et vivifiante.

Comme toujours chez Pina Bausch, les hommes sont en pantalon sombre et chemise, les femmes en robe longue, pieds nus ou sur talons vertigineux, cheveux longs en liberté. Comme toujours, la chevelure féminine est un prolongement du corps, elle danse au même titre que bras et jambes. Ici plus que jamais, car gorgée d’eau, elle constitue un pinceau qui fait jaillir des drippings éphémères, trace des calligraphies aériennes, griffe le ciel à grands jets. Et comme toujours, les relations hommes-femmes sont au cœur de ses préoccupations. Le moteur chorégraphique d’une danse exaltée qui propulse les corps les uns contre les autres, la dynamique interne qui régit les trajectoires dans l’espace, la flamme qui noue les attractions, attise le contact, aimante les bouches. L’amour est ici décliné sous toutes ses formes, depuis les jeux de séduction jusqu’à la blessure de l’arrachement. Le chagrin des unes se noie dans un verre à pied, la violence s’immisce dans des gestes déplacés, la colère côtoie de très près toute la tendresse du monde. C’est un océan de sentiments qui sillonnent la scène en étoiles filantes et fulgurances.

Entre danse et théâtre, sur des musiques aussi mouvantes que les volte-face des interprètes, sautant de la voix rugueuse de Tom Waits au grain caressant de Cat Power, de l’électro d’Amon Tobin aux violons de René Aubry, en passant par les boucles répétitives entêtantes de Lilies of the Valley de Jun Miyake, les solos défilent sans se ressembler. Aussi éclectiques et différents que les personnalités qui les embrassent. Et c’est là la magie de Pina Bausch : l’écriture chorégraphique disparaît derrière l’incarnation. On ne sent jamais la partition, mais l’élan qui précède le geste, la respiration qui accompagne le mouvement, la solitude au milieu des autres. Les bras sont immenses, les cheveux balayent le sol, les robes dévoilent des épaules émouvantes, les courses sont bouleversantes, tout n’est que fluidité aquatique et sentiments changeants, glissades et empoignades, plongeons et suspensions, puissance et fragilité, souffle et organicité, ferveur et vibration.

L’humour se fraie sans cesse un chemin dans les variations émotionnelles, il est un baromètre pour ne pas se noyer dans l’autre. C’est toute une humanité qui passe, élégante jusqu’au bout des doigts, en dansant, en nageant, en pagayant, en mordant, crachant, criant, riant. Et le climax final, tourbillon de corps et d’eau, rassemble en une transe juvénile et jubilatoire les visages de joie des danseurs et danseuses, mouillés jusqu’à la moelle. Dans ce spectacle-miracle, l’eau rencontre la pierre en un feu d’artifice étincelant, le liquide se heurte au solide pour aller plus haut et plus loin. La matérialité des corps transcende la gravité pour transformer nos impasses relationnelles en parades sublimes, retournements de situation, fous rires et fêtes miroitantes. Si chaque spectacle de Pina Bausch est une offrande, celui-ci l’est plus que tout en ce qu’il nous éclabousse de sa vitalité farouche et abreuve les assoiffés d’art que nous sommes de ses jaillissements inouïs.

Marie Plantin – www.sceneweb.fr

Vollmond
Mise en scène, chorégraphie Pina Bausch
Avec 12 danseurs du Tanztheater Wuppertal
Scénographie Peter Pabst
Costumes Marion Cito
Collaboration Musicale Matthias Burkert, Andreas Eisenschneider
Collaboration Marion Cito, Daphnis Kokkinos, Robert Sturm
Musiques Amon Tobin, Alexander Balanescu avec le Balanescu Quartett, Cat Power, Carl Craig, Jun Miyake, Leftfield, Magyar Posse, Nenad Jeliìc, René Aubry, Tom Waits
Direction artistique Tanztheater Wuppertal Pina Bausch + Terrain Boris Charmatz
Direction des répétitions Daphnis Kokkinos, Robert Sturm

Production Tanztheater Wuppertal Pina Bausch

Durée : 2h30 (entracte compris)

Théâtre de la Ville – Sarah Bernhardt, Paris
du 9 au 23 mai 2025

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Olivia Corsini met en scène Toutes les petites choses que j’ai pu voir d’après Raymond Carver

13 mai 2025 à 05:58
Olivia Corsini met en scène Toutes les petites choses que j'ai pu voir d'après Raymond Carver

photo Christophe Hagneré

Dans ses nouvelles, Carver nous décrit l’Amérique des années 1970, l’Amérique d’après l’âge d’or. L’American way of life vacille et une réalité́ sociale plus sombre transparaît. Ses textes témoignent des dérèglements d’humeurs et des pertes de repères que vivent ses contemporains. Or, la vague de spleen engendrée par une société matérialiste et déshumanisante nous atteint à notre tour et il nous raconte prophétiquement la solitude de notre temps. Avec Toutes les petites choses que j’ai pu voir, nous voulons convier les spectateurs à un dialogue serré avec eux-mêmes. Le projet ouvre ainsi la possibilité d’une introspection vertigineuse.

Toutes les petites choses que j’ai pu voir
D’après des nouvelles de Raymond Carver
Mise en scène : Olivia Corsini – Compagnie Wild Donkeys
Collaboration artistique : Leila Adham
Assistance à la mise en scène : Christophe Maillot
Création lumière : Marco Giusti
Avec : Erwan Daouphars, Fanny Decoust, Gaïa Saitta, Tom Menanteau (en cours)

Production : Espace des Arts (Châlons sur Saône), Mc2 Grenoble, Théâtre Molière (Sète), Bonlieu – Scène nationale (Annecy), Theatre Liberté (Toulon)
Avec le soutien en résidence de création de la vie brève – Théâtre de l’Aquarium

du 13 au 15 mai 2025
Espace des Arts, Châlons sur Saône

du 21 au 23 mai 2025
Châteauvallon

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Derniers Feux de Némo Flouret

13 mai 2025 à 10:33
Derniers Feux de Némo Flouret

© Jean Lemersre

S’inspirant de la mémoire collective et populaire des feux d’artifice, Derniers Feux défie l’attente d’un éclatement jamais activé, et ouvre par là même sur un espace suspendu, une qualité de temps toute particulière : juste avant, ou juste après.

Derniers Feux, c’est un étonnement infini, la grâce d’une attente jamais satisfaite, à laquelle participent dix performeur-euses, musicien-nes, danseur-euses. Un alliage subtil de danse et de pyrotechnie.

« Derniers Feux s’empare d’un objet saturé de symboles : le feu d’artifice. L’art de la pyrotechnie se tient sur une sulfureuse ligne de crête, qui fait surgir les images et les paysages sonores du champ de bataille, alors même qu’il symbolise à l’opposé, dans son essence même, l’ultime emblème de la fête. Les feux d’artifice nous rassemblent, nous étonnent, convoquent des souvenirs pleins de nostalgie, mêlés à la fois de frayeur joyeuse et d’excitation.

Nous ne prétendons pas choisir entre l’un ou l’autre de ces pôles, mais plutôt investir leur écart, la trouble interzone qui les sépare : c’est là que la poésie, le rêve peuvent émerger. Ici, au cœur du gris, nous nous laissons traverser par des courants contraires de la présence et de l’absence, de l’éphémère et du durable, et par ce potentiel qu’ont les récits contradictoires de faire déflagration, comme des feux d’artifice, à l’intérieur de nos corps. » Némo Flouret

Derniers Feux
Conception Némo Flouret
Création et interprétation Calvin Carrier, Némo Flouret, Rafa Galdino, Philomène Jander, Tessa Hall, Per Anders Kraudy Solli, Jean Lemersre, Rubén Orio, Susana Santos Silva, Sophie Sénécaut, Wan-Lun Yu
Scénographie Philippe Quesne, Némo Flouret
Création costumes Satoshi Kondo pour ISSEY MIYAKE
Collaboration musicale Calvin Carrier, Rubén Orio, Per Ander Anders Kraudy Solli, Susana Santos Silva
Création pyrotechnie Joseph Couturier
Collaboration à la dramaturgie Emma Lewis-Jones
Collaboration à la recherche Tessa Hall
Conseils artistiques Margaux Roy, Solène Wachter
Direction technique Fabrice Le Fur
Régie plateau et coordination pyrotechnie Rémy Ebras
Régie son et lumière Fabrice Le Fur, Nicolas Marc
Construction scénographie Ateliers de la Comédie de Genève
Renfort construction Max Potiron
Production et développement Margaux Roy
Production et logistique Claire Heyl
Administration Florence Péaron

Production Bleu printemps production
Coproduction Comédie de Genève, Charleroi Danse (Centre Chorégraphique Wallonie-Bruxelles), théâtre Garonne (Toulouse), Ménagerie de verre (Paris), Tanz im August (Berlin), IRA Institute, la Halle aux Grains – scène nationale de Blois

Avec le soutien de Dance Reflections by Van Cleef & Arpels, The 2024 Baroness Nina von Maltzahn Fellowship for the Performing Arts at The Watermill Center, Fondazione Politeama Città di Catanzaro, Primavera dei Teatri

Avec l’aide de Résidences Ménagerie de Verre (Paris, FR), les Chaudronneries (Montreuil, FR), The Watermill Center (New York, US), Politeama Teatro (Catanzaro, IT), Pietragrande Lido (Montauro, IT), Comune di Badolato (Badolato, IT), Comédie de Genève (Genève, CH)

Remerciements Dick Van Der Harst, Pietro Monteverdi, Settimio Pisano, Damien Chevron, Émilie Renouvin et l’Institut Français d’Italie, Louise Dodet et la Villa Albertine, Gilles Flouret, Annick Flouret, Valérie Lenders – galerie Melissa Ansel, Quentin Chevrier, Valentine Jejcic, Jean-Baptiste Portier, Gaspard Schmitt, César Vayssié, Elyse Blanquet, Mathias Brugger, Yves Frohle, Frederico Ramos Lopes, Valérie Oberson, Pauline Pierron.

À la mémoire de Pierre-Yves Flouret (1937-2025)

du 12 au 14 juin 2025
Comédie de Genève

du 19 au 25 juillet 2025
Cour du Lycée Saint-Joseph, 22h
Festival d’Avignon 2025

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Philippe Hurel & Alexis Forestier mettent en scène Espèces d’espaces de Georges Perec

13 mai 2025 à 11:06
Philippe Hurel & Alexis Forestier mettent en scène Espèces d’espaces de Georges Perec

photo M Grefferat

Dans Espèces d’espaces, forme hybride à mi-chemin entre l’essai philosophique et le poème évocatoire, Georges Perec examine toutes les facettes de son rapport à l’espace, allant de l’espace de la page blanche à celui du vide sidéral, en passant par l’espace urbain.

D’une grande liberté de ton et d’interprétation, ce texte étonnant offre au compositeur Philippe Hurel la possibilité de construire une histoire musicale sur les choses de tous les jours, de la plus anodine à la plus monstrueuse.

Passant d’une simple description aux aspects les plus sombres de l’être humain, cette partition vive et pleine de contrastes permet un traitement scénique et musical foisonnant. Sur scène, une chanteuse, un acteur, douze musicien·ne·s, un écran ainsi qu’un haut-parleur qui fait entendre des bribes de textes pré-enregistrées. Ces différents « personnages » s’expriment dans un contrepoint nerveux, sans avoir chacun une fonction définitivement claire.

À l’image du récit entre la logique descriptive et le surgissement de l’inattendu, la mise en scène d’Alexis Forestier permet une fluidité de l’espace du dedans jusqu’au dehors, de l’habituel à l’inconnu, de la trame à la trace.

Espèces d’espaces
Texte : Georges Perec
Musique : Philippe Hurel
Mise en scène : Alexis Forestier
Vidéo : Evi Kalessis
Lumières : Ruben Trouillet
Soprano : Elise Chauvin
Comédien : Jean Chaize
Ensemble court-circuit : Anne Cartel (flûte), Sylvain Faucon (hautbois), Pierre Dutrieu (clarinette), Marin Duvernois, Félix Roth (cor), Pascal Contet (accordéon), Ève Payeur (percussion), Jean-Marie Cottet (clavier), Alexandra Greffin-Klein (violon), Laurent Camatte (alto), Frédéric Baldassare (violoncelle),Didier Meu (contrebasse)
Direction musicale : Jean Deroyer
Diffusion sonore : Etienne Démoulin
Informatique musicale : Alexis Baskind

Production : Court-circuit Co-production : L’atelier lyrique de Tourcoing, Court-circuit, la Compagnie Les endimanchés Co-réalisation : Ircam-Centre Pompidou et T2G Théâtre de Gennevilliers Avec le soutien de la SACEM, de la fondation Ernst von Siemens, du FCL (Fonds de création lyrique) et de la Fondation Tissier Grandpierre.

13 juin 2025
T2G Théâtre de Gennevilliers dans le cadre du Festival Manifeste de l’Ircam-Centre Pompidou

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Les Mystères de Saint-Denis par le Collectif In Vitro avec des habitantes et habitants de Saint-Denis

13 mai 2025 à 11:11

Après Candides en 2021, Fille(s) de en 2022, J’ai perdu ma langue ! en 2023 et On ne va pas se défiler ! en 2024, cette saison, des associations de quartier de Saint-Denis participent à la création d’un spectacle mêlant théâtre et enquête.

Comme point de départ, il y a ces lieux dans la ville où l’utopie, l’entraide et le soutien collectif sont au menu de tous les jours. Pour mener ce projet avec les habitants tout au long de l’année, jusqu’aux représentations en juin 2025, Julie Deliquet réunit les membres du Collectif In Vitro : Éric Charon, Aleksandra de Cizancourt, Magaly Godenaire et David Seigneur.

Les quatre artistes partiront à la rencontre de ces « îlots de résistance » qui accueillent de façon participative des femmes, des hommes, des jeunes ou des personnes âgées afin de recréer du lien social et de réinventer le quotidien.

Ainsi s’ouvre une enquête théâtrale sur la question du vivre-ensemble qui donnera lieu à une fiction pour mettre en scène et donner à voir la fabrication de ces espaces démocratiques où les humains sont au cœur. Ensemble, ils écriront une histoire collective où habitants et professionnels construisent main dans la main de nouveaux modèles coopératifs.

Les Mystères de Saint-Denis
CRÉATION COLLECTIVE DIRIGÉE PAR
Éric Charon, Aleksandra de Cizancourt, Magaly Godenaire et David Seigneur du Collectif In Vitro
AVEC des habitantes et habitants de Saint-Denis
IMAGES Julien Gidoin

Production Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis.
Avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France – Ministère de la Culture.

du 13 au 15 juin 2025
Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis

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Dialogue avec ce qui se passe par le Théâtre Déplié

13 mai 2025 à 11:18

Sur la scène, Alice, Sol et Nola se préparent à faire quelque chose, ou peut-être sont-ils déjà en train de le faire. Et ce faisant, Alice est traversée par une pensée et elle le dit : elle doit écrire à son neveu.

Pour cela, elle a besoin de retrouver l’intensité du moment où cette idée lui est venue, il y a déjà plusieurs jours, c’était lundi passé. Sa difficulté à retrouver l’intensité de son idée, au moment où elle lui était apparue, est le point de départ d’un cheminement collectif qui alternativement nous rapproche et nous éloigne du cours des choses.

La fiction se déploie à vue, elle chemine à vitesse réelle, se déploie en plusieurs fils, plusieurs préoccupations, plusieurs processus temporels qui eux-mêmes sont parfois déviés ou gonflés par ce qui se passe dehors, ailleurs dans le monde. Des détails, sous nos yeux, deviennent d’étonnants événements, tandis que les nouvelles du dehors sont parfois difficiles à saisir à leur juste mesure.

On occupe le terrain du présent tout en dialoguant avec d’autres temps, comme on le fait souvent d’ailleurs.
Le vertige du temps et du devenir nous prend, tandis que nous essayons d’attraper le cours des choses, sans être sûrs de savoir à quoi il ressemble.

Dialogue avec ce qui se passe
écriture Nicolas Doutey avec l’ensemble de l’équipe
mise en scène Adrien Béal
collaboration artistique Yann Richard
jeu Lou-Adriana Bouziouane, Pierre Devérines, Émile-Samory Fofana, Julie Lesgages, Louis Lubat et Laurence Mayor scénographie Lucie Gautrain et Daniel Jeanneteau
lumières Juliette Besançon
costumes Elise Garraud
régie générale et son Martin Massier
direction de production Fanny Paulhan
chargé de production Pierre Moinet relations presse Agence Plan Bey

Production Compagnie Théâtre Déplié Coproduction (en cours) Studio-Théâtre de Vitry, Théâtre des 13 Vents, CDN Montpellier, Théâtre de la Manufacture, CDN Nancy Lorraine, Théâtre Public de Montreuil, CDN, Théâtre Jean-Vilar de Vitry-sur-Seine Avec le soutien du Théâtre du Bois de l’Aune, du Théâtre Joliette, de Malakoff scène nationale et de Lilas en Scène La Cie Théâtre Déplié est conventionnée par le Ministère de la Culture – DRAC Île-de-France La Cie Théâtre Déplié est associée au Théâtre des 13 Vents CDN de Montpellier

Du 13 au 17 juin 2025
Studio-Théâtre de Vitry
18 avenue de l’insurrection, 94400 Vitry-sur-Seine
En partenariat avec le Théâtre Jean-Vilar de Vitry-sur-Seine

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Une réécriture de « La Mère » de Brecht par la cie Organon avec les habitant·es du quartier de la Belle de Mai de Marseille

13 mai 2025 à 11:31
La Mère de Brecht par la cie Organon

© Solène Charrasse

La compagnie plurimédia Organon propose une réécriture de la pièce La Mère de Bertolt Brecht avec les habitant·es du quartier de la Belle de Mai et la complicité des auteur·ices Gauz, Ilonah Fagotin et Eva Doumbia. Ensemble, ils et elles transforment la scène en un lieu de fête qui célèbre la puissance des mères. Cinq représentations dans le cadre du Festival de Marseille, en juin 2025.

Quatre-vingts personnes réunies sur scène, hommes, femmes et mères mobilisé·es, adolescent·es des collèges et lycées du 3e arrondissement, élèves du conservatoire Pierre-Barbizet de Marseille : le nouveau projet au long cours d’Organon Art Cie s’inscrit dans une démarche documentaire singulière qui va de recherche exploratoire en laboratoire théâtral. Ateliers collaboratifs, collecte de récits au gré des situations, croisement des pratiques artistiques et étapes de travail publiques régulières constituent le ciment de ses actions permettant aux participant·es de se cartographier. Un fil rouge fondateur qui a déjà retenu l’attention des commissaires de la 16e Biennale d’art contemporain de Lyon qui programmèrent leur précédente création inspirée des Suppliantes d’Eschyle. Avec ce nouveau projet, la compagnie crée une œuvre composite faite de textes, de chants, de danse et de musique, témoignant d’un élan d’émancipation. L’enjeu ? Faire reconnaître « l’existence socio-politique particulière d’une identité dépolitisée, récupérée et malmenée : celle des mères », et inviter le public à considérer le processus de création et sa restitution comme étant aussi importants que l’œuvre elle-même.

Mère(s)
Organon Art Cie

Avec les interprètes: Djaloud Ibrwahima, Manon Hadjee, Nawar Attoumani, Nawoid Ahamada, Maya Ahamada, Morjane Bourriche, Dounia Brahimi, Sophia M’Sili Saidi, Amar Yasser Iskandar, Akbarou Ahamada, Ali Ahamada Mbaé, Doria Ouarti, Farida Benkhelfallah, Rachida Rahmouni, Fatima Zohra Mammar, Ines Sabbagh, Dalila Feddaoui, Anne Luchinacci, Christel Olimé, Dalila Zouachi, Amina Bouhania, Nevine Kaya, Suzanne Makary, Meriem Bouderbala, Fadhela Mouas, Layna Bengouia, Fadia-Karima Elaihar, Jasmin Zouachi, Mohamed Elaihar, Noé Ounnane, Rahil Maoui, Yanis Azzouz, Rima Azzouz, Haoulat Abdillahi,, Meriem Bouderbala, Khouloud Haddar, Ismahane Haddar, Sirine Bouderbala, Lina Bouderbala, Nadine Zouachi

Avec l’orchestre à plectre de Vincent Beer-Demander et les solistes: Roman Panzer, Sacha Panzer, Richard Dubelski, Pierrot Vagner, Titouan Grenier, Timothé Defontaine, Alexandre Narboni, Salomé Deleu, Alexandre Beer-Demander, Guillaume Beer-Demander, Manon Opavska

L’équipe Organon

Directrice artistique, commédienne, chanteuse, mise en scène : Valérie Trebor

Directeur artistique, dramaturge, scénographe, mise en scène, compositeur : Fabien-Aissa Busetta

Danseur, chorégraphe : Aurélien Desclozeaux

Assistante à la mise en scène, production, régie vidéo : Joséphine De Beaufort

Dramaturge : Kathrin-Julie Zenker

Assistant dramaturge, chargé de communication : Benoit Commier

Photographe, cinéaste : Solène Charrasse

Musicien, chanteur, chef de chœur : Roman Panzer

Compositeur, musicien, direction musicale : Vincent Beer-Demander

Régie générale et lumière : Jean-Hughes Molcard

Ingénieur son : Basile Bouteau

Auteur·ices : Écriture collective Organon Art Cie, Ilonah Fagotin, Eva Doumbia, Gauz, Benoît Commier

Graphiste : Chedly Atallah

Assistant chorégraphe : Sébastien Weber

Assistant chorégraphe (service civique) : Théotim Lestra Di Bernardo

Accessoiriste, costumière, intervenante artistique enfants (service civique) : Lucie Tabbone

Acteur, soutien à la gestion de la structure (service civique) : Amar Yasser Iskandar

Soutien captation : Damien Chovet & Delphine Menoret

Production : Organon Art Cie

Coproduction : Théâtre National de Marseille La Criée, École du Nord

En partenariat avec la Friche Belle de Mai, Étudiants et Orchestre à plectre du conservatoire Pierre Barbizet de Marseille (INSEAMM), Radio Grenouille, Festival de Marseille

Avec le soutien de la Fondation de France, SACEM, la Région Sud, DRAC PACA, Ville de Marseille, Département 13, Préfecture à l’égalité des chances, Politique de la ville Métropole, Caisse des Écoles, Cité éducative centre-ville, Fondation Voix·es vues d’ailleurs, Fondation Simones, Archipel des utopies

Soutien au développement : in’8 circle – Maison de Production (Anne Rossignol & Dominique Pranlong Mars)

Accueil en résidence : CNES La Chartreuse de Villeneuve-Lez-Avignon, Friche la Belle de Mai, Le Festival de Marseille – Studio R0

Remerciements : Le collectif des Brouettes, CHO3, AN02, Fraternité Belle de Mai, Collectif La Réplique, La cinéfabrique, Christel Olimé, Michel Bataillon, Matthias Langhoff, Hanane Karimi, Nelly Flecher, Marie-Claire Trébor Busetta, Archive Brecht de Berlin, Archive Hanns Eisler de Berlin, L’ERACm, La Ligue de l’Enseignement, Katia Yakoubi, Eva Doumbia, Maloca, Sarah Tumi, Zeleikha Eldjou, Danger Studio, Mickaël Bregliano, Isabelle Teyssier, Sandrine Dollinger, Jean-Pierre Vincent, Edward Bond, Sophie Lacoste, Raphaël Sikorski, L’IFAMM (Institut de Formation Artistique Marseille Méditerranée), Nicolas Pilard, Audrey Ziane, Bénédicte Fuoc, Jules Cartier, Loïc Chevrant-Breton, Fatima Ouassak

Photographies : © Solène Charrasse, Léo Alestro

Une soirée organisée par Organon Art Cie avec le soutien de La Criée – Théâtre national de Marseille.

du 14 au 17 juin 2025
La Criée – Théâtre national de Marseille
dans le cadre du Festival de Marseille

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Marie-Ève Signeyrole met en scène Così fan tutte de Mozart

13 mai 2025 à 11:37

« C’est ainsi qu’elles font toutes. » Don Alfonso, un philosophe cynique, entend démontrer l’inconstance des femmes et lance un pari : prouver à deux amis qu’en moins d’un jour leurs fiancées leur seront infidèles.
S’ensuit une machination imparable, faite de jeux de séduction, qui imitent le libertinage des pièces du XVIIIe siècle, et de confusion des sentiments. Mais cette manipulation, loin d’être un divertissement sans conséquence, s’avère cruelle : derrière la légèreté apparente du chassé-croisé se cachent des peurs inexplorées.
Sous la direction alerte du chef d’orchestre Duncan Ward, la musique passe avec fluidité d’ensembles bouffes à des prises de parole individuelles révélant les doutes des protagonistes.

La metteuse en scène Marie-Ève Signeyrole, connue à l’échelle européenne pour ses lectures au scalpel des rapports de pouvoir, s’attaque à cet opéra sous l’angle d’un récit initiatique et dissèque sous nos yeux les rouages de la relation amoureuse. Quoi de plus violent que de réaliser publiquement que l’amour n’est pas inconditionnel ?

Un opéra de
Wolfgang Amadeus Mozart

Direction musicale
Duncan Ward

Mise en scène et vidéo
Marie-Eve Signeyrole

Décors et costumes
Fabien Teigné

Lumières
Philippe Berthomé

Dramaturgie
Louis Geisler

Chef des Chœurs
Benedict Kearns

Fiordiligi
Tamara Banješević

Dorabella
Deepa Johnny

Ferrando
Robert Lewis**

Guglielmo
Ilya Kutyukhin

Don Alfonso
Simone Del Savio

Despina
Giulia Scopelliti **

Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Lyon
* Lyon Opéra Studio, promotion 2022-2024

du 14 au 24 juin 2025
Opéra de Lyon

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Chansons mouillées de Nina Santes

13 mai 2025 à 11:43

Chansons mouillées est un objet hybride à la croisée de la conférence, du concert et de la performance. Préfigurant sa prochaine création – une comédie musicale expérimentale – Nina Santes nous invite à plonger dans de nouveaux imaginaires du collectif et de la famille. Incarnant un clown-sorcière, elle partage son processus de création sous la forme de chansons pop et bizarres, comme autant de tentatives de déplacer nos perceptions sur ce qui nous relie, sur celleux avec qui nous tissons des liens, parmi les humains comme au sein du vivant. Parler de collectifs hydriques, penser par l’eau et le liquide, c’est aussi ressentir la fluidité de nos identités et de nos relations, ce qui nous agite, nous déborde et nous mélange avec le monde.

Chansons mouillées

Conception et performance Nina Santes

Création lumière Louise Rustan

Création sonore Aria de la Celle

Accessoires Charlotte Gautier Van Tour et Nina Santes

Administration, production, développement Barbara Coffy

Production La Fronde

Coproduction Théâtre de Vanves

Soutiens Interval Collective (UK)

Samedi 14 juin 2025, à 15h30
Théâtre de la Bastille, Paris
Dans le cadre du Festival June Events

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Victoria Côté Péléja dans Onion Man

13 mai 2025 à 11:50
Victoria Côté Péléja dans Onion Man

photo Patrick Berger

Onion Man est une performance physique et sensible où le vêtement devient partenaire de jeu – matière vivante à manipuler, à enfiler, à superposer, à rejeter. Le mouvement naît d’un dialogue entre texture, poids, chaleur, rythme et intuition. Les frictions du tissu, la sueur accumulée, les froissements sonores et les élans du freestyle composent un langage brut et sensoriel, à la fois instinctif et profondément ressenti. L’identité se construit ici dans l’action, dans la friction entre le dedans et le dehors, entre le regard porté sur soi et celui de l’autre.

Dans cet univers où se rencontrent danse de rue et mode conceptuelle, Victoria Côté Péléja questionne : qu’est-ce qui nous pousse à changer ? À quel moment une identité se (re)compose?

Victoria Côté Péléja a bénéficié d’une résidence de 3 mois à l’Atelier de Paris entre octobre et décembre 2024 dans le cadre de FoRTE, Fonds régional pour les talents émergents de la Région Île-de-France. Avec le soutien de la Ville de Paris et en partenariat avec le Groupe Danse Partout à Québec.

Onion Man
Chorégraphe et interprète : Victoria Côté Péléja
Conceptrice costumes : Laurie Foster
Concepteur sonore : Elon Höglund

samedi 14 juin 2025
18 h 00
Atelier de Paris dans le cadre de JUNE EVENTS

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Un grand spectacle de Thomas Jolly à Rouen le 14 juillet ?

13 mai 2025 à 16:49
Thomas Jolly

Photo Joël Saget / AFP

Le metteur en scène Thomas Jolly envisage de monter un grand spectacle pour le 14 juillet 2025 à Rouen, sa ville natale, dans la droite ligne de la cérémonie d’ouverture des JO 2024 sur la Seine à Paris, selon plusieurs médias normands dont ici Normandie.

Selon ici Normandie, c’est le président de la Métropole et le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, qui a fait cette annonce lors d’une réunion avec les élus, lundi 13 mai. En cas de concrétisation du projet, le financement proviendra à la fois du privé mais aussi du public, avec des subventions allouées par la Ville de Rouen et la Métropole Rouen Normandie, pour un total de 11 millions d’euros.

Thomas Jolly avait lancé l’idée de ce spectacle du 14 juillet lors de son audition en septembre dernier à l’Assemblée nationale, devant la commission des Affaires culturelles. Il avait déclaré vouloir organiser « un grand spectacle offert à la population » comme « héritage » régulier des Jeux de Paris cet été. « Un grand spectacle offert à la population, est-ce que ça ne serait pas le moment ? », répondant aux questions de députés sur « l’héritage » qui va rester des Jeux olympiques, en particulier des cérémonies qu’il a orchestrées à cette occasion, certains parlementaires évoquant la date du « 14 juillet ».

D’après les informations d’ici Normandie, Thomas Jolly et Thierry Reboul, qui était directeur des cérémonies des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, envisagent que ce spectacle donné à l’occasion de la fête nationale se déroule dans une ville différente chaque année. Dans ce nouveau spectacle, les deux hommes souhaitent affirmer les valeurs républicaines d’égalité et de fraternité. Les deux complices sont actuellement en négociation avec TF1 pour assurer une retransmission de l’évènement. Des pourparlers ont eu lieu avec France Télévisions, mais ils n’ont pas abouti.

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Reçu aujourd’hui — 14 mai 2025Sceneweb

« Peter Grimes », l’amour amer

14 mai 2025 à 06:00

Photo Agathe Poupeney

L’Opéra de Lyon programme l’œuvre de Benjamin Britten dans une production d’une belle puissance musicale et théâtrale avec le ténor Sean Panikkar, secouant dans le rôle-titre, entre désir et destruction.

La scène complètement nue penche dangereusement et évoque la sécheresse d’une falaise comme la blancheur de l’écume. Pour autant, à l’inverse de la très belle version de Peter Grimes signée par Deborah Warner et donnée dernièrement à Paris, la mise en scène proposée par Christof Loy à Lyon ne supporte aucun figuralisme. Si son geste minimaliste se garde bien d’illustrer les bateaux, cabanes en bois ou pubs bondés propres à l’univers marin offert pour cadre à l’action, et abondamment audibles dans les harmonies imitatives du flot musical composé par Britten, son dépouillement se révèle particulièrement propice à l’exposition frontale et sans concession du déchaînement de passions à la fois contrariées et hypertrophiées des personnages. Impressionnante d’intensité, la relecture proposée n’atténue pas la tempête qui fait rage dans le petit village de pêcheurs, mais la déplace vers un espace mental, intérieur, comme en témoigne l’agitation d’un Peter Grimes intranquille et tourmenté.

Le spectacle créé en 2015 à Vienne expose sans fard toutes les ambiguïtés et la complexité du héros éponyme comme du drame dans lequel il s’engouffre. Le propos qu’il défend est inspiré de la biographie de Britten lui-même, qui entretient jusqu’à la fin de sa vie une relation de couple avec le ténor Peter Pears, d’ailleurs créateur du personnage de Peter Grimes. Il place justement au centre des enjeux le tabou de l’homosexualité – un thème récurrent chez le compositeur de Billy Budd ou de Mort à Venise. Plusieurs scènes clés de l’ouvrage baignent dans un homoérotisme bien patent. La représentation laisse par exemple aisément deviner que le fidèle Balstrode est, ou a été, l’amant de Grimes. Plus encore, elle fait le choix de distribuer le rôle muet de l’apprenti non pas à un jeune enfant, mais plutôt à un bel homme à l’allure d’éphèbe, aussi bien courtisé que brutalisé par Grimes, véritablement attiré par le corps masculin tout en se gargarisant des sévices qu’il lui inflige.

L’exclusion et la vindicte subies par le héros de Britten prennent alors un tout autre sens. Sa mise au ban d’une société étroite et étriquée s’explique ici par sa différence non acceptée. Pour souligner la violence gratuite et haineuse d’un tel fait, Christof Loy met en branle une foule aux mouvements parfaitement réglés. Le choix d’un interprète aussi intense que Sean Panikkar pour endosser un Peter Grimes à la fois rude et brisé est aussi signifiant. Ardente présence scénique, voix puissante, mais aussi dotée d’une infinie douceur, le ténor américain d’origine sri-lankaise joue un homme vulnérable et traqué par toute une communauté soupçonneuse aux réflexes xénophobes et homophobes. La pauvreté sociale du groupe est alors moins exploitée que sa déliquescence morale dont se distingue la droite et digne Ellen, campée de façon vibrante par Sinéad Campbell-Wallace.

Cette excellente distribution comprend des solistes et des chœurs dont les moyens vocaux sont colossaux. Le jeu très engagé permet de donner aux nombreux rôles un fort beau relief. Sous la direction du chef Wayne Marshall, la partition bouillonnante de Benjamin Britten se fait aussi douce que sauvage. Sa palette richement colorée et ses traits expressifs cinglants sont restitués par l’orchestre de sorte à faire entendre l’exaltante force hypnotique, comme les accents rageurs, grotesques ou macabres, d’une pièce bouleversante de beauté et de modernité.

Christophe Candoni – www.sceneweb.fr

Peter Grimes
de Benjamin Britten
Livret Montagu Slater, d’après un poème de George Crabbe
Direction musicale Wayne Marshall
Mise en scène Christof Loy
Avec Sean Panikkar, Sinéad Campbell-Wallace, Andrew Foster Williams, Carol Garcia, Katarina Dalayman, Thomas Faulkner, Alexander de Jong, Filipp Varik, Eva Langeland Gjerde, Giulia Scopelliti, Lukas Jakobski, Yannick Bosc, Erik Årman
Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Lyon
Scénographie Johannes Leiacker
Costumes Judith Weihrauch
Lumières Bernd Purkrabek
Chorégraphie Thomas Wilhelm
Collaborateur artistique Georg Zlabinger
Chef des Chœurs Benedict Kearns

Production Theater an der Wien

Durée : 3h (entracte compris)

Opéra national de Lyon
du 9 au 21 mai 2025

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Rue d’Orchampt : une création collective du Groupe ZUR

14 mai 2025 à 05:29

Avec Rue d’Orchampt, le groupe ZUR établit un ingénieux dispositif scénique, entre le champ et le hors-champ, à travers lequel le public circule dans une ambiance de féerie ludique.

Dans un espace onirique où se rencontrent un oiseau sur un nuage de vapeur, des méduses échappées d’un livre ou encore des personnages fantomatiques en lévitation, le Groupe ZUR invite à une traversée dans une douce rêverie. Tel un Passe-muraille ou une Alice des temps modernes, le public découvre alors l’envers du décor à l’aide des artistes et navigue d’un espace à l’autre pour agir sur l’ambiance musicale et visuelle ou se glisser dans la peau des personnages.

Résolument atypique et utopique, le groupe ZUR façonne des créations collectives au croisement de plusieurs pratiques (théâtre, cinéma, musique, peinture, magie…). Conçues comme de joyeuses expérimentations, bousculant les modes et les codes de représentation, elles amènent souvent le public à prendre une part active au spectacle.

Rue d’Orchampt est une création collective du Groupe ZUR
de et avec : Evelyne Caillet, Raphaël Dalaine, Stéphane Delaunay, Olivier Guillemain, Flop Lefebvre, Jean-François Orillon, avec l’aide de David Boidin, Laure Chartier et Soraya Sanhaji
collaboration formative et inspirée de : Elisa Cazelles, Léo Guillemin, Marie Serres Giancotti
photos : Jef Rabillon

production : ATH Associés – Groupe ZUR
coproduction : Les Champs Libres, Rennes
avec l’appui du THV de Saint-Barthélemy d’Anjou
Le Groupe ZUR est conventionné par l’État, la DRAC des Pays de la Loire, et la Région Pays de la Loire et reçoit le soutien de la Ville d’Angers.

du 14 au 25 mai 2025
CentQuatre, Paris

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Le Pas du Monde par la Cie XY

14 mai 2025 à 05:49

De la fulgurance de la vie humaine aux corps paysages qui épousent les rythmes de la nature, 20 acrobates du collectif XY et deux chanteuses subliment le passage du temps au fil de leurs métamorphoses. Une puissance fragile qui réconcilie les multiples formes du vivant.

Courses et acrobaties folles qui dessinent des rivières ou des forêts, danse d’une femme avec une pyramide-montagne, océan de corps et ressac d’une vague… Après s’être inspirée de la poésie des nuées d’étourneaux dans Möbius, la compagnie XY recherche les liens à la fois forts et délicats qui nous unissent aux transformations naturelles les plus extraordinaires. Du premier au dernier souffle, du grand frisson au plus indicible des émois.

Le Pas du Monde

Création collective Airelle Caen, Alejo Bianchi, Alice Noël, Amaia Valle, Antonio Terrones y Hernandez, Arnau Povedano, Camille de Truchis, Clémence Gilbert, Consuelo Burgos Bustos, Denis Dulon, Diego Ruiz Moreno, Etienne Revenu, Guillaume Sendron, Florian Sontowski, Hamza Benlabied, Julie Calbete, Kritonas Anastasopoulos, Mikis Matsakis, Oded Avinathan, Pablo «Otto» Monedero de Andres, Raimon Mato Rabassedas, Virginie Benoist

Direction artistique Airelle Caen, Alice Noël, Denis Dulon, Guillaume Sendron, Hamza Benlabied.
Collaborations artistiques Julie Calbete, Virginie Benoist, Jack McWeeny, Fanny Soriano.
Création lumière Éric Soyer.
Accompagnement dramaturgie Olivia Burton.
Direction de production Antoine Billaud, Johanna Autran.

Production Compagnie XY.
Coproductions et résidences Le Phénix, Scène nationale Valenciennes ; Tandem, Scène nationale (Hippodrome de Douai) ; Le Bateau Feu, Scène nationale de Dunkerque ; Théâtre du Beauvaisis, Scène nationale ; Le Volcan, Scène nationale du Havre ; La Brèche-Cherbourg, Pôle national cirque en Normandie ; Circa, Pôle national cirque – Auch. Coproductions : Chaillot –Théâtre national de la danse / Maison de la danse – Lyon ; EPPGHV, Parc de La Villette ; Le Théâtre, Scène nationale de Saint-Nazaire ; La Comédie de Clermont, Scène nationale ; Théâtres de Compiègne ; Château Rouge, Scène conventionnée – Annemasse ; Maison de la Culture Amiens ; Scène nationale ALBI– Tarn ; Scène nationale Carré-Colonnes, Saint-Médard-en-Jalles. Remerciements Ville de Puget-Théniers ; La Carrière, école des arts du cirque Saint-Barthélemy d’Anjou

La compagnie XY bénéficie du soutien du Ministère de la Culture ; DRAC Hauts-de-France au titre du conventionnement.

Depuis 2017, la Compagnie XY est associée pour l’ensemble de ses projets au Phénix, Scène nationale de Valenciennes Pôle Européen de création. Depuis 2021 elle est associée à Chaillot – Théâtre National de la Danse. Elle est également accompagnée depuis 2016 par la Fondation BNP-Paribas.

Création
du 14 au 17 mai 2025
Le Phénix, Scène nationale, Valenciennes (59)

du 20 au 23 mai
TANDEM Scène nationale, Hippodrome de Douai (59)

26 et 27 mai
Maison de la Culture d’Amiens, Scène nationale, Amiens (80)

2 et 3 octobre
Le Volcan, Scène nationale du Havre (76)

7 et 8 octobre
Espace Jean Legendre, Théâtre de Compiègne (60)

Octobre
Le Bateau Feu, Scène nationale de Dunkerque (59)
Théâtre du Beauvaisis, Scène nationale, Beauvais (60)
Festival Circa, Pôle national cirque, Auch 

du 5 au 30 novembre 2025
La Villette (75)

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Le rêve d’Elektra de Clément Bondu

14 mai 2025 à 05:50
Le rêve d’Elektra de Clément Bondu © Charles Chauvet

© Charles Chauvet

C’est l’été, au bord de la Méditerranée. En Espagne, un homme précipite sa voiture dans un ravin et se met à marcher dans un état d’hypnose. Sur une île, un chien erre dans une forêt détruite par les feux et finit par embarquer sur un ferry. Dans la nuit d’Athènes, Elektra n’arrive pas à dormir. Un chien la guide dans ses errances à travers les zones les plus obscures de la ville, d’un cinéma en plein air à un hôtel miteux de Metaxourgio, d’un terrain vague de Votanikos jusqu’au lit d’une rivière enterrée sous le béton. Au milieu du chaos, émergent des énergies vitales, pleines de désir et de liberté. Comme la possibilité d’une oasis dans le désert.

Le rêve d’Elektra
Un projet théâtral et cinématographique franco-grec
Conception Clément Bondu
Spectacle produit par Année Zéro et le ThéâtredelaCité

Avec
Florian Bardet, Clément Bondu, Isabel Aimé, Eriphyle Kitzoglou et le chien T’aime
Metteuse en scène animalière
Valérie Récher
Scénographie et costumes
Charles Chauvet
Création lumière
Nicolas Galland
Musique originale, création son et régie vidéo
Sandax
Réalisation des décors dans les
Ateliers du ThéâtredelaCité
sous la direction de
Michaël Labat
La toile peinte du décor est une œuvre de l’artiste
Alizée Gazeau
Réalisation des costumes dans les
Ateliers du ThéâtredelaCité
sous la direction de
Nathalie Trouvé
Tournage
Prise de son
Inès Sassi
Prise de vues
Clément Bondu
Production
ThéâtredelaCité – CDN Toulouse Occitanie ; Année Zéro

Avec le soutien de la Fondation d’entreprise Hermès

Coproduction
L’Archipel – scène nationale de Perpignan, Théâtre Molière – Sète, ScénOgraph – Scène conventionnée de Saint-Céré, L’Astrada Marciac

Soutien à la résidence d’écriture Théâtre de Lorient – Centre Dramatique National, La Marelle – Marseille

Le texte de la première partie du spectacle est adapté du roman de Clément Bondu Comme un grand animal obscur, publié aux éditions La Contre Allée en octobre 2025.

du 14 au 16 mai 2025
ThéâtredelaCité – CDN Toulouse Occitanie

24 mai 2025
L’Astrada, Marciac

8 octobre — 11 octobre 2025
Théâtre de la Cité internationale, Paris

19 novembre 2025
Théâtre Molière – Sète, scène nationale archipel de Thau

27 novembre — 28 novembre 2025
L’Archipel, scène nationale de Perpignan

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« Last Work » : les paysages énigmatiques d’Ohad Naharin

14 mai 2025 à 05:50
Last Work d'Ohad Naharin par le Ballet de l'Opéra de Lyon

Photo Alice Brazzit

La pièce du chef de file de la danse israélienne entre au répertoire du Ballet de l’Opéra national de Lyon pour déployer sa chorégraphie à la douceur étrange et ses tableaux surréalistes. 

Star de la danse israélienne en Europe, Ohad Naharin fait exploser un art émotif et intense. Créateur de la technique Gaga, devenue aussi célèbre chez les amateurs que chez les professionnels, il prône un mouvement libre qui mise sur la créativité des danseurs et irrigue tous ses spectacles. L’ancien directeur artistique de la Batsheva Dance Company, dont il est désormais chorégraphe permanent, transmet Last Work (2015) au Ballet de l’Opéra national de Lyon. Cette entrée au répertoire fait jaillir des paysages énigmatiques à la patte surréaliste.

De profil, en fond de scène, une joggeuse court à foulées régulières. Elle reste sur place, grâce à un tapis de course que l’on peine à distinguer. Devant elle, encadrés par des coulisses aux allures de monuments gris, les danseurs en short et t-shirt arborent des gestes moelleux, sculpturaux, aux ondulations étranges, parfois stoppés par des ruptures nettes. Leurs mouvements se superposent à la régularité de la coureuse, stoïque. Ils contrastent par leur bizarrerie, par leurs membres qui se tordent, leur donnant des airs de créatures mythiques. Parfois liquides, comme les ondulations d’une vague, ils deviennent secs et cassants, à l’instar de petits mouvements de mains, transformées en pics.

Plus sobre que les dernières pièces du chorégraphe, telle 2019, qui faisait pulser des gestes animés par une intensité viscérale, Last Work déplie des tableaux aux touches surréalistes. Est-on dans un désert ou dans un stade ? Un champ ou une manifestation ? Un pensionnat où tout le monde est vêtu de blanc ou une fête ? Cette histoire curieuse se déplie, prenant plusieurs formes : des duos ou trios, les corps collés les uns contre les autres, en ligne ou en ronde. Si les tensions qui animent le groupe et l’individu semblent au centre de la dramaturgie, s’impose aussi une mise en abyme du spectacle, où les interprètes du Ballet deviennent les spectateurs de petits groupes de danseurs, rappelant un cabaret.

Au fil de cet enchaînement de performances, l’énergie s’accumule, pour dévoiler un ensemble impétueux, aux allures revendicatrices. Un drapeau blanc flotte, un danseur crie dans un micro dont le pied est recouvert de scotch, un homme sur un tabouret astique un fusil. Cette scène pourrait faire écho à la guerre à Gaza, qui décime depuis plus d’un an la population palestinienne. Les danseuses et danseurs finissent serrés les uns contre les autres, mettant en avant le lien qui les unit et leur interdépendance.

Belinda Mathieu – www.sceneweb.fr

Last Work
Chorégraphie Ohad Naharin
Avec Yuya Aoki, Jacqueline Bâby, Eleonora Campello, Jeshua Costa, Katrien de Bakker, Tyler Galster, Livia Gil, Paul Grégoire, Jackson Haywood, Mikio Kato, Amanda Lana, Eline Larrory, Almudena Maldonado, Éline Malègue, Albert Nikolli, Amanda Peet, Roylan Ramos, Marta Rueda, Ryo Shimizu, Emily Slawski, Giacomo Todeschi, Alejandro Vargas, Kaine Ward
Coureuses supplémentaires Maëlle Garnier, Eugénie Bourdy
Musique Grischa Lichtenberger
Conception sonore Maxim Warratt
Scénographie Zohar Shoef
Costumes Eri Nakamura
Assistants et assistantes chorégraphiques / Maîtres et maîtresses de ballet Ariel Cohen, Guy Shomroni, Ian Robinson, Rachel Osborne, Yael Ben-Ezer
Lumières Avi Yona Bueno (Bambi)
Maîtres et maîtresse de ballet de l’Opéra de Lyon Amandine François, Marco Merenda, Raul Serrano Nuñez

Production originale Batsheva Dance Company
Coproduction Montpellier Danse ; Hellerau European Center for the Arts, Dresde
Avec le soutien du Batsheva New Works Fund et de la Dalia and Eli Hurvitz Foundation

Durée : 1h05

Vu en avril 2025 à l’Opéra national de Lyon

La Villette, Paris
du 14 au 16 mai

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Le Petit Théâtre du Bout du Monde – Opus III de Ézéquiel Garcia-Romeu : les ruines industrielles

14 mai 2025 à 05:58

De nos ruines industrielles.
Cette dernière proposition performative clôt la trilogie du Petit Théâtre du Bout du Monde. Elle met en scène les ruines laissées par la civilisation du fer, du charbon et du pétrole. Restes éparpillés d’un monde qui retrace le chemin chaotique d’utopies et de guerre froide ; souvenir de ces travailleurs qui vivaient au rythme de leurs espérances et s’engageaient dans des luttes sans fin.

Le contexte
Début du XXème siècle : l’industrie lourde organisait le travail à marche forcée au service d’un capitalisme triomphant. L’émancipation et le progrès en étaient la promesse. Mais les ouvriers et ouvrières deviendront les outils sacrifiés d’un monstre de charbon et d’acier avide de rendement et de profits.

Intention
Guidés par la lecture de l’Établit de Robert Linhart et La Condition Ouvrière de Simone Weil comme celle plus poétique de Leslie Kaplan dans l’Excès-l’usine, nous plongerons dans le passé, en représentant un paysage de ruines industrielles, là où des vies entières furent dévorées par l’usine et l’atelier.

Le Petit Théâtre du Bout du Monde – Opus III, les ruines industrielles

Conception et mise en scène : Ézéquiel Garcia-Romeu

Dramaturgie et regard extérieur : Laurent Caillon

Marionnettes : Ézéquiel Garcia-Romeu, Martine Le Saout

Installation numérique : David-Alexandre Chanel

Son : Thierry Hett, en cours de distribution

Éclairage : en cours de distribution

Jeu et manipulation : Simon T. Rann, Roxane Merten-Pallanca

Stagiaires : Anaïs Oliva-Blin, Fanny Delacourt, Héléna Prieur

Coproduction
Théâtre de la Massue – Cie Ézéquiel Garcia-Romeu ;
Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes de Charleville-Mézières ;
Théâtre National de Nice (TNN).
Recherche d’autres coproductions en cours

Le projet est soutenu par l’Institut français

du 14 au 16 mai 2025
Théâtre National de Nice

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360 : la Nouvelle création de Mehdi Kerkouche dévoilée à Chaillot

14 mai 2025 à 05:59
Mehdi Kerkouche

photo Julien Benhamou

Enfant de la télévision et des réseaux sociaux, passionné par la scène et la comédie musicale, Mehdi Kerkouche est un infatigable. Après le succès de sa pièce PORTRAIT, présentée à Chaillot en 2023, le directeur du CCN de Créteil et du Val-de-Marne | EMKA dévoile sa nouvelle création.

360 vise à créer une atmosphère engageante où le public, debout et libre de ses mouvements, est invité à se déplacer tout au long de la performance. Cette liberté permet à chacun de vivre une expérience unique, proche de celle d’un concert, favorisant ainsi une connexion intime avec les artistes et leur univers. La scénographie, conçue en 360 degrés, enveloppe le spectateur, lui offrant différentes perspectives et sensations, quel que soit son emplacement dans l’espace. Ce dispositif invite chacun à s’engager pleinement dans le processus créatif.

Au cœur de cette création, huit danseurs, issus de divers horizons artistiques, s’unissent pour façonner un langage commun à travers la danse. En dépassant leurs techniques d’origine, ils créent ensemble une harmonie vivante, illustrant notre capacité à collaborer et à célébrer la richesse du faire commun.

Pour cette création, j’ai le plaisir de retrouver Lucie Antunes, avec qui j’ai déjà collaboré sur mon précédent spectacle PORTRAIT. Ensemble, nous allons explorer des sonorités électroniques vivantes, où les vibrations musicales viennent toucher le ventre et les émotions des artistes tout autant que celles des spectateurs. 360 est donc une ode à l’échange, à la rencontre et à l’expérience collective, un voyage sensoriel qui nous rappelle la force de notre unité dans un monde en mouvement.

Note d’intention de Mehdi Kerkouche.

Chorégraphie et mise en scène
Mehdi Kerkouche
Assistante à la chorégraphie
Sacha Néel
Musique
Lucie Anthunes
Lumières
Samuel Chatain
Scénographie
Emmanuelle Favre assistée d’Anaïs Favre
Costumes
Guillaume Boulez
Régie générale et son
Frédéric Valtre
Danseurs et danseuses
Lucas Bervin, Jolan Cellier, Téo Cellier, Ashley Durand, Matthieu Jean, Fien Lankriet, Alice Lemonnier, Matteo Lochu, Adeline Mayala, Grâce Tala

Production
Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne | EMKA
Coproduction
Chaillot – Théâtre national de la Danse ; Théâtre de Suresnes Jean Vilar ; MAC – Maison des Arts et de la Culture / en cours de recherche

du 14 au 18 mai 2025
Chaillot – Théâtre national de la Danse

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« Lisière », l’écoféminisme sur le fil

14 mai 2025 à 06:00
Lisière de Lucie Brandsma

Photo Danica Bijeljac / Collectif GWEN

Inspirée de l’histoire vraie d’une femme qui vécut loin de toute vie humaine dans une forêt des Cévennes, la pièce de Lucie Brandsma se donne comme le récit initiatique d’une adolescente qui, en fuyant le monde, croise la route d’un collectif écoféministe.

Avec sa nouvelle création – qui a vu le jour en novembre dernier au Théâtre Antoine Vitez, à Ivry-sur-Seine –, le Collectif GWEN continue son travail autour de textes d’autrices modernes ou contemporaines. Dans Lisière, l’écriture comme la mise en scène sont assurées par Lucie Brandsma, l’une des co-directrices artistiques du collectif. Et, après Des filles sages, co-écrit avec Mélissa Irma – pièce lauréate de l’Aide nationale à la création de textes dramatiques d’Artcena –, l’artiste s’essaie ici à un conte écoféministe. Récit d’apprentissage, Lisière suit la trajectoire de Julie, 14 ans.

Dans la séquence introductive du spectacle, l’adolescente est seule en scène. La jeune femme est en fuite et, tandis que gronde le tonnerre, que des lumières zèbrent la scène, l’on comprend par son monologue qu’elle souhaite, grâce à cette fugue éperdue dans la forêt, échapper à une vie familiale toxique. C’est ainsi qu’elle débarque aux abords d’une petite communauté de femmes et de personnes non-binaires. Du noir du plateau l’on bascule alors dans un lieu joliment agencé, les différentes zones de la scène ménageant les multiples espaces de vie qui constituent l’habitat du collectif : à jardin, de la terre et quelques outils signifient le potager ; à cour, une cabane décorée avec des plantes offre un coin pour se reposer ; au centre, trônent la cuisine et la table où les réunions, les discussions et autres repas de fête se tiennent. C’est dans cette scénographie aux lumières douces et aux espaces habilement organisés, où fleurs et plantes se mêlent aux lampes de guinguettes, que l’on va suivre la rencontre de Julie avec le collectif.

En son sein, il y a Otseme, Senda, Belagile et Déborah. Ces personnages un brin trop dessinés, au risque parfois de la caricature avec leur côté galerie de portraits, vont accueillir Julie – qu’elles renomment Luceta. Avec infiniment de bienveillance et de patience, les membres de la troupe accompagnent – chacune selon son tempérament – l’adolescente si taiseuse. La jeune femme, qui a atterri dans ce lieu le plus reculé parmi les habitations alentour, refuse de retourner d’où elle vient. Le spectacle nous la montre en train de prendre progressivement ses marques au sein de la petite communauté, mais aussi dans la forêt qui la borde. Car ces habitats – le collectif préférant ce terme à celui de « maison » – se situent à la lisière entre un monde – notre société – que toutes fuient pour des raisons diverses, et une forêt plus profonde, qui n’est pas exempte de danger. Y rôde en effet une « enforestée », dont le choix de vie fascine Julie. Cette femme ayant coupé tout lien avec la société humaine depuis plusieurs années – et dont on apprendra qu’il s’agit de la sœur d’Otseme – suscite au sein même du collectif des sentiments multiples : peur, empathie, inquiétude.

La lisière, cet espace de marge et de bordure autant que de frontière, est donc ici au centre. Et c’est le temps que passera Julie dans cette zone limite qui va lui permettre de décider de tracer sa propre voie, du côté de l’enforestée. À ces deux périodes, celle dans la communauté et celle dans la forêt, qui structurent la pièce, répondent deux atmosphères et scénographies différentes. La première, sans être réaliste, signifie le quotidien de ces femmes, le donne à voir dans tout ce qu’il a de plus trivial – voire de plus cliché quant à la vision du fonctionnement d’un collectif (avec l’incontournable météo des émotions). Là où cette première partie peine à convaincre, le portrait de la communauté avec ses rituels, ses personnages très explicites et sans réelle profondeur frôlant la caricature par son approche de surface de l’écoféminisme, la seconde se révèle plus intéressante formellement.

Le lieu de vie cède la place à un chemin de terre et à une forêt – projetée en vidéo, notamment sur des voiles blancs. L’échappée de Julie, avec le collectif et les gendarmes à sa suite, donne lieu à une séquence onirique, où la forêt prend le pas sur les corps et les présences. Si les projections vidéo d’arbres et de forêts stylisés ne se révèlent pas indispensables, cette bascule offre néanmoins une vision moins prosaïque et littérale, plus trouble et ambiguë. La quête de Julie acquiert alors un autre relief et son aspiration à une autre vie – dont les motivations profondes demeureront volontairement secrètes – signale, sans juger, la possibilité pour chacun·e de choisir son parcours, sa vie, aussi radicale soit-elle. Et que, pour cela, les lieux refuges, à la lisière, sont essentiels.

caroline châtelet – www.sceneweb.fr

Lisière
Texte et mise en scène Lucie Brandsma
Avec Thomas Harel, Mélissa Irma, Maïa Le Fourn, Théodora Marcadé, Nabila Mekkid
Collaboration artistique Thomas Harel, Mélissa Irma
Création lumière Mathilda Bouttau
Création musique et son Nabila Mekkid, Estelle Lembert, Louise Blancardi
Création vidéo Thomas Harel
Création costumes Paloma Donnini
Scénographie Collectif GWEN, Pierric Verger
Graphisme Peter Brandsma

Production Collectif GWEN
Coproduction Théâtre Antoine Vitez – Ivry-sur-Seine ; Théâtre Jean Vilar – Vitry-sur-Seine ; ECAM – Kremlin Bicêtre ; Théâtre André Malraux – Chevilly-Larue ; Centre culturel Jean Houdremont – La Courneuve ; L’Entre deux – Lésigny ; Théâtre Dunois – Paris ; Étoile du Nord – Paris
Avec le soutien en résidence du Théâtre de Choisy-le-Roi, scène conventionnée d’intérêt national art et création pour la diversité linguistique, de La Grange Dimière – Fresnes et du Studio-Théâtre de Stains
Avec l’aide de la DRAC Île-de-France, de la Région Île-de-France, du Département du Val-de-Marne, de la Spedidam et de l’Adami

Le texte est lauréat du dispositif La Vie devant Soi.

Durée : 1h30
À partir de 12 ans

Vu en mars 2025 au Théâtre Dunois, Paris

L’Étoile du Nord, Paris
du 13 au 16 mai

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Magali Chabroud, la poétique de la relation

14 mai 2025 à 06:00

Magali Chabroud – crédit DR

À la tête de la compagnie blÖffique théâtre, Magali Chabroud s’invite dans des espaces publics ou, plus largement, non dédiés à la représentation. L’autrice et metteuse en scène y déplie avec son équipe une poétique et une éthique de la relation, où l’imaginaire compose tout en finesse et en intelligence avec le réel.

« Il faut qu’on imagine des projets artistique adaptés, qu’on arrive à s’immiscer dans ce contexte. Mais il ne faut plus reporter. » Répétée par deux fois au cours de l’entretien par Magali Chabroud, cette position résume – au-delà du sentiment d’épuisement que suscite la période incertaine – au plus juste ce que tente d’appliquer le blÖffique depuis la fin du printemps 2020. Car passées la stupeur et les annulations du premier confinement, la compagnie a décidé de tout mettre en œuvre pour continuer à travailler et répéter. Actuellement plusieurs spectacles sont en préparation. Outre un projet au long cours pour un quartier de Lyon; la suite de l’aventure de Correspondance de quartier – projet de territoire re-contextualisé pour chaque lieu investi –; l’équipe s’est attelée à une nouvelle création jeune public.

Alors bien sûr, pour toutes ces propositions il a fallu s’adapter, jongler, composer tant dans le dialogue avec les structures programmatrices et partenaires qu’avec les spectateurs impliqués dans la conception des spectacles et dans leurs modes de restitution. Mais tant que les enjeux de chaque projet sont conservés, l’autrice et metteuse en scène Magali Chabroud affirme sa volonté de continuer. Pour La Ville du chat obstiné, spectacle à destination exclusive des enfants qui en réunira trente, âgés entre huit et onze ans, l’autrice et metteuse en scène confie qu’on lui a demandé lors de rendez-vous initiaux si le projet était « covid-compatible. » « Par réflexe, j’ai répondu « oui » en me disant que nous trouverions des idées. Nous travaillons avec des groupes d’enfants et nous voyons au fur et à mesure ce qu’il est possible d’inventer. »

Cette création, qui en partant pister un chat errant s’intéresse aux usages que les enfants font de la ville, est en résidence d’écriture et d’expérimentation depuis plusieurs mois. Magali Chabroud précise qu’il s’écrit « comme une écriture de plateau, mais pour l’espace public » et en ménageant une grande place aux spectateurs auxquels il s’adresse. « Les enfants sont considérés comme l’un des partenaires de la représentation au sens fort. Tous les rendez-vous de recherche et répétitions se font avec eux. » La Ville du chat obstiné s’invente donc à hauteur d’enfants dans un dialogue étroit. « L’idée est de les entraîner dans une pratique de la ville qui soit la plus libre possible, qui respecte leur autonomie, les connaissances qu’ils ont de ces espaces publics comme les vies qu’ils y mènent. » Loin de vouloir leur apprendre ou leur enseigner ce que nous, adultes, saurions de ces espaces, l’artiste souhaite tisser « un rapport d’échanges et de comparaison d’expériences. Reconnaître les différences entre eux et nous et les légitimer.

À bien y regarder ce spectacle, tant par sa forme déambulatoire, sa jauge réduite, que par sa manière de penser la place du spectateur ainsi que l’adresse à ce dernier (dans le processus d’écriture comme dans celui de monstration), est emblématique du travail mené par le blÖffique. Ainsi qu’intimement lié au parcours de Magali Chabroud … Ayant commencé en tant que comédienne dans le champ du théâtre contemporain (et en salles), l’artiste se souvient d’un sentiment de frustration. « J’avais le sentiment que l’essentiel des propos et de la proposition – quelque inventifs et riches qu’ils soient – étaient récupérés par le fait que la majorité des spectateurs étaient conscients du type d’expérience qu’ils allaient vivre. Il y avait une récupération par le lieu de tout ce que nous pouvions proposer.

Jouant dans des espaces publics, la comédienne y découvre un potentiel d’expérimentations stimulant, et la capacité de « réactiver tous les rapports et les discours portés et proposés. ». Après avoir suivi la FAIAR – Formation Avancée et Itinérante des Arts de la Rue (Marseille), elle crée en 2006 le blÖffique théâtre pour y tracer avec d’autres artistes et collaborateurs sa voie personnelle. « La place du public dans les espaces non dédiés à la représentation me fascine. Une infinité de positions peut lui être proposée – d’entrer dans l’image à être chorégraphié dans sa posture de spectateur jusqu’à devenir partenaire de l’écriture – qu’il peut accepter ou refuser.

Aujourd’hui, l’invention de modes de relation particuliers aux spectateurs est devenu pour le blÖffique un élément essentiel de l’écriture et de la dramaturgie. « Cela constitue le point de départ. Après c’est une question que tout le théâtre contemporain ne cesse de poser. Mais l’enjeu de la place du public et de la relation est repositionnée de manière fondamentale par les espaces non dédiés et la prise en compte du contexte de la représentation. Nous ne jouons jamais de nuit et le réel qui nous entoure est toujours à vue : l’imaginaire que nous proposons n’exclut pas le réel, il se vit en parallèle de celui-ci. » Ce geste impose de s’interroger sur « comment mettre en scène l’état, la relation au spectateur plus que ce qu’il voit ou entend.

Si La Ville du chat obstiné (comme les autres projets en cours) est promis à une jolie tournée – du Théâtre des Aires de Die au Festival In de Chalon dans la rue, en passant par Lieux publics à Marseille, Magali Chabroud ne cache pas son inquiétude sur la situation actuelle. « Cette qualification de « non-essentiels » est un terme que nous n’avons pas fini de penser. Voir qu’aucune négociation n’aboutit pour une réouverture et qu’il est possible – bibliothèques mises à part – de n’avoir aucune vie culturelle en France pendant des mois va nous marquer pour longtemps. Que cela ait été accepté socialement constitue symboliquement un recul énorme. Et je crains que nous ne mettions du temps à mesurer ce que ces mesures délégitiment, comme à le reconquérir… 

Caroline Châtelet – www.sceneweb.fr

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La Ville du chat obstiné de Magali Chabroud

14 mai 2025 à 06:04

L’équipe du BlÖffique nous embarque pour une mystérieuse mission : élaborer un atlas international des villes de chats, aux côtés d’un trio inattendu et cocasse. Avec ce spectacle déambulatoire dédié aux enfants s’engage une expédition passionnante, qui réserve bien des surprises !

Pour les aider dans leur œuvre cartographique, les protagonistes sollicitent l’aide des jeunes spectacteur·rices. Grâce à une petite caméra accrochée au cou d’un chat, les enfants découvrent en direct la balade du félidé dans le quartier. Très vite, voir la ville des chats à travers l’écran ne suffit plus, il faut partir sur les traces de l’animal, mener l’enquête et approcher la manière dont nos compagnons domestiques voient et entendent. Muni·es d’étonnants instruments qui modifient les perceptions, les jeunes explorateur·rices se livrent alors à un jeu de piste théâtral et participatif, à la découverte d’une ville parallèle, celle des chats, et des surprenantes activités qui s’y déroulent.

La Ville du chat obstiné
Mise en scène Magali Chabroud
Scénographie Amandine Fonfrede
Jeu Sophie Durand ou Camille Regnier Villard, Thomas Nomballais ou Erwan Henry
Création d’effets et coordination technique Thomas Nomballais
Création vidéo Yann-Loïc Lambert
Création sonore Baptiste Tanné
Création costumes Anne Dumont
Direction technique Pascal Nougier

Coproductions Les Ateliers Frappaz ; CNAREP – Villeurbanne ; Atelier 231 – CNAREP, Sotteville-lès-Rouen
Coproductions et résidences Les Aires – Théâtre de Die et du Diois – Scène conventionnée d’intérêt national art en territoire ; Lieux Publics, CNAREP (Centre national des arts de la rue et de l’espace public) et Pôle Européen de production – Marseille ; L’Abattoir ; CNAREP – Pôle Arts de la Rue de Chalon-sur-Saône ; AFA (Atelier de Fabrique Artistique) du Cher ; Théâtre de la Carosserie Mesnier ; Le Luisant ; Le Carroi ; Superstrat – parcours d’expériences artistiques – Loire-Forez ; La Minoterie – Scène conventionnée art, enfance, jeunesse – Dijon ; La Fabrique Jaspir – Saint-Jean-de-Bournay
Résidences Accueil en création à l’Espace CAR – ASBL Maison Culturelle d’Ath avec le soutien de la Ville d’Ath
Soutiens L’Atelline dans le cadre de « Agiter avant emploi », dispositif d’accompagnement à l’écriture ; La Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon – Centre national des écritures du spectacle ; Ville de Villeurbanne

Du 12 au 24 mai 2025
→ Mercredi 14 mai à 17h au départ du petit hall du Parc Montreau (33 boulevard Théophile Sueur – 93100 Montreuil)
→ Mercredi 21 mai à 17h, sam. 24 mai à 10h, 14h30 et 17h au départ du TPM
Théâtre Public Montreuil

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Tapajós de Gabriela Carneiro da Cunha

14 mai 2025 à 06:12

La Brésilienne Gabriela Carneiro da Cunha mène un projet de recherche artistique au long cours – projeto Margens – pour porter les voix des rivières ravagées et des femmes qui se battent pour les soigner et avec elle toutes celles et ceux qui en dépendent, humain·e·s et non-humain·e·s. Dans la forêt amazonienne, les mères Munduruku sont contaminées par la rivière Tapajós polluée par le mercure des prospections illégales d’or.

Le spectacle naît d’une alliance entre mères – mères de la région de la rivière Tapajós, mères Munduruku, mères de famille, mère poisson, mère forêt et mère de la rivière – et du rapprochement entre les mercures utilisés pour révéler l’or dans l’eau et une photographie argentique. Rituel d’un duo d’actrices invitant à percevoir l’invisible de l’eau, Tapajós est créé au Brésil et joué en Amazonie avant de faire résonner à Vidy et en Europe l’appel de cette rivière.

Tapajós
Conception et mise en scène
Gabriela Carneiro da Cunha
Fleuve Tapajós

Avec
Gabriela Carneiro da Cunha
Mafalda Pequenino

Création en progrès
Sofia Tomic
João Freddi
Vicente Otávio
Mafalda Pequenino
Gabriela Carneiro da Cunha

Assistanat à la mise en scène
Sofia Tomic

Photographies
Gabriela Carneiro da Cunha
Vicente Otávio
João Freddi

Technique photo
João Freddi
Vicente Otávio

Edition images
Gabriela Carneiro da Cunha
João Freddi
Marina Schiesari
Sofia Tomic
Vicente Otávio

Edition texte
Manoela Cezar
Gabriela Carneiro da Cunha
João Marcelo Iglesias
Sofia Tomic

Dramaturgie
Alessandra Korap, Maria Leusa Munduruku, Ediene Munduruku, Aldira Munduruku, Cacica Isaura Munduruku, Ana Carolina Alfinito, Paulo Basta, Julia Ferreira Corrêa, Rosana Farias Mascarenhas, Dalva de Jesus Vieira, Osmar Vieira de Oliveira, Celiney Eulália de Oliveira Lobato, Rodrigo Oliveira, Mauricio Torres, Eric Jennings.

Direction technique
Jimmy Wong

Lumière
Jimmy Wong

Son
Felipe Storino

Technique son et Création Multimedia
Bruno Carneiro

Costumes
Sio Duh

Scénographie
Sofia Tomic
Ciro Schu
Jimmy Wong

Scénographie exposition
Marina Schiesari

Consultation
Raimunda Gomes da Silva
Dinah de Oliveira
Tomás Ribas

Soutiens et partner
Associação Fotoativa
Clube do Analógico

Production associée
Associação de Mulheres Munduruku Pariri
Associação Sairé

Production
Ariane Cuminale

Production générale
Gabi Gonçalves

Production
Corpo Rastreado
Aruac Filmes
Théâtre Vidy-Lausanne
Projeto Margens

Distribution en Europe
Théâtre Vidy-Lausanne

Coproduction
Wiener Festwochen | Frei Republik Wien
Festival d’Automne à Paris
Les Spectacles vivants – Centre Pompidou (Paris)
Halles de Schaerbeek, Kunstenfestivaldesarts (Brussels)
La rose des vents – scène nationale Lille Métropole –Villeneuve d’Ascq / Next festival, Théâtre Garonne (Toulouse)
International Summer Festival Kampnagel
(en cours)

Soutien
La phase de recherche et développement du projet a été soutenue par le Manchester International Festival

Durée 1h30

Du 14 au 24 mai 2025
Théâtre Vidy-Lausanne

du 27 au 31 mai 2025
Kunstenfestivaldesarts, Les Halles de Schaerbeek

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La Biennale de danse de Lyon 2025

14 mai 2025 à 08:32

La Biennale de danse de Lyon 2025 se déroulera 6 au 28 septembre 2025 à Lyon, sa métropole, et dans toute la région Auvergne-Rhône-Alpes jusqu’au 17 octobre.

Avec 40 spectacles dont 24 créations et premières françaises*, la 21ème édition réunit grandes signatures de la danse contemporaine et figures émergentes de l’avant-garde, reflétant toute la richesse de la scène actuelle.

Spectacles en salle et dans l’espace public, nouveaux lieux, soirées festives, rencontres professionnelles… Sans oublier des projets inédits : Brasil Agora! – une programmation mettant à l’honneur la scène brésilienne, Forum – un nouvel espace d’expérimentation confié à des curateur.rices et artistes extra-européen.nes, ou encore un partenariat avec le Centre Pompidou.

En ouverture de la Biennale, le Défilé, le 7 septembre, réunira 3 000 participant.es dans les rues de Lyon autour du thème Danses recyclées. Le cortège sera constitué de 8 groupes venus de toute la région et d’un groupe invité placé sous la direction du chorégraphe Diego Dantas, directeur du Centre chorégraphique de Rio de Janeiro. Avec en final, 360 de Mehdi Kerkouche, Place Bellecour.

Dans le cadre de la saison Brésil-France 2025, la Biennale de la danse propose un généreux focus autour de la création brésilienne, avec le première française de Borda, de Lia Rodrigues (6 et 8 sept à la Maison de la danse).

*Aina Alegre / CCN de Grenoble ; Alejandro Ahmed / Grupo Cena 11 ; Andréa Givanovitch ; Ballet de l’Opéra de Lyon – Katerina Andreou ; Christian Rizzo ; Collectif A/R ; Collectif ES – CCNO ; Dalila Belaza ; Davi Pontes & Wallace Ferreira ; Dorothée Munyaneza ; Dresden Frankfurt Dance Company – William Forsythe – Ioannis Mandafounis ; Emmanuel Eggermont ; Eszter Salamon ; Jan Martens ; Julien Fournet ; Lia Rodrigues ; Marco da Silva Ferreira ; Miet Warlop ; Nina Laisné – François Chaignaud – Nadia Larcher ; Original Bomber Crew ; Philippe Decouflé ; Tania Carvalho -CNSMD Lyon + Paris ; Mehdi Kerkouche

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Romencero Queer de Virginie Despentes

14 mai 2025 à 10:47

Depuis son origine, La Colline a pour mission de produire et présenter sur scène les écritures de ses contemporains. Des centaines de textes ont été commandés à des autrices et auteurs en vue d’être répétés puis joués, avant de poursuivre leur vie en tournée en France et à l’étranger. Ainsi, la création contemporaine bâtit le répertoire de demain.

Virginie Despentes investira le petit théâtre au printemps 2025 avec un texte en cours d’écriture. Autrice notamment de King Kong théorie, Baise-moi, Vernon Subutex ou dernièrement Cher connard, elle a déjà écrit pour le théâtre la pièce Woke. Cette création qui pour l’instant n’a pas de titre définitif, sera mise en scène par elle-même. L’écrivaine, engagée comme à son habitude, composera son spectacle pour un groupe d’actrices.

Romencero Queer
texte et mise en scène Virginie Despentes
avec Sasha Andres, Amir Baylly, Casey en alternance avec Naelle Dariya , Mata Gabin, Soraya Garlenq, Mascare, Soa de Muse, Clara Ponsot

assistanat à la mise en scène Fatima Ben Bassal
scénographie et lumières Camille Duchemin
son Annabelle Maillard
costumes Marie La Rocca
collaboration dramaturgique Tania La Rata
fabrication des accessoires, costumes et décor ateliers de La Colline

production
La Colline – théâtre national

du 20 mai au 22 juin 2025 au Petit théâtre de La Colline
du mercredi au samedi à 20h, mardi à 19h et dimanche à 16h
relâche dimanche 25 mai

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Laurent Prévot dans Le Vieil Homme et la mer

14 mai 2025 à 11:16

Alors que la Conférence des Nations Unies sur l’Océan 2025 se tient à Nice en ce mois de juin, Muriel Mayette-Holtz, directrice du TNN, tient à faire résonner avec force les vagues d’une histoire intemporelle, celle d’un homme et de la mer, celle d’un combat qui dépasse la simple lutte pour la survie.

Le Vieil Homme et la mer n’est pas seulement une épopée maritime, c’est un chant d’amour, un hymne à la dignité, au courage et au respect que nous devons à cet horizon mouvant, à cette Méditerranée nourricière et impitoyable.
Hemingway a reçu le prix Nobel de littérature en 1954, notamment pour cette œuvre magistrale, qui a ému le monde entier. La lutte du vieux pêcheur contre l’immensité, contre ce poisson gigantesque qui incarne à la fois l’adversité et la grandeur, est une quête presque mystique : défendre sa vie, son pain, mais aussi son honneur. Pourtant, sous les muscles tendus et la fatigue d’un corps usé, c’est bien autre chose qui se joue : un face-à-face avec la solitude, avec l’immensité d’une mer qui donne et qui reprend, avec l’orgueil d’un homme dont le seul trésor est sa volonté inébranlable.

 » Ce projet, je veux l’offrir à Laurent Prévot. Immense acteur qui vient de rejoindre la Troupe du TNN, et je rêve de creuser avec lui les sillons du temps, de sculpter dans ses gestes la lassitude d’une vie de labeur, d’explorer dans son regard la ténacité et l’espoir d’un homme qui n’a jamais cédé » explique Muriel Mayette-Holtz. « Je veux, avec lui, pleurer des larmes d’eau salée, ressentir la morsure du vent et la brûlure du soleil, partager le vertige d’un homme qui s’élance, seul, vers son destin.
Il y a aussi l’enfant, ce jeune garçon qui le suit, qui l’admire et l’écoute, ce fils de cœur, cette flamme fragile qui réchauffe un monde austère. Deux générations que tout oppose et que tout réunit, unies par la mer, par la misère, par une tendresse pudique qui dit l’essentiel.
Nice est une ville de lumière et de rivages pourtant portée par des âmes montagnardes, façonnées par le roc et le vent. Et la mer, la mare comme dit le vieux pêcheur, reste un territoire à protéger, un trésor que l’on ne saurait plus prendre pour acquis.
Sur scène, il y aura la flaque d’eau, mémoire des marées. Il y aura la proue d’un pointu, brisée par les ans, vestige d’une vie passée à se battre contre l’oubli. Il y aura un enfant, qui erre entre les carcasses, et un acteur-conteur, passeur d’histoires et d’émotions. Il y aura un coucher de soleil sur l’espoir, un dernier geste d’amour, et la fatigue infinie d’un homme qui a tout donné. Il y aura la musique d’une grande âme. Et, au bout du chemin, une heure de récit pour entrer dans le cœur d’un homme qui, dans l’épreuve, a trouvé la paix. »

Le Vieil Homme et la mer
d’après le roman d’Ernest Hemingway
Traduction Philippe Jaworski
Mise en scène, scénographie & costumes Muriel Mayette-Holtz
Avec Armand Pitot, Laurent Prévot

Adaptation Félicien Juttner Musique Cyril Giroux Lumière François Thouret
Production Théâtre National de Nice – CDN Nice Côte d’Azur

4 au 7 juin 2025 en salle des Franciscains, dans le cadre de l’UNOC 2025.
18 juin aux Arènes de Cimiez dans le cadre du Festival de Tragédies
du Théâtre National de Nice – CDN Nice Côte d’Azur

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Manuel Roque dans le vent se lève

14 mai 2025 à 12:31
Manuel Roque dans le vent se lève

©️ Robin Pineda Gould

Aguerri à différentes techniques – cirque, théâtre, danse – et baigné d’univers éclectiques en tant qu’interprète, du plus ludique au plus formel (Cirque Eloize, Héléne Langevin, Peter James, Marie Chouinard, Paul-André Fortier, Daniel Léveillé…), Manuel Roque cultive dans ses chorégraphies un goût particulier pour la question de l’équilibre, en la poussant dans tous ses retranchements. Ici, le performeur astreint son corps à l’agitation d’un vent fictif, dont la transposition au plateau est merveilleusement portée par la création sonore, qui intègre le rythme de sa respiration et de ses pas, pour mettre à l’épreuve élan spontané et effort physique, pulsion de vie et hostilité du dehors.

le vent se lève sème ainsi le parcours d’un corps depuis l’immobilité jusqu’à ce qu’on appelle momentum au Québec, ce point où le corps atteint sa juste vélocité face à l’adversité. De mouvements circulaires rappelant les danses derviche en impressionnantes décompositions des parties du corps, Manuel Roque décline une série de figures répétitives jusqu’à frôler la transe.

le vent se lève
Chorégraphie et interprétation : Manuel Roque
Interprète à la création : Nils Levazeux
Costumes : Marilène Bastien
Lumières : Karine Gauthier
Trame sonore : Manuel Roque
Mix et conseils son : Pablo Geeraert
Conseils artistiques et dramaturgie : Sophie Michaud et Lucie Vigneault
Matériel visuel : Robin Pineda Gould

Production déléguée et développement : DLD
Coproduction : La Chappelle Scènes Contemporaines
Avec le soutien du Conseil des Arts et des Lettres du Québec (CALQ) et du Conseil des Arts de Montréal (CAM)
Remerciements : Judith Allen, Sophie Corriveau, Hugo Dalphond, Nils Levazeux, Enora Rivière, Pierre-Mary Toussai

durée 50 minutes

samedi 14 juin 2025
19 h 00
Atelier de Paris dans le cadre de JUNE EVENTS

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The Gathering de Joanne Leighton

14 mai 2025 à 12:37
The Gathering de Joanne Leighton © Patrick Berger

© Patrick Berger

Un plateau… ou plutôt une forêt luxuriante et lumineuse, convoquée par notre imaginaire, une bande-son qui pulse comme un organisme vivant, au rythme incessant et fédérateur, un grand mouvement collectif, contemporain devenu rituel chorégraphique, viscéral et profond, un poème visuel, une ode à la vie sur terre …

Dans sa dernière création, Joanne Leighton, artiste de la Bande, imprime sa préoccupation pour les enjeux écologiques actuels et la conscience qu’il faut en avoir. The Gathering parle ainsi d’un monde fragile, d’un cycle précieux, d’un cœur battant, d’une mémoire vive. Cette nouvelle écriture pour dix interprètes convoque le collectif, un principe cher à cette chorégraphe. Dans ce nouveau poème visuel, elle souligne l’importance de la relation entre les êtres et le vivant ; et, par la puissance de ces mouvements cycliques, elle tente de renouer nos liens aux autres et à la nature.

The Gathering
Chorégraphie & direction : Joanne Leighton • Artistes chorégraphiques : Anthony Barreri, Stéphanie Bayle, Lauren Bolze, Hippolyte Desneux, Marie Fonte, Flore Khoury, Elisabeth Merle, Maureen Nass, Sabine Rivière, Antoine Roux-Briffaud • Collaboration artistique : Marie Fonte • Création Bande Sonore et Musique originale : Peter Crosbie • Création Photographique et Vidéo : Flavie Trichet-Lespagnol • Costumes : Maïté Chantrel • Lumières et Scénographie : Romain de Lagarde • Réalisation scénographie : Pierre-Yves Loup-Forest, Gaston Arrouy

Production : WLDN • Coproduction : Le Grand R – Scène nationale La Roche-Sur-Yon ; LE ZEF – scène nationale de Marseille ; Théâtre du Beauvaisis – scène nationale ; Atelier de Paris / CDCN ; MC2 : Grenoble – Scène nationale ; Châteauvallon-Liberté, scène nationale ; Théâtre Cinéma de Choisy-le-Roi ; Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne I EMKA dans le cadre de l’Accueil Studio – Ministère de la Culture ; Charleroi Danse – Centre chorégraphique de Wallonie-Bruxelles ; Centre chorégraphique national de Grenoble • Soutiens : La Comédie de Clermont-Ferrand, scène nationale ; Montpellier Danse avec le soutien de la Fondation BNP Paribas ; L’Essieu du Batut ; micadanses-Paris ; La Ménagerie de Verre, Paris • Remerciements au Foyer Notre Dame des Sans-Abris de Lyon (contribution scénographie) • Avec le soutien de la Région Île-de-France et le Département de l’Aveyron.

durée 1h10

samedi 14 juin 2025
21 h 00
au Théâtre de l’Aquarium, Paris, dans le cadre de JUNE EVENTS

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Flowers d’Edouard Hue

14 mai 2025 à 12:44

Flowers d'Edouard Hue

Flowers est une éclosion de mouvements et d’émotions. Edouard Hue, qui remonte sur scène pour l’occasion, retranscrit l’urgence de trouver une nouvelle liberté de corps et de pensées.

La star montante Edouard Hue est de retour à La Scala Paris. Après la création de pièces de groupes comme au Bayerisches Staatsballett Munich en soirée partagée avec Angelin Preljocaj, il décide, avec Flowers de retourner sur scène accompagné de trois danseurs.

Flowers exprime l’envie du chorégraphe de renouveau, d’ouverture, de fraîcheur et de simplicité. Les mouvements enjoués, vifs et souriants composent un spectacle construit en harmonie avec les interprètes. Le chorégraphe voit les danseurs comme des bourgeons qui éclosent pour rayonner grâce à tout ce qui les entoure. Avec Flowers, le chorégraphe met en lumière le goût du plaisir et de la liberté à travers l’arôme du savoir-faire et la danse.

Flowers
Chorégraphe Edouard Hue
Compositeur Jonathan Soucasse
Lumières Arnaud Viala
Assistant artistique Gabin Corredor
Conseils dramaturgiques Hugo Roux
Partenaire costumes Babeth-Annecy
Danseurs Alizée Droux, Delphine Guigue, Edouard Hue, Lysandre Korelis

Production Beaver Dam Company
Coproduction Salle du Lignon-Vernier, Centre Culturel Suisse-Paris, Equilibre-Nuithonie- Fribourg
Partenariat « Binding First Dance » avec la Fondation Sophie et Karl Binding
Résidence technique Salle du Lignon-Vernier
Résidences de création L’Imprimerie-Genève, accueil studio studios de l’ADC – Genève
Soutiens Ville de Vernier, Ville de Genève, Pro-Helvetia – Fondation Suisse pour la culture, Fondation Sophie & Karl Binding, Fondation Ernst Göhner, Fondation Stanley Thomas Johnson, Fondation SIG, République et Canton de Genève, CORODIS – Commission Romande de Diffusion des Spectacles

La Scala Paris
du 17 au 29 juin 2025

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Kuroko de Ikue Nakagawa

14 mai 2025 à 12:54
Kuroko de Ikue Nakagawa

©️ Salomé Genès

Gommer absolument de son visage et de sa posture toute trace d’affect en public : cet acharnement est au cœur du sujet de Kuroko. Dans quels replis secrets du corps ce large panel d’émotions refoulées se déverse-t-il ? A l’affût de ces non-lieux intimes, ces cachettes pour luttes abandonnées, peurs enterrées, espoirs tapis et attentes suspendues, l’artiste ausculte nos efforts incessants pour vivre au contact des autres, au détriment des sensations, jusqu’à en souffrir.

À l’appui de ses propres dessins, qui lui donnent accès à ses mondes intérieurs en même temps qu’une partition où poser sa plume chorégraphique, l’artiste insuffle un solo onirique, bercé des bruissements des éléments. Entre les feuilles de sentiments apparaît comme une deuxième danseuse, silhouette fantomatique, tel un kuroko, machiniste vêtu de noir du théâtre japonais traditionnel. Un voyage intérieur en toute épure et toute volupté.

Kuroko
Conception et interprétation : Ikue Nakagawa
Lumière : Matthieu Vergez, Ryoya Fudetani
Scénographie : Camille Panza, Léonard Cornevin
Composition musicale : Patrick Belmont
Collaborateur artistique et regard extérieur : Lorenzo De Angelis, Taka Shamoto, Salomé Genès
Photos ©️ Salomé Genès

Production déléguée : La Balsamine
Production exécutive et diffusion : Météores
Administration et production : Charlotte Giteau
Diffusion et production : Anaïs Guilleminot
Coproductions : Charleroi Danse (BE) ; La Balsamine (BE) ; Cndc – Angers ; La Place de la Danse CDCN Toulouse Occitanie ; Atelier de Paris / CDCN ; La Coop asbl ; Shelter Prod
Soutiens : Grand Studio ; AD Lib’s Residencies ; Le BAMP ; La Bellone ; Centre Wallonie-Bruxelles Paris ; Teatro Municipal San Pedro (PT) ; Montpellier Danse dans le cadre de l’accueil en résidence à l’Agora, cité internationale de la danse, avec le soutien de la Fondation BNP Paribas ; taxshelter.be, ING et Tax Shelter du gouvernement fédéral belge
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles (bourse de recherche).
Remerciements : Asbl 1x2x3, Yumi Funaya, Yuika Koizumi, Arnaud Timmermans, Moë Nakagawa De Angelis, Aki Nakagawa De Angelis

Durée 50 minutes

mardi 17 juin 2025
19 h 00
Centre Wallonie-Bruxelles, Paris dans le cadre de JUNE EVENTS

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Les Crocodiles de Rosalind Crisp

14 mai 2025 à 13:42
Les Crocodiles de Rosalind Crisp ©️ Namchops, Maarit Kytoharju

©️ Namchops, Maarit Kytoharju

En 2006 et 2007, Rosalind Crisp, artiste associée, apporte avec elle son style australien décontracté et organise un événement régulier de performances en studio – Les Crocodiles – afin de stimuler sa pratique et de remettre en question les cadres performatifs habituels.

Elle y invite des artistes français et internationaux, passionnés d’improvisation, à se produire sans artifice, uniquement avec leurs corps et leurs pratiques. Ces rendez-vous sont rapidement devenus des moments « cultes » ! Pour cette réactivation des Crocodiles 20 ans après, Rosalind invite les musiciens Frédéric Blondy (piano) et Edward Perreau (percussions) à se joindre à elle.

Les Crocodiles
Danse : Rosalind Crisp
Piano : Frédéric Blondy
Percussions : Edward Perreau
Photos ©️ Namchops, Maarit Kytoharju

durée 1h

17 juin 2025
21 h 00
micadanses-Paris
15, rue Geoffroy-l’Asnier 75004 Paris
dans le cadre de JUNE EVENTS

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Scott Hendricks dans une nouvelle mise en scène de Sweeney Todd par Barrie Kosky

14 mai 2025 à 13:49

Si la vengeance est un plat qui se mange froid, Benjamin Baker la préfère chaude. Condamné aux travaux forcés par un juge corrompu qui a violé sa femme et gardé sa fille sous sa tutelle, le barbier a passé quinze ans à nourrir son cœur de haine pour la bonne société londonienne qui l’a si maltraité.

De retour à Fleet Street sous le nom de Sweeney Todd, il récupère ses rasoirs et son ancien local au-dessus de la boutique où Mme Lovett gagne péniblement sa vie en vendant des pâtés à la viande. Quand les hommes commencent à disparaître, les rumeurs se multiplient. Le barbier au teint blême et le boulanger débraillé d’à côté seraient-ils de mèche ?

Sweeney Todd
Musique et paroles de Stephen Sondheim / Livret de Hugh Wheeler
D’après la pièce du même nom de Christopher Bond
Créée à Broadway à New York au Uris Theater le 1er mars 1979
Mise en scène de la production originale de Broadway Harold Prince
Orchestration de Jonathan Tunick
Produit à l’origine à Broadway par Richard Barr, Charles Woodward, Robert Fryer, Mary Lea Johnson et Martin Richards en association avec Dean et Judy Manos

Direction musicale
Bassem Akiki

Mise en scène
Barrie Kosky

Décors, costumes
Katrin Lea Tag

Lumières
Olaf Freese

Chef de Chœur de l’Opéra national du Rhin
Hendrik Haas

Sweeney Todd
Scott Hendricks

Mme Nellie Lovett
Nathalie Dessay

Anthony Hope
Noah Harrison

Johanna Barker
Marie Oppert

La Mendiante
Jasmine Roy

Tobias Ragg
Diamant Cormac

Le juge Turpin
Zachary Altman

Adolfo Pirelli
Paul Curievici

Bedeau Bamford
Glen Cunningham

Solistes de l’ensemble
Camille Bauer , Dominic Burns , Sangbae Choï , Alysia Hanshaw , Bernadette Johns , Michał Karski , Pierre Romainville

Chœur de l’Opéra national du Rhin , Orchestre philharmonique de Strasbourg

Mulhouse
La Filature

Strasbourg
Opéra

du 17 juin au 06 juillet 2025

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Tout ce qui s’est passé et se passerait de Heiner Goebbels

14 mai 2025 à 13:55

Quand Heiner Goebbels, prodigieux architecte de scène et infatigable explorateur du théâtre musical, décide de raconter l’histoire du XXe siècle, cela donne Tout ce qui est arrivé et arriverait : un objet scénique et musical inidentifiable qui laisse libre cours à l’imagination du spectateur.

Metteur en scène, Heiner Goebbels sait mieux que quiconque inscrire ses compositions musicales dans de véritables Gesamtkunstwerke , foisonnantes d’images saisissantes qui se nourrissent des improvisations des interprètes. Créée en 2018 pour le Festival international de Manchester afin de commémorer le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale, Everything That Happened and Would Happen ne fait pas exception : objets, corps, mondes, lumières, espace et sons s’agencent en une succession de tableaux créant une polyphonie d’impressions kaléidoscopiques, une œuvre ouverte qu’il qualifie d’« utopique », qui laisse à chaque spectateur le soin de se forger ses propres associations. De quoi s’agit-il ? De raconter l’histoire du XXe siècle, rien de moins ! Sous nos yeux, dans une sorte de théâtre d’ombres monumental, quatre musiciens (dont un ondiste) et douze interprètes ressuscitent implacablement une humanité qui semble vouée à sa propre disparition.

L’œuvre s’inspire du livre de Patrik Ouředník « Europeana, une brève histoire du XXe siècle » ; de l’anti-opéra de John Cage « Europeras 1&2 » ; et de la chaîne européenne Euronews « No Comment ».

Tout ce qui s’est passé et se passerait
Conception et réalisation Heiner Goebbels Conception des lumières John Brown, Heiner Goebbels Conception sonore Willi Bopp Conception vidéo René Liebert Dramaturgie Matthias Mohr Performance Juan Felipe Amaya González, Maud Blandel, Sandhya Daemgen, Antoine Effroy, Ismeni Espejel, Montserrat Gardó Castillo, Freddy Houndekindo, Thành Nguyen Duy, John Rowley, Annegret Schalke, Ildikó Tóth, Tyra Wigg Musique live Camille Emaille, Gianni Gebbia, Cécile Lartigau, Nicolas Perrin Direction technique Georg Bugiel Techniciens de scène Danny Hones, Jan Hoffmann, Martin Zimmermann Opérateur d’éclairage Torus Robertson Direction de la scène Théo Arnulf Production et distribution Plan B Agence de création pour les arts du spectacle – Carmen Mehnert & Anne Schmidt Production Heiner Goebbels, Artangel Commission 14-18 NOW, WW1 Centenary Art Commissions, Artangel, Park Avenue Armory et Ruhrtriennale.

La première mondiale a été présentée le 10.10.2018 au Festival international de Manchester, en collaboration avec Artangel.

Du 18 au 20 juin 2025
La Villette
Avec l’IRCAM – Centre Pompidou dans le cadre du festival IRCAM ManiFeste 2025

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Le Complexe de l’Autruche par La Compagnie du Courcirkoui

14 mai 2025 à 14:01

Le Complexe de l’Autruche par La Compagnie du Courcirkoui

Des humains qui font l’autruche, dont on ne sait pas s’ils jouent ou s’ils sont vraiment ainsi. Une invasion de délicatesse, de lignes de force, de présences absurdes, de plaisir du geste. Un peu partout ou quelque part, des équilibristes jouent à être tout seuls ensemble. Parce que même quand ils font pareil, ils sont différents. Des paradoxes sur pattes qui s’enfoncent en même temps qu’ils s’élèvent. Des curieuses créatures avec un langage bien à eux. Alors certains osent le silence, le vide et le risque, d’autres racontent, certains tournent en rond et d’autres en carré. Leurs obsessions verticales, leur manière de vivre l’espace surprennent, déplacent le spectateur, laissent émerger la beauté et la rigueur de leur discipline, la force de leur recherche, leur besoin d’en parler et de la vivre côte à côte. Un zoom sur l’immobile tangible, une ode à la diversité. Une fable incongrue et prophétique. Une envolée joyeuse !

Auteur.e.s : Antoine Prost, Baptiste Raffanel, Coline Froidevaux, Charlie Courvoisier, Christelle Dubois, Dorothée Dall’Agnola, Emmanuel Robert, Jatta Borg & Mathieu Hedan

Interprètes :Antoine Prost, Baptiste Raffanel, Coline Froidevaux, Charlie Courvoisier, Christelle Dubois, Emmanuel Robert, Jatta Borg (en alternance avec Nanna Naolène)& Mathieu Hedan

Regards extérieurs : Clément Cassiède, Benjamin Tricha & Danielle Le Pierres

Création lumière : Samson Milcent

Création musique : Paul Bertrand & Sophie Ramia Medina

Création costumes : Lorraine Jung

Régie lumière : Samson Milcent / Gaedig Bleinhant/ Nina Tanne

Régie son : Sophie Ramia Medina / Sébastien Finck

Production & diffusion : Camille Le Falhun

Administration : Aurélie Milési

Production – La Compagnie du Courcirkoui

Coproducteurs – Le Vaisseau (Coubert – 72), le Vélo Théâtre (Apt – 84), La Verrerie d’Alès – Pôle National des Arts du Cirque Occitanie (Alès – 30), Archaos – Pôle National des Arts du Cirque Méditerranée (Marseille -13), Scènes et Cinés Ouest Provence / Festival Les Elancées (Istres – 13), Le Vellein-Scènes CAPI (Villefontaine – 38), Le Carré Magique – Pôle National des Arts du Cirque Bretagne (Lannion- 22)

Soutiens – Latitude 50 – Pôle des Arts du Cirque et de la Rue (Marchin – BE),Turbul’ (Nîmes – 30), La Grainerie – Fabrique des Arts du Cirque et de l’Itinérance (Toulouse – 31), le Centre International des Arts en Mouvement (Aix-en-Provence – 13), L’Espace Catastrophe (Bruxelles – BE), Ska Barré (Saignon – 84), La Devignère (Lussac – 16), le Château de Blandy Les Tours (Blandy-les-Tours – 77), Zim Zam (La Tour d’Aigues – 84), La Gare à Coulisse (Eurre – 26), Smart Compagnie et la ville de Bordeaux (33), l’Entrepôt en Avignon (Avignon – 84), l’Institut Français du Maroc (Oujda – MA), CIRCA Pôle National des Arts du Cirque Auch (32), le Conseil départemental de Vaucluse (84) & la DRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Les nuits de Fourvières
18 juin 2025
19h
Odéon

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(é)mouvoir de Claire Petit et Sylvain Desplagnes

14 mai 2025 à 14:06

(é)mouvoir de Claire Petit et Sylvain Desplagnes

Le point de départ de cette exploration est l’attention particulière du jeune enfant lorsqu’il regarde les feuilles des arbres bouger et sa fascination pour ce qui est en mouvement. (é)Mouvoir explorera la notion d’impermanence : comme le monde végétal, le tout-petit est en constante évolution. Tout ce qui nous entoure se transforme continuellement, même si nous ne le percevons pas, et c’est ce que nous avons envie de montrer à travers cette création.

Nous avons envie de concevoir un parcours où l’enfant puisse expérimenter sans être dirigé : sentir la pluie sur la peau, caresser la mousse, traverser de grandes herbes mouvantes, s’étendre sur un tapis de feuilles… Nous proposerons une scénographie où le tout petit pourra se déplacer d’un coin à l’autre de l’espace pour explorer selon ses besoins, et nous espérons que l’adulte, qui fera aussi cette traversée, sera au côté de l’enfant dans une expérience partagée non pas comme guide mais comme compagnon de route !

(é)mouvoir
Conception et mise en scène Claire Petit et Sylvain Desplagnes Jeu Cécile Doutey et Claire Petit Construction et marionnettes Cécile Doutey Scénographie, lumière et manipulation Sylvain Desplagnes Technique, bidouille et manipulation Maxence Siffer Création textile et costumes Céline Deloche Création sonore Adrien Mallamaire. Un grand merci à Michèle pour ses kilomètres de couture.

Coproductions :
Yzeurespace-scène régionale à Yzeure (03), la Coloc’ de la Culture-scène d’intérêt national « Art-enfance-jeunesse » à Cournon d’Auvergne (63), le Théâtre de Cusset-scène d’intérêt national « Art et création » (03), la Ville de Clermont-Ferrand- Graines de spectacles (63), le Théâtre des Collines-scène régionale d’Annecy (74), Scène nationale de Bourg-en-Bresse (01)

Soutien, résidence et/ou pré-achats :
La Cour des Trois coquins, Clermont-Ferrand (63), la comédie-scène nationale de Clermont-Ferrand (63), l’Esplanade du Lac-Centre Culturel de Divonne les Bains (01), Culturral Sallanches (74), l’Espace 600-scène conventionnée « Art-enfance-jeunesse » à Grenoble (38), la communauté de communes de Sumène Artense (15), la communauté de communes de la Châtaigneraie (15), le Quatrain à Haute-Goulaine (44), le Théâtre Boris Vian à Coueron (44), le Festival de marionnettes Juste pour deux mains au Cendre (63), le Théâtre de Roanne-scène régionale (42), le Théâtre du Vellein-scène conventionnée d’intérêt national (38), le Théâtre d’Aurillac (15)

TNG, Lyon
du 18 au 22 juin 2025

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Weathering de Faye Driscoll

14 mai 2025 à 14:13
Weathering de Faye Driscoll © João Octávio Peixoto Amy Gernux Jo Warren

© João Octávio Peixoto Amy Gernux Jo Warren

L’artiste américaine Faye Driscoll explore l’art du théâtre, de la danse et de l’installation pour créer une sculpture de chair multi-sensorielle composée de corps, de sons, de parfums, de liquides et d’objets. Une performance inédite qui marque les esprits des spectateur·ices immergé·es dans un fascinant tableau humain.

De l’Institut d’art contemporain de Boston à la Biennale de Venise, du Festival d’Automne à Paris au Melbourne Festival, les pièces de Faye Driscoll laissent une empreinte indélébile. Weathering ne déroge pas à la règle qui fascine autant qu’elle dérange tant elle repousse les limites physiques et mentales des interprètes. Et du public, qui ne peut imaginer par avance l’expérience qu’il va vivre… La pièce engage dix performeur·ses dans un enchevêtrement corporel où les mouvements en mutation opèrent d’imperceptibles changements jusqu’au cataclysme final. Où les danseur·ses et chanteur·ses s’expriment de toutes les manières : par le geste, la voix, l’odeur, la sueur, le souffle, la salive, la chaleur qui se dégage au fur et à mesure de l’évolution du groupe. Agrippé·es à un matelas blanc comme un glacier placé au centre du plateau (clin d’oeil au célèbre Radeau de la Méduse surgissant à travers l’anthropocène), ils et elles se déplacent, chacun de leurs gestes provoquant un nouveau glissement, une nouvelle activation du corps de l’autre. C’est l’effet papillon de cette partition qui débute par l’immobilité et le silence pour aller crescendo vers le chaos. Faye Driscoll, en fine observatrice de la condition humaine, préfère la sauvagerie et la liberté au glamour et aux images policées pour évoquer l’état du monde et l’urgence de vivre.

Weathering
Conception, chorégraphie et direction : Faye Driscoll

Interprétation : James Barrett, Kara Brody, Amy Gernux, David Guzman, Maya LaLiberté, Mykel Marai Nairne, Jennifer Nugent, Cory Seals, Carlo Antonio Villanueva, Jo Warren

Scénographie : Jake Margolin, Nick Vaughan

Conception des éclairages : Amanda K. Ringger

Direction sonore et musicale : Sophia Brous

Son en direct et conception sonore : Ryan Gamblin

Composition, enregistrements de terrain, conception sonore : Guillaume Soula

Conception des costumes : Karen Boyer

Dramaturgie et conception olfactive : Dages Juvelier Keates

Assistance chorégraphique : Amy Gernux

Coordination de l’intimité : Yehuda Duenyas

Directrice technique et des éclairages : Connor Sale

Gestion de la scène et des accessoires : Emily Vizina

Réservations : Damien Valette

Weathering est commandée et produite par New York Live Arts dans le cadre du programme Randjelović/Stryker Resident Commissioned Artist Program, et co-commandée par Carolina Performing Arts à l’Université de Caroline du Nord à Chapel Hill, le Centre de Résidence Artistique de la Joyce Theater Foundation rendu possible grâce au financement principal de la Mellon Foundation, Howard Gilman Foundation, LuEsther T. Mertz Charitable Trust et Doris Duke Charitable Foundation, Dancers’ Workshop à Jackson Hole, WY, Wexner Center for the Arts, Theater der Welt 2023 à Francfort – Offenbach, et Julidans Amsterdam. Un soutien supplémentaire a été apporté par les membres du Commissioners Circle de Faye Driscoll, le New York State Council on the Arts, la Café Royal Cultural Foundation, le Département des Affaires Culturelles de NYC, et développé avec un soutien en résidence de Dancers’ Workshop à Jackson Hole, WY, Maggie Allesee National Center for Choreography à la Florida State University, et le Pillow Lab de Jacob’s Pillow.

L’accessibilité du Festival de Marseille reçoit le soutien de la Ville de Marseille, de l’Unadev et du Conseil départemental des Bouches-du- Rhône et le mécénat de Matmut pour les arts.

L’audiodescription de Weathering est une coproduction de Danse-Cité et du Festival TransAmériques, en collaboration avec Enora Rivière.

Avec le soutien de l’Onda.

Avec le soutien de la Villa Albertine et de la Fondation Albertine.

Festival de Marseille
Première en France
Friche la Belle de Mai
du 19 au 22 juin 2025

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